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Talisman – Une nouvelle vague d’extensions pour un final tout feu tout flamme !

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Salut les héros ! Ca fait un moment qu’on ne vous avait pas parlé de Talisman, ca nous manquait, et on espère qu’à vous aussi ! Au fil des sorties de la nouvelle édition chez Matagot, on a pu vous présenter tout le panel d’extensions que compte ce jeu devenu culte. Leur parution s’est étalée sur presque deux ans chez l’éditeur au chat noir, le temps d’appréhender et de digérer chaque boîte confortablement. 

Si le gameplay de base est simple mais relativement efficace, le jeu a vu son contenu s’étoffer au fil des années, il faut rappeler que ce n’est pas un petit nouveau et que la toute première édition a presque quarante ans.
Les quatre extensions dont on va parler sont de tailles différentes car Les Royaumes Perdus, La Lune de Sang et Le Prophète sont de petite taille, alors que Le Dragon est contenu dans une grosse boîte du type de celle du Cataclysme par exemple. Sans plus attendre, attaquons avec un aperçu et notre avis sur chaque boîte de contenu supplémentaire.

Les Royaumes Perdus

Cette extension se démarque de toutes les autres que l’on a pu faire jusqu’à présent car elle ne comporte pas de personnage supplémentaire. En revanche, elle contient les anneaux colorés, pour identifier plus facilement ses figurines, annoncés sur le livret de base du jeu mais qui étaient absents de la boîte initiale. 

Elle contient également trois cartes de fins alternatives qui nécessitent l’emploi d’un deck de cartes supplémentaires l’Au-Delà. Notre préférence s’est portée sur la fin alternative La Boîte de Pandore. On a adoré jouer avec car elle apporte tension et chance/stratégie pour l’emporter. Tout au long de la partie on est sous pression car dans cette configuration, un seul joueur peut entrer sur la Couronne de Commandement, l’accès est impossible aux autres joueurs dès lors qu’un des participant entre sur la case centrale. Ce joueur pioche alors des cartes du deck Au-Delà et devra assigner les joueurs qui devront résoudre toutes les cartes. Si après résolution, tous les personnages (autres que le joueur sur la zone de Commandement) sont tués, le joueur positionné sur la zone centrale l’emporte. Sinon, il perd la partie et les autres joueurs se partagent la victoire.
Avec cette fin alternative, on surveille constamment la progression des autres joueurs et leur avancée sur le plateau. S’aventurer rapidement au centre du plateau est risqué pour triompher des embûches présentes sur les régions intérieures mais nécessaire pour ne pas laisser les adversaires se développer et avoir une chance de déclencher la fin de partie. Mais même en étant le premier au centre, rien n’est gagné, il faudra attribuer des cartes du deck Au-Delà contenant monstres puissants (mais pas que) et événements tragiques pour les adversaires. Cela dit, rien ne garantit le succès de l’opération. Il est donc important d’y aller dans le bon timing en fonction des adversaires et d’avoir tout de même un peu de chance sur le tirage des cartes.

Le deuxième ajout de taille de cette extension réside dans l’apparition de deux petites cartes Royaume entre la Cité et le Donjon. Le domaine du Seigneur Fantôme et l’Antre de la Reine des Rats sont deux nouvelles zones de 3 cases chacune avec au sommet de la carte un affrontement contre un monstre puissant, mais octroyant un beau trésor. 

La Lune de Sang

Sans grande surprise, cette extension introduit de nombreuses créatures horrifiques comme les momies, les épouvantails mais surtout des vampires et loups-garous. Les combats s’annoncent exigeants. Mais il faudra également composer avec un lycanthrope qui rôde sur le plateau. Lorsque le loup-garou termine son déplacement sur une case contenant un personnage, le joueur le contrôlant lance un dé et résout l’action de rencontre avec le loup-garou, indiquée sur la carte du monstre. S’il obtient un 1, le personnage se transforme en lycanthrope. Il pioche alors une carte du deck dédié et obtient de nouvelles capacités.

Le passage à cet état amène incontournablement à une autre mécanique induite par cette extension : la carte temps. Avec la Lune Sanglante, l’action pourra se dérouler soit de jour, soit de nuit. Et en fonction du moment de la journée, les effets seront différents. Les créatures auront un bonus de +1 à leurs scores d’attaque la nuit ou un malus de -1 en journée.
De plus, certains évènements, dits lunaires, seront actifs tant que la carte Temps sera sur la face nuit et influence le jeu sur une période un peu plus longue que les évènements classiques. 

La Lune de sang propose également trois nouvelles fins alternatives et trois personnages jouables. La Chasseuse de vampires, le Pilleur de Tombes et le Prophète de Malheur viennent compléter le roster du jeu qui devient extrêmement fourni.  Les trois personnages ont des mécaniques qui leur permettent d’influer sur la pioche des cartes lors des rencontres ou visites de certaines cases. Le principe est sympa et apporte un peu plus de contrôle dans ce jeu où l’aléatoire est omniprésent. 

Les figurines sont de belle qualité, le loup garou est un peu plus imposant que les autres, le rendant plus menaçant et facilement identifiable. De son côté, le Pilleur de Tombes a un look qui nous rappelle fortement celui d’un personnage du manga Berserk, on l’aime donc beaucoup !

Le Prophète

L’apocalypse approche et le Prophète parcourt les terres de Talisman pour annoncer la fin du monde. Si vous intégrez cette extension à vos parties, les joueurs se battront entre eux, comme dans une partie classique, mais également contre le temps. Le Prophète est une figurine qui voyagera sur le plateau au gré des actions des joueurs, il dispose de son propre deck de cartes qui se substituent aux cartes Aventure lorsqu’il est sur la même case qu’un personnage. De plus, un deck de cartes Présages et Prophétie s’égrène tout au long de la partie et déclenche la fin de jeu s’il est épuisé. 

Cette boîte de contenu additionnel contient également deux cartes de fin alternative : La Couronne d’Armageddon et La Fin des Temps. La première est sympathique et peut permettre à tous les joueurs sur la Couronne de Commandement de remporter la partie, mais c’est La Fin des Temps qui a eu notre petit coup de cœur.
Cette fin alternative, à la thématique très biblique, convoque La Bête qui fera office de boss final ainsi que les Quatre Cavaliers. Ces ennemis redoutables restent en jeu jusqu’à ce qu’un personnage les terrasse, mais s’il échoue dans sa tâche, les conséquences se feront sentir sur tous les personnages sans talisman. Pour remporter la partie il faut affronter, et bien-sûr triompher de la Bête qui a élu domicile sur la case centrale du plateau. 

Trois nouveaux personnages viendront mettre leurs capacités au service des joueurs dans cette quête. On retrouve ainsi Le Possédé, l’Ascendante divine et Céleste, un ange. L’intellect de Céleste est égal à sa valeur de Destin, et elle peut en récupérer lorsqu’elle se soigne ou gagne une vie. Personnellement j’ai beaucoup aimé cette mécanique qui colle parfaitement à la classe du personnage et au thème de l’extension. Les quatre figurines de cette extension ont une pose dynamique et une belle finition. J’avoue avoir une petite préférence pour celles du Prophète et de Céleste, mais le Possédé n’est pas en reste. Seule celle de l’Ascendant divine m’a fait un peu moins d’effet.

L’extension propose également plusieurs cartes qui altèreront les cases du plateau, remplaçant leur effet en jeu. Au fur et à mesure de l’ajout de nouvelles extensions au jeu de base, le plateau est renouvelé et la durée de vie s’allonge considérablement. Avec toutes les nouvelles cartes aventures introduites par les extensions, les nouveaux plateaux, modifications de plateau existants, la multitude de personnages, il est possible de jouer très régulièrement à Talisman sans s’en lasser tant les possibilités ont nombreuses.

Le Dragon

On termine de passer en revue cette nouvelle vague d’extensions avec Le Dragon, la plus imposante des quatre. Grosse boîte, grosses figurines mais également gros changements en vue !

Premièrement, c’est ce qui conditionne un peu tout le reste, cette extension contient un nouveau plateau de jeu, qui remplace la zone centrale du plateau de jeu standard ou de celui de Cataclysme. Après avoir copieusement garni le pourtour du plateau avec les différentes extensions comme Le Royaume Sylvestre, La Cité, le Donjon et les Hautes Terres, les avoir complétés avec les cartes de l’extension Royaumes Perdus, il est temps de modifier le centre de l’aire de jeu.

Ce petit plateau recto-verso propose donc deux choix possibles pour la zone centrale : La tour du Dragon et le Royaume du Dragon. Le Seigneur Dragon sera à affronter dans les deux cas sur la case centrale, mais les objectifs des cases périphériques varient, et le défi se complexifie en fonction du nombre de médaillons de Dragon présents sur les cartes Seigneur Dragon, dont on vous parle immédiatement.

Dans une partie incluant cette extension, trois seigneurs dragons se livrent bataille pour être le seigneur Dragon. Vanthrax, Cadorus et Grilipus. Ils disposent chacun de médaillons, un deck et des cartes Seigneur Draconique. Les médaillons représentent leur influence sur le jeu et à leur avancement vers leur quête de devenir le nouveau Seigneur Draconique. Les médaillons placés sur les cases du plateau de jeu indiquent que le personnage pourra résoudre une rencontre du paquet Dragon avec bien entendu des créatures à écailles à combattre.
Les sauriens ont des attaques redoutables et de grands pouvoirs en jeu. Ils sont des adversaires féroces et proposent un gros challenge aux différents personnages et joueurs qui s’y frottent.

Ce n’est pas moins de six nouvelles classes de personnages et trois nouvelles fins alternatives qui sont disponibles dans cette extension. Minotaure, Prestidigitatrice, Sorcier du feu, Prêtresse du Dragon, Chevaucheur de Dragon et enfin Chasseur de Dragon seront jouables grâce à cette extension. J’ai beaucoup aimé la Prêtresse du Dragon, qui en plus d’avoir une illustration délicieusement vintage, possède une gestion des disciples assez fun. Elle peut en recruter parmi les cultistes qu’elle croise, les utiliser pour modifier ses résultats aux dés ou les sacrifier pour avoir les mêmes effets que la case Temple. 

Cette grosse extension vient conclure en beauté la gamme de Talisman, en proposant de nouvelles façons de jouer, de nouveaux personnages aux gameplays variés et des mécaniques toujours plus riches.

Conclusion

Talisman à évolué au fil des extensions pour proposer un jeu complet, riche et s’adaptant à son public. La condition de victoire initiale de la couronne de commandement laisse place, grâce aux différentes boîtes d’extensions, à de nombreuses possibilités. 

Les différents plateaux apportent une rejouabilité et des possibilités d’explorations incroyables, au point qu’il est difficile de faire le tour du contenu de Talisman dès lors qu’on mixe les extensions. Parmi cette dernière vague, on a particulièrement apprécié Les Royaumes Perdus et Le Prophète. On l’intègre régulièrement à nos parties, tout comme on le fait très souvent avec La Faucheuse. 

Terminant avec brio cette 4ème édition de Talisman et portant à 69 le nombre de personnages jouables ainsi qu’à 31 le nombre de fins possibles, Talisman, bloc de la culture ludique à su se détacher du simple « jeu de l’oie » qu’il peut donner l’impression d’être pour devenir un jeu riche et complexe aux multiples choix. Véritable ode à la fantasy, tous les amoureux des univers médiévaux fantastiques y retrouveront tous les grandes figures qui ont bercé notre imaginaire ainsi que bien d’autres itération de personnages qui d’une façon ou d’une autre vous rappellerons des héros ou des antagonistes que vous avez croisés dans vos lectures/visionnages/jeux.

