Salut les black metalleux ! Jusqu’à présent on vous parlait essentiellement de sorties récentes côté musique, je vais creuser un peu plus aujourd’hui pour vous présenter un album de 2019. Il y a trois ans maintenant, le groupe Mephorash sortait son quatrième album intitulé Shem Ha Mephorash, cependant il n’est arrivé que l’année dernière dans ma liste de lecture.
Pour être précis, c’est le clip de Sanguinem, quatrième piste de l’album, que j’ai découvert par le biais de Black Metal Promotion. Le titre m’a bien plu sur plusieurs aspects (j’y reviens juste après) mais je n’ai pas été plus loin à l’époque. J’ai récemment rattrapé la chose et j’ai pris une vraie claque musicale, d’où la présence de cet article.
Le quatuor suédois propose, à mon sens, avec cet album la version la plus aboutie de son art. La production est incroyable et le son très puissant. Même si sur certains albums j’apprécie un son relativement sale, qui ajoute à l’ambiance (comme pour certains albums de Nehëmah ou Katharsis), ici ça n’aurait pas servi les compositions.
Mephorash propose un Black Metal très documenté, presque liturgique avec de nombreuses influences bibliques. Le nom de l’album Shem Ha Mephorash renvoie directement au nom de Dieu. Wikipedia m’a permis d’en apprendre plus à ce sujet : « Dans la tradition juive, le Schem-hamephorash est le nom secret, imprononçable de Dieu. Dans la tradition magique et kabbalistique (notamment le Sefer Raziel), il est formé de l’association de soixante-douze noms d’anges. »
Les textes sont très inspirés de La Bible, en particulier de l’Apocalypse selon Saint Jean pour des titres comme King of Kings – Lord of Lords. Cette inspiration se traduit également dans la musique puisque l’on retrouve plusieurs instruments typiques de la tradition religieuse comme l’orgue ou les cloches de messe.
L’album est assez conséquent, 8 morceaux se partagent les 74 minutes de lecture et certains titres sont plutôt longs. Cependant le rythme est varié et personnellement je ne vois pas le temps passer.
Shem Ha Mephorash s’ouvre sur le titre King of Kings – Lord of Lords. On retrouve l’ambiance solennelle d’une messe en introduction au morceau et à l’album, puis le titre se poursuit par un Black Metal mid-tempo efficace et mystique à la fois. Les parties vocales hurlées apportent de l’intensité et les « Hallelujah » de la fin terminent le morceau en apothéose sur fond de double pédale et de chœurs.
Le groupe enchaîne les morceaux alternant blastbeats et passages mid-tempo, voir même très ambiants. Epitome I débute d’ailleurs de cette manière. Il faut presque deux minutes pour que les guitares électriques arrivent. Ce morceau à une composition très particulière avec plusieurs intermèdes sans guitare ni batterie. Je pense d’ailleurs que cet Epitome I est mon morceau préféré de l’album, pour sa conclusion. La dernière reprise, qui arrive après un passage faisant la part belle à un chant féminin tout en délicatesse, est a la fois violente et pleine de mélancolie. La voix féminine cristalline se mêle au chant hurlé et se prolonge pour effectuer une transition en douceur vers Sanguinem, la quatrième piste. Ce quatrième titre est globalement très lent et répétitif, ce que j’apprécie beaucoup quand c’est bien fait, mais la lead guitar est hypnotisante avec ses mélopées cycliques.
Un soin particulier a été apporté aux transitions entre les morceaux qui s’enchaînent à merveille. On a l’impression d’écouter un seul titre découpé en plusieurs pistes. Pas à cause de l’ennui ou de la monotonie des compositions, mais bien parce qu’elles forment un tout cohérent et captivant. Le groupe a su trouver un équilibre entre les passages violents et mélodiques, sans jamais tomber dans des travers de niaiserie. La guitare lead apporte ce qu’il faut de mélodie pour qu’elle se détache de la rythmique, soutenue par une batterie présente mais qui ne vole pas la vedette aux autres instruments. Le mixage est impeccable et laisse chaque instrument s’exprimer, même le piano, l’orgue, les cloches ou les chœurs qui auraient aisément pu être éclipsés.
Des gravures dignes de Gustave Doré
C’est José Gabriel Alegría Sabogal qui s’est occupé de l’artwork de l’album. Personnellement j’ai été séduit par le style très proche de la gravure et chargé de symboles qui trouverait aisément sa place dans un beau livre religieux. L’artiste a également oeuvré sur l’EP The Third Woe, de Mephorash également. Cet enregistrement de deux titres dont le titre éponyme est sur Shem Ha Mephorash contient également The Odious Gospels issu de leur deuxième album Chalice of Thagirion, mais ré-enregistré avec la patte et le son du dernier album.
En me baladant sur la page Metal Archives de l’artiste, j’ai vu que c’était également lui qui avait illustré les deux derniers albums de Theotoxin, qui feront très probablement l’objet d’une prochaine chronique. Leur album de 2020, Fragment : Erhabenheit, a été une très bonne découverte et j’ai préco le vinyle de leur nouvel album prévu pour fin octobre, juste avant qu’ils prennent la route pour une tournée européenne faisant notamment escale à Nantes!
La Messe est dite
Après cette petite digression, il est temps de conclure. Shem Ha Mephorash ne quitte plus mes playlists et passe plus que régulièrement par mes enceintes depuis que je l’ai découvert. L’album date de 2019 mais est devenu un peu compliqué à se procurer en vinyle et en CD. Il est toutefois possible d’en acheter sur le Bandcamp de Regain Records, mais les frais de ports piquent un peu… Ne le trouvant nulle part ailleurs, j’ai craqué pour ce reprint 2022 limité à 500 exemplaires qui devrait être expédié fin septembre. Leurs précédentes sorties sont beaucoup plus faciles à trouver en passant par leur site et valent tout de même le détour. Si vous aimez les œuvres presque rituelles, cet album pourrait vous intéresser, et vu l’effet qu’il m’a fait, je vous en recommande vivement l’écoute. La chaîne Youtube du groupe propose plusieurs de leurs titres en écoute libre pour vous faire une idée, je ne saurai que trop peu vous recommander d’aller y jeter une oreille !
Salut les backers ! On a reçu un communiqué de presse pour F O U N D E R S, le nouveau projet des éditions This Way, et comme le projet semble intéressant, on vous partage les infos que l’on nous a communiquées à son sujet. Et pour une fois, on n’est pas à la bourre pour en parler, la campagne arrive dans quelques mois.
Il s’agit d’un jeu de pose de tuiles pour 3 à 6 joueurs dans lequel il faudra coopérer pour accomplir des objectifs, tout en tirant son épingle du jeu car il n’y a qu’un seul vainqueur. Depuis qu’on a découvert Carcassonne, on est assez fans de ce genre de jeu, c’est en partie pourquoi le projet à retenu notre attention.
Le titre prend place dans l’univers instauré par I C E, le premier projet de This Way, mais les deux jeux ne partagent que le lore et l’équipe impliquée dans leur création. Ainsi, on est mis dans la peau de Cryoarchitectes chargés d’agencer au mieux la première cité d’I C E. On n’a pas encore pu lire les règles, mais les quelques points qui ont été partagés dans le communiqué de presse ont piqué notre curiosité :
“→ Des alliances méconnues
En début de partie, chaque joueur reçoit deux cartes objectifs de deux familles différentes. Ces objectifs ont chacun un jumeau de la même famille se trouvant dans la main de deux autres joueurs aléatoires. Ainsi chacun partage une famille d’objectifs avec un autre joueur dont il ne connaît pas l’identité.
→ Un scoring malin
À la fin de la partie, on détermine d’abord le score de chaque famille d’objectif en prenant en compte uniquement la carte objectif ayant obtenu le score le plus bas dans cette famille. Puis le score de chacun est déterminé en additionnant le score de ces deux familles d’objectif.
→ Construire la Cité avec astuce
Chacun son tour vous placez une nouvelle tuile quartier tout en tentant de respecter au mieux les instructions données par vos cartes objectifs.
Ainsi vous devez non seulement vous concentrer sur vos propres objectifs, mais aussi sur celui de vos « partenaires » – sans savoir immédiatement qui joue quoi. Au cours d’une partie, vous devrez donc être très attentif à ce que font les autres joueurs, car le succès de vos partenaires secrets conditionne le votre !
Cependant, bien que vous partagiez certains objectifs, un seul de vous pourra obtenir le prestigieux titre de Maître Cryoarchitecte !”
Le côté collaboratif secret est intéressant et on devrait y retrouver les sensations des premiers tours d’une partie de Tarot quand on analyse le jeu de tout le monde pour découvrir ses partenaires. On aime également le fait qu’il n’y ait qu’un seul vainqueur, ce qui ajoutera très probablement des tensions aux parties. Bref, vous l’aurez compris, notre curiosité a été piquée par cette rapide présentation du jeu qui a touchée nos points sensibles.
La campagne Kickstarter est prévue pour le 7 février 2023 Les éditions This Way veulent terminer la livraison de leur précédent projet, I C E, avant de lancer le financement participatif pour F O U N D E R S. On a marqué la date et on va suivre la campagne de près !
Salut les Hobbits ! Quasiment 50 ans après le décès de J.R.R Tolkien, l’intégralité de son œuvre continue de vivre sur tous les supports possibles et imaginables. Des films, des jeux vidéo, des bouquins … ces dernières années / décennies nous avons eu le droit à beaucoup de médias permettant de développer le lore de la terre du milieu. On trouve régulièrement sur les étales des librairies toutes sortes de livres allant du recueil de recettes au dictionnaire détaillé, et cette fois-ci c’est l’Atlas de la Terre du Milieu qui va nous intéresser.
L’atlas, initialement paru en anglais en 1981 a eu le droit à de nombreuses révisions pour y apporter des ajouts et modifications suite aux différentes publications post-mortem de Tolkien. C’est en août dernier que Bragelonne l’a ajouté à son catalogue en Français, et nous à fait parvenir un exemplaire pour le chroniquer, l’occasion pour nous de chaleureusement les remercier !
Karen Wynn Fonstad, autrice de plusieurs atlas consacrés à des univers fictifs, nous a quitté en 2005 mais a dédié sa carrière à faire vivre l’imaginaire d’auteurs grâce à ses cartographies et descriptions détaillées. Celui qui nous intéresse aujourd’hui est donc consacré à l’intégralité de l’oeuvre de Tolkien, et passe en revue l’ensemble des âges. Je fais partie de ceux qui n’ont pas eu le courage de lire l’intégralité du Silmarillion. J’ai essayé plusieurs fois de m’y atteler, d’abord avec la version de poche quand j’étais jeune et tout récemment avec la version parue aux éditions Bourgois qui en plus d’être magnifique, offre une lecture agréable et bien moins pompeuse qu’avant. Bien sûr on est toujours submergés de noms improbables, avec parfois plusieurs noms pour une même personne, mais le lexique fait que l’on s’y retrouve assez facilement. Si je vous parle de ça, c’est que bien que j’ai lu plus de la moitié du bouquin, le début de l’Atlas de la Terre du Milieu entre dans le vif du sujet en partant du principe que vous connaissez l’univers. On y parle directement d’Ilúvatar, des Valar, d’Arda ou encore de Melkor, qui ne sont pas des termes connus des gens qui auraient simplement lu Le Seigneur des Anneaux ou Le Hobbit par exemple.
