Les outils de la conquête :
La boîte de Majesty ne contient pas des tonnes de matériel, juste le nécessaire mais le tout est de très bonne qualité.
On y retrouve tout le matériel pour quatre joueurs : les cartes de bâtiments, des cartes personnages, des pièces de monnaie, des Meeples (petits personnages en bois) et des cartes Meeples. Et voilà, on a fait le tour du matos proposé. Les cartes ont une belle finition satinée très agréable au toucher, les Meeples sont tout ce qu’il y a de plus classique et traditionnels, et les jetons monnaie sont en plastique assez dense et font penser à ceux de Splendor en plus petit. Le thermoformage à l’intérieur est sympa, il évite que tout le matériel se balade et se mélange, il est juste un peu dommage que l’espace pour les cartes de personnages soit si restreint, elles ne tiennent plus dedans une fois protégées.
Mais revenons à la soif de pouvoir qui vous anime, c’est quand même pour s’enrichir et gouverner un royaume qu’on est là!
Les mécaniques d’un putsch :
Pour construire son royaume, dans Majesty, chaque joueur a devant lui 8 cartes représentant chacune un bâtiment bien spécifique de son village. Elles constituent le fief du joueur et sont, pour tous les joueurs, identiques et placées dans le même ordre. Tout le monde est sur le même pied d’égalité. Ce qui va vous permettre d’amasser plein d’argent c’est la rivière de cartes personnages disposée au centre.
Les joueurs jouent à tour de rôle. Durant son tour, un joueur va pouvoir recruter un des 6 personnages révélés au milieu. Le premier personnage de la ligne est gratuit, s’il souhaite acquérir des villageois un peu plus loin dans la rivière, le joueur devra déposer un de ses Meeples sur chaque carte avant celle qu’il convoite. Evidemment si le joueur récupère une carte avec des Meeples dessus, il les ajoute aux siens sur sa carte.
La carte personnage ainsi récupérée est directement ajoutée à votre village sur le bâtiment correspondant. Par exemple un soldat ira à la caserne, un noble dans le château, etc…
Autre capacité déclenchée à l’arrivée d’un personnage : l’attaque. Lorsqu’un soldat arrive dans une caserne d’un joueur, il attaque directement tous les autres joueurs. Le nombre de soldats détermine la valeur d’attaque ; pour contrer l’offensive, les joueurs doivent avoir au moins autant de gardes dans leurs tours que d’attaquants. S’ils en ont moins, l’attaque réussit et la première carte personnage dans leur village, en partant de la gauche, sera blessée et mise face cachée sur le dispensaire. Le seul moyen de la récupérer est de recruter une sorcière, lors de son arrivée dans l’herboristerie, elle soignera une carte de personnage du dispensaire.
Le fric c’est chic
C’est bien beau d’amasser des montagnes d’or, mais c’est mieux de savoir comment on gagne. On l’a vu plus tôt, c’est celui qui a le plus d’argent qui gagne. La partie prendra fin lorsque tous les joueurs auront engagé 12 personnages. Mais pour pimenter un peu les choses, on effectue plusieurs calculs en fin de partie avant de déterminer le gagnant. Avant de faire l’addition finale on compte le nombre de bâtiments ayant au moins un personnage dessus et on le multiplie par lui même, le joueur qui les contrôle prend autant de pièces que ce résultat. Ensuite on cherche parmi tous les joueurs qui à le plus de personnages par type de bâtiment et il remportera la récompense indiquée en bas de ce bâtiment.
Les mécaniques de jeu de Majesty sont relativement simples et vites assimilées, ce qui permet de laisser rapidement la place à la partie et aux stratégies. J’aurai tout de même un petit bémol à formuler sur le jeu, lors de nos parties de test, les dernières étaient toutes relativement pacifiques. En effet, si on recrute “rapidement” 2 gardes il est assez facile d’être à l’abri des attaques… du coup, on passe à côté de cet aspect du jeu et j’ai trouvé ça dommage. Il y a peut être un peu trop de gardes pour contrer les soldats. Cela dit, le jeu s’apprécie toujours mais avec des sessions d’une partie ou deux successives, pas plus pour ma part.
La direction artistique du jeu est très sympathique. Les designs des cartes sont très colorés et détaillés. On s’y retrouve facilement, les blasons qui servent à associer les personnages aux bâtiments sont clairs et utilisent des couleurs facilement identifiables, parfait pour compter les points.
Les tuiles qui servent à composer le royaume de chaque joueur possèdent une deuxième face qui peut complètement changer le jeu, les faces A et B peuvent être mixées ensemble pour faire des combinaisons totalement nouvelles, renouvelant le gameplay du jeu sans le modifier pour autant.
Pour résumer, Majesty, qui est disponible depuis le premier décembre, est un bon jeu qui a le mérite de s’expliquer en quelques instants et d’être tout de suite jouable. Le décompte des points est assez facile pour être accessible à des enfants. On peut le comparer à une version moins complexe de Splendor, il faudra de la stratégie pour arriver à maximiser vos points et ne pas oublier de gêner vos adversaires en prenant les cartes qu’ils convoitent.
Nous regretterons tout de même un manque de diversité d’actions, les attaques peuvent être prévenues trop facilement, mais c’est un point de vue de joueur aimant les jeux où mettre des bâtons dans les roues de ses adversaires est une passion.
En famille, ce jeu est tout indiqué pour initier des nouveaux joueurs.
Récap de la rédac
Nombre de joueurs | 2 à 4 joueurs |
Durée d’une partie | 15 à 20 minutes par personne |
Editeur | Z-Man Games |
Prix | Environ 30€ |