On apprécie beaucoup que Matagot ait porté cette nouvelle édition jusqu’au bout. C’est un plaisir de redécouvrir ce mastodonte ludique dont on a tant entendu parler et de pouvoir se le procurer ainsi que les extensions à prix non prohibitif en occasion est  tout aussi plaisant !

La Récap de la Rédac

Nombre de joueurs de 2 à 6 joueurs
Age conseillé à partir de 14 ans
Durée d’une partie Entre 90 et 150 minutes
Auteur Robert Harris et John Goodenough
Illustrateurs Massimiliano Bertolini, Marjorie Davis, Ralph Horsley, Jeremy McHugh, WiL Springer, Sean Turtle, Teejay Ralph Villahermosa
Éditeur Matagot
Prix : Entre 30€ et 60€ Philibert Playin
Mille et un jeux Ludum

Les liens présents dans le tableau récap sont affiliés chez Philibert.netPlayinLudum et Mille et un jeux. En passant par eux pour vos achats, vous pourrez soutenir le site, en nous permettant d’acheter de nouveaux jeux. Merci à ceux qui le feront !

Splendor Duel – Une nouvelle gemme ludique ?

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Salut les bijoutiers ! Il y a fort fort longtemps, on vous a parlé de Splendor et Panzerodin y exprimait tout son amour pour ce jeu à moteurs. Personnellement j’étais bien plus réservé sur ce titre sans jamais pouvoir exprimer clairement ce qui me dérangeait dans ce jeu. J’y reconnais toutes les qualités ludiques mais y jouer ne me procurait aucun plaisir. Que voulez-vous, on ne peut pas tout aimer… Quand on m’a proposé de jouer à Splendor Duel, je suis parti avec une grosse appréhension “Han super… Une version 2 joueurs pour qu’on puisse me proposer d’y jouer plus souvent… Formidable…” Bref le sourire crispé aux lèvres j’ai accepté une partie et j’ai bien fait ! 

Une belle parure pour charmer

C’est indéniable, ce nouveau jeu de Bruno CATHALA et Marc ANDRÉ, illustré par Davide TOSELLO et édité par Space Cowboys a tout pour plaire : 

Coup de jeune sur les illustrations, typées plus manga, ce n’est pas pour me déplaire mais ça m’a choqué en voyant les visuels pour la première fois, j’avais l’impression d’une version enfant. 

Matériel de qualité, on apprécie toujours autant les jetons même s’ils sont un peu plus petits que dans la version classique, les parchemins symbolisant les privilèges sont agréables également. Les peintres pourront apporter quelques touches de couleur notamment sur les sceaux en cire pour donner un peu plus de vie à ces pions.

Le sac pour piocher les jetons assez grand pour les grandes paluches, c’est un détail mais quand vous avez des mains de déménageurs bretons et que sur certains jeux, vous vous retrouvez avec le sac en mitaine sans pouvoir ressortir les jetons, c’est un détail important… 

Un trésor de gameplay 

Je vous l’ai dit en intro, Splendor est pour moi ennuyeux, je ne m’y amuse pas et je ne pensais pas prendre du plaisir sur ce dérivé. Mais dès la mise en place, on sent que les possibilités d’interactions bien plus nombreuses. 

Les fameux jetons qui serviront à acheter des cartes de Joaillerie, le pendant des cartes de développement, ont des bonus comme de rejouer un tour ou dérober un jeton voir un privilège à son adversaire. On est tout de suite dans un jeu plus piquant et ça me ravit ! 

Mais la grosse nouveauté qui donne tout son sens à cette version 2 joueurs, c’est le plateau sur lequel on dispose les jetons au hasard. 

A son tour, chaque adversaire peut prendre jusqu’à 3 jetons tant qu’ils sont adjacents. Toute la tactique sera de prendre les jetons permettant d’avancer sur son développement personnel mais aussi de prendre judicieusement ceux qui viendront “trouer” le plateau pour empêcher l’autre de pouvoir prendre des suites consécutives de jetons et le forçant à réalimenter le plateau, ce qui vous donnera de nouvelles occasions de piocher les bonnes ressources. 

Les 3 conditions de victoires (10 points de prestige dans la même couleur ; 20 au total ou 10 couronnes) permettent d’avancer sur plusieurs tableaux tout en gardant un dynamisme et une tension tout au long de la partie. On n’est plus écrasés par un moteur à points en face, on force son opposant à être alerte sur notre avancée et parfois à prendre des cartes qui ne l’intéressent pas juste pour vous entraver dans votre progression. 

Un bijou cisaillé au diamant

Splendor Duel est un jeu de Bruno CATHALA, Marc André, illustré par Davide TOSELLO et édité par Space Cowboys. S’il reprend la thématique de Splendor, il n’est pas une simple version 2 joueurs avec les mêmes mécaniques. Splendor Duel amène de nouvelles mécaniques de choix des jetons avec un système malin de prise de ces derniers sur un plateau en constante évolution. On se plaira autant à prendre des jetons pour avancer sur son développement, que de faire des crasses à son adversaire et le forcer à réaliser des actions qui le mettront en difficulté ou qui nous avantageront pour le prochain tour. Les nombreuses interactions et les multiples conditions de victoire amènent à cette version 2 joueurs un rythme plus nerveux et un intérêt digne d’un 7 Wonders Duel. J’étais hermétique à Splendor, avec un mauvais apriori pour Splendor Duel et je suis ravi de m’être lourdement trompé ! Le jeu est aussi efficace qu’agréable dans un format court avec une envie de rejouer très forte dès la fin de partie. 

La Récap de la Rédac

Nombre de joueurs Exclusivement 2 joueurs
Age conseillé A partir de 10 ans
Durée d’une partie Environ 30 minutes
Auteurs
Bruno CATHALA et Marc ANDRÉ
Illustrateurs Davide Tosello
Éditeur Space Cowboys
Prix : environ 25€ Philibert Playin
Mille et un jeux Ludum

Les liens présents dans le tableau récap sont affiliés chez  Philibert.netPlayinLudum et Mille et un jeux . En passant par eux pour vos achats, vous pourrez soutenir le site, en nous permettant d’acheter de nouveaux jeux. Merci à ceux qui le feront !

Persona 5 Royal – Les Voleurs Fantômes dérobent le cœur des joueurs sur Nintendo Switch

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Salut les étudiants ! La Nintendo Switch vient d’accueillir un titre de taille : Persona 5 Royal. Alors que le jeu de rôles japonais d’Atlus est sorti à l’origine en 2017, il s’est vu doté d’une nouvelle version baptisée Royal fin 2019. Cette version enrichie du jeu dont on développera les ajouts un peu plus tard dans cet article a débarqué sur Switch trois ans après. A cette occasion, Plaion nous a fait parvenir un exemplaire de test du jeu pour que nous nous en fassions une idée. 

Avant d’attaquer sur les ajouts de cette version Royal, penchons nous sur Persona 5. Disponible en France depuis le 4 avril 2017, Persona 5 est le nouvel épisode canonique de la série Persona, spin off de la licence Shin Megami Tensei, toutes deux développées par Atlus. Première apparition d’un épisode canonique depuis la Playstation 2, il se sera fait attendre. Bien qu’inscrit dans la licence Persona, ce cinquième épisode peut très bien servir de porte d’entrée dans cet univers, il est complètement indépendant des autres opus. Les fans y retrouveront bien entendu leurs marques, des personnages et des clins d’œil, mais les nouveaux venus ne seront pas perdus.

Au niveau de l’histoire, nous nous en tiendrons au prologue de cette dernière. Persona 5, comme ses prédécesseurs, est une enquête et en dévoiler trop dans un test ferait perdre au jeu une partie de son intérêt et ce serait bien dommage. L’histoire est soignée et mérite vraiment la découverte. Comme dans les autres épisodes de la série, vous incarnez un jeune lycéen qui débarque dans une nouvelle ville. Ici, c’est suite à une altercation dont vous avez été témoin qui à mal tourné. Une jeune femme allait se faire agresser par un sombre individu, n’écoutant que votre courage, vous vous interposez. L’agresseur étant particulièrement influent, la justice vous condamne à déménager et vous serez en probation dans cette nouvelle ville pendant un an et demi. Au moindre écart, cette seconde chance prend fin et c’est direction la prison, on ne manquera pas de vous le rappeler !

Votre héros débarque alors dans sa nouvelle ville et sera hébergé au-dessus du café Leblanc géré par Sojiro,  un ami de la famille. Il devra effectuer toutes les tâches de la vie quotidienne d’un lycéen, en suivant les cours durant la journée, travailler le soir pour gagner un peu d’argent mais également passer du temps avec les amis qu’il se sera fait.

Lors du trajet vers la Ryujin Academy, son lycée, notre protagoniste principal découvre une mystérieuse application, type GPS, installée sur son smartphone. Bien qu’ayant essayé plusieurs fois de l’en retirer, l’application persiste. Alors qu’il se rend au lycée en compagnie de Ryuji, le jeune un peu turbulent et rejeté du lycée, les deux ados se retrouvent dans une dimension étrange, le Métavers, une sorte de version alternative des lieux. 

Dans cette dimension, la réalité est déformée selon les pensées perverties des personnages malveillants et influents du monde réel. Ils s’y voient en maîtres de Palais. Les jeunes lycéens dont on suivra les aventures dans Persona 5 vont rapidement se regrouper en équipe qu’ils baptisent les Voleurs Fantômes pour vaincre les malfaiteurs du monde réel, aider ceux qui sont dans le besoin et faire tomber les masques de la société! Pour les forcer à avouer leurs crimes, les lycéens doivent s’aventurer dans le Métavers et dérober Trésor du Palais pour plonger son auteur dans un état de Metanoia, leur rendant les méfaits commis insupportables et les poussant à se livrer aux autorités.

Des combats stratégiques et intenses

Concernant les combats, on retrouve le système classique de la série avec des affrontements au tour par tour. Vous pourrez faire appel aux Personae (monstres représentant la véritable personnalité d’un individu) de votre équipe pour adapter vos attaques en fonction des faiblesses des ennemis. C’est sur ce point que les combats deviennent stratégiques, puisque lorsque vous infligez des dégâts sur une faiblesse de votre adversaire, vous obtenez une action supplémentaire et l’opposant est sonné à terre. Si vous parvenez à mettre tous les monstres dans les vapes vous déclenchez le menu spécial « Braquage ». Il vous proposera de lancer un « Assaut Général », attaque très puissante impliquant tous les membres de votre équipe qui mettra souvent fin au combat. Mais ce n’est pas tout ! Nouveauté de l’épisode 5, vous avez la possibilité de parler aux monstres ; vous pourrez leur demander de se joindre à vous, de vous donner de l’argent ou un objet.

L’aspect « voleur » est omniprésent dans le jeu et enrichit le gameplay. Vous voyez les Ombres dans les donjons et si vous déclarez les hostilités avant qu’ils ne vous repèrent, vous aurez l’avantage pour le combat, et ce n’est pas négligeable! Pour vous aider, une nouvelle mécanique à fait son apparition : vous pourrez vous dissimuler dans l’ombre derrière certains objets du décor pour préparer votre attaque, ou esquiver un combat. De plus, il y a une jauge de « discrétion » dans les donjons, si les ennemis vous repèrent elle se remplira et une fois pleine, vous serez éjecté du palace . Mais vous pourrez la faire redescendre en éliminant discrètement des adversaires.