Mais l’Atlas ne se veut pas être un lexique et avoir les autres bouquins à proximité est judicieux pour se rafraîchir la mémoire. De toute façon, posséder cet ouvrage n’a pas vraiment d’intérêt lorsque l’on ne s’intéresse pas pleinement à l’univers de Tolkien. Pour le commun des mortels, les simples descriptions des batailles et lieux dans les livres sont largement suffisantes, mais on sait bien que les fans ont souvent envie de tout connaître et d’avoir des informations les plus précises possibles. Et c’est là que l’Atlas délivre tout son potentiel. Souvent lorsque l’on lit des œuvres de Tolkien, on se représente les lieux grâce à notre imagination ou en se basant sur ce que Peter Jackson en a fait dans les films. C’est valable pour les habitations, mines et autres lieux un peu clos, mais lorsqu’il s’agit de se représenter des batailles ou déplacements chacun fait un peu comme il peut.
En effet, en plus de trouver des plans de coupe de lieux comme Le Poney Fringant ou la Moria, Karen Wynn Fonstad a retranscrit les mouvements opérés pendant les grandes batailles ou bien le périple de Sam et Frodon. En effet, on y trouve les itinéraires des personnages de la communauté, mais aussi des informations sur les dialectes, les climats etc … Sans fioritures, les cartes sont pourtant magnifiques et permettent de mettre des images sur des lieux que l’on a pu s’imaginer dans les livres. Elles sont claires et mêlent un côté ancien et un moderne qui fait que j’ai bien accroché avec le style. Le format gargantuesque de l’Atlas fait que l’on a le droit à des cartes immenses parfaitement lisibles au premier regard. Bien sûr les cartes sont accompagnées de descriptions qui remettent du contexte à celles-ci.
Le monde de Tolkien étant vaste, il fallait au moins un livre de quasiment 40 centimètres de haut pour tout retranscrire ! Ce format hors normes fait qu’il est tout de même assez lourd, et le consulter devient vite fatiguant. Après, ce n’est pas un roman et les sessions de lecture sont relativement courtes de toute façon. C’est un livre qui se lit confortablement sur une table. Du côté du prix, l’Atlas est affiché à 50€ et ça ne me parait pas excessif pour une telle qualité. Seul bémol pour moi, je ne suis pas fan du tout de la couverture choisie, j’aurai préféré quelque chose de plus « ancien » avec une couverture en faux cuir peut être ou au moins un design plus rustique collant plus à l’univers.
Si vous souhaitez vous procurer cet Atlas, vous pouvez bien sûr vous rendre en librairie (et c’est ce que l’on vous conseille !) ou bien passer par notre lien affilié Amazon si vous souhaitez soutenir le site.
Salut les Magiciens ! Comme on vous le disait dans notre article consacré au Wizards Presents, la nouvelle extension de Magic pointe le bout de son nez. En version numérique dans un premier temps puisqu’elle est disponible depuis le vendredi 2 septembre sur Magic Arena, puis elle s’invitera sur les tables des joueurs dès le 9 septembre.
Grâce aux 281 cartes de ce nouveau set, on retourne sur Dominaria, le plan originel du jeu de Richard Garfield. Après avoir arpenté différents plans du multivers, les Planeswalkers retournent aux sources. Cette extension initie un récit qui s’étendra sur pas moins de 8 sets. On y retrouvera notamment les Praetors Phyrexians, des créatures diaboliques comptant parmi mes bestioles préférées de l’univers Magic, qui fomentent une sinistre invasion dans l’ombre. L’heure est venue pour eux de se révéler et mettre leurs plans démoniaques à exécution. On retrouvera entre autres Sheoldred, une des Praetors les plus classes, mais également des Planeswalkers emblématiques comme Karn et Liliana Vess.
Les cartes physiques seront disponibles sous plusieurs formes. On retrouvera bien entendu les traditionnels boosters d’extension, de draft et collector pour enrichir sa collection de cartes puissantes, les decks Commander, les bundles mais également sous forme des boosters Jumpstart. On n’a pas encore eu l’occasion de présenter ce type de paquets, donc on va le faire ici. Il s’agit de demi-decks de 20 cartes à thème que les joueurs combinent pour obtenir rapidement un deck jouable. Les parties se jouent avec des decks de 40 cartes (donc 2 boosters Jumpstart), et sont en général assez funs. On a essayé ce format sur Magic Arena et ça nous a bien plu. Reste à connaître les différents thèmes proposés dans Dominaria Uni. A noter que chaque booster contiendra au moins une carte légendaire, mais pas forcément la rare ou mythique du pack, il y a des unco légendaires. Les boosters de DominariaUni permettent également d’obtenir les magnifiques terrains de base full art type vitrail. Ces lands me font craquer et il va falloir que je m’en procure pour mes decks.
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Les plus forts en maths auront calculé qu’on arrive aux 30 ans d’existence du jeu. Evidemment, Wizards met les petits plats dans les grands pour l’occasion et prépare le 30e anniversaire en grandes pompes. Pour l’occasion, ils vont faire quelque chose que je trouve assez incroyable avec les Legends oubliées : insérer dans les boosters collectors des cartes issues de l’extension Legends de 1994. Mais pas de réimpressions, de vraies cartes tirées de boosters neuf de Legends et placées dans les boosters collectors de Dominaria Uni. Le processus est présenté dans la vidéo Youtube de Magic :
Quelques informations supplémentaires tirées de la page officielle de Wizards sur le sujet. “Bien sûr, il y a quelques détails à retenir. Nous avons inclus des cartes de toutes les raretés, de courante à rare (rare mythique n’existait pas encore à l’époque). Comme nous ne disposions que d’une quantité limitée de cartes de cette extension, seuls environ 3 % des boosters collector contiendront une carte Legends perdue. Toute carte Legends perdue remplacera une carte courante Premium du booster collector. Elle sera en anglais et, bien sûr, non-Premium.
Notez également que toutes les cartes de l’extension Legends d’origine ne seront pas incluses. En raison du collationnement d’impression bizarre de 1994, nous n’avons tout bonnement pas pu trouver certaines cartes, même en ouvrant boîte après boîte.”
La liste est consultable ici. Même si je suis triste de ne pas avoir la chance de tomber sur une Contribution Foncière, il reste quand même de très, voire même plus grosses cartes comme The Tabernacle at Pendrell Vale, ou encore Moat. 240 cartes pourront donc être obtenues par ce biais.
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Toujours pour célébrer la sortie de Dominaria, et le lancement des 8 extensions suivantes, les magasins du Wizards Play Network (WPN) recevront 3 ou 4 cartes promotionnelles Foil qui feront écho à de célèbres cartes de l’histoire de Magic. Ces cartes pourront uniquement être obtenues aux événements de prépublication.
Vous savez à peu près tout sur la sortie de Dominaria Uni, de notre côté on est impatients de mettre la main sur des boosters pour tenter notre chance avec les Legends oubliées. Bonne chance à l’ouverture et à bientôt sur les tables de jeu !
Salut les metalleux ! Aujourd’hui on vous parle à nouveau d’un festival, mais qui cette fois se déroule dans le vignoble Nantais, à Vallet plus exactement, les 30 septembre et 1er octobre prochains. Il doit y avoir quelque chose dans le sol de ce vignoble, puisqu’avec le Hellfest et l’Amarok Metal Fest aux alentours, les occasions sont nombreuses pour se casser la nuque. Bien que l’on habite à une heure environ de Vallet, nous n’y avions jamais mis les pieds avant l’année dernière, et que pour un soir principalement pour voir Seth et Otargos. L’affiche et le fait que l’on a été très agréablement surpris par le festival font que cette année nous allons y retourner, mais encore que pour une soirée malheureusement.
On avait un peu peur quand on a vu que le festival se déroulait dans une salle des fêtes, mais finalement on oublie rapidement le cadre, puisque l’on n’a pas à déambuler dans les couloirs mis à part pour aller aux toilettes. Au niveau des tarifs c’est franchement abordable, puisqu’une soirée est à 35€, et le pass 2 jours permet de prendre une bonne dose de musique pour 60€. Quand on compare à des concerts en salle qui tournent autour de 20/25€, on ne trouve pas ça déconnant ! On n’aime pas beaucoup la foule, et là le fait que l’on soit entre 300 et 400 par soir fait que l’on se sent bien. On accède facilement au premier rang et la plus faible population fait que l’on réduit aussi les gros lourds qui ne savent pas se tenir. Ça ne nous a pas empêché de pester l’année dernière devant Seth à cause d’un mec qui faisait tourner son cochon en plastique au dessus de sa tête en permanence, mais dans l’ensemble le public est là pour la musique et ça se ressent.
Comme l’année dernière j’imagine qu’une terrasse sera consacrée à la restauration et aux pauses clopes, en espérant avoir un peu plus chaud et moins humide que l’année dernière ! Une partie de la salle est consacrée à un petit market, où l’on retrouvait par exemple Frozen Records, un disquaire de Nantes récemment devenu label pour la publication du vinyle d’Alt 236, Les Acteurs de l’ombre ou encore le culte Adipocère bien connu des vieux metalleux. Si l’on devait émettre un souhait, ça aurait été d’aménager cette partie dans un autre hall pour pouvoir s’y poser et reposer nos oreilles quelques instants.
Depuis 2021, le festival est passé sur une formule à 2 soirées thématiques : le vendredi consacrée au black metal et le samedi au death. Personnellement j’aurai aimé un mix des deux chaque soir car j’apprécie les deux styles, mais ça donne l’occasion aux monomaniaques de ne se déplacer qu’un soir. Avec Panzer on est quand même plus friands de black que de death donc nous allons y aller uniquement le vendredi, mais l’affiche du samedi est tout de même bien alléchante !
Au niveau de la programmation, on a été surpris de voir Marduk en tête d’affiche, on ne s’attendaient pas du tout à un si gros groupe pour être le fer de lance du vendredi, même si le festival avait déjà réussi à booker de gros groupes comme Grave ou Napalm Death.
On est également très contents de revoir Belenos qui avait été notre dernier concert au Ferrailleur avant la pandémie, et qui nous avait envoûté avec son black metal bretonnant. L’occasion peut être pour Panzer de refaire signer son vinyle qui avait été souillé par un alcoolique au hangar à banane ! Misanthrope on ne connait pas vraiment à l’exception de Bâtisseur de cathédrales mais nous irons voir car ils ont tout de même une solide réputation dans le milieu. J’ai l’impression qu’on les voit souvent ces derniers temps.
Gotholocaust permettra à Panzer de revivre sa (proche) jeunesse et ressortir ses démos de son étagère ! Le reste de l’affiche du vendredi sera une pure découverte, et permettra peut être de découvrir des petites choses sympas ! Comme on l’a dit le black c’est un peu plus notre came, mais le samedi n’est pas en reste niveau qualité. On aurait bien aimé voir Loudblast que nous avions déjà raté l’année dernière et Mercyless que je n’ai pas eu l’occasion de voir depuis 2013 au Bloodwave Metal Fest à Saint-Nazaire.
