Pato Box est un jeu d’aventure/combat inspiré de la série des “Punch-Out !!”. Issue d’un kickstarter de l’équipe Bromio, un groupe de développeurs indépendants de Puebla au Mexique. Ils ont réussi un sacré tour de force, avec une équipe de seulement 10 personnes, ils ont sorti un jeu avec un style graphique propre et qui restera comme une expérience vidéo-ludique pour les joueurs qui s’attaqueront à Pato Box. En plus d’être très bon (spoiler), Pato Box est sorti sur plusieurs plate-formes dont PC, Mac, Nintendo Switch, Playstation 4 et PS Vita.

Grand fan de la PS Vita étant la console la plus « vieille » du lot bah oui elle se fait vieille la petite Vita maintenant, j’ai décidé de tester Pato Box sur celle-ci. Cependant, il faut savoir que le jeu est Cross-buy PS4/Vita mais pas cross-save.

Pato Box en quelques mots 

Pato Box se passe dans l’immeuble d’une société corrompue appelée Deathflock. Vous incarnez Patobox, un champion de boxe avec pour signe distinctif d’avoir une tête de canard et un corps d’humain. Il a été trahi par les membres de Deathflock, la même entreprise qui l’a parrainé pendant sa carrière. Patobox aura sa vengeance en chassant les sbires de Deathflock tout en découvrant les sombres secrets que cache la société et la vérité derrière sa trahison. Le monde de Pato Box est plein de mystères et de personnages étranges qui vont vous faire douter de la réalité.

Pato Box, un gameplay pour gamers affirmés 

Pato Box ne fait pas que s’inspirer de Punch Out, il reprend carrément le gameplay. Il faudra jongler entre esquive droite, gauche et retrait et attendre le bon moment pour frapper votre adversaire à droite ou à gauche. Cependant le jeu est bien bien plus nerveux et rapide, ce qui pose souci avec un manque de lisibilité.

Pato Box - gif 1

Les adversaires sont tous originaux avec des paterns propres. Il faudra un bon nombre d’essais avant de pouvoir ne serait-ce que passer une des phases de chaque boss. Ici le souci n’est pas vraiment la visibilité mais les enchaînements qui sont bien difficiles. La difficulté étant croissante entre chaque phase, vous allez vite comprendre votre souffrance.

Les boss disposent de 3 phases différentes où ils sont de plus en plus violents et rapides. Au début vous allez souvent avoir des enchaînements simples où vous allez faire esquive – esquive puis coup de poing. Puis dans la phase 3 vous allez devoir faire 10 esquive de suite avant d’avoir juste un instant pour placer votre coup.

Pato Box - gif 02

Entre chaque phase de boss vous allez avoir des phases d’exploration dans le quartier général de Deathflock’s. Vous y retrouvez des énigmes jusqu’à atteindre le boss du niveau. Il y a également des collectibles qui augmenteront peu à peu le nombre d’objets de décoration dans votre chambre.

Bien que les énigmes semblent simples, elles sont souvent rendues plus difficiles par les graphismes 2D. Cela prend un certain temps pour se ré-adapter à ce genre de jeu qui, il faut dire à disparu de nos jours. Il faut l’avouer le jeu est violent, il va mettre vos aptitudes de joueur à l’épreuve et vous ne pourrez en vouloir qu’à vous même si vous n’y arrivez pas.

Les graphismes et musique comme dans les comics 

Pato Box a choisi de faire des choses simples mais efficaces. Vous l’aurez compris les deux seules « couleurs » sont le noir et blanc, comme dans Sin City. Même le sang est noir contrairement à Sin City.  Le choix artistique est plus que louable car il donne une ambiance bien noire au jeu. L’effet comic-book est très appréciable et colle parfaitement à l’ambiance du jeu.