La Chambre de Velours (Velvet Room) est toujours de la partie ! Cette salle hors du temps est la demeure d’Igor, personnage mystérieux qui vous permettra de faire fusionner des Personae entre elles pour en obtenir de nouvelles. Le jeu est alors enrichi d’une dimension supplémentaire avec une collecte de Personae et un compendium (encyclopédie de Personae) à remplir, façon Pokédex. Chacun d’eux possédant ses faiblesses et forces vous permettant d’adapter votre style de jeu en combat.

L’autre point caractéristique de la licence c’est son rapport avec le temps. Lors des parties, le joueur dirigera le protagoniste dans sa vie quotidienne, choisissant les activités qu’il pratique. Chaque choix fera monter des caractéristiques, ou évoluer ses relations avec ses confidents. Mais le jeu impose également des dates butoir auxquelles le joueur doit avoir accompli des missions. On choisit quoi faire dans son temps libre mais attention à ne pas trop s’éparpiller.

Une grosse leçon de design

Persona 5 se distingue dès le premier coup d’œil de tout ce qui s’est fait jusque-là en matière de jeu vidéo. La direction artistique est tout simplement à tomber. L’interface et de nombreux détails dans le jeu font référence à la bande dessinée / Comics et le rendu est dynamique, clair et percutant.

Les personnages sont soignés et leur design se rapproche de celui propre à la série mais innove tout de même. On ressent également une petite influence de Catherine, autre jeu d’Atlus dans le design de certains personnages, notamment celui d’Ann Takamaki. Pour ce qui est du design des monstres on retrouve des Personae emblématiques de la série mais également de nouvelles créatures que l’on se réjouit de découvrir. Graphiquement le cell-shading employé dans le jeu est sublime, on alterne entre phases de gameplay cell-shadées et cut-scenes en anime ; la mise en scène est grandiose, tout est fait pour rendre le jeu agréable. Si vraiment on veut trouver quelque chose à reprocher à ce jeu, ce serait que quelques environnements sont un peu vides par moments et quelques informations un peu mal placées dans les menus (les tutoriaux par exemple) mais ce ne sont là que de petits détails. On notera également l’incroyable travail des designers qui ont reproduit quasiment à l’identique certains quartiers de Tokyo dans le jeu. Ceci a même inspiré des fans hardcores qui se sont lancés dans un pèlerinage au Japon pour retrouver ces endroits.

Pour revenir un peu sur l’équipe de jeunes protagonistes que vous aurez à contrôler, le casting est très réussi. Chacun à sa personnalité, son caractère bien défini et on s’attache rapidement (ou on supporte difficilement) ces jeunes gens. Nous avons particulièrement aimé Morgana, la mascotte du jeu. Elle apporte volontiers sa petite remarque piquante et drôle et est loin du cliché de la mascotte niaise sans intérêt que l’on rencontre parfois dans les JRPGs.

C’est beau à regarder, mais aussi à écouter

L’ambiance sonore est elle aussi de haute volée. Les compositions jazzy de Shôji Meguro, toujours très inspirées qui  donnent au jeu sa personnalité unique vous accompagneront tout au long du jeu. Les nouvelles compositions se mêlent aux anciennes pour notre plus grand plaisir, entendre de nouveau le thème de la Velvet Room est un régal. L’écriture des dialogues est également à souligner. On alterne entre moments comiques et soucis émotionnels de jeune adulte avec brio. Sur ce point, il faut être préparé à traverser des situations assez délicates, le jeu traite de sujets très matures comme la violence, la sexualité, la mort… 

Les ajouts de Royal

Persona 4 a eu sa version Golden, la version enrichie du jeu pour le cinquième opus est baptisée Royal. Elle introduit de nouveaux personnages et un nouveau Palais. Les ajouts sont très bien amenés et s’intègrent parfaitement au jeu de base. Le nouveau personnage de Kazumi est d’ailleurs présent dès l’introduction du jeu, rendant ainsi sa présence naturelle tout au long de la partie. Je ne pense pas que quelqu’un n’ayant pas fait le jeu de base puisse déterminer quel élément est présent depuis la version originelle du jeu ou quel élément est un ajout de Royal, tant tout est intégré intelligemment. Qui dit nouveau personnage, dit nouvelles relations à lier, et donc de nouveaux choix à faire. Le quartier de Kichijoji, ajouté pour l’occasion, offre également de nouvelles activités et possibilités au joueur pour occuper son temps libre, entre les cours et les explorations de palais.

Cependant l’ajout le plus important à mes yeux est la présence de sous-titres en français. Quel plaisir d’enfin pouvoir faire un Persona dans la langue de Molière, et ce de manière officielle. Bien que l’équipe de fans ayant proposé un patch pour la version PC de Persona 4 ait fait un travail remarquable, c’est un grand pas en avant que de voir un épisode canonique avoir sa trad officielle, le rendant ainsi accessible à tous les joueurs. Les équipes de traduction et localisation ont fait un travail remarquable sur ce titre extrêmement verbeux, en transposant les jeux de mots et conservant le ton général de l’oeuvre.

Autre nouveauté de cette version Royal, l’ajout d’un grappin permettant aux Voleurs Fantômes d’accéder à de nouvelles plateformes ou salles dans les différents palais. Il sera nécessaire à l’obtention de trois artefacts cachés disséminés dans les différents donjons et qui, une fois collectés, offrent l’accès à un crâne mystérieux relié à la thématique du Palais. Les crânes ainsi collectés peuvent servir de monnaie d’échange dans une étrange boutique ambulante dans le Memento, le Tokyo à la sauce Métavers permettant de grinder des niveaux entre les donjons.

La version Royal apporte également une amélioration graphique au titre d’Atlus. Personnellement j’ai essentiellement joué en mode nomade sur Switch, donc ce n’est pas flagrant, mais la console de Nintendo n’a pas à rougir devant les autres consoles. Déjà elle fait tourner le jeu et ce sans ralentissement ni souci quelconque. La possibilité de jouer en version portable a été un gros plus pour moi, permettant de continuer ma partie en déplacement en jouant dans les transports. Cette amélioration graphique doit être plus flagrante sur les versions PC et PS5 du titre. Cependant, la direction artistique du jeu est telle que l’ensemble reste très agréable, même en version portable.

Conclusion

Persona 5 est un monument du JRPG, désormais disponible sur tous les supports. De la PS4 à la Nintendo Switch, en passant par le PC et les dernières Xbox Series via le Gamepass notamment, il est accessible au plus grand nombre. Cette accessibilité est renforcée par la présence de sous-titres dans de nombreuses langues dont le français. Ayant largement contribué à rendre les licences SMT et Persona populaires en occident, cette version Royal ne devrais faire qu’enfoncer le clou, et c’est parfait.Si vous souhaitez vous procurer le titre sur Switch ou d’autres plateformes, n’hésitez pas à utiliser ce lien Amazon pour nous aider au passage !
La possibilité de jouer en version nomade m’a fait retrouver la souplesse de jeu que j’ai pu avoir sur le quatrième opus en le faisant sur Vita. Toutes les conditions sont réunies pour que ce grand jeu, à l’aventure incroyable et aux mécaniques bien huilées, puisse se retrouver dans un de vos supports de jeu vidéo. Vous n’avez plus aucune excuse pour ne pas au moins l’essayer et probablement l’adopter !

The Heart of A Plague Tale – Un making-of illustré

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Et salut à tous ! En 2019 sortait A Plague Tale : Innocence, et marquait tous les joueurs ayant pu poser la manette sur le titre d’Asobo grâce à sa narration quasi parfaite et sa gestion des rats impressionnante. En 2022, les Bordelais ont récidivé avec la suite immédiate sous titrée Requiem. Si nous ne l’avons pas encore terminé, on doit bien avouer que les développeurs ont capitalisé sur ce qu’ils avaient réussi à mettre en place pour proposer quelque chose d’encore plus grandiose.

A Plague Tale, c’est l’histoire d’un frère, Hugo, et d’une sœur, Amicia, confrontés à une étrange maladie et à l’inquisition qui semble très intéressée par le petit garçon. Sur fond de peste noire les deux héros doivent en apprendre plus sur ce mal qui ronge Hugo, en « jouant » avec des rats qui ont envahi la France.

Aujourd’hui on vous propose de découvrir The Heart of a Plague Tale, écrit par Benoît Reinier plus connu sous le pseudonyme d’ExServ.

Les lecteurs qui gravitent dans l’univers du jeu vidéo auront sûrement déjà entendu parler de Benoït Reinier puisqu’en plus d’une chaîne Youtube sur laquelle il diffuse des tests et guides (surtout pour des Souls Like), il anime avec Hugo et Maxime un podcast génial : Fin Du Game. Si vous aimez avoir des analyses sur des jeux récents ou bien plus anciens, n’hésitez pas à jeter une oreille à leur travail. D’abord rédacteur pour Gamekult, Benoît est maintenant consultant pour différentes sociétés et a eu l’occasion d’accompagner Asobo depuis quelques années.

La série des A Plague Tale est bien sûr axée sur l’aventure et l’infiltration, mais aussi sur la contemplation. Les panoramas sont souvent grandioses et chaque détail est réfléchi. C’est donc tout à fait normal que le livre soit très agréable à parcourir, agrémenté de très nombreux artworks et croquis. Celui-ci se découpe en trois grandes parties que nous allons rapidement aborder. L’auteur n’en est pas à son coup d’essai, puisqu’il avait déjà signé un ouvrage de la même collection dédié à Dead Cells, qui était également une franche réussite pour nous. Les ouvrages « The Heart Of … » édités par Third Editions mêlent ouvrages d’analyse, making-of et artbook pour un résultat très intéressant et agréable à lire.

Création

Pour comprendre une œuvre, il faut s’attarder sur qui en est à l’origine. La première partie est donc consacré à la présentation du studio Asobo, qui avant de trouver le succès avec sa série, a travaillé sur des projets de commandes. On retrouve parmi ces titres, Ratatouille, Wall-E ou encore FUEL un monde ouvert pour voitures … bien loin de A Plague Tale donc !

C’est aussi dans cette partie que Benoît revient sur chaque étape de la production du jeu, qu’il a pu suivre en immersion au plus proche des équipes Bordelaises. Tout est bien expliqué sans non plus nous abreuver de jargon technique, et le peu qui est utilisé est soigneusement expliqué. Un comble pour un jeu qui se déroule pendant une pandémie, le studio a eu le droit de s’y confronter pour de vrai puisque le Covid s’est invité pendant la production ! On apprend donc comment ils ont du faire face à ces contraintes, et notamment le personnel qui était habitué à régler des questions rapidement en présentiel entre deux cafés.

Univers

L’univers de la série est assez étendu et si de prime abord on pourrait penser que la Peste et les rats sont les principaux thèmes, il n’en est rien. Car si la peur des rongeurs est quand même la face la plus visible, il ne faut pas oublier que la religion joue un rôle important dans le déroulé des événements. On y trouve également la vision de l’enfant sur la maladie et la mort, et c’est vrai que le jeu le fait très bien comme les 3 compères l’expliquent dans le podcast de Fin Du Game consacré au premier épisode. On vous le met ci-dessous si ça vous intéresse, car ils développent pas mal de sujets intéressants.