Salut les pirates! Après un long moment sans JRPG, je me suis replongé dans le genre avec Soul Hackers 2, sorti le 26 août 2022. Le titre édité et développé par Atlus est distribué par Plaion (anciennement Koch Media) en France, qui nous en a fait parvenir une copie de test pour ps4. A noter que le titre est également disponible sur PlayStation 5 (également via une mise a jour à partir du disque PS4), Xbox One, Xbox Series et PC. Le jeu s’inscrit dans la série tentaculaire des Shin Megami Tensei (SMT) et plus particulièrement dans celle des Devil Summoners. La série des SMT ne vous est sans doute pas inconnue, probablement grâce à ses spin off Persona ou les opus Switch qui sont sortis récemment.
Bien que s’inscrivant dans la série des Devil Summoners, le jeu est parfaitement indépendant et il n’y a nul besoin d’avoir fait les précédents opus pour profiter du jeu, c’est d’ailleurs mon cas.
C’est presque Minority Report
Comme d’habitude, ce test ne spoilera pas l’histoire, mais il faut tout de même introduire l’histoire et me contenterai des informations contenues dans les premiers dialogues. L’intrigue du jeu prend place au Japon, au XXIe siècle alors que l’humanité à connu un essor fantastique en terme de technologie avant de stagner drastiquement. Dans ce contexte existe Aion, une entité numérique toute puissante qui est en recherche perpétuelle de connaissances. Ses paramètres lui ont permis de calculer que deux événements à venir pourraient entraîner la fin de l’humanité. Bien que cette entité ne soit pas particulièrement philanthrope, la disparition des humains l’empêcherait de poursuivre son but de récolte de savoirs.
Pour enquêter sur les événements et tenter d’enrayer la fin du monde, Aion va créer deux agents (Ringo et Figue) qu’il envoie collecter des renseignements et protéger les deux cibles potentielles d’assassinats : Arrow et Ichiro Onda. Lorsque les deux agents arrivent sur place, les cibles ont été exécutées. Pour collecter des informations et tenter de mener sa mission à bien, Ringo va utiliser ses pouvoirs pour pirater l’esprit d’Arrow et le ramener à la vie. Au cours de son périple, Ringo sera amenée à explorer la psyché de ses camarades pour recoller les pièces du puzzle qu’elle doit résoudre.
Donjons et Démons
L’aventure se découpe en différentes phases durant lesquelles le joueur sera amené à parcourir divers environnements pour collecter des informations, contracter des quêtes pour aider la population locale, obtenir des récompenses et explorer des donjons.
Dans la partie exploration de donjons, on évolue dans un espace défini dans lequel on croisera de nombreuses créatures. L’apparence de la créature en exploration ne reflète pas celle des créatures que l’on affrontera, le skin générique ne dévoile pas d’informations sur la teneur du combat, il faut donc être paré à toute éventualité en permanence. Seule la couleur des silhouettes donne des informations sur le niveau des créatures. En rouge, elles sont du même niveau que vous, en noir elles sont plus coriaces et en doré il s’agit d’ennemis spéciaux. J’en profite pour aborder un point qui m’a un peu gêné lors de l’exploration des donjons : la caméra. Je l’ai trouvée beaucoup trop proche du personnage, sans pouvoir en ajuster la distance. Dans quelques couloirs, ça se révèle être assez inconfortable, sans gâcher l’expérience de jeu non plus.
Le menu de combat est très inspiré de celui de Persona 5, tout en l’adaptant au skin Cyberpunk global du jeu. Atlus ayant réalisé un menu et système de jeu quasiment parfait avec celui de Persona 5, ils auraient eu tort de se priver de le réutiliser ici. Les menus contextuels des actions sont attribués aux boutons ☐XΔO. On pourra ainsi se protéger, attaquer, fuir, utiliser des objets ou assister un autre personnage. Les affrontements se font au tour par tour. Le menu attaque propose une attaque physique standard et des attaques magiques en fonction du démon équipé par le personnage actif.
La série des Shin Megami Tensei met l’accent sur la collection de démons qui font partie intégrante de l’équipement des personnages jouables. Les démons équipés gagneront de l’expérience en même temps que le personnage auquel ils sont rattachés. En montant de niveaux, ils pourront utiliser de nouvelles techniques d’attaque ou de soutien. D’ailleurs, lorsqu’ils atteignent leur niveau max, il vous offrent un cadeau.
Il existe différents éléments d’attaque dans le jeu (feu, eau, poison, physique…) et les ennemis y seront plus ou moins sensibles, mais parfois totalement résistants également. Pour connaître les faiblesses et résistances des ennemis, il faudra tester toutes les possibilités. Cependant, une fois identifiés, les points faibles des créatures sont enregistrés et affichés en passant le curseur dessus en combat. Dans le menu d’attaque, on voit même, lors du choix des attaques, si un adversaire y sera sensible ou non.
En fonction des points faibles touchés pendant les tours des joueurs, on incrémente un compteur de Combos en haut à droite de l’écran. Une fois que tous les personnages ont effectué leurs actions, Ringo lancera une nouvelle attaque impliquant les démons ayant touché des faiblesses. On retrouve quelque chose inspiré des All-out attacks de Persona 5 mais twisté.
Une exploration agréable
Globalement le jeu propose de très bonnes idées qui ajoutent à l’ergonomie du titre. On est amenés à arpenter de nombreux donjons au cours du jeu et à effectuer de nombreux affrontements. Pour rendre ces phases de jeu le plus agréable possible, Soul Hackers 2 a intégré plusieurs fonctionnalités très bien pensées.
En chargeant une sauvegarde, on a un petit résumé de la quête en cours / progression dans l’histoire, un peu comme ce qu’on trouvait dans The Witcher 3. C’est hyper pratique, surtout si les sessions de jeu sont espacées de quelques jours. Il est possible de mettre le combat en automatique. Les personnages enchaînent alors les attaques physiques de base, et il est possible de reprendre la main à tout moment. C’est assez pratique sur des affrontements de bas niveau avec des créatures peu puissantes. Le combat se déroule en accéléré, on gagne du temps sur des affrontements assez peu exigeants niveau tactique, ce qui est très bien. On peut également passer l’animation de l’attaque Combo de Ringo, car même si elle est sympa et fait de l’effet en jeu, au bout d’un moment on apprécie de gagner les 5 secondes d’animations quelques fois par combat. Lors de l’exploration de donjons, les démons équipés partent en éclaireurs et seront postés à différents endroits du donjon. En, leur parlant on obtient des récompenses, et parfois de nouveaux démons proposent de se joindre à l’équipe moyennant un petit dédommagement (en PV pour leur prouver sa loyauté, en argent parce qu’ils sont cupides…)
En revanche pour se promener sur la carte de la ville c’est une vraie plaie. Lorsqu’on affiche le menu carte, il n’y a pas de bouton pour en sortir. Il faut donc sélectionner un lieu pour s’y rendre et, même si on choisit le lieu sur lequel on est déjà, on a un chargement… C’est assez étonnant de voir que le jeu propose plusieurs bonnes astuces pour gagner du temps et rendre l’expérience de jeu la plus agréable possible et qu’un simple bouton “retour” est manquant. Ça ne gâche pas les sessions de jeu mais c’est quelque peu gênant.
Un univers crédible et captivant
Esthétiquement parlant j’adhère vraiment à la proposition de Soul Hackers 2. Le jeu propose un très bel univers dépeint en cell shading. Le chara design est également très efficace et bien mis en avant lors des situations de dialogue avec des marchands ou autres intervenants. La vision du Tokyo futuriste est intéressante, à mi-chemin entre tradition et science-fiction. On a des devantures de magasins très colorées avec une identité forte. On a également plein de petits clins d’œil à des œuvres de la pop culture qui font sourire en jeu, sans que ce soit trop appuyé ni trop poussif.
En parcourant les donjons on explore des environnements variés et marqués alternants entre paysages urbains ou numériques bien pensés. L’univers du jeu est souligné par une bande son électro/synthwave qui fonctionne très bien.
En ce qui concerne les langues, le jeu est doublé en japonais et anglais mais dispose de sous-titres français, les meilleures conditions pour profiter sereinement du jeu. Toujours dans cette optique d’accessibilité, il existe trois niveaux de difficulté pour que chacun y trouve son compte, que l’on soit amateur de défi ou que l’on veuille simplement profiter du scénario.
Le mot de la fin
Soul hackers 2 est un JRPG très complet à l’histoire captivante qui entraîne le joueur dans les méandres d’un Tokyo futuriste plein de surprises. Le côté collection de démons fonctionne toujours autant et c’est un plaisir de retrouver des visages connus lorsqu’on a fait d’autres jeux de la série. D’ailleurs, les fans de la série SMT seront complètement en terrain connu. Le système de combat est efficace et intéressant, bien qu’inspiré de celui des autres titres du studio. Soul Hackers 2 pioche dans divers jeux Atlus pour proposer une synthèse maîtrisée, bien qu’assez peu innovante au final, mais qui devrait ravir les novices comme les joueurs confirmés.
Salut les backers! On ne se promène plus trop sur Kickstarter ou Gamefound récemment, mais une page à tout de même retenu notre attention : Tainted Grail – Kings of Ruin. On a adoré le jeu de base de Krzysztof Piskorski et Marcin Świerkot, ainsi que ses extensions, on est donc très curieux de voir arriver cette nouvelle campagne.
Pour le moment la page est simplement en pré-visualisation, la campagne n’a pas encore démarré, mais contient tout de même quelques informations intéressantes. La première est bien évidemment la sortie future de ce projet dont on aperçoit quelques concept arts, mais également la sortie future d’une nouvelle édition pour Tainted Grail et ses 700 pages de journaux d’Exploration, ses plus de 1800 cartes et sa cinquantaine de figurines. Le système de voyages via les Menhirs aurait notamment été revu, mais ce n’est bien évidemment pas la seule modification.
Une introduction alléchante
“Nous sommes les tribus orphelines. Nous sommes le Peuple sans Roi.
Abandonnés du mauvais côté d’Avalon, au-delà des nuages de Wyrd et des anciens murs de Tutahan.
Pourtant, nous avons survécu, en nous accrochant à des bandes de terre désolées. Dans les siècles qui ont suivi, trois grands héros sont nés de nos luttes. Chacun d’entre eux a incarné notre douleur, notre détermination – et nos péchés.
Claudyne, l’Incognito. Amberqueen Veneda. Nonus, l’évêque des profondeurs.
Un par un, ils ont voyagé vers l’est, suivant les murmures du Creuset Pourpre et les visions de l’épée de légende. Leur voyage les a transformés, les imprégnant de pouvoirs non destinés aux humains.
Un par un, ils ont échoué à trouver Arthur, le seul et véritable roi… et pourtant, nous avons maintenant nos propres rois. Les Rois de la Ruine.”
The Kings of Ruin est une nouvelle campagne indépendante pour Tainted Grail. Si elle suit le même modèle que La Mort Rouge ou Le Dernier Héros et l’Age des Légendes, il est recommandé d’avoir fait les campagnes précédentes, mais ce n’est pas indispensable. Le texte d’ambiance donne vraiment envie et de mon côté j’ai terriblement envie de jouer l’évêque des Profondeurs.
On est très curieux de découvrir le projet, vous pouvez suivre le projet sur cette page pour profiter d’un cadeau (si vous backez le projet) par la suite, ainsi que pour recevoir les notifications et informations. De notre côté on va suivre très attentivement cette campagne et son lancement, le rendez-vous semble calé pour fin septembre… A voir!