Le moteur graphique s’inspire lui de Doom avec en fait des sprites en 2D qui vont faire une fausse 3D aider avec du ray-casting.Ça fait le job, donnant un bon air rétro ! Cela permet aussi de faire tourner parfaitement le jeu sur PS Vita sans aucun souci. Surtout que le jeu ne fait pas dans le minimaliste et vous allez faire face à des environnements vastes tel un casino ou des halls, qui sont bien remplis.

Pato Box - Screenshot 07

La musique elle est un vrai plaisir un aspect éléctro-rock et un bon son d’ambiance qui colle à cette atmosphère comic noir. Typiquement le genre de musique de jeu vidéo qui vous donnera envie d’avoir l’OST pour l’écouter en dehors du jeu. Elle n’est pas là pour habiller le jeu car il faut de la musique. C’est une OST travaillée pour accompagner le jeu le conduire là où il doit aller, tel un coulis sur un gâteau déjà excellent.  Elle arrive autant à vous motiver dans les phases de combat que vous mettre la pression dans les phases plus horrifiques.

Une histoire encore plus noire que les graphismes

Pato Box est riche d’une histoire de base pour attirer le joueur mais vous en fera découvrir une toute autre. Il est rare de voir un jeu avec un tel degré de différence entre le speech de base et la véritable histoire. Voyez ça vraiment dans le bon sens. Car Pato Box vous embarque dans une histoire de vengeance bête et méchante pour s’ouvrir vers une intrigue noire de domination mondiale et modification génétique. Je ne souhaite pas vous spoiler l’histoire car celle-ci vous emmènera par elle même dans son récit.

L’histoire est définie sur plusieurs niveaux de lecture. Vous allez avoir des informations par les personnages que vous allez rencontrer mais également via des notes et journaux que vous allez devoir chercher dans le décor.

Faut-il monter sur le ring ou rester au coin-coin ? 

Pato Box est l’exemple même de la puissance des Indés. Arrivant à faire un jeu d’une qualité proche de ce que pourrait faire un gros studio de développement avec uniquement une équipe de 10 personnes. Là, c’est le boulot d’un tout petit studio qui via Kickstarter a pu sortir ce jeu. Je trouve ça extrêmement impressionnant. Surtout que le jeu est fait de A à Z et fourmille de détails. 

Au début, Pato Box ne m’attirait que par son aspect graphique et son gameplay. J’ai trouvé un jeu avec un gameplay et un aspect graphique comme les jeux des années 90 mais remis au goût du jour. La difficulté bien qu’élevée donne une énorme satisfaction lorsqu’on arrive à battre un boss. Les paterns de chaque boss sont complètement différents et chaque boss à son design plus loufoque que le préédent.

C’est assez difficile de décrire Pato Box au niveau de l’impression de jeu. Lors de ma première partie j’étais super enthousiasmé par les graphismes et le gameplay. Puis je me suis fait rétamer et rétamer en continu sur un boss au point de rager et balancer la console (dans le lit). Heureusement peu à peu j’ai découvert les mécaniques de gameplay. Par exemple, dans l’exploration il faut absolument utiliser les joysticks mais en combat la croix directionnelle est mieux. Il faut vraiment faire attention aux « indices » pour les combats cela vous sera grandement utile! 

Pato Box - Screenshot 13
Un indice ? Peut-être

L’histoire est complètement folle comme dans un comic book avec un super vilain et une histoire de domination du monde. C’est un vrai plaisir de la découvrir bout par bout pour former ce grand puzzle. 

Vous l’aurez compris pour moi Pato Box est un très bon jeu. Exigent tel un Dark Soul mais il est jouissif de battre enfin un boss en arrivant de mieux en mieux chaque étape. Cependant il faut savoir qu’en achetant ce jeu vous allez souffrir et rager. Mais qu’avec cela vous deviendrez un meilleur joueur. Après si vous avez aimé Punch Out sur NES ce jeu est fait pour vous !

Pato Box devrait également avoir le droit à une sortie physique en 2019. Malheureusement pas d’information sur les  plate-formes qui seront disponible mais la PS Vita sera peut-être absente.

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