L’auteur explique aussi comment le studio à voulu rendre la réalité « fictionnable » (ça ne se dit pas, mais YOLO), c’est à dire la rendre intéressante à être jouée.

Decryptage

Le troisième et dernier chapitre aborde quelques sujets comme l’héritage des De Rune (la famille d’Amicia et Hugo), la place des rats dans le gameplay et comment le studio à réussi à susciter l’envie d’une suite aux joueurs grâce au dernier chapitre du premier épisode.

Enfin, l’ouvrage se conclue par une partie consacré au second épisode Requiem qui vient tout juste de sortir. Quand j’ai commencé à voir que cette partie spoilait allègrement le déroulé de cet épisode, j’ai stoppé ma lecture pour conserver le plaisir de la découverte, puisque je suis en train de le faire.

Conclusion

Est-ce que l’on a été étonné de tomber sur un excellent livre avec The Heart of A Plague Tale ? Et bien pas vraiment puisque tous les astres étaient alignés. ExServ est un créateur de contenu prolifique dont j’apprécie énormément le travail sur l’ensemble des supports (principalement Fin Du Game et tout récemment Panthéon) et Third éditions n’a à mon sens jamais sorti un ouvrage de mauvaise qualité. Pour 30€, on a le droit à un ouvrage d’une qualité exemplaire avec du papier super agréable à toucher, une couverture rigide à l’illustration représentant bien les jeux et surtout des dizaines d’illustrations qui viennent sublimer le texte.

The Heart of A Plague Tale est un livre que l’on ne pourra que vous conseiller si vous avez adoré comme nous le premier épisode (pour le second on ne peut trop en dire vu notre avancée). C’est bientôt Noël en plus, une bonne idée à mettre sous le sapin un beau livre à tous vos gameurs lourds !

Si vous voulez le commander, vous pouvez passer par notre lien affilié Amazon ou bien vous fournir directement sur le site de Third Editions !

Mistflower – Un panthéon orné de fleurs

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Salut les amateurs d’art ! On vous a parlé de Mistflowers, l’artbook créé par DTDA, dans une news présentant sa campagne de financement participatif. Quelques mois ont passé et l’ouvrage à trouvé le chemin des backers. Depuis la rédaction de cette précédente news, nous avons reçu l’ouvrage du studio français, ainsi que tous les bonus du pledge Token of Devotion de la campagne Kickstarter, et après plusieurs lectures il est temps de vous dévoiler notre ressenti sur le livre et son contenu. On remercie une nouvelle fois toute l’équipe de DTDA, et pour leur gentille dédicace en début d’ouvrage. 

L’artbook en lui même est encore une fois un bel ouvrage. Il reprend les dimensions de son aîné Bloodflowers avec couverture rigide et papier bien épais. Ce Livre est consacré aux grandes déesses guerrières présentées dans diverses mythologies. En tournant les pages on vagabonde ainsi entre les civilisations japonaise, Aztèque et nordique, mais pas que !

Avant de regarder plus en détail cet ouvrage, il est bon de revenir brièvement sur le concept. Si vous n’avez pas lu nos précédents articles sur Bloodflowers et Mistflowers, une petite présentation des projets s’impose. On vous a souvent parlé de DTDA pour leurs jeux de société comme Light Hunters, Efemeris, Apogée ou encore Resonance plus récemment mais leurs productions littéraires et artistiques vous ont peut-être échappées.
Au travers de ces ouvrages, le studio français a à cœur de mettre en avant les grandes reines guerrières dans Bloodflowers et leur pendant divin dans ce nouvel album intitulé Mistflowers.
Les personnages sont présentés grâce aux pinceaux de Manon Potier qui assure comme à son habitude les directions et créations artistiques des projets, ainsi qu’à la plume de Sergio Matsumoto qui assure la composition des poèmes et textes accompagnant ces portraits.

Les poèmes qui accompagnent les dessins sont en anglais et français, comme dans le premier ouvrage, et ont pour thème la déesse en question.

La qualité est au rendez-vous aussi bien dans les créations artistiques que dans les choix de matériaux. On sent une volonté de faire un livre haut de gamme qui donne plaisir à être feuilleté, chaque page tournée remplit parfaitement ce but.

Les illustrations de Manon Potier sont, comme dans le premier ouvrage, très colorées et impactantes. Les déesses ont une vraie personnalité et sont mises en avant avec des tenues et apparats détaillés. On voyage alors dans l’espace et dans le temps pour partir à la découverte de cultures plus ou moins lointaines et de leurs représentations de déesses guerrières, tantôt associées à la mort, la sagesse ou même la sexualité.
J’ai été particulièrement sensible aux portraits de Bodb et Freyja que je trouve particulièrement beaux et dont les présentations m’ont touchées.

Pour finir, on ne peut que remercier DTDA de produire ce genre d’ouvrages. En ouvrant le livre on s’ouvre également à diverses cultures et c’est un plaisir de découvrir ces déesses guerrières qui ont immanquablement influencé les vies de nombreux humains au cours de l’histoire.
Avec les fêtes qui approchent, c’est à mon sens un cadeau original et instructif. Il est possible de se procurer Mistflowers et Bloodflowers au prix de 25€ l’unité ou en pack contenant les deux ouvrages à 45€ sur la boutique de DTDA Games.  Si vous êtes sensibles à l’art et curieux de nature, cet ouvrage semble tout indiqué et devrait vous ravir!

Ludum 13 – 3 ans de box ludique et toujours autant de qualité !

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Salut les aventuriers ! Nouveau trimestre ça veut dire nouvelle box Ludum ! Comme tous les 3 mois, le site ludique nous prépare une belle sélection de jeux prise dans les titres récents ou dans ceux à venir. Grâce à Ludum, nous avons eu un petit florilège des différentes box et nous les remercions à nouveau pour cet envoi.

Ludum avec 3 bougies !

Pour les petits nouveaux qui viennent d’arriver, on vous présente une nouvelle fois le site Ludum. A la base c’était une box ludique trimestrielle qui s’est très vite couplée d’un site internet de vente en ligne de jeux avec des tarifs très intéressants. Depuis 3 ans, tous les trimestres, les petits lutins de Ludum proposent une sélection aux petits oignons des dernières sorties ou même d’exclusivités temporaires. Les box sont réparties en 4 thématiques : Easy, Family, Discovery et Marmots.
Chaque box est dédiée à un public particulier en fonction de la « difficulté » d’appréhension des règles et des jeux.

Ludum c’est également un magazine avec des articles présentant les jeux de la sélection mais aussi des articles sur le monde ludique, centrés sur les plateformes de jeux en ligne type Board Game Arena. La mise en avant d’un jeu iconique, ici Skull King ainsi que d’autres articles comme la présence des jeux de société dans la culture populaire. Vous pouvez feuilleter le magazine sur leur site pour le découvrir.

Petit truc qui marche toujours autant chez moi, les règles audio. Pour moi qui consomme énormément d’audio au quotidien et qui n’ait pas trop le temps de rester 25 (voir 45) minutes devant une vidéorègle, c’est un format qui me convient parfaitement. Ca ne permet pas de s’affranchir de la lecture des règles mais ça dégrossit énormément. Bravo à la qualité audio de l’enregistrement qui est vraiment top.

Notre colis d’automne

Ludum nous permet d’essayer une sélection des jeux des différentes box pour se faire une idée de l’ambiance générale du trimestre, cette fois-ci, on peut dire que c’est l’efficacité : nous avons eu 3 jeux aux règles simples et au plaisir de jeu immédiat.

In Vino Morte

Venant de la Party Box, In Vino Morte est le premier jeu de la gamme Micro Game de Matagot, nous n’avions pas encore pu essayer cette gamme de jeux, par manque de temps et un peu par snobisme il faut l’avouer. Des jeux qui tiennent en moins de 20 cartes on s’attendait pas à des grands moments. Et quelle erreur ! In Vino Morte est un jeu de bluff dans lequel vous allez distribuer des verres empoisonnés ou non, les autres joueurs devront deviner si vous leur avez distribué un verre de vin ou une décoction mortelle. Chacun son tour, les joueurs auront le choix d’inverser leur verre avec un autre convive. Une fois tous les verres redistribués, on vérifie qui a gouté son dernier breuvage, les survivants entament une manche suivante.

Le jeu est expliqué en 30s, les manches durent 2 minutes et les rancœurs s’accumulent au fil des manches.

Un format de poche vraiment pratique, du matériel de qualité, pour notre premier contact avec la gamme Micro Game c’est un grand oui, on a adoré le format et le ressenti des parties. On va se pencher sur les autres jeux de la gamme ! Mention spéciale pour le format qui est pensé pour accueillir des cartes sleevées, pour un jeu qui sort à l’apéro c’est indispensable !

Akropolis

En tant qu’architectes, vous allez devoir concevoir la plus belle cité méditerranéenne en respectant des règles de pose de tuiles pour remporter un maximum de points (les quartiers résidentiels ensembles, les postes de gardes sur la périphérie de la ville, les temples entourés, etc.) tout en essayant de maximiser les combinaisons en jouant sur plusieurs niveaux.

Nous avions pu jouer au FLIP au jeu de Gigamic cet été, on avait été tout de suite conquis par le jeu qui s’il ne révolutionne pas le jeu de pose de tuiles mais il le sublime par sa simplicité de prise en mains qui convient à tous les publics. Avec des règles évolutives, on peut ajuster pour les joueurs plus aguerris et même une règle solo apparue depuis. Le tout servi par une superbe direction artistique qui vous transporte dans la Grèce antique. Une fois qu’on a fait une partie d’Akropolis, on comprend l’engouement autour du jeu. On lui assure une belle carrière et c’est pas les récompenses acquises, prix du jury et du public dans la catégorie jeu famille, qui vont nous faire mentir !

Tatsu

Jeu de plis de la sélection Discovery, Tatsu est une découverte totale et en exclusivité car il ne sera disponible dans le commerce qu’en novembre. Si le principe de base est le même « remporter des plis avec des valeurs », Tatsu apporte sa particularité grâce à un système de d’équipe de couleurs. Les points ne vous seront accordés que si vous prenez les cartes de votre couleur, bien sûr vous pourrez aussi tenter de piquer les cartes à fort potentiel de votre adversaire. Les petites cartes n’étant pas en reste car elles sont des multiplicateurs de points. Dans le doute, gagnez tout ! Et si vous ne pouvez pas jouer, demandez à un autre joueur de jouer pour vous. Votre coéquipier ou même un adversaire. On vous déconseille cette dernière option en règle générale mais des stratégies osées fonctionnent !

