Découvert l’année dernière dans Vitapéro, Drive Girls nous avez tapé dans l’oeil directement. Forcément me direz-vous: un beat’em up avec des femmes se transformant en voitures et qui perdent leurs vêtements sous les coups ennemis, une telle annonce par Rising Star Games et Tamsoft Corporation, un studio de développement japonais , ne pouvait qu’éveiller la curiosité de notre équipe de choc!

L’histoire c’était pas ma matière préférée: je préférais maths et dessin

L’histoire de Drive Girls est relativement simple et elle nous est vite balancée dans la tronche: vous vivez dans un monde où les gens peuvent se transformer à volonté en voiture. Personnellement, je me sens plus hélicoptère de combat mais soit je ferai avec… Dans ce monde où régler le problème du CO2 émis par les pots d’échappement doit être assez sympathique, vous suivez l’histoire de quelques filles kawaii, très naïves et aux voix mignonnes qui se retrouvent propulsées dans une équipe de choc: les Drive Girls!

Des séquences « cruciales » pour l’évolution du scénario. Ou pas.

Leur mission? Protéger une île évacuée de ses habitants après l’apparition inexplicable de monstres dont on ignore l’origine. Et vous aurez fort à faire avec ces hordes d’ennemis mécaniques farfelus et les faibles moyens de l’équipe qui doit conserver le secret sur ces événements.

L’équipe, parlons-en: vous êtes la seconde recrue affectée. Vous êtes Lancier, et vous avez toujours rêvé d’intégrer les services d’intervention d’urgence depuis votre plus tendre enfance. Après quelques manigances et manipulations de votre futur cheffe (oui, ça s’écrit comme çà au féminin !), vous vous retrouvez sur l’île au sein des Drive Girls. Tiraillée, vous déciderez de rester pour aider vos collègues et ce lieu.

Très vite vous ferez plus ample connaissance du reste l’équipe:

  • Naviko qui s’occupe de l’organisation.
  • Votre cheffe qui continue à se battre malgré de sérieuses blessures.
  • Regalith, le cliché typique de la blonde plantureuse et naïve à souhait.
  • Galaxas, une jeune métisse sportive promise à une belle carrière automobile avant l’apparition des robots.
  • Sevens (M’en demandez pas plus, je n’en suis pas encore là ^^).

Pas beaucoup d’animation pour raconter l’histoire hors-mission: il faudra compter sur une interface façon visual novel avec une image de fond fixe et quelques dessins des personnages pour couvrir leurs différentes expressions et actions. Cela fera l’affaire, surtout que les dessins sont très réussis, même si cela fait un peu pauvre niveau dynamisme. Mention spéciale à la séquence de départ en mission / catapultage ou on s’attend à quelque chose d’épique et on se retrouve avec les Drive Girls prêtes à courir sur un fond noir.

Vous la sentez bien l’excitation et l’agitation du catapultage? Nous sommes forcément loin d’un Gundam

Sous réserve que d’accepter ces petits défauts et pour peu que l’on soit dans l’ambiance propice à ce style de jeu, on prend goût à l’évolution du scénario et on attend avec impatience le prochain jeu de mot ou la prochaine situation cocasse dans laquelle nos héroïnes ne manqueront pas de tomber. Après tout, chaque personnage est utile et a sa propre personnalité tandis que le scénario n’est pas plus loufoque que jouer dans un simulateur avec nos maquettes de méchas 😉 !

Va falloir passer le permis pour conduire les filles!

Si l’histoire arrive à nous divertir et nous faire sourire, qu’en est-il du gameplay? Car n’oublions pas que nous sommes ici en présence d’un beat’em up: un genre très bien représenté sur PS Vita avec des jeux comme les Dynasty Warriors, les Gundam Breaker, Phantom Breaker Battle Grounds ou bien encore Senran Kagura : Shinovi Versus si nous restons en mode « Camion! Pouet! Pouet! ».
Ma foi le système est simple et rapide à prendre en main mais sa principale subtilité viendra du fait, comme vous l’aurez compris, que nous pouvons nous battre sous deux formes différentes:

  • Notre forme humaine (F-Form pour Fighting Form)
  • Ou bien vous pourrez faire chauffer les gommes sous forme de voiture (D-Form pour Driving Form).