Salut les festivaliers ! Vendredi 19 août nous avons pris la route de Saint-Nolff pour assister à trois des quatre jours du Motocultor Festival, qui depuis deux éditions a intégré cette formule à rallonge. Pour cette édition le festival accueillait 105 groupes répartis sur 4 jours. Les plannings ont fait que l’on n’a pu se rendre au festival qu’à partir du vendredi, nous n’avons donc pas pu assister aux prestations des artistes du jeudi, la journée plus orientée Rock qui a vu se succéder The Hives, 1000mods ou encore Clutch. En arrivant, on n’a pu que constater la bonne organisation de l’accès avec des panneaux directement posés sur la voie rapide et un chemin tout tracé jusqu’aux portes du parking. Nos premiers contacts avec les bénévoles ont été à l’image de tous ceux du reste du festival : ils sont adorables et super arrangeants ! On en parlait dans notre précédent article, et d’après ce que nous en avions lus sur différents forums et commentaires ils n’avaient pas eu une bonne expérience de la précédente édition, espérons donc que cette fois-ci les retours seront plus élogieux !
En préambule, on souhaite avant tout remercier les équipes du Motocultor de nous avoir fait confiance pour cette édition, en nous invitant à couvrir le festival.
Contrairement à d’autres festivals (oui bon OK on va comparer au Hellfest une fois et après on n’y reviendra plus), la jauge réduite proposée par le Motocultor permet une fluidité impressionnante. Arrivés aux alentours de 11h30 sur le parking camion, nous avons ouvert nos premières bières à 11h32 le temps de tester les suspensions du van dans les ornières du champ gentiment mis à disposition par les agriculteurs du coin. C’est vraiment un truc appréciable au Motocultor, peut importe ce que l’on veut faire et peut importe l’heure, c’est fluide. N’ayant pas testé le camping on ne pourra pas évoquer une possible queue à l’entrée, mais l’interdiction du verre et les fouilles qui sont obligatoires pour éviter des excès a sûrement dû entraîner un peu d’attente pour poser la guitoune !
Le punch commence à faire effet …
Par contre, petits points noirs sur les parkings, on aurait aimé des toilettes à disposition puisque nous n’en avons vu que deux, pas vraiment suffisant devant le nombre de camions présents. Les gens ont donc vite eu pour habitude de se rendre dans les fourrés alentours pour se soulager. Seconde petite incompréhension, nous avons remarqué sur le camping tentes la présence d’un stand proposant des éthylotests, et il aurait été bien de pouvoir en avoir à disposition, sur le parking camions, avant de reprendre la route. Certains n’étaient clairement pas frais et c’est un peu désolant de voir ça. Enfin, nous n’avions jamais constaté autant de dealers et consommateurs de drogues sur un festival. On nous a plusieurs fois accostés pour savoir si l’on vendait de la cocaïne ou autre (bien évidemment non), et certains vendeurs ne se cachaient même pas pour faire leurs petites affaires. Cela dit, ce n’est pas au festival de gérer ce genre de choses, c’est le public qui semble changer, mais ça nous a surpris.
Un festival à taille humaine
Comme on l’a évoqué un peu plus tôt, le côté “petit festival” fait que l’on n’a pas l’impression de côtoyer des milliers personnes sur le week-end. Yann Le Baraillec, le fondateur du festival, nous expliquait pourtant lors de la conférence de presse, que cette édition avait fait venir plus de monde qu’en 2019, lors de la dernière tenue du Motocultor le festival avait accueilli 42 000 festivaliers. Pourtant j’ai eu l’impression que la foule était plus éparse, sûrement dû à l’ajout de la quatrième scène qui fait que chaque festivalier à toujours quelque chose à voir. Malheureusement, malgré l’affluence record pour le festival, il n’a pas atteint son équilibre budgétaire cette année, la faute à des coûts de fonctionnement plus élevés. L’objectif est pour l’organisation d’arriver à un palier d’au moins 45 000 entrées sur les quatre jours et idéalement 60 000, là où “seulement” 44 000 ont été comptabilisées cette année. Cependant, cela ne remet pas en cause la prochaine édition, et c’est une très bonne nouvelle !
La conférence de presse de Yann Le Baraillec le dimanche
On a trouvé ça très agréable de pouvoir faire des allers/retours au parking camion en moins de 10 minutes, le temps d’un court set qui ne nous intéressait pas par exemple. L’entrée se fait de manière fluide, malgré des fouilles correctes. On n’a pas eu l’impression que l’on aurait pu rentrer avec un couteau oublié dans une poche par exemple, là où dans certains festivals la sécurité à l’entrée fait plutôt office de présence. Mention spéciale à tous les vigiles qui étaient toujours de bonne humeur d’ailleurs, et qui avaient toujours un petit mot pour rire !
Pas moins de 850 bénévoles ont œuvré toute cette fin de semaine, mais également avant et après pour le montage et démontage, pour offrir au public le meilleur festival possible. Et on peut dire que globalement ça a été plutôt réussi, on les remercie donc pour leur dévouement, leur efficacité et leur gentillesse pendant ces 4 jours ! Tout a semblé rouler lors de cette édition et nous n’avons pas eu vent d’incident pendant le festival. Des patrouilles de secouristes et soignants parcouraient le site de Kerboulard pour aider les festivaliers. Ceci nous permet d’aborder le stand Prévention situé à proximité de l’entrée. L’équipe présente en permanence était à l’écoute des festivaliers en ce qui concerne les signalements de violences sexistes et sexuelles mais également pour distribuer des bouchons d’oreilles et préservatifs afin que tout le monde puisse s’amuser et profiter du festival en toute sécurité.
Comme chaque année, une tente dédiée au merch était implantée sur le site. Idéal pour parfaire sa collection de tee-shirts aux motifs douteux, s’acheter un petit hoodie car on ne savait pas qu’en Bretagne les nuits sont fraîches, ou acheter des vinyles et CD grâce aux labels présents. De notre côté on s’est fournis sur le stand des Acteurs de l’Ombre et sur le stand Season of Mist pour agrandir nos collections de vinyles ! A l’opposé de ce merch tenu par des professionnels, on trouvait le merch des artistes du week-end, sur lequel on pouvait trouver des tee-shirts ou hoodies que nous avons trouvé particulièrement chers. En temps normal on ne met pas plus de 20€ pour un tee-shirt, alors que là seul un groupe proposait son merch à ce prix là, contrairement à Behemoth ou Dark Funeral qui vendaient le moindre tee-shirt à 30€. Ne parlons pas des pulls zippés, affichés à 65€ (contre 40€ en temps normal environ) !! On s’est demandé pourquoi, et nous avons eu un début de réponse sur un post Facebook de Le Télégramme Vannes. Un membre du réseau social qui fait apparemment partie d’un groupe ayant joué au festival, affirme que celui-ci prend 20% des revenus du merch des groupes. Information à prendre pour ce qu’elle vaut, mais qui expliquerait cette énorme inflation !
Sous la grande tente du merch
En parlant d’argent, le paiement de la nourriture et boisson se fait comme sur la plupart des festivals via un bracelet ou une carte cashless au format carte bleue. C’est cette dernière solution qui a été retenue par le Motocultor. Si certains trouvent à redire sur sa praticité (perte ou vol plus facile), nous on trouve que c’est une bonne solution car ainsi il est possible de la prêter à ses potes quand c’est son tour de payer une tournée et que l’on ne veut pas bouger d’une scène ! Quelques stands de recharge étaient disponibles sur le site, mais la queue était parfois très longue ! Heureusement il est possible via Weezevent de rattacher sa carte cashless à sa carte bleue, et définir un seuil à partir duquel la carte doit se recharger. On aime bien ce principe de cashless, ça permet de ne pas devoir terminer tous les tickets de restauration même si l’on n’a plus soif, comme c’était le cas avant.
A boire et à manger !
Un aperçu des différents food-trucks
Cette année, pas de restauration propre au festival. Ce sont des food-trucks et restaurants ambulants privés qui ont fait office de cantines pour les festivaliers. On se doutait que les tarifs allaient creuser un peu le budget alors nous avons fait le choix de limiter nos collations sur le site, mais le peu que l’on a pu manger était de qualité. On a réussi à choisir des horaires un peu moins fréquentés et donc n’avons jamais trop fait la queue. Du côté du bar, c’était de la 8.6 IPL ou de la pils classique. On trouvait également du cidre qui tapait quand même à 6° ou du soft. Du côté des prix on a trouvé un poil cher, surtout du côté du sans alcool qui était parfois plus cher que la bière. On a entendu plusieurs personnes se plaindre du choix du fournisseur de bière, souhaitant même l’ajout de micro-brasseurs du coin. L’idée est bonne, on aurait également aimé avoir le choix, mais il faut bien comprendre que le festival est tenu contractuellement pour 3 ans avec le brasseur de 8.6, et que même s’il avait la volonté de changer il est pour l’instant impossible de le faire. On espère de notre côté que la Coreff fera son retour un jour, mais nous ne sommes pas non plus choqués du choix fait par le Motocultor. L’IPL n’est pas mauvaise à petite dose, et la pils ne saoulait pas. Faire un festival sans se déglinguer la tête c’est bien aussi !
Les toilettes près de la Supositor Stage
Enfin, que serait un festival sans latrines ? Manque de pot (de chambre ?), c’est sûrement le plus gros point noir de ce weekend. Sur le site du festival, les urinoirs étaient clairement en sous-nombre pour la population, et les bâches délimitant le festival ont vite pris le relais, en particulier près de la Supositor Stage. Pour les cabines individuelles, ce n’est pas le nombre qui posait problème, mais le débit d’eau bien trop faible pour les chasses d’eau, rendant l’intérieur particulièrement répugnant. Du côté des toilettes sèches c’était bien mieux d’après Younz qui les a toujours trouvées propres même le dimanche soir ! C’est sûrement dû au nettoyage permanent opéré par les bénévoles qui ont fait un super travail ! Il fallait cependant faire un peu la queue pour y accéder, mais rien d’insurmontable.
Les toilettes sèches et urinoirs près de la Bruce Dickinscène
L’ajout d’une quatrième scène
C’était la grosse nouveauté de cette année, pour augmenter le nombre de groupes justement, et amené un public plus spécialisé. Le vendredi a vu se succéder des groupes plutôt axés folk, le samedi était tourné vers le punk / hardcore et le dimanche donnait la part belle au stoner et au doom. Yann Le Baraillec expliquait la présence de cette scène comme une volonté de faire venir plus de monde à la journée, ce qui a d’ailleurs été un succès puisqu’il n’y a jamais eu autant de pass 1 jour écoulés. D’après lui, cela a permis de faire venir plus de locaux, qui ne seraient pas venus avec une programmation orientée sur les musiques extrêmes.
Auparavant lorsqu’une scène jouait seule, tous les festivaliers venaient s’agglutiner sous la tente pour se reposer ou se mettre à l’abri de la pluie, là où avec cet ajout on a toujours pu se placer correctement même quelques minutes avant le début d’un concert. Les déplacements sur le site se font rapidement, on peut aisément passer d’une scène à l’autre sans rater le début d’un concert. L’autre point positif avec cette quatrième scène est qu’il y avait toujours une scène vide entre chaque scène qui jouait, réduisant ainsi les parasites sonores. On entendait légèrement l’autre groupe jouer pendant les temps morts entre les morceaux, mais dès que le groupe reprenait c’était complètement éclipsé.