Le reste de la sélection

Comme d’habitude, n’ayant pas pu essayer les autres jeux, nous ne nous avancerons pas et vous présenterons uniquement les descriptions de Ludum :

Pour la box Party

  • Disc Cover : « La musique rassemble et celle que vous écoutez vous ressemble ! Dans Disc Cover, montez le son et voyagez en images à travers les univers musicaux de vos proches.Associez la meilleure pochette au titre que vous avez choisi. Entre cacophonie et harmonie, parviendrez-vous à vous accorder en équipe sur les pochettes les mieux adaptées à votre playlist ?Disc Cover est un jeu d’ambiance d’association de la musique et des images qui dénote et que l’on a adoré découvrir à Cannes lors du dernier Festival notamment par son originalité et grâce à ses « pochettes » d’albums, illustrées par de nombreux artistes mis en avant dans un livret, qui sont sublimes ! On l’attend de pied ferme ! »
  • Maudit Mot Dit : « Maudit Mot Dit c’est un jeu d’ambiance original et plein de malice, dans lequel chacun et chacune va devoir faire deviner un mot… sans qu’il soit trouvé trop tôt !Osez ouvrir la boîte de Maudit Mot Dit et essayez de faire deviner un mot avec exactement le nombre d’indices imposé, pas plus et surtout pas moins ! »

Dans la box Easy

  • Wonder Woods : « L’automne est arrivé, la pluie a arrosé les forêts et fait sortir les champignons !Vous profitez d’une journée de beau temps et de vos connaissances du terroir local pour aller explorer les meilleurs coins et récolter girolles, morilles, bolets et coulemelles ! Mais vous n’êtes pas les seuls à connaitre ces bois ! Utilisez votre flair afin de glaner la récolte la plus savoureuse !Wonder Woods c’est une délicieuse poêlée forestière mêlant déduction, bluff, collecte de ressources et majorité dans un jeu familial court mais dense ! »

Dans la box Discovery :

  • Dinosaur Island Rawr’n’Write : « Dans Dinosaur Island : Rawr’ N Write votre but est de construire le parc d’attractions de dinosaures le plus génial ! Récupérez de l’ADN, créez des dinosaures et construisez des attractions pour magnifier le parcours des visiteurs de votre parc.Retournez dans le parc aux dinosaures de Dinosaurs Island avec cette version Roll & Write qui s’adresse aux joueurs experts ! »
  • Écosphère : « Détournez un instant vos yeux des beautés du ciel stellaire et contemplez les merveilles de notre planète dans Ecosphère ! Les écosystèmes de la Terre sont aussi divers et extraordinaires que les êtres vivants qui les habitent. Ici, vous êtes des explorateurs et vous parcourez la planète pour observer les richesses des 8 biomes qui vous entourent. À vous de rendre hommage à la beauté de la nature en réalisant l’écosphère idéale !Ecosphère est un petit jeu de collection et de majorité créé par les mêmes auteurs que Stellar. Un petit prix pour un jeu rapide et stratégique ! »

Dans la box Discovery + qui est l’extension de la Discovery :

  • Brian Boru : « Brian Boru : L’Irlande est envahie de futurs rois, de prétendants avides de pouvoir et de dirigeants autoproclamés. Les provinces sont en déroute et les gens du peuple en paient le prix. La terre a besoin d’un chef.Dans Brian Boru, vous devrez naviguer dans un réseau d’alliances changeantes et déjouez vos ennemis ! Peer Sylvester, déjà auteur de L’expédition Perdue, Polynesia ou encore le Roi est mort, nous emporte sur les terres irlandaises pour devenir le grand roi de toute l’Irlande !Un jeu de pli et de conquête de territoire où vous ne chercherez pas forcément à remporter le pli ! »

Et dans la Marmots Box

  • Dodo : « C’est presque l’heure du grand rituel annuel de l’Œuf de Dodo, sacré pour la tribu ! Comme chacun le sait, le Dodo est un oiseau très maladroit, et il n’est pas rare qu’il fasse malencontreusement tomber son Œuf du nid. L’Œuf glisse, roule, dévale la montagne escarpée… et vous imaginez la suite ! Voilà pourquoi les Hagulaminapitopasi surveillent très attentivement l’Œuf de Dodo. Incarnez les Hagulaminapitopasi et ensemble construisez toutes les passerelles et le bateau à temps pour récupérer l’œuf de Dodo avant qu’il ne tombe !Dodo est un jeu de la collection Loki Explore qui confirme que le jeu est un moyen efficace pour réunir toute la famille autour d’une table. Avec son plateau en 3D du plus bel effet, cet œuf qui dévale la montagne, et le travail d’équipe à mettre en oeuvre pour diriger (en toute sécurité) l’oeuf vers le bateau, l’immersion est totale dans ce jeu pour les enfants ! »
  • Oursons Taquins : « À fond, ça fond ! Ensemble, créez le chemin le plus court pour faire traverser tous les oursons ! Faites glisser les tuiles de glace avec un soupçon de stratégie, comme au Taquin !Oursons Taquins est un jeu tout mignon comme sait proposer Space Cow, à jouer en solo ou par équipes, facile à mettre en place et avec différents niveaux de difficulté pour toujours s’amuser ! »

Et enfin la Junior + qui est l’extension de la Marmots Box

      • Arsène Loupin : « Arsène Loupin et la note d’argent est un jeu coopératif où vous devez trouver le coupable parmi les loups. Interrogez les moutons, identifiez les complices et déduisez l’identité du voleur.Le duo d’auteurs (Detecteam, Unfold, Escape from the Asylum) est de retour avec Arsène Loupin et la note d’Argent, un jeu de déduction coopératif pour les enfants (+7 ans) à la forte rejouabilité ! »

Les bons plans Ludum

On vous le rappelait en début d’article mais Ludum c’est aussi une boutique en ligne avec des belles promotions grâce au pass Ludovore apportant jusqu’à -15% et aussi des promotions ponctuelles telles que 2 jeux Matagots achetés, le troisième offert.

On leur souhaite encore beaucoup d’années ludiques !

Entre leur belle sélection, leur magazine de qualité et leur boutique en ligne aux tarifs intéressants, Ludum est bien parti pour souffler plus de 3 bougies dans le futur et c’est mérité ! On leur souhaite de continuer sur la même lancée !

Editions des Flammes Noires – Entretien avec Emilien Nohaïc

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Salut les lecteurs ! On vous l’a teasé dans notre chronique de l’artbook de Jeff Grimal paru aux Éditions des Flammes Noires, on projetait de s’entretenir avec Emilien Nohaïc sur son activité. Ce moment est arrivé et on a eu la chance de pouvoir convenir d’une entrevue via Skype avec le créateur de cette maison d’édition très orientée vers le Metal.

Nous remercions Emilien de nous avoir accordé de son temps pour répondre à nos questions et voici la teneur de cet échange :

Salut Emilien, peux-tu commencer par te présenter ainsi que la maison d’édition ? 

Je travaille aux Flammes Noires depuis le début car c’est moi qui ait créé l’entreprise, c’était en fin d’année 2019. On a sorti le premier livre en mars 2020, qui était la biographie de Rotting Christ. Cette même année on a sorti le bouquin sur Mayhem qui a plutôt bien marché, et l’idée avec les Flammes Noires c’est de proposer des livres en français autour de la musique Metal, que ce soit des biographies ou bien du beau livre comme c’est le cas avec celui que l’on vient de sortir avec Jeff Grimal

On a vu que tu as été traducteur pour des livres chez Camion Blanc (The Cult Never Dies et Into the Abyss de Dayal Patterson, Meeting with Strangers de Mindaugas Peleckis), comment t’es venue l’idée de monter ta propre maison d’édition ? 

Couverture de The Cult Never DiesTout est venu de là en fait. J’avais contacté Camion Blanc en 2015 ou 2016 pour la traduction des livres de Dayal Patterson, et ils étaient vraiment partant pour les traduire en français ainsi que Dayal lui même. On a commencé avec The Cult Never Dies puis Into the abyss et je leur avais proposé d’autres projets de traduction en 2018, notamment la biographie de Rotting Christ. Ils étaient très intéressés mais avaient déjà beaucoup de projets de traduction en cours, et comme ça coûte extrêmement cher ils préféraient attendre un peu. J’en ai profité pour voir avec d’autres maisons d’éditions qui pourraient être intéressées pour acheter les droits, et personne n’était intéressé. Je me suis dit que c’était trop con car c’est quand même un super bouquin. J’étais encore enseignant à l’époque et j’ai discuté avec Dayal, en lui disant que je réfléchissais à créer ma propre structure pour financer mes traductions, et en lui demandant s’il était d’accord pour mettre la traduction du livre de côté un petit moment, le temps de voir si mon projet était viable. En fin d’année 2019, le poste que l’on me proposait dans l’enseignement ne correspondait absolument pas à ce que je voulais faire, et j’ai profité de ces deux années de chômage pour bien construire le projet, trouver du financement, et ça à pris au fur et à mesure tout simplement. 

Tu n’as pas eu peur au début de commencer par un groupe assez extrême, pas forcément le plus connu ? 

Non parce que pour moi Rotting Christ c’est un groupe qui est plutôt très connu, qui tourne beaucoup et qui a quand même une très grosse discographie et le bouquin en anglais était vraiment excellent. Je me suis dit qu’il fallait frapper un grand coup avec un groupe comme Rotting Christ et Mayhem, et c’était vraiment l’objectif de partir sur les chapeaux de roue pour ensuite avoir une bonne crédibilité. 

La création de l’entreprise s’est un peu télescopée avec la période Covid, ça ne t’a pas trop impacté dans le projet ? 

Non ça n’a pas eu trop d’impact, car la première année je n’avais rien à proposer. Je ne pensais pas aller en festival ou en concert pour présenter les bouquins. Le catalogue j’ai vraiment commencé à le créer en 2020, puisque l’on a sorti 6 livres quand même ! Le premier c’était le premier tome de Pierre Avril sur le Black Metal (Quand le metal devint noir), ensuite on a eu le l’énorme bouquin de 3kg sur le Stoner (The Stoner Freaks Anthology), le livre de Sakrifiss dans ses deux versions (Une vision du Black Metal), celui de Moonspell (Des loups parmi les hommes) et enfin celui de Paradise Lost (Il n’y aura pas de célébration). C’est vraiment en 2022 que j’ai commencé à faire un maximum de festivals pour présenter les livres, et il y a aussi eu la collaboration avec Saad Jones qui m’accompagne parfois quand il est en France. J’avais plus de volume et c’était donc plus intéressant de se déplacer. 

On voit qu’il y a une bonne complicité avec Saad Jones justement, comment est née cette collaboration ? 

C’est lui qui m’avait contacté assez rapidement au début de l’entreprise. Comme il travaille à l’étranger il avait vraiment envie de trouver quelqu’un de confiance pour gérer toute la partie administrative, faire les envois de ses livres, réfléchir ensemble sur comment mettre en avant son travail et enfin avoir une présence pour ses déplacements en festivals, concerts ou bars. Du coup on a longuement discuté de ce que l’on attendait l’un et l’autre, et ça a très bien matché. On travaille ensemble depuis 3 ans, et c’est chouette de voir qu’en très peu de temps on a beaucoup progressé à plein de niveaux, donc c’est une collaboration très positive ! Le fait de ne pas être tout seul en festival, pas forcément derrière le stand mais aussi de faire la route, trouver des logements etc … Nous répartissons ça entre nous deux et ça fonctionne très bien comme ça !

Saad Jones

La qualité des bouquins que tu proposes est très bonne, et on se demande comment tu fais pour t’y retrouver ? Le papier utilisé est de bonne qualité, les pages sont toutes en couleurs et les prix sont vraiment abordables.

Alors les bouquins ne sont pas parfaits et il y a plein de petites choses qui pourraient être améliorées. Par exemple, si tu prends la première version de Rotting Christ et les derniers livres, c’est le jour et la nuit, mais je progresse à chaque nouvelle sortie. Je n’ai pas un format type que j’applique à chacun des livres, j’adapte vraiment le format au livre en variant les dimensions et mises en page. Je me suis beaucoup basé sur mon expérience chez Camion Blanc, et s’ils ont un catalogue vraiment impressionnant le fait que ça soit le même format de livres me déplaisait un peu. J’ai vraiment travaillé là-dessus pour proposer des choses assez différentes. Ça permet aux livres de mieux respirer quand tu as de grandes photos, et aussi au lecteur de mieux en profiter. 