Cette dernière forme vous permettant de vous déplacer bien plus rapidement et à première vue d’avoir une zone d’effet de vos coups plus importantes au détriment de votre capacité à esquiver et de la puissance de vos coups. Soyez rassurés: la transition d’une forme à une autre est très rapide et s’effectue sans soucis durant la mission tant que vous n’êtes pas déjà engagé dans un combat. Dans le cas contraire le moindre coup risque de vous retransformer sous votre forme humaine!

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La palette de coup sous la forme humaine reste traditionnelle avec une attaque rapide capable d’étourdir vos adversaires, une attaque combo surpuissante qui pioche dans votre barre d’énergie, empêche aux ennemis d’interrompre votre combo et de vous plaquer au sol et une esquive qui vous serra très utile.

Sous votre forme automobile, vous pourrez endommager vos adversaires en leur fonçant dessus, effectuer une attaque en spirale qui touche tous les ennemis environnants, utiliser un boost ou effectuer un combo surpuissant avec une attaque finale sous forme humaine.

Peu importe votre forme, l’essentiel de votre mission sera dédiée à la réalisation de combos sans interruptions sur vos ennemis pour pouvoir remplir une jauge, la Gear Meter, qui augmentera votre Gear Level et boostera votre attaque et votre défense. Un challenge pas si évident pour quelqu’un sans le rythme et avec des gros doigts comme moi! Une fois totalement chargée, vous activerez l’Overdrive: un boost qui double vos stats pendant une minute et qui vous aidera énormément à faire le ménage autour de vous. Profitez-en aussi si votre barre d’énergie est pleine pour déclencher la X Injection qui vous rend totalement invincible et inflige d’énormes dégâts aux ennemis alentours.

Chaque fin de mission vous proposera donc un petit listing des actions effectuées et des ennemis terrassés avant que votre rang ne soit calculé en fonction de votre temps passé sur la mission et de votre santé finale.

Santé à laquelle il faudra d’ailleurs être attentif (ou pas 😉 ) car au fur et à mesure des coups que vous encaisserez vous perdrez des pièces de votre tenues et si jamais vous êtes dans un état proche de la mort une cinématique montrera votre héroïne peu rassurée et tout aussi peu vêtue dans la pure tradition Senran Kaguran.

Contrairement à ce dernier, par contre, vous n’aurez le droit qu’à une seule séquence de ce style avant le game over, le reste des pièces tombant sans cinématiques particulières durant les combats.

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Et bien que la prise en main soit bonne et le jeu pas trop compliqué vous risquez bien de vivre cette situation assez régulièrement en raison de l’un des gros points noir de ce beat’em up: l’absence totale de système verrouillage de cibles! A vous de gérer la caméra au joystick droit alors que vos mains sont bien assez occupées en combat pour pouvoir suivre les ennemis les plus puissants qui, régulièrement, vous contournent pour vous frapper à revers ou esquivent les attaques.

Il faudra déplorer également un charadesign désastreux pour les ennemis affrontés lors de nos missions. Leur silhouette fouillis ne ressort guère durant les combats et même s’il n’est pas compliqué de distinguer le rôle et le pattern d’attaque de chaque ennemi, j’ai plus l’impression d’affronter un blob difforme qu’une horde d’adversaires.

Qui plus est, leur courbe de difficulté me parait, à titre personnel, mal équilibré et nous passons trop facilement de la chair à canon sans défi malgré son nombre à une unité de tir ou de corps à corps qui vous posera énormément de problèmes si vous n’êtes pas à un gear level élevé pour bénéficier de bonus ou si vous n’esquiver pas les attaques incessantes. Le tout sans verrouillage de la cible, je le rappelle…

On déplorera d’ailleurs le nombre d’ennemis assez limité rencontrés dans les missions. Après à peu près un tiers du jeu je n’ai rencontré donc que de la chair à canon, des chefs de groupes, des spécialistes du tir et du corps-à-corps. J’imagine et j’espère qu’un boss ou deux arriveront plus tard dans mon périple.