A droite la Bruce Dickinscène, petite nouvelle de cette édition
Sur l’ensemble des scènes, on a trouvé le son globalement très bon. Une partie de l’équipe était généralement devant la scène et les anciens se retrouvaient souvent à l’arrière du chapiteau pour profiter d’un son bien équilibré tant au niveau des instruments que du volume sonore. Les anciens vous conseilleront d’être un peu en retrait de la scène pour profiter de la musique sans utiliser de boules Quies et ainsi éviter la perte de qualité du son et d’audition accessoirement. En parlant de ça, on n’a pas réussi à trouver des bouchons d’oreille corrects sur un stand de prévention. Les seuls à disposition étaient des boules Quies qui du coup étouffent les sons, où alors des casques hors de prix. Il existe pourtant de bouchons à cordons qui tournent autour de 5€, et qui font parfaitement l’affaire.
Une communication pas optimale
On a été assez interloqués de voir qu’aucun running order n’était disponible sur le festival. Sensibilité écologique ou manque d’organisation ? En tout cas, c’était pénible de devoir sortir le téléphone, retrouver la photo et chercher en zoomant le créneau à chaque fois que l’on devait se déplacer. Si c’est un choix écologique, on adhère forcément à l’idée, mais alors il aurait fallu mettre un grand panneau d’information au milieu du site du festival, ou devant chaque scène, avec les horaires de chaque scène. De même pour les annulations de dernière minute (1914 et Lorna Shore par exemple), on ne peut pas le savoir sans être abonné aux réseaux sociaux du festival, et personnellement aller en festival c’est pour me couper de tout ça et profiter ! Disposer 2 ou 3 écrans au point de fouille par exemple, permettrait d’informer les festivaliers d’éventuelles modifications du planning et éviter les déconvenues.
On va parler pour nous puisque nous avions accès à l’espace VIP et voulions faire des interviews, mais nous n’avons jamais réussi à en voir une seule car nous n’avions pas de planning non plus. Là encore juste un écran ou un tableau à l’entrée de cet espace presse feraient l’affaire. Pour continuer sur l’espace VIP/Presse qui comprenait également un bar et un food-truck, des parasols et quelques tables/bancs c’était hyper agréable et encore une fois les bénévoles étaient adorables. On n’y a pas passé énormément de temps car d’une part on avait beaucoup de concerts à voir et d’autre part, sur notre groupe de 8 nous étions 2 à avoir un pass Presse, on n’a pas abandonné les copains trop longtemps. On remercie une nouvelle fois l’orga du festival qui nous a permis d’avoir ces pass!
L’espace VIP/Presse
Enfin, certains se sont étonnés de ne pas voir de gobelets à l’image du festival comme les années précédentes. Yann Le Baraillec a expliqué ce choix par une volonté de faire des économies, puisque produire des gobelets à l’effigie d’un événement coûte cher, et qu’ils ont préféré injecter l’argent dans d’autres domaines. Ils ont donc opté pour les gobelets génériques de la brasserie partenaire, qui permettent de ne pas se soucier de calibrer le nombre d’unités à produire. On comprend tout à fait ce choix, même si bien sûr on apprécie toujours de ramener son petit souvenir.
Certaines personnes lors de la conférence de presse se sont aussi étonnées de ne voir aucun logo Motocultor partout sur le festival. J’avoue que l’on n’a pas bien compris l’intérêt de cette remarque, puisque la seule justification donnée pour cette volonté d’en mettre ailleurs qu’à l’entrée était que les festivaliers aiment se prendre en photo devant des installations estampillées à l’image du festival. Personnellement, je préfère que le festival se consacre à sa programmation et sur ce qui est déjà en place, plutôt que de satisfaire les envies narcissiques de gens qui j’ai l’impression, veulent faire aller le Motocultor vers un mini-Hellfest.
Fini Kerboulard ?
La conférence de presse s’est conclue par une annonce choc (rien que ça !). Le Motocultor Festival implanté sur le site de Kerboulard depuis 2013, va sûrement devoir déménager pour sa prochaine édition. Là où la mairie avait autorisé la tenue exceptionnelle d’un festival sur 4 jours en 2019, elle souhaite que celui-ci revienne à sa formule initiale du vendredi au dimanche. Le festival semble avoir trouvé son équilibre avec la formule 4 jours et ne souhaite plus revenir en arrière en proposant sa programmation sur 3 jours. Ce différend avec l’équipe municipale a donc forcé l’organisation à trouver un nouveau lieu, permettant par exemple de pérenniser les installations comme le fait le Hellfest. Cela permettrait de réduire les coûts de fonctionnement chaque année, puisque des installations en dur par définition, vont rester sur place. Le second souci est que la mairie n’offre pas une visibilité sur plusieurs années, en ne signant des conventions que d’une année sur l’autre avec le festival. Celui-ci a donc du mal à se projeter sur le long terme et un engagement sur plusieurs années favoriserait l’obtention de prêts au niveau des organismes, ce qui serait également un plus pour le festival.
La volonté de l’orga est tout de même de rester sur la commune de St-Nolff puisqu’elle y est attachée, mais n’exclue pas de choisir un lieu dans le pays de Vannes en priorité, mais aussi de se déplacer dans un autre département breton. On espère vraiment qu’un accord sera trouvé pour rester sur le site de Kerboulard, car l’agencement trouvé au fil des années est parfait.
Notre report jour par jour
VENDREDI
Svalbard
Les festivals c’est souvent l’occasion de faire des découvertes intéressantes. Svalbard est l’une d’elle pour moi, car après l’écoute de leur dernier album When I Die, Will I Get Better? j’ai positionné le groupe en bonne position dans mon running order. J’y ai retrouvé un petit côté post-black à la Harakiri for the Sky qui me plait énormément. J’avoue ne pas encore avoir prêté une oreille au reste de leur discographie et que celle-ci est plus axée hardcore, donc je ne suis pas sur d’être fan du reste. Ne connaissant qu’un album j’y allais donc un peu à l’aveugle et la front-women m’a conquis. Le second chanteur / guitariste apporte par moment un support intéressant au chant avec une tonalité différente, qui donne un côté encore plus sombre aux compositions. Le chant clair est un peu hésitant par moment pour Serena Cherry, mais donne un côté un peu “à fleur de peau” pas désagréable ! Les compos ont des textes intéressants sur des sujets d’actualité donc on vous encourage à y prêter une oreille !
Klone
Après les fantastiques albums Here Comes the Sun et Le Grand Voyage ainsi que le magnifique live Unplugged, je me faisais une joie de découvrir les français de Klone en concert ! J’avais un peu peur cependant que la voix ne soit pas à la hauteur des albums, mais que nenni, le chanteur assure sur toute la longueur, alternant les passages calmes et les envolées un peu plus lyriques. Les musiciens n’ont pas été en reste puisque là encore, ils ont bénéficié d’une sonorisation plutôt bonne et audible du premier rang où nous étions. On espère les revoir un peu plus longtemps la prochaine fois, qu’ils ne soient pas obligés d’écourter leur setlist. Le public semblait partager l’énergie du groupe et entonnait les paroles des chansons en même temps que le groupe, c’était super à vivre.
Garmarna
Nous sommes passés en coup de vent assister au concert de Garmarna pour prendre notre petite dose de Folk nordique. Si nous n’avons pas suivi le live de bout en bout, ce n’est pas à cause d’un show de piètre qualité mais parce que nous voulions être sûrs de bien se placer pour le concert suivant. Nous avons tout de même eu le temps de profiter de quatre titres dont le tube Herr Mannelig. J’aime beaucoup cette version assez lente (plus que celle de In Extremo) et la voix d’Emma Härdelin ajoute une touche d’émotion qui rend le morceau magique pour moi. Haggard avait également proposé une interprétation plus lyrique et soutenue par des guitares électriques, mais j’avoue avoir une préférence pour la version de Garmarna, plus folk. Le groupe a des compos très entraînantes et d’autres plus planantes qui sont très efficaces chacune dans leurs styles. On en est partis sans trop de regrets puisque le groupe suédois repasse prochainement à Nantes et que nous irons, normalement, les voir lors de ce concert en salle au Théâtre 100 Noms.
Seth
Notre premier concert Black Metal du week-end fut donc celui du groupe bordelais. Après les confinements et avoir sorti l’année dernière l’excellent album La Morsure du Christ, qui retourne aux racines du groupe avec un black metal symphonique très teinté années 90’s, Seth a repris les tournées. Le set (j’adore l’humour) proposé au Motocultor par le groupe puisait d’ailleurs uniquement dans le dernier album et dans Les Blessures de l’Ame, autre pierre angulaire de la discographie de Seth. Le show était complet avec une mise en scène travaillée incluant costumes, maquillage et performance. L’ouverture du concert avec le titre La Morsure du Christ a immédiatement mis le public dans l’ambiance et elle n’est pas retombée jusqu’au Triomphe de Lucifer en clôture, souligné par la prestation de Melainya B.
Avec Thomas nous avons retrouvé le groupe quelques heures plus tard pour leur séance de dédicaces, et en sommes repartis heureux, nos vinyles de La Morsure du Christ signés par tous les membres du groupe !
The Great Old Ones
Les bordelais adeptes de Cthulhu ont été ajoutés assez tardivement sur l’affiche du festival, puisque c’est seulement la veille de l’ouverture des portes que l’on a eu vent de leur participation ! Le créneau était auparavant occupé par Sonata Arctica que nous nous faisions une joie de découvrir, mais connaissant la qualité des concerts de TGOO, ce ne fût qu’une brève déception. J’ai un affect particulier pour ce groupe, puisque c’est le premier groupe de black metal que j’ai vu en concert, et le premier de festival tout court. J’ai du le voir 4 fois depuis et chacune des prestations était parfaite. La mise en scène minimaliste met parfaitement en lumière la musique sombre et froide délivrée et cette prestation au Motocultor ne déroge pas à la règle, sauf que le manque de morceaux d’Al Azif (leur premier album) s’est fait ressentir. Les trois autres albums sont excellents, mais la lourdeur des riffs de leur première cérémonie Lovecraftienne n’a jamais été égalée.
Plantec
Tous les ans, sous l’impulsion de Yann Le Baraillec, le président et directeur artistique du festival, le Motocultor accueille des artistes qui évoluent hors de la sphère Metal. L’occasion pour ces groupes de toucher un public qui ne serait pas forcément allé vers leurs œuvres de prime abord. On aime beaucoup cette démarche et on essaye d’y aller au maximum, quand un groupe que l’on veut absolument voir ne joue pas en face. Ainsi, Denez Prigent, Plantec et le Naheulband (bien que pas mal connu des métalleux grâce à la série audio Le Donjon de Naheulbeuk) s’étaient glissés dans la programmation de cette année.
Plantec est un groupe de musique bretonne qui mêle mélodies et instruments traditionnels à des instruments électriques et des rythmes techno. Le mélange est étonnant et très efficace. Musiciens et chanteurs de diverses origines se sont succédés pour donner vie à ce live cosmopolite. On a passé un très bon moment, tout comme les autres auditeurs du concert qui dansaient tout le long des 50 minutes du set.