Enfin contrairement à Camion Blanc qui imprime à la demande, moi je fais imprimer un certain nombre d’exemplaires chez des imprimeurs, et en travaillant longuement avec eux on trouve le bon grammage, le bon format etc …   

Les livres que tu édites avec les Editions des Flammes Noires sont fabriqués en France ?

Les deux premiers ont été imprimés à Morlaix, juste à côté de chez moi. Imprimerie de Bretagne étaient vraiment supers, c’était un très bon accompagnement, ils m’ont aiguillé sur plein de choses, mais assez rapidement j’ai cherché d’autres imprimeurs parce qu’ils étaient très chers. Actuellement je travaille avec deux imprimeurs qui sont basés à Saint Brieuc, mais ils travaillent aussi avec d’autres sous-traitants un peu partout en Europe, selon le type de livre que tu veux avoir. Par exemple, si c’est un livre grand format avec beaucoup de couleurs et d’illustrations dedans, ils voient avec leurs contacts en Europe ; et si c’est quelque chose de plus classique, plus petit format (A5) avec moins d’images ou en noir et blanc, ils s’orientent vers d’autres contacts qui gèrent ces demandes là.

En parlant d’artbook, c’est quelque chose que tu penses proposer de nouveau?

C’est en discussion avec un autre artiste, pour l’instant rien est fait parce que j’ai beaucoup d’autres bouquins à écouler, on va y aller au fur et à mesure, mais c’est en discussion avec d’autres artistes qui ont des pattes très reconnaissables et qui arrivent à faire des œuvres incroyables. Mais si ça se fait, je serais très content !

Est-ce que tu as d’autres bouquins en cours de préparation? J’ai cru lire qu’un ouvrage sur Behemoth était en préparation.

Le tout prochain sera sur l’Arménie, ça fait longtemps qu’il devait sortir, mais comme je suis tout seul je ne peux pas tout gérer et les projets prennent beaucoup de retard. Après ce sera celui sur Behemoth, j’ai aussi la traduction de Devil’s Cradle sur le Black finlandais, j’ai aussi un livre sur le Death finlandais qui revient sur l’intégralité de la scène finlandaise qui est en fait très très riche. Un peu méconnue, sauf par les amateurs de Death, mais c’est un livre qui sera très qualitatif avec beaucoup, beaucoup, d’interventions d’artistes de toute la scène finlandaise et suédoise aussi.
J’ai un livre aussi sur la scène québécoise qui devrait sortir en 2023 et d’autres qui sont toujours en cours d’écriture ou de traductions, donc on va y aller au fur et à mesure… J’ai aussi oublié la biographie de Ulver ! Comment j’ai fait?! Elle devrait sortir en 2023, je n’aurais pas le temps avant.

Prévente bouquin sur le metal en Arménie

Le planning est chargé !

Tout à fait ! C’est beaucoup de travail à un rythme très dense.

Tu fais tout tout seul, c’est bien ça?

Pour le moment oui. Je vais sous traiter énormément de la traduction, parce que c’est très chronophage. Il y a aussi une personne qui, de temps en temps, fait de la mise en page, c’est Romane Poupelin. Elle a fait la mise en page du livre sur l’Arménie par exemple, comme celle du dernier livre de Pierre Avril sur le Black Metal français… Elle à fait  aussi quelques couvertures, comme celle de Moonspell, de Paradise Lost, la couverture du livre de Jeff Grimal c’est aussi elle qui l’a réalisée.
C’est bien de pouvoir s’appuyer sur des gens comme ça, qui ont de vraies compétences.

J’avais une autre question, mais vu le planning ça risque d’être compliqué : Est ce que tu as pour ambition d’évoluer vers un label et de distribuer des albums?

Non. Mais distribuer des albums, peut-être, ou du moins du merch officiel, pourquoi pas. C’est quelque chose qui est en cours de réflexion. Actuellement avec le statut que j’ai, je n’en ai pas le droit, administrativement parlant je ne peux faire que du livre. Ou alors ce sont des objets qui seront inclus dans le livre. Comme par exemple, si tu fais un bouquin avec un Tshirt et un CD, tu ne peux pas les vendre séparément. Comme les magazines qui mettent un CD de compilation, c’est exactement le même principe, ça fait partie d’un lot. Mais c’est en cours de réflexion. Pour l’instant, en étant tout seul, ça va être compliqué de rajouter ces éléments là aussi. Donc ça va se faire petit à petit et on verra tout ça en 2023 ou 2024.

Pour revenir sur l’artbook de Jeff Grimal, on a constaté que les œuvres, comme Citadel par exemple, n’étaient pas présentées dans un ordre suivant leurs numéros. C’est un choix éditorial ou une volonté de l’artiste pour proposer un cheminement particulier au sein de ses créations ?

C’est quelque chose qui a été vu avec Jeff. Après, il n’est vraiment pas chiant, dans le sens ou quand ça lui plaisait il était content. Et il était souvent content.
En fait, il n’y a pas d’ordre logique derrière les différentes Citadel. Au sens ou c’est un type de tableau avec un fond flou, une grosse bande assez épaisse en bas du tableau et un bloc monolithique qui écrase un peu tout le reste avec ses couleurs qui foudroient le spectateur, l’amateur d’art. C’est une sorte de mise en forme de son travail qui est mis en avant au travers des Citadel.

Il en a fait énormément, la sélection a été assez compliquée. On en a rajouté quelques-uns à la fin parce qu’ils sont chouettes quand même ses tableaux ! 

Il n’y a pas l’intégralité de ses œuvres dans l’artbook?

Pas du tout ! Il y a eu une grosse sélection. Sur Nature, on en a enlevé un pour le remplacer par le Loup, très pétant avec des couleurs qui sautent de partout. Il a un visuel très percutant.
Il m’a montré quelques portraits qui sont chez lui et qui sont sublimes, qui auraient trouvé leur place dans le bouquin sans aucun problème, mais le but n’était pas que a dégueule de partout. C’était vraiment d’avoir une sélection qui était assez limitée mais qui donnait une bonne idée de l’ampleur de son travail. Je pense qu’il y a de quoi faire sur les 184 pages, il y a du choix!

J’avais une dernière question, sur la distribution. On a vu qu’il y avait de tes ouvrages disponibles chez Frozen Records, à Nantes, par exemple – vu que c’est là qu’on se fournit en musique de temps en temps. Est-ce que c’est toi qui les démarche ou est ce que ce sont eux qui viennent vers toi ?

Non, pour Frozen, c’est moi qui les ai démarchés, je cherchais d’autres points de vente que le site internet. La distribution c’est un vrai problème. C’est quelque chose qui coûte excessivement cher et actuellement pour moi ce n’est pas viable de me faire distribuer dans les Fnac, les Cultura, les libraires de manière générale parce que ça coûterait beaucoup trop d’argent.

Par contre, je préfère cibler des disquaires ou des libraires qui ont vraiment un public Metal bien identifié. Pour ça Frozen c’est parfait. On s’entend très bien aussi, il est content d’avoir des livres à proposer qui plaisent à sa clientèle et traitant de groupes qui lui plaisent aussi. La dessus ça se boutique plutôt bien. Le problème des disquaires, c’est qu’il faut qu’ils aient la place. J’en avais contacté quelques uns sur Paris et Marseille, mais le problème qu’ils avaient n’était pas qu’ils ne voulaient pas mais bien le manque de place, ce que je peux comprendre.

Pour retrouver tes ouvrages, c’est donc uniquement dans quelques points de vente particuliers, en festivals et sur ton site internet?

Tout à fait, en points de ventes, tu vas les trouver à Frozen Records à Nantes, à L’Oreille KC à Brest qui a tous les titres qui sont référencés. Il y en a aussi quelques-uns sur les sites de LADLO (Les Acteurs de l’Ombre) et de Season of Mist, ainsi que chez Adipocere. De temps en temps Adipocere prend certains livres, suivant le type de festival ou de concert auxquels il va aller. Donc tu pourras les retrouver là bas s’ils sont présents. Mais autrement ça passe essentiellement par le site. Après, si tu vas en librairie, ça ne me dérange absolument pas de fonctionner avec des libraires qui veulent passer directement par moi plutôt que d’avoir recours à des distributeurs plus classiques. Je comprends aussi que les frais de port dissuadent beaucoup… Surtout que La Poste ou Mondial Relay se font quand même plaisir en terme de timbres.

Et ils ne sont pas spécialement soigneux avec les colis…

La vache non ! J’ai eu des bouquins qui sont arrivés complètement défoncés, c’est incompréhensible que les trucs arrivent dans cet état. J’ai eu des livres littéralement coupés en deux, tu ne sais pas comment ils font.

As-tu d’autres choses à ajouter?

Là comme ça non, je pense que ça donne un bon aperçu de ce que je peux faire. Merci beaucoup du temps consacré !

Pour commander les livres parus ou à paraître aux Editions des Flammes Noires, la meilleure façon c’est de se rendre sur la boutique en ligne, ou bien d’en parler à vos libraires et disquaires. N’hésitez pas à passer commande, Noël approche et un beau livre fait toujours plaisir sous le sapin ! De plus, les frais de port sont offerts à partir de 80€ donc foncez parfaire votre culture musicale dès maintenant.

La Genèse des Mutants – L’ADN de Marvel Champions enrichi par de nouvelles extensions

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Salut les mutants ! Le titre de Caleb Grace édité par Fantasy Flight Games et distribué en France par Asmodee, qu’on remercie pour nous avoir fait parvenir ces boîtes, s’enrichit de nouvelles cartes pour que les joueurs puissent explorer de nouvelles pistes de constructions de decks, ou renouveler les expériences narratives. Une nouvelle vague d’extensions à fait son apparition dans le multivers du jeu de cartes évolutif Marvel Champions : La Genèse des Mutants. Pour être plus précis, il s’agit d’une boîte de scénarios du même type que Sinistres Motivations dont on vous a parlé il y a quelques temps. Elle s’accompagne pour le moment de deux decks Blister autour de Cyclope et Phoenix. Les élèves de Charles Xavier débarquent dans le JCE Marvel Champions, et j’avoue que ça fait un moment que j’attendais leur arrivée. Sans plus attendre, passons à la découverte de ces extensions.

La Genèse des Mutants

Cette boîte d’extension contient 2 decks Héros préconstruits et 5 scénarios à affronter. C’est l’occasion de se confronter aux Vilains emblématiques de la série comme Dents-de-sabre, le Crapaud ou encore Magneto pour l’ultime aventure de cette boîte. Petit rappel qui s’impose avant d’aller plus loin, il faut préciser que pour profiter de La Genèse des Mutants il est impératif de posséder la boîte de base de Marvel Champions. Si vous connaissez le jeu vous le savez forcément, mais pour les nouveaux qui pourraient être tentés de jouer avec les X-Men, ils me semblait nécessaire de le préciser pour éviter les déceptions. 

Chaque scénario propose son lot de Vilains et leurs manigances à affronter. Ils sont introduits dans le livret de règles par une petite page de comics qui plante le décor. Ce n’est pas superflu si, comme nous, vous n’êtes pas très familiers avec les aventures des mutants en collants. 

