AccueilMédiaMeshuggah - Immutable, la bonne surprise

Meshuggah – Immutable, la bonne surprise

-

Salut les metalleux ! Nouvelle chronique musicale avec un album datant de l’année dernière et que j’ai découvert très récemment. Un ami m’a offert Immutable de Meshuggah à Noël (merci beaucoup Pierre) ; je me suis donc lancé dans l’écoute du dernier opus en date (avril 2022) de la formation suédoise. Non sans quelque réticence, car le groupe ne m’a jamais vraiment séduit, la faute à une musique hyper technique et pour laquelle je n’ai probablement pas les clefs (= je n’ai pas de thèse en mathématiques ni en musicologie). Cependant, l’ayant reçu en cadeau, j’y ai prêté une oreille attentive et voici mon humble retour sur le dixième album studio du quintet suédois. 

Comme dit en introduction, je n’ai pas vraiment d’atomes crochus avec Meshuggah jusqu’à présent. Ayant écouté Chaosphère à sa sortie, j’étais vraiment dérouté par toute cette technique : les guitares et la batterie ont des schémas rythmiques que je trouve très particuliers et je n’arrive pas à mémoriser de couplets/refrains malgré plusieurs écoutes. Il en ressort pour moi une musique déstructurée, très froide, mais pas dans le sens que j’affectionne.

Meshuggah poursuit sur sa lancée et ne change pas drastiquement sa façon de composer de la musique, on a toujours des rythmiques ultra techniques avec des riffs saccadés et vraiment lourds par moments. Cependant, la production est bien meilleure que sur Chaosphere, dernier contact avec le groupe pour ma part. De plus, la BO de DOOM 2016 étant passée par là, mon oreille s’est peut être habituée au metal plus technique et presque industriel, mais j’ai apprécié l’écoute de cet album. 

Je suis toujours incapable de retenir un morceau, mais je trouve que globalement cet album est plus accessible.

L’album se décompose en 13 pistes pour une durée totale de près de  67 minutes. Le rythme général d’Immutable est varié et on oscille entre pistes brutales ou plus atmosphériques.

Black Cathedral par exemple est un titre instrumental, sans batterie qui offre un peu de répit entre deux pistes beaucoup plus violentes. Mais ce n’est pas son seul intérêt, les guitares proches du Black Métal apportent une ambiance assez malsaine dans cet océan de technique et de lourdeur. L’ambiance est vraiment oppressante, j’ai l’impression qu’un peu de batterie aurait permis de libérer en quelque sorte cette chape de plomb guitaristique, mais les percussions ne viennent jamais, laissant l’auditeur supporter seul le poids de ce morceau.

Meshuggah est connu pour la technicité de ses compositions qui ravi bon nombre de musiciens et mélomanes. Elle n’est pas en reste dans ce dixième album, même si j’ai tendance à trouver les rythmiques un peu moins déstructurées que par le passé. Les titres comme Ligature Marks font la part belle aux guitares qui s’expriment à la fois en rythmiques très solides et en lead avec des sonorités très aiguës, apportant beaucoup de relief aux compositions du combo suédois.
Cet album propose plusieurs ambiances assez sombres et ça amène les morceaux de Meshuggah à un niveau supérieur, ou du moins à un niveau qui me parle plus. On ne dénombre pas moins de 3 morceaux instrumentaux sur ce disque qui apporte un brin de variété bienvenu à ce dixième opus.

La violence de l’album est contrebalancée par quelques interludes musicaux disséminés tout au long de l’album, comme le titre They Move Below, Immutable laisse l’auditeur repartir en douceur avec une outro de plus de 5 minutes toutes calmes. 

Petit détour sur l’artwork de l’album, le format vinyle permet d’en profiter dans les meilleures conditions, ça serait dommage de ne pas l’évoquer. On doit l’illustration de la pochette d’Immutable à Luminokaya, un artiste russe qui a déjà œuvré sur de nombreuses productions du groupe. L’ensemble a un côté 3D rétro assez amusant et les couleurs chaudes accompagnent mon ressenti sur cet album, beaucoup plus chaleureux et accueillant que ses prédécesseurs à mon goût. 

L’album paru chez Atomic Fire Records me semble un peu moins dans la démonstration technique et plus dans l’atmosphère et l’ambiance que ses prédécesseurs. Encore une fois, je ne suis pas un fan de Meshuggah, dont les albums me font en général mal au crâne, mais Immutable est une bonne surprise. Je trouve cet album très efficace et avec des ambiances variées, il n’en fallait pas moins pour me séduire. Les puristes du groupe ne s’y retrouveront peut-être pas avec ce dixième album, mais il pourrait en revanche certainement permettre à des auditeurs plus réticents de remettre un pied dans la discographie de Meshuggah comme c’est le cas pour moi. Le groupe est programmé pour le Hellfest cette année, il est fort probable que je fasse un crochet par leur scène pour voir leur prestation.

3 Commentaires

    • Merci pour le partage, c’est hyper instructif en effet ! Certains morceaux sont un peu plus lisibles pour moi grâce à ces explications, mais je reste quand même hermétique à la majorité de leurs compos. Ca se débloquera peut-être avec le temps. 😉

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

LES PLUS POPULAIRES

PS Vita – Solutions aux problèmes les plus connus

32
Vous avez une PS Vita, elle vous accompagne dans les transports ou c’est votre valeureux sujet lors que vous présidez sur votre royaume de...