Leprous
N’ayant écouté que Aphelion, le dernier album en date des Norvégiens, je ne savais pas trop à quoi m’attendre. Encore une fois à cause d’une setlist écourtée, nous n’avons pas eu le droit à énormément de titres, mais cela nous a suffit pour tomber sous le charme. Enfin du moins pour une partie du groupe, puisque la seconde a vite quitté le navire après le premier morceau. En cause, la voix du chanteur assez particulière lorsque l’on ne s’y attend pas et que l’on peut ne pas aimer. Nous avions un peu d’appréhension sur l’audibilité des compositions qui en mettent un peu partout de façon décousue, mais le son était relativement propre pour distinguer tous les instruments sans protections auditives.
Celeste
On avait noté le concert de Céleste sur notre planning, étant quasiment tous fans de Black Metal, mais sans connaître le groupe. Le live de Suffocation, en face, nous tentait également, mais la passion pour le BM l’a emportée.
Les quatre premiers morceaux ne nous ont pas du tout accroché. On n’a pas trouvé le son très bon sur ce concert, malgré des essais de placement différents. C’est la seule grosse déconvenue qu’on a eu avec le son sur tout le festival. Les compositions nous ont semblé très monolithiques et difficiles d’accès. Aucun de nous ne connaissait bien Céleste et le Black Metal n’est pas le style le plus simple à appréhender en live pour découvrir un groupe. Les morceaux suivants nous ont un peu plus parlé mais sans jamais nous happer vraiment dans l’univers du groupe. Cependant Céleste à une identité et un jeu de scène qui lui est propre. Avec leurs lampes frontales rouges il se dégage du set une ambiance indus pas dégueulasse. Les moins réceptifs d’entre nous y ont vu un peloton de cyclistes vu de dos, mais bon… Le concert ne nous a pas emballés, on ira jeter une oreille aux divers albums du groupe pour se faire une idée plus précise et voir si on adhère finalement à leur proposition musicale.
Tyr
Le groupe de pagan tout droit venu des Îles Féroé a clôturé notre première soirée au festival en beauté. Les hymnes viking ont retenti sur le site de Saint Nolff. Le groupe a joué ses classiques dont Hail to the Hammer, Regin Smidur et Hold the Heathen Hammer High que nous sommes heureux d’avoir entendus pour la première fois en live. Sans être de grands fans du groupe, on a passé un agréable moment grâce à leurs compos entraînantes et mélodiques. C’était un bon moyen de terminer la soirée sur quelque chose de léger avant de se diriger vers le camion et profiter de la première nuit de repos.
SAMEDI
C’était la plus belle journée sur le festival, le soleil brillait, il faisait bon mais pas trop chaud. La journée à commencée en douceur par un petit pique nique avant d’entamer la deuxième journée de concerts.
Le samedi a été marqué par l’annulation d’Hypno5e que nous voulions absolument voir. Les Français dont le style est si particulier sont toujours bons en live et ça aurait été un véritable plaisir de les revoir. Ils ont été remplacés au pied levé par The Dali Thundering Concept, mais une écoute de quelques morceaux ne nous a pas convaincu.
Regarde les hommes tomber
Devant le succès qu’à rencontré le groupe lors de la dernière édition du Hellfest, on s’est dit qu’il fallait que l’on aille se placer bien avant le début pour ne pas être au fond. Bon, on avait oublié que l’affluence n’est pas la même et du coup nous avons réussi à être bien devant. Pas vraiment adeptes de ce que fait le groupe sur albums, on a voulu voir ce que donnaient les Nantais en live, et malheureusement nous sommes restés assez hermétiques de tout le set, sauf lorsque les premières notes de The Incandescent March ont sonné. On essayera de revoir le groupe en salle pour nous faire un véritable avis, car si les avis sont unanimes sur RLHT c’est peut être nous qui n’étions pas dans de bonnes dispositions.
God is an Astronaut
C’est le concert qui a mis tout le monde d’accord. Que ce soit Thomas et Alex, fans du groupe, ou Younz et Panzer qui n’en avaient jamais entendu parler, on a tous adoré. Le groupe de post-rock irlandais a offert au public une prestation parfaite. On s’est laissé porter par les compositions instrumentales du groupe pendant les 50 minutes du concert qui sont passées en un clin d’œil. Les quatre musiciens étaient en transe et c’était hyper intéressant de les voir évoluer sur scène pour créer cette ambiance planante. Particulièrement Torsten Kinsella qui alterne guitare et claviers en jonglant entre ses différentes pédales d’effets. Depuis quelques années le groupe a abandonné la diffusion de vidéos en fond, et ce n’est pas plus mal. On peut ainsi se consacrer à l’écoute et planer sans avoir l’œil attiré ailleurs.
Alcest
C’est un peu le groupe dont on a du mal à comprendre la progression. De black metal problématique, Neige (le chanteur et fondateur du groupe) a réussi à ramener à lui un public bien différent avec son shoegaze teinté de passages plus violents dont le chant hurlé bien propre à ce dernier fait que l’on reconnaît dès la première écoute le groupe. On aime ou on n’aime pas, car c’est assez éloigné du metal classique que l’on peut écouter, mais j’y trouve un côté planant et poétique qui me fait accrocher à chaque album. La liste des chansons choisies par le groupe était parfaite, à l’exception du manque de Là où naissent les couleurs nouvelles et de morceaux de Souvenirs d’un autre monde. Bien sûr on imagine que c’est le créneaux assez court de 45 minutes qui justifie ces absences, là où les compositions dépassent parfois les 10 minutes. Le final sur Délivrance de l’excellentissime album Shelter a par ailleurs quasiment tiré les larmes à un membre de notre groupe (on ne le citera pas bien sûr).
Sick Of It All
Le hardcore dans notre groupe, c’est un peu le sujet de discorde qui revient quand on veut mettre de la musique en soirée. Panzerodin n’y trouvant pas d’intérêt passe son temps à se moquer, Younz n’est pas assez intelligent pour en savourer toutes les subtilités (vraiment l’humour, c’est notre dada !). Personnellement (Thomas) c’est un peu mon pêché mignon et Sick of it all fait partie des groupes que j’affectionne avec Terror et Hatebreed. Les membres du groupe approchent (où on bien dépassé) la cinquantaine mais ont toujours l’air de jeunes et fringants New Yorkais prêts à en découdre avec leurs idées, et ça dans la bonne humeur communicative qui leur est propre. Bien sûr nous avons eu le droit à un bon circle pit dans lequel nous avons perdu pendant un temps une membre du groupe avant de la retrouver à la barrière (nous étions quand même bien derrière au début !) et un wall of death dans lequel tous les joyeux trentenaires que nous sommes ont réussi à se lancer sans se casser une hanche ou perdre un bras.
Perturbator
Nous avons été pas mal perturbés (quand on vous dit qu’on adore l’humour !) par la prestation des Français. En 2019 ça avait clairement un coup de cœur et je m’attendais à re-danser pendant presque une heure, mais là je n’ai pas réussi à décoller de tout le set. La faute à l’ambiance autour de nous un peu en retrait de la fosse ? A un état d’esprit pas prêt pour ça à ce moment-là ? Je ne sais pas mais ce n’est clairement pas la prestation du groupe puisque le son était propre et les morceaux bien choisis. En revanche la prestation visuelle était impressionnante avec un jeu de lumière puissant et ce pentacle en néons toujours présent. La présence d’un batteur sur scène est également un gros plus pour le live, James Kent jouait de la guitare en même temps qu’il lançait ses boucles et effets (on n’a pas le lexique du parfait DJ désolé), chose dont je ne me souvenais pas dans les précédents lives que j’avais vus. Le résultat était plus vivant qu’auparavant. On se donnera bien sûr une chance d’en profiter la prochaine fois qu’ils passeront dans le coin !
Batushka
Après avoir découvert le groupe avec l’album Litourgiya en 2015 mais qui ne m’avait pas laissé un très bon souvenir et, un peu déçus par le concert de Perturbator, nous nous sommes rendus avec Younz vers la scène la plus “extrême”, la Supositor Stage, sur laquelle jouait Batushka.
Le groupe polonais a un jeu de scène très statique assez perturbant. Couplé au nombreux symboles et tenues religieuses orthodoxes, l’ambiance se voulait mystique. La mayonnaise n’a pas réellement pris sur nous mais le public semblait réceptif. Batushka était le dernier groupe de la soirée à jouer sur cette scène et a allègrement dépassé le créneau qui lui était alloué. Ne pénalisant bien évidemment personne avec ce retard et prolongeant le plaisir des fans d’une bonne vingtaine de minutes supplémentaires.
Et c’est sur ces concerts que s’est achevée la seconde journée de festival pour nous. On était pas mal fatigués par ces deux jours de festival et la chaleur, on n’a donc pas forcé. On a entendu le concert des Ramoneurs de Menhirs depuis notre emplacement du parking camions en mangeant une tartine de pâté avant de partir se coucher.
DIMANCHE
Le dimanche a commencé sous la pluie, on s’est dirigés vers le bourg de Saint-Nolff pour visiter un peu et refaire le plein de pâté, on avait sous-estimé les provisions. Ce fut donc l’occasion de parcourir les alentours du site qui sont très agréables. Cette petite balade en forêt, bien que très humide, nous a fait le plus grand bien et mis dans les meilleures dispositions pour entamer cette dernière journée de concerts qui s’annonçait chargée. Les membres du groupe qui n’étaient encore jamais venus au festival pendant plusieurs jours ont ainsi pu prendre connaissance des lieux et ont trouvé ça plutôt agréable. Le fait d’être entouré d’arbres où que l’on aille nous donne l’impression d’être dans une petite bulle de verdure hors du temps. On a également pu rencontrer un membre de la sécurité du camping bien trop zélé, qui nous a refusé le retour de Saint-Nolff par le camping du festival, seule déconvenue avec le personnel du festival du week-end !
Vended
FUCKING AMAZING pourrait résumer le concert de Vended. La progéniture de Corey Taylor (le chanteur de Slipknot) abuse BEAUCOUP TROP des “fucking”, réussissant parfois à en placer 3 par phrases lorsqu’il harangue la foule. Avec seulement un EP et quelques singles à son actif on aurait pu penser que le groupe n’aurait qu’un public réduit, mais on doit avouer avoir été surpris devant le monde présent. Musicalement, on se rapproche pas mal de ce que pourrait faire Slipknot, Griffin ayant un timbre proche de celui de son père. C’est clairement un groupe qui risque de faire du bruit dans les prochaines années car la prestation était à la hauteur de ce que pourrait faire un groupe bien plus expérimenté. C’était d’ailleurs la première date de Vended en France et on a hâte de revoir le groupe en club !
Rivers of Nihil
Du saxophone dans du death metal technique, il fallait absolument que l’on aille voir ça ! Le dernier album Where owls know my name est une petite pépite mélangeant les passages psychédéliques et bien violents, mais malheureusement en live la mayonnaise n’a pas pris. On s’attendait à voir de vrais musiciens sur scène pour les instruments un peu originaux, mais nous n’avons eu le droit qu’à des samples. A regrets, nous avons donc décidé de partir pour nous placer devant Valley of the Sun.