Les 5 scénarios peuvent être joués en one shot, indépendamment les uns des autres ou alors, la façon dont on a préféré les parcourir, en campagne. Dans cette deuxième éventualité, les résultats du scénario suivant auront des conséquences sur celui à venir grâce à des cartes spécifiques à la campagne.

J’apprécie particulièrement ce type d’extensions car c’est celles que j’use le plus dans ma pratique de Marvel Champions. Je rejoue et modifie assez peu les différents decks blisters mais j’aime refaire les différents scénarios en variant les héros que je joue.

Personnellement j’ai beaucoup aimé le quatrième scénario “L’attaque du Manoir” qui est assez exigeant  et implique de combattre les 4 mutants antagonistes que représentent Le Crapaud, Avalanche, Le Colosse et Pyro. Comme dans Sinistres Motivations, ce scénario faisant intervenir plusieurs vilains est tendu et exigeant. Pour en venir à bout, La Genèse des Mutants contient également deux decks préconstruits aux couleurs de Shadowcat et Colossus.

Shadowcat

La première des X-Men que l’on peut jouer est Shadowcat et son alter ego Kitty Pryde. Son deck pré-construit autour de l’archétype Agressivité convoque des alliés de choix avec notamment Wolverine et Magick. Le contenu du deck est assez efficace, et permet d’infliger un nombre important de dégâts aux adversaires. Cependant, la plus grande originalité du personnage réside dans les cartes qui lui sont propres. Ce sont sur ces dernières que l’on va s’attarder à présent.

Shadowcat possède la faculté de passer sous forme corporelle ou incorporelle. Selon l’état ou elle se trouve, elle pourra bloquer sans subir de dégâts si elle est en forme incorporelle ou générer une ressource pour un événement attaque ou défense en inclinant sa carte amélioration. Après avoir attaqué ou défendu en étant sous une forme, on retourne la carte et Shadowcat passe à l’autre forme.

C’est une micro gestion de personnage en plus qui est très bienvenue et apporte beaucoup au jeu à mon sens. Cette nouveauté introduite par cette vague d’extension apporte une surcouche de stratégie aux parties, sans noyer le joueur sous des règles et mécaniques ingérables.  

Colossus

Deuxième X-Men jouable de cette boîte d’extension, le super héros à la peau d’acier et son alter ego Piotr Rasputin. Le deck du personnage joue autour de l’utilisation des cartes Tenace (Si un personnage avec une carte d’état Tenace est censé subir n’importe quelle quantité de dégâts, prévenez tous ces dégâts et défaussez la carte d’état Tenace).
Colossus peut en avoir une supplémentaire sur lui, ce qui lui confère un potentiel de défense non négligeable et très utile en jeu. Il a également dans son arsenal de nombreuses cartes qui déclenchent un effet lorsqu’un état Tenace est défaussé, comme Volonté de Fer qui permet de piocher une carte sous cette condition. La Rage au Ventre permet en défaussant une carte d’état Tenace lors d’une attaque d’ajouter +6 ATQ à cette dernière et elle gagne déferlement. Colossus n’est donc pas qu’un personnage capable de tanker de grosses offensives adverses, mais s’en sort également très bien sur l’offensive.

Le deck Protection de cette extension est efficace et tourne bien, il s’en est plutôt bien sorti avec les scénarios sur lesquels je l’ai joué. Cependant, ce personnage me donne vraiment envie de le jouer avec l’archétype Agressivité. il va falloir que je mette un peu les mains dans le cambouis pour bricoler quelque chose dans ce sens. 

Cyclope

Première extension blister de cette nouvelle vague : Cyclope, certainement un des X-Men les plus connus. Scott Summers a la faculté de pouvoir inclure dans son deck des alliés de n’importe quelle affinité. Assez sympa dans la construction de deck, on peut se faire un paquet vraiment sur mesure.

Son autre caractéristique est le fait qu’il peut attacher des améliorations tactiques sur les adversaires pour les affaiblir et diminuer les dégâts qu’il infligent ou leur en infliger d’avantage. Ces améliorations permettent de pallier la faible caractéristique d’attaque de Cyclope qui ne s’élève de base qu’à un seul petit point.

Cependant, le héros s’avère efficace en gestion de menace avec la carte Brillant Tacticien, présente en trois exemplaires dans son paquet Personnage. Cette carte Événement permet à Cyclope de retirer 3 menaces d’une manigance et de reprendre en main, depuis sa défausse, une carte tactique.  

Sans grande surprise, Cyclope a un paquet préconstruit autour de l’archétype commandement. Il booste ses alliés et affaiblit les sbires ennemis pour une efficacité optimale. En se reposant ainsi sur ses alliés, il offre une équipe solide à gérer et que les adversaires ont du mal à surpasser, comme ce peut être le cas dans d’autres archétypes. De tels pouvoirs ne sont pas de trop face à des ennemis qui disposent du mot clef vilenie, qui leur permet d’avoir une carte boost pour gonfler leurs stats ou capacités.

Phoenix

Dernière extension mais pas des moindres, puisque c’est ma préférée de cette vague : Phoenix, alias Jean Grey. Elle possède, tout comme Shadowcat, deux formes qui affectent le jeu. Sous sa forme “contenue”, le joueur va placer des jetons Pouvoir sur la carte. En retirer un permettra à Phoenix de générer une ressource et, dès que la carte n’en contiendra plus, on retourne la carte sur sa phase “déchaînée”. Alors la mutante passera en forme berserk. Elle perd 2 points en contre mais gagne 2 points en Attaque ! De plus, les cartes Déflagration psychique ou Attaque Télékinésique infligent davantage de dégâts si Phoenix est sous forme déchaînée.

L’amélioration Contrôle de l’Esprit doit être attachée à un sbire non élite. Il sera désormais contrôlé par le joueur qui gère Phoenix et agira comme un allié. En plus de contenir une menace, on met sa puissance à profit. Le reste du deck, dans sa partie préconstruite selon l’archétype Justice m’a bien plu, avec un bon contrôle de la menace (Pacificateurs Mutants) et des dégâts relativement corrects (largement appuyés par les cartes Personnage de Phoenix.

Conclusion

Cette vague d’extension qui fait la part belle aux mutants est vraiment complète. Elle apporte de nouveaux scénarios à pratiquer grâce à la boîte La Genèse des Mutants et de nouveaux héros avec Colossus, Cyclope, Phoenyx et Shadowcat. En introduisant la mécanique de “formes”, Marvel Champions rapporte une petite surcouche de microgestion que j’apprécie beaucoup. Ce paramètre supplémentaire donne un vrai plus en matière de stratégie et dans un titre à la difficulté relevée comme peut l’être Marvel Champions, c’est loin d’être négligeable. Les amateurs de JCE sont en général férus d’optimisation dans la construction de leurs decks et en jeu, ils pourront s’en donner à cœur joie.
De plus, cette nouvelle vague a réveillé en moi l’envie de construire et modifier les decks, ce que je n’avais pas vraiment ressenti jusqu’à présent. C’est pourquoi, je recommande vraiment cette nouvelle vague d’extension aux néophytes comme aux joueurs confirmés. Chaque profil de joueur pourra y trouver nouveauté, stratégie et d’énormes possibilités de construction de jeux.

La Récap de la Rédac

Nombre de joueurs de 1 à 4 joueurs
Age conseillé à partir de 12 ans
Durée d’une partie Environ 60 minutes
Auteurs Caleb GraceNate FrenchMichael Boggs
Illustrateurs Michal Ivan, Joey Vazquez
Éditeur Fantasy Flight Games, Edge
Prix : Environ 45€ et 15€ pour les blisters Philibert Playin
Mille et un jeux Ludum

Les liens présents dans le tableau récap sont affiliés chez Philibert.netPlayinLudum et Mille et un jeux. En passant par eux pour vos achats, vous pourrez soutenir le site, en nous permettant d’acheter de nouveaux jeux. Merci à ceux qui le feront !

Jeff Grimal – L’artbook indispensable

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Salut les esthètes ! Il y a quelque temps, Thomas rédigeait une news sur la sortie prochaine d’un ouvrage compilant les œuvres de Jeff Grimal, un artiste bordelais complet qui crée des œuvres musicales mais également visuelles avec notamment la peinture. Il y a peu, je n’étais familier de l’univers de l’artiste qu’au travers de quelques pochettes d’album croisées ci et là chez des amis, notamment celles de The Great Old Ones parmi les vinyles de Thomas.

Lors de notre passage au Muscadeath 2022, dans la partie consacrée au merch, nous nous sommes arrêtés sur le stand des Editions des Flammes Noires. Il était possible de feuilleter entre autres, L’artbook de Jeff Grimal, ce qui m’a convaincu de repartir avec un exemplaire.
Nous avons aussi échangé avec Emilien Nohaïc, gérant des Editions des Flammes Noires, et Saad Jones, auteur de romans également au catalogue de l’éditeur breton. Je ne vais pas m’étendre plus que cela sur les Éditions des Flammes Noires pour le moment, il est fort possible que l’on vous prépare un article dédié à l’éditeur très prochainement.

Le Grimmoire

Pour revenir à l’ouvrage en question, il arbore de belles dimensions : 24×32 cm et 184 pages. Il est disponible en deux versions : une standard avec couverture souple et une édition collector dotée d’une couverture rigide alternative et accompagnée d’une série de 7 prints ainsi qu’une sérigraphie A4 de la série TAROT créée par Jeff Grimal et réalisée par Ëmgalaï Grafik. Cette série possède d’ailleurs un chapitre dédié dans l’artbook pour pouvoir pleinement en profiter.

Ayant pu voir l’ouvrage et les différents “goodies” lors du Muscadeath, je me suis orienté vers la version collector. Pour aborder la question du prix, la version standard est proposée à 35€ contre 60€ pour l’édition plus luxueuse et enrichie des prints. Le contenu de l’ouvrage reste strictement le même, il n’y a que la reliure (et les prints) qui diffèrent.
Au niveau de la qualité, les ouvrages présentent une belle finition. Le papier est assez épais, la qualité des photos de l’artbook est impressionnante, la couverture rigide est bien épaisse… Il ne reste qu’à voir comment les ouvrages se comportent dans le temps, mais je ne suis pas inquiet sur ce point. L’artbook à déjà accusé plusieurs lectures et n’a pas bougé d’un poil. 

Du texte pertinent

Les œuvres de Jeff Grimal sont accompagnées dans cet ouvrage de textes rédigés par Raphaël Verguin. Sans rentrer dans l’analyse toile par toile, le musicien officiant dans Rïcïnn, Psygnosis, Spectrale présente l’état d’esprit général traversant les séries d’œuvres de Jeff Grimal. Les textes sont assez efficaces et donnent de bonnes clés de compréhension pour tenter d’interpréter les œuvres de Jeff Grimal.

Pour continuer sur la partie textuelle du livre, il faut mentionner qu’il est préfacé par Gérald Minali, manager au sein du label français de Black Metal Les Acteurs de l’Ombre (LADLO). The Great Old Ones, groupe dans lequel à joué Jeff Grimal en tant que guitariste, est édité par LADLO, les deux hommes se connaissent donc et la préface n’en est que plus pertinente. 

En ôtant le préface et la dernière partie plus textuelle, le livre est découpé en 9 parties chacune consacrée à une série d’œuvres.