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Il n’y a pas que la taille qui compte

Les missions dans Drive Girls comme évoqué précédemment sont assez nombreuses et découpées en 25 épisodes qui traitent d’un point précis de l’histoire et composées de une à trois missions en général. Du coup on doit approcher des 50-60 missions en solo ce qui est plutôt honnête pour ce genre de jeux.

En plus des traditionnelles missions « de combat », vous pourrez vous changer les idées sur quelques missions de courses où vous devrez affronter en duel une autre voiture et rouler sur des ennemis pour récupérer du boost. Cela ne ravira pas les fans de courses car le challenge technique est minime en général mais cela vous permettra de vous reposer entre deux missions de combats.

De manière générale les cartes sont de taille correcte avec des graphismes moyens, sans plus, mais elles restent surtout désespérément vides et sans vie lorsque vous les traversez pour rejoindre un autre combat. Sans être néfaste, on reste forcément un peu sur sa faim comme pour les autres soucis évoqués avant.

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J’ai des jantes de 18 et un spoiler avant

Un domaine bien plus varié dans Drive Girls est la personnalisation des personnages. Bien qu’il ne soit pas possible de changer l’esthétique de vos voitures vous avez la possibilité d’appliquer des stickers dessus qui seront aussi visibles sur l’héroine sélectionnée. Ces stickers vous permettront d’améliorer vos stats et il sera possible de les acheter / combiner / vendre pour obtenir des bonus supplémentaires ou des crédits.

De la même manière vous pourrez acheter des pièces permettant d’améliorer de manière permanente vos PV, votre force et votre accélération. Vous pourrez aussi vous équiper d’équipements ou d’armes secondaires (plus puissantes mais ponctionnant votre énergie) pour permettre de récupérer certains bonus ou varier vos attaques.

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Petit bémol à ce système de personnalisation: on a l’impression qu’il vaut mieux investir sur un unique personnage vu les coûts nécessaires à leur amélioration et vu le fait que vous partez en mission avec uniquement le personnage de votre choix et sans alliés. Qui plus est, vous devrez quitter la mission en cours et le mode campagne pour améliorer votre personnage et faire des achats.

En effet chaque héroïne a son arme de prédilection mais je n’ai pas constaté de différences majeures dans le style de combat entre les deux premiers personnages disponibles.

J’apprécie toutefois le petit clin d’œil complice que le personnage sélectionné fait lors de sa sélection avant de partir en mission.

Soirée pyjama entre filles

L’un des principaux points forts de Drive Girls sera bien sur son multijoueur. Le jeu en effet propose toute la palette des possibilités avec le multijoueur jusqu’à quatre en local Adhoc ou en ligne avec des missions spécifiques supplémentaires. La perte des points de vie de votre personnage est moins critique ici car vos alliés pourront vous ramener à la vie en utilisant une partie de leur barre d’énergie.

J’aurai tant aimé vous donner plus de détails sur ce mode qui est l’une des forces de ce jeu selon moi, mais vous imaginez bien que l’on ne trouve pas de monde en ligne une semaine avant la sortie du jeu et l’équipe ne disposait que d’un code uniquement. Nous vous tiendrons bien entendu au courant une fois ce mode finement testé!

 

Si je mets le power dans les boomers tu vas saigner du nez

Alors finalement Drive Girls: acceptée ou recalée au permis? Bien que n’étant pas au niveau des meilleurs beat’em-up de la PS Vita le jeu est agréable à jouer et l’on s’attache assez facilement aux personnages au point de poursuivre l’histoire pour découvrir le dénouement.

Hormis l’absence de système de verrouillage de cible qui est une aberration totale à mes yeux, le jeu respecte parfaitement les standards imposées (y compris le multijoueurs) bien que l’on sent un cruel manque de moyen dans sa réalisation.

Il n’empêche toutefois qu’il a su sortir en édition physique en Europe sur PS Vita là où d’autres grands noms ont échoués et c’est déjà un bel exploit par les temps qui courent. Le platine ne semble pas être trop compliqué et devrait être quasiment débloqué à la fin de l’histoire. Si vous avez déjà retourné les autres classiques du genre, pourquoi ne pas tenter l’expérience avec vos amis?

Version de test aimablement fournie par l’éditeur Rising Star Games

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