Valley of The Sun
Premier groupe de Stoner de la journée sur la nouvelle scène, on avait repéré ce groupe lors de notre écoute préliminaire des artistes à venir sur le Motocultor. On attendait le set du groupe avec impatience et on n’a pas été déçus. En discutant avec les copains on s’est rendus compte que l’on associait le stoner à un temps ensoleillé et à la chaleur, n’allez pas nous demander pourquoi.. Et il se trouve que Valley of the Sun jouait sous la grisaille et une température qui permettait le port d’un sweat. Pourtant le groupe a proposé un concert très efficace et qui a rapidement fait oublier la météo. On s’est laissés porter par les riffs accrocheurs et les solos bien placés, ainsi que par la voix du chanteur qui mêle parfaitement passages chantés et voix éraillée. Les musiciens avaient une très bonne énergie sur scène et ça s’est ressenti dans le public qui était très réceptif. C’est un groupe que l’on va continuer de suivre et dont on va se procurer les albums en rentrant.
Ten56 en remplacement de Lorna Shore
Malheureusement le batteur Austin Archey de Lorna Shore s’est blessé le jour où il devait passer, à la place, le Motocultor a dû se débrouiller pour trouver un groupe au dernier moment pour le remplacer. C’est Ten56 qui après avoir joué la veille a refait une session. Des mots du chanteur, c’était très excitant de revenir un deuxième jour et voir l’accueil que lui ferait le public après leur première prestation mais surtout très dur physiquement, le fait qu’ils aient un peu fêté leur concert de la veille n’a peut être pas arrangé les choses. Mais ils étaient là et bien là ! L’énergie qui se dégage du groupe est monstrueuse, toute leur prestation est “lourde” la voix du chanteur est puissante, le batteur est un monstre de rythmique, les gratteux ne sont pas en reste avec une technicité pointue, tout est présent pour se faire rouler dessus par une prestation aux petits oignons teintée d’une bonne humeur et d’un humour tout anglais du chanteur qui viennent détendre l’atmosphère du concert entre deux titres savamment exécutés. Je ne suis pas un grand fan de Metalcore, généralement j’évite même plutôt le style mais leur prestation sur scène donne envie de les revoir avec grand plaisir !
Truckfighters
Devant le nombre de casquettes de camionneurs à l’effigie du groupe présentes sur le festival, on peut dire que Truckfighters était attendu. N’ayant jamais vu le groupe en live ni en vidéo, je pensais bêtement qu’un groupe de stoner était assez passif sur scène … mais quelle erreur ! A peine arrivé sur scène, le guitariste enlève le haut pour le jeter dans la foule et commence à sauter partout comme une puce, tirant la langue à tout va, dénotant avec la prestation du chanteur / bassiste qui de part sa place dans le groupe se doit de rester la plupart du temps face au micro. La prestation était de bonne facture, même si certains de nous ont trouvé que la voix était parfois mal placée et un peu fausse.
Swallow the sun
Là encore on ne savait pas trop à quoi s’attendre. Nous avons découvert le groupe lors de notre écoute pré-festival, et l’album Moonflowers a tout de suite retenu notre attention. Un mélange de doom et de death qui allie voix claires magnifiques et growl tout aussi prenant. J’avais un peu peur vu que c’est la même personne qui alterne ces phases, et le live à un peu confirmé cette crainte. Rien de bien méchant, mais le growl manquait peut-être un peu de précision. La voix claire quant à elle était bien posée tout comme les autres membres du groupe qui récitaient leur partition avec excellence. Les autres membres de notre groupe n’ont pas réussi à rentrer dans le concert, ils ont raté le meilleur morceau en introduction pour une sombre histoire de gaufre !
Electric Callboy
Le choix cornélien du week-end pour une partie de notre groupe. Aller voir Dark Funeral aurait été une valeur sûre, mais il nous fallait un peu de dynamisme pour affronter les quelques concerts qui nous restaient. Electric Callboy a parfaitement fait l’affaire puisque nous avons passé le concert à danser, chanter, faire des câlins à nos copains … en gros c’était un super moment ! Les allemands ont bien sûr profité de leurs tubes qui cartonnent sur youtube pour revêtir les tenues associées. Tenues de sports venues des années 80 pour Pump It, coupes mulets pour Hypa Hypa ou encore coupes au bol pour We got the move. Il semblerait qu’une bonne partie du public de ce dimanche soit venue exclusivement pour ce set puisque la tente était bien chargée, et les accoutrements fluos étaient nombreux sur le site cette journée-là.
Dark Funeral
Alors qu’une partie des copains faisaient leur séance d’aérobic en collants fluos, je me suis dirigé avec l’autre groupe vers la Supositor Stage pour assister à la prestation de Dark Funeral. Le groupe de brutal black metal suédois a proposé une sélection de huit titres assez récents, essentiellement tirée des deux derniers albums. Le concert était très carré, le son excellent et Dark Funeral a fait l’unanimité parmi notre groupe de spectateurs. On voulait du Black Metal, on en a eu, avec tout le folklore qui va avec.
Croix renversées, le chanteur qui harangue la foule avec des “Hail Satan!”, on a bien vu que le groupe qui officie depuis le début des années 90 maîtrise son sujet. Il manquait toutefois quelques vieux titres comme The Arrival of Satan’s Empire ou encore Vobiscum Sathanas pour que ce soit parfait selon nous. Mais le set étant calibré à 50 minutes, ils ont fait le choix de promouvoir leur dernier album sorti il y a quelques mois. Espérons qu’ils repassent prochainement en salle pour profiter d’un set plus étoffé. Dark Funeral est certainement le concert que j’attendais le plus du week end, et c’était un plaisir de voir My Funeral en concert et le groupe pour la première fois en live. Le groupe était en dédicaces un peu plus tôt dans la journée, l’occasion de faire mon fanboy et d’en repartir avec quelques signatures sur la pochette de mon vinyle.
Orange Goblin
Le dimanche était vraiment axé sur le stoner sur la quatrième et nouvelle scène. N’ayant écouté que l’album Time Travelling Blues je ne savais pas trop à quoi m’attendre car depuis le groupe a été assez prolifique, mais j’ai été un peu déçu. Avec les copains ont a plus eu l’impression d’assister à un concert de Motörhead qu’à un concert de stoner, et avons vite migrés vers le bar pour en profiter de loin, en mangeant pour reprendre des forces après la séance de zumba hardcore.
Igorrr
Les compositions du groupe sont des OVNIs musicaux et ont laissé la majorité des spectateurs de notre groupe assez désemparés. Alternant entre gros beats electro, guitares saturées et un dialogue entre vocaux hurlés et chant lyrique, on a eu du mal à se repérer dans la proposition musicale des artistes. Cependant le live a emporté la foule qui était venue en nombre voir la formation française performer. L’ambiance était survoltée et ça faisait plaisir à voir. Le jeu de lumière bien calibré sur la musique en a fait un spectacle complet agréable à regarder pour les néophytes que nous sommes et qui a visiblement ravi les fans.
Dark Tranquillity
Göteborg, en Suède, pour ceux qui ne suivaient pas au lycée, c’est un peu La Mecque du death metal mélodique. Elle a en effet vu naître In Flames, Dark Tranquillity et At The Gates. Nous avions eu le droit à ces derniers lors de l’édition 2019, et nous étions donc ravis de voir Dark Tranquillity en bonne place sur l’affiche de cette année ! Le son était parfait à l’exception de la caisse claire qui faisait un peu tâche, mais la qualité du reste nous a permis de pleinement profiter des compositions à la fois mélodiques et violentes du groupe. Du côté de la setlist, les Suédois ont passé en revue pas mal de leurs albums en mettant un peu plus l’accent sur Moment et Atoma. Mikael Stanne le leader du groupe alterne toujours chant clair et crié avec talent, le mixage sur la Supositor Stage rendant particulièrement justice à ses performances !
Behemoth
En un clin d’œil on était déjà rendus au concert de clôture du festival. Après avoir passé trois jours un peu hors du temps, il ne nous restait que le set de Behemoth à voir avant de passer notre dernière nuit sur le Motocultor. Le groupe polonais est une grosse machine qui fait des shows impressionnants et millimétrés. Lors de notre passage de l’autre côté du décor pour assister à la conférence de presse de Yann Le Baraillec, nous avons croisé l’équipe technique de Behemoth et nous avons pu constater qu’ils étaient nombreux. Malgré la sécheresse actuelle, le groupe a quand même pu utiliser quelques effets pyrotechniques pour souligner ses morceaux. Ces derniers étaient, sans surprise, issus des albums les plus récents. Le groupe s’est pas mal détaché de sa première période Black Metal pour s’orienter vers un Black Death très efficace. Cependant nous avons été très surpris de voir des morceaux emblématiques de l’album The Satanist passer à la trappe. Ici encore, la durée du set imposant une sélection drastique, il était logique de les voir tailler à la serpe dans leur répertoire qui commence à dater.
La prestation était hyper efficace, les refrains (et parfois chansons entières) scandés par le public, l’ambiance était électrique. Le groupe a alterné les titres brutaux comme Ora Pro Nobis Lucifer ou Conquer All et des morceaux plus posés comme Bartzabel et O Father O Satan O Sun! qui a servi de transition vers le retour à la réalité du lendemain. Le jeu de lumières a vraiment fait le travail et on a assisté à un gros show porté par un frontman charismatique. Nergal, Inferno, Seth et Orion sont des bêtes de scène qui offrent au public un show de qualité. “L’incident” de 2014 au Motocultor, édition pendant laquelle le groupe avait dû jouer sans maquillage et sans accessoires (leur matériel étant bloqué à l’aéroport) est donc complètement effacé par cette prestation grandiloquente.
On y retourne l’année prochaine ?
C’est avec grand plaisir que l’on prendra part au Motocultor l’année prochaine du 17 au 20 août 2023. La programmation toujours pertinente et variée, la taille humaine du festival et le cadre du site font que l’on apprécie toujours s’y rendre. Nous avons tout de même quelques craintes pour la prochaine édition, car comme le disait Yann Le Baraillec, ils n’ont toujours pas de nouvel emplacement sous la main même si quelques pistes sont là.
On a un peu peur que ce souci entraîne des déconvenues pour les festivaliers, et que l’organisation soit concentrée sur ça plutôt que sur le bien être des festivaliers. Capitaliser sur ce qui a déjà été fait et revenir à la formule classique pour une édition ou deux, le temps de trouver un nouveau terrain si besoin et de ne pas faire ça dans l’urgence serait peut être une solution plus stable pour le festival. On aimait beaucoup le site actuel et j’avoue que l’annonce de la bouche du directeur lors de la conférence de presse m’a fait un petit coup au moral. On a trouvé que tout était parfaitement bien pensé dans cette disposition. Les parkings ne sont pas loin du site, les scènes trouvent leurs places sans empiéter sur les autres, et il est facile de circuler malgré les 10 000 personnes présentes. Comble du bonheur, cette forêt à traverser pour descendre dans le bourg de St-Nolff.
Par la même occasion, on espère que la communication en amont et pendant le festival seront revues car c’était vraiment pénible cette année. Il fallait aller puiser les informations un peu partout, avec parfois des infos contradictoires, ce n’est quand même pas normal pour un festival aussi bien implanté !