Des œuvres évocatrices

En tant qu’artiste, Jeff Grimal a créé plusieurs séries de peintures dont Cidatel qui ouvre l’ouvrage. On navigue ensuite entre des œuvres beaucoup plus figuratives ou abstraites selon que l’on s’attarde sur les séries Nature ou Abstrait justement. Les photos de l’artbook sont de très belle qualité et rendent hommage aux œuvres de l’artiste. Les peintures de Jeff Grimal, ont beaucoup de relief, avec de gros amas de matière et on parvient à les voir même en photos.
Si vous n’êtes pas familier de l’art de M Grimal et que ça ne vous paraît pas très clair, vous pouvez visionner cette vidéo sur la création de Citadel 17 pour avoir un aperçu du processus de création d’une toile et du rendu final avec le relief qu’elles peuvent avoir.

Cela dit, l’artiste explore diverses techniques et propose notamment une série en noir et blanc, utilisant tantôt les traits , les pointillés ou les grands aplats noir et blancs. Personnellement j’aime beaucoup cette série très figurative qui contient les œuvres Le chant du Kraken et Le Roi Céleste. L’esthétique globale est très proche de celle du tatouage et propose un jeu de contraste très intéressant. On peut voir au travers de toutes ces séries que l’artiste maîtrise

Mon affect pour l’oeuvre de Lovecraft a été une fois de plus comblé en découvrant le chapitre consacré au Maître du fantastique. Entités tentaculaire, citées cyclopéennes sont à l’honneur avec la série éponyme.
Certaines de ces œuvres ont été utilisées pour les pochettes d’albums de The Great Old Ones et sont particulièrement puissantes et évocatrices. Une de mes préférées est celle de Tekeli-li, de laquelle transpire toute la rudesse de l’environnement « accueillant » le récit des Montagnes Hallucinées.

Certaines de ces œuvres ont quelque chose de Turner ou de Beksinski, deux autres artistes dont j’apprécie énormément les œuvres. 

La fin de l’ouvrage est un peu plus fournie en textes. Toutes les illustrations utilisées comme pochettes d’albums sont rassemblées et commentées par les groupes en question. C’est l’occasion de découvrir le point de vue de Gorod, 20 seconds Falling Man, ou le ressenti personnel de Jeff Grimal  pour les visuels que l’artiste a produit pour les différents albums. Encore une fois l’ouvrage ne déborde pas de texte, les paragraphes ou la page consacrée aux pochettes de chaque album va à l’essentiel. 

L’ouvrage s’achève par une entrevue très instructive avec l’artiste, dans laquelle il revient sur ses émotions lorsqu’il exerce son art, son état d’esprit et sa vision du monde. Découvrir en quelques mots l’homme derrière les pinceaux donne quelques clés de compréhension, ou du moins quelques éléments d’interprétation. 

Comment se procurer l’artbook?

Si vous avez l’occasion de passer en festival Metal, vous croiserez probablement les Editions Flammes Noires au Merch. En suivant leurs différents comptes de réseaux sociaux, on voit qu’ils sillonnent la France pour partager leur passion aux festivaliers. Ils étaient d’ailleurs présents au Motocultor de cette année, mais notre planning chargé ne nous avait laissé que peu de temps pour se balader au merch et nous avions fait, à tort, l’impasse sur une visite de leur stand. Pour se procurer leurs ouvrages, il y a donc la solution en ligne en passant par leur boutique mais aussi sur les festivals, avec parfois des prix un peu plus avantageux que sur le store en ligne. Par exemple, le livre Non Serviam – L’histoire officielle de Rotting Christ est proposé en festivals au prix de 20€ contre 23€ sur le site (auquel il faut ajouter des frais de port pour une commande inférieure à 80€). 

Conclusion

L’artbook de Jeff Grimal est un beau livre, dans tous les sens du terme : le contenu est merveilleux et l’édition de qualité. Il a fait l’unanimité au sein de l’équipe. On le recommande évidemment aux fans de Metal, mais également aux amateurs de fantastique et d’univers sombres. Les passionnés de musiques (et d’arts) sombres en général devraient y trouver leur compte et 

Muscadeath XX – Un vendredi noir !

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Logo du festival MuscadeathSalut les metalleux, cela fait une semaine que nous avons été à Vallet pour assister à la première soirée du Muscadeath, il est donc temps de vous faire un rapide compte rendu de cette soirée placée sous le signe du black metal ! Nous vous en avions parlé rapidement il y a quelques semaines, donc nous vous renvoyons à l’article en question pour situer un peu plus le contexte et nos attentes pour cette soirée, et on attaque directement par les concerts puisqu’à cause d’un trafic bien dense sur la région Nantaise, nous avons mis quasiment 2h pour arriver à la salle du Champilambart au lieu de l’heure de trajet habituelle.

Le festival se déroule donc une fois de plus dans cette salle communale qui d’extérieur ne paie pas de mine, mais qui colle parfaitement à la dimension du festival. Contrairement à l’année dernière, on entre par une porte donnant accès au merch qui a été déplacé, et ce n’est pas une mauvaise chose car désormais il est possible de discuter sans avoir à hurler pour se faire entendre même si un groupe joue. Il y avait pas mal d’exposants sur place, avec les légendaires Adipocere, quelques vendeurs de vinyles dont les nantais de Frozen Records, Les Éditions des Flammes Noires dont on vous parlera dans un article dédié bientôt et quelques vendeurs d’objets en tous genres. Le merch des groupes était quant à lui dans une autre partie de la salle, qui accueillait l’année dernière tous les exposants. La salle de concert semblait réduite du coup, mais ce n’est pas plus mal, ça donne une impression d’être moins clairsemés.

Le festival se déroulant sur deux jours, un camping était mis à disposition, et l’organisation a du le déporter au dernier moment à cause d’un cirque qui s’était installé la veille à l’emplacement d’origine. Du côté de la restauration, nous n’avons pas grand chose à dire. C’était très accessible niveau tarifs (5€ pour un américain bien garni, 4€ pour un sandwich de mémoire) et pour la bière c’était pareil. On était ravis de voir que ce n’était pas de la Kro habituelle mais de la Mélusine, et pour le même prix qu’ailleurs ! Seul bémol pour l’unique verre de muscadet que l’on a prit et qui était bien chaud (comme nous après l’avoir bu).

Les concerts

Assez parlé popote, c’est avant tout pour les concert que nous avions fait le déplacement. Nous sommes arrivés à la fin de Lunar Tombfields que nous n’avons entendu que depuis la file d’entrée, donc on verra une prochaine fois pour les découvrir, mais c’est surtout Gotholocaust que nous voulions voir en premier. C’est un groupe nantais de black qui officie depuis 2003 et qui a dans sa besace 3 albums, ainsi que quelques démo et split dont le dernier en date leur a fait partager un disque avec les très bons français d’Ende.

Gotholocaust au Muscadeath

Le groupe propose un Black Metal très traditionnel mais toujours efficace. Ce festival a également été pour nous l’occasion d’échanger quelques mots avec le chanteur de Gotholocaust, très accessible et sympathique. On apprécie dans ces festivals à taille humaine de pouvoir rencontrer les artistes, chose quasiment impossible quand le rassemblement devient trop important.

Le temps de pause avant Ritualization nous a permit d’aller dire bonjour à Emilien des Éditions des flammes noires, et nous avons pu échanger rapidement avec lui sur son travail. Nous avons prévu de vous en proposer une interview bientôt, donc nous vous en diront plus à ce moment là ! L’occasion pour nous aussi d’échanger avec Saad Jones, auteur que distribue la maison d’édition et qui écrit des romans ayant pour cadre l’univers du Metal. C’est assez perturbant de discuter avec lui, puisque pour conserver son anonymat il arbore toujours son masque vénitien noir et or, et il faut s’équiper d’un casque audio et d’un micro pour lui parler. C’était une très belle rencontre et je suis reparti avec ses romans que je comptais de toute façon commander plus tard. J’ai déjà dévoré le premier tome et commencé le second, je verrai si l’envie me vient de vous en partager un peu plus sur cette saga ! Younz s’est également prêté à l’exercice et en est ressorti avec le même ressenti.

Est ensuite arrivé le trio gagnant de la soirée : Misanthrope, Belenos et Marduk. Si nous avions déjà vu les deux derniers, Misanthrope c’était une grande première. Nous étions un peu sceptique puisque sur album certaines chansons font un peu kitch, mais en concert ça a été une vraie révélation ! Les musiciens ont l’air adorables et heureux d’être là donc ça aide à passer un bon moment, et surtout le chant en français rend plutôt pas mal ! C’est assez fou de ce dire que le groupe a plus de 30 ans de scène dans les pattes et a toujours la même ferveur qu’à l’époque. On a beaucoup aimé le reportage de 45 minutes produit par le groupe lui même et dirigé par Maxwell (de l’ex chaîne 2Guys1Tv), et on vous ne peut que vous conseiller d’aller le regarder pour en apprendre plus sur le fonctionnement et l’histoire du groupe.

Belenos nous avions eu la chance de les voir avant la pandémie à Nantes et nous savions que la qualité serait au rendez-vous. Si le précédent concert était un concentré de leurs meilleurs morceaux, les bretons ont joué au Muscadeath l’album Spicilege, dans son entièreté pour les 20 ans de ce dernier, le tout conclu par le magnifique Morfondu qui ne pouvait pas manquer à une setlist parfaite ! C’est toujours un plaisir de voir le groupe sur scène, les passages mélodiques s’enchaînent à merveille avec des parties bien plus énervées. Le chant partagé entre Loïc Cellier (le chanteur / guitariste à l’origine du groupe et unique membre officiel de celui-ci) et le bassiste sur certains hurlements me fait toujours autant d’effet.

Marduk a clôturé cette première soirée en grandes pompes. Le groupe fait partie des pionniers du Black Metal, voire même des légendes du genre, et les voir en live rappelle que rien n’est usurpé. Malgré la présence d’une seule guitare en live, les compos sont toujours aussi efficaces et puissantes. Le chant de Mortuus m’a beaucoup plus parlé en live que sur CD, avec à mon sens plus d’intensité. Le set était composé de nouveaux titres issus de leurs derniers albums Viktoria et Frontschwein, mais ne délaissait pas les classiques pour autant. On a ainsi pu profiter de  Wolves et World Funeral entre autres avant que le concert ne s’achève sur le traditionnel rappel avec Panzer Division Marduk.

Malheureusement nous n’avons pas pu nous organiser pour rester les deux soirs mais l’affiche sur samedi faisait très envie également. Plus axée Death Metal, elle nous faisait cependant un peu moins envie car ce n’est pas un style que l’on écoute en boucle contrairement au Black Metal. D’après les retours sur les pages Facebook et le forum du Hellfest notamment, il semblerait que la fréquentation était un peu plus élevée cette seconde soirée, tant mieux pour l’organisation qui semble avoir trouvé sa formule avec ces deux jours extrêmes ! C’est vraiment un festival que l’on apprécie de part sa petite taille, sans pour autant rogner sur l’organisation qui semble bien huilée. Le tout, accompagné d’une programmation de haute volée mélangeant grands noms et groupes moins réputés. Les améliorations d’aménagements sont appréciables, surtout pour le déplacement du merch dans une zone annexe. Il ne resterait plus qu’à abriter cette grande terrasse puisque la pluie s’est invitée une fois de plus, et on serra en présence d’un festival haut de gamme. Les bénévoles sont tous sympa et semblent heureux de prendre part à l’événement, donc on ne peut que leur souhaiter de re-signer pour 20 ans de plus !

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