Pour finir sur une note positive, on peut dire que cette année à été pour nous remplie de découverte avec une affiche aussi bien fournie, que les bénévoles ont encore fait un travail formidable et que sans eux rien n’aurait pu tenir debout. Le Motocultor pourrait être parfait si quelques soucis (assez simples à corriger en plus) ne venaient pas entacher la réputation du festival !
Salut les artistes ! Dans l’équipe on aime beaucoup de choses : les beaux livres, tout ce qui tourne autour de Lovecraft, et le black metal. Les Editions des flammes noires vont bientôt réaliser un de nos rêves et publier un ouvrage sur les œuvres de Jeff Grimal. Si vous êtes un peu renseignés sur le black metal, vous aurez reconnu ce nom, puisqu’il a longtemps tenu le poste de guitariste dans le groupe Français The Great Old Ones, mais pas que ! C’est également lui qui est à l’origine des illustrations splendides du même groupe mais aussi de pas mal d’autres dont celle de l’album Æthra de Gorod.
On devait vous parler des Editions des flammes noires dans un article consacré à une de leurs sorties depuis pas mal de temps, mais la rédaction a prit pas mal de retard donc nous allons vous parler de cette jeune maison d’édition ici même.
Les Editions des Flammes Noires ont été fondées en 2019 par Emilien Nohaïc et ont pour vocation de traduire et publier des ouvrages axés sur les musiques extrêmes. Ils ont à cœur d’éditer des ouvrages de qualité, mais sans pour autant pratiquer des prix délirants. Leur première sortie a été Non Serviam – L’histoire officielle de Rotting Christ en 2020, et ils n’ont bien sûr pas chômé depuis et comptent à leur catalogue plusieurs livres qui me font de l’œil ! On trouve par exemple un bouquin retraçant les 10 premières années de Mayhem, écrit par Necrobutcher le bassiste du groupe, on encore Une Vision du black metal écrit par le youtubeur Sakrifiss.
D’ici quelques jours va donc sortir Jeff Grimal consacré à toutes les illustrations de l’artiste aux multi facettes. Le livre a été écrit par Raphaël Verguin et c’est Gérald Minali du label Les Acteurs de l’ombre qui a eu l’honneur de le préfacer. Le bouquin promet d’aborder les thèmes dont s’inspire Jeff Grimal et les visuels de la boutique donnent l’impression qu’une bonne part est consacrée à du texte. C’est une bonne chose car j’ai du mal à me procurer un simple artbook sans grande valeur ajoutée (sauf bien sûr la possibilité d’avoir les illustrations sous la main). Par contre en zoomant un peu sur les images, on remarque que le texte est à la fois en Français et en Anglais juste à côté, ça me perturbe un peu mais c’est sûrement pour toucher un plus large public.
Le livre est disponible en précommande pour l’instant et devrait sortir courant septembre. Il est possible de commander la version classique à 35€, ou bien la version collector bien alléchante pour 60€. Celle-ci permet d’obtenir une couverte alternative cartonnée, pas moins de 7 illustrations au format A4 qui seront du plus bel effet une fois encadrées et une sérigraphie au même format réalisée par Ëmgalaï Grafik.
Salut les aventuriers ! Taco… Chat… Bouc… Cheese… Pizza… Si cette incantation du diable vous parle vous faites parties des initiés, ceux qui ont gouté aux joies des fous rires dus aux situations les plus incongrues où des joueurs doivent imiter un gorille, un narval ou une marmotte… Pour les autres, ces paroles n’ont aucun sens et c’est bien normal !
3615 Ma Vie
J’étais comme vous jusqu’au dernier Festival des jeux de Parthenay. Après une longue et très bonne journée passée à jouer et dire énormément de bêtises en compagnie de Panzerodin, d’une amie (Coucou Mag !) et d’Alexandre AGUILAR, auteur de Captain Wars, nous nous sommes retrouvé a discuter avec un animateur de Blue Orange, Loïc, et est venu sur le tapis le sujet de Taco Chat Bouc Cheese Pizza. Un jeu de Dave CAMPBELL auquel ni Panzerodin ni moi n’avions encore joué… Scandale autour de la table, « C’est le meilleur jeu d’ambiance du monde, c’est pas croyable, blablabla » Alexandre se targuait d’être le meilleur joueur du monde, 3 fois Champion de France en titre. Bref, tout n’était que mensonge à nos oreilles !
Sceptiques mais bons joueurs que nous sommes (vous avez vu comment je nous donne le bon rôle ?) nous avons accepté de faire une partie après un repas et un apéro (bon ok, plusieurs… Mais c’était festival, il faut bien en profiter). Nous nous sommes dirigés vers la tente de Bragelonne pour profiter d’une table disponible lors de la nocturne et avons décidé de jouer à Taco Chat Bouc Cheese Pizza jusqu’à ce que l’animateur de Blue Orange nous dise « Mais si vous voulez, j’ai aussi en avant première Taco Verso Bouc Cheese Pizza… » Ainsi démarra notre partie qui deviendra le point culminant de la mauvaise foi, du rire et du bruit de la journée !
Taco Chat Bouc Cheese Pizza c’est quoi ?
C’est un tas de 64 cartes qui représentent des tacos, des chats, des boucs, des morceaux de fromage et des pizzas, le but du jeu étant de se débarrasser de toutes ses cartes pour être déclarer vainqueur (et non Champion de France malgré les dires de certains).
Les joueurs ont devant eu un paquet de cartes face cachée, qu’ils retournent à tour de rôle en suivant la litanie « Taco, Chat, Bouc, Cheese, Pizza, Taco, Chat, Bouc, Cheese, Pizza, Taco, … ». Si au moment de retourner une carte, la carte correspond au mot prononcé, tous les joueurs doivent taper sur le tas de cartes. Le dernier ayant tapé récupèrent toutes les cartes qu’il place sous sa pile.
Une règle simple et efficace qui peut faire penser au Jungle Speed de loin mais il y a quelques subtilités supplémentaires…
Les animaux s’en mêlent !
En plus des cartes classiques, des animaux se sont glissés dans le tas, des gorilles, des marmottes et des narvals. Dès que l’un de ces animaux sort, il faudra mimer le geste adéquat en rapport avec l’animal
Pour un gorille, il faut se frapper le torse, pour la marmotte, mettre le chocolat dans le papier d’alu frapper la table des deux mains et pour le narval, mimer une corne avec les deux mains au dessus de la tête avant de frapper sur le tas de carte.
Ces mimiques deviennent l’atout rire de la partie, on fait des gestes rapide pour tenter de gagner, on a tendance à les faire un peu fort pour aller plus vite, on se rate, on se mélange entre les différentes gestuelles, on râle, mais surtout on rit beaucoup. Nous on a imposé de faire le cri de l’animal en même temps histoire de rendre toujours plus ridicule les gens autour de la table, ça marche bien !
La Mauvaise Foi n’a pas sa place autour de la table !
Contrairement à Jungle Speed où les feintes et les approximations sont légions pour tenter de tromper les autres, dans Taco Chat Bouc Cheese Pizza, dès qu’on se trompe, qu’on feinte, qu’on tente de tricher ou que l’on hésite la punition est immédiate : on récupère le tas de cartes ! Cette règle permet de garder un rythme soutenu tout au long de la partie et est l’occasion de titiller les autres.
On devait pas parler de Taco Verso Bouc Cheese Pizza à la base ?
Si, si, si ! On y vient ! Taco Verso Bouc Cheese Pizza est une version alternative de TacoChat Bouc Cheese Pizza, dans laquelle, chaque carte à son pendant alternatif en inversée (de dos).
On garde la même mécanique de base mais si lors d’une correspondance entre une carte et une mot, la carte posée est à l’envers, il faut taper avec le dos de la main ! Une contrainte supplémentaire qui apporte une petite touche de bazar supplémentaire qui est la bienvenue tant les confusions qui en résultent sont la source de rires et de gentilles taquineries. Si dans le tas de mains, des joueurs se sont trompés de sens pour taper, c’est le premier a avoir tapé dans le mauvais sens qui récolte les cartes.
Les animaux sont également différents, ici place à l’élan où l’on doit imiter des bois sur la tête, l’otarie pour laquelle on doit frapper des mains et le panda pour qui on se frotte le ventre! Des gestes toujours plus ridicules pour toujours plus de plaisir autour de la table. Les animaux ont aussi leur pendant alternatif à l’envers où vous devrez réaliser le geste pour ensuite taper avec le dos de la main.
Le jeu a tout ce qu’il faut pour déclencher des rires et une bonne ambiance autour de la table (il parait que nous avons été assez bruyants lors de notre partie sous la tente de Bragelonne, merci à eux de nous avoir accueilli et tolérés malgré nos éclats de rires et hurlements face à la victoire d’Alexandre, victoire honteuse qui a été volée et que l’on compte bien reprendre à notre prochaine rencontre !)
Des dessins tout mimi mais trompeurs !
Si les graphismes sont simples, ils ont la particularité d’avoir des ressemblances entre eux, les boucs sont de couleurs différentes pour ressembler aux chats ou aux élans, les pizzas et les cheeses peuvent également être confondus dans le feu de l’action. Une petite dose de difficulté supplémentaire qui vous demandera d’être attentif ! Les couleurs d’arrière plan varient également entres les différentes cartes, pour toujours plus d’infos visuelles perturbantes.
Petit point sympa, le dos des cartes étant le même que Taco Chat Bouc Cheese Pizza, vous pouvez mélanger les cartes pour jouer à plus de 8 joueurs ou même incorporer des animaux différents.
Petit point concernant les règles du jeu, il est indiqué que l’on peut jouer de 2 à 8 sur la boite mais il manque la précision sur la façon de jouer à 7 et 8 joueurs dans la règle du jeu. C’est un détail qui se règle assez facilement en distribuant un nombre de cartes équivalents à tous les joueurs (9 cartes à 7 joueurs, 8 cartes à 8 joueurs).
Un petit signe distinctif dans le coin des cartes permet de ranger proprement les cartes dans chaque boite.
Salade de doigts et bonne humeur !
Taco Verso Bouc Cheese Pizza est la suite de Taco Chat Bouc Cheese Pizza, il reprend la même mécanique de défausse de cartes en étant rapide, tout en ajoutant des cartes à l’envers qui forceront les joueurs à taper avec le dos de la main, cette contrainte supplémentaire s’ajoute parfaitement aux règles de base et renforce l’essence même du jeu. De nouveaux animaux vous demanderont une gestuelle simple mais qui sous la pression du rythme du jeu ne sera pas toujours évidente. Avec Taco Verso Bouc Cheese Pizza on s’amuse de nos erreurs, on râle des victoires des autres, on prend des photos de la pile de mains pour savoir qui a tapé en dernier et doit récupérer les cartes, on éclate de rire très régulièrement avec seulement quelques cartes. J’étais relativement sceptique avant de commencer la partie et je me suis plus que trompé ! Taco Verso Bouc Cheese Pizza est un indispensable du jeu d’apéro/d’ambiance qui peut se trimballer partout grâce à son petit format et aux sensations de jeux qui vous font sortir de la partie avec le sourire ! Les fins de parties sont généralement des crises de rires hystériques où l’on a mal aux mains et aux zygomatiques !
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