Salut les morses, aujourd’hui on va lâcher les jeux vidéo et de société pour vous proposer une nouvelle découverte musicale : Walrus. Le quintet Suisse est apparu sur ma page d’accueil Youtube sans vraiment que je sache pourquoi, car je ne suis généralement pas friand de power / heavy metal. C’est la chaîne NWOTHM Full Albums (New wave of traditionnal Heavy Metal) qui a uploadé ce premier EP et c’est le magnifique artwork réalisé par Dan Goldsworthy a qui l’on doit des illustrations pour Alestorm, Cradle Of Filth ou encore GloryHammer qui m’a fait lancer l’écoute.
Si le groupe donne 2014 comme point de départ de son aventure musicale, c’est vraiment en 2018 que les choses sérieuses commencent et qu’une première démo voit le jour un an plus tard. Si je n’ai pas encore pris le temps d’y prêter une oreille, c’est leur EP Unstoppable Force paru en 2021 qui va nous intéresser ici pour une courte chronique. Courte ? Oui car celui-ci ne contient que 5 titres, pour une durée d’un peu moins de 25 minutes (quasi la durée d’un triple album de grindcore).
L’album s’ouvre sur le titre éponyme Unstoppable Force et dès le premier riff la tête ne demande qu’à bouger. C’est dynamique, sans fioritures et ça enchaîne sur un passage plus calme en palm mute le temps de dévoiler un chant clair propre mais qui pour l’instant ne laisse pas transparaître grand chose des capacités du chanteur. Le refrain arrive alors et libère un je ne sais quoi qui m’a tout de suite happé. Les voix secondaires viennent apporter une profondeur super sympa à ce refrain mélodique. Les montées dans les aigüs ne sont pas du tout surjouées et pas trop présentes, assez subtiles pour donner de la profondeur sans en faire trop. C’est souvent ça qui ne me plait pas dans le heavy/power et là, Walrus ne rentre pas dans la caricature du genre.
Eternal Silence qui débute sur des petites harmoniques (ou un truc dans le genre, je ne suis pas musicien) m’a vaguement fait penser à du Iron Maiden. Les changements de rythmes de ce morceau sont vraiment bien fait, on passe de la double pédale à un refrain très chantant toujours accompagné de cœurs bien présents en arrière plan, à un solo, pour retourner sur un passage plus lourd etc… Sur un morceau de 5min30 on passe par pas mal de phases sans se lasser.
Pas d’entrée en matière pour Hear the thunder qui débute directement sur un solo et se paie même le luxe d’en avoir un deuxième en fin de morceau. Mastermind qui a d’ailleurs bénéficié d’un clip (on vous le met juste en dessous). C’est peut être le morceau que j’aime le moins sur cet EP, je n’y retrouve pas les refrains puissants des autres titres mais sans pour autant le passer à chaque écoute !
Cet EP se clôture sur Forever Free, qui a ma petite préférence et qui combine tout ce que j’ai aimé dans le reste du disque. Des variations permanentes de riffs, un chant propre et calé accompagné des voix aigues pas trop présentes et un refrain accrocheur. Si j’avais à émettre une critique sur ce morceau, ce serait son dernier riff qui je trouve fait trop « vide ». On passe d’un passage à la double pédale qui en met plein les oreilles à un rythme bien moins soutenu et j’ai l’impression qu’il manque quelque chose. Quoi qu’il en soit, les 25 minutes passent clairement bien trop vite à chaque écoute et il n’est pas rare que je reparte sur une seconde.
La première vraie production de Walrus est pour moi un réel coup de cœur, j’y reviens quasiment quotidiennement pour prendre une dose de riffs accrocheurs et de refrains que je peux chanter très fort (et très faux certainement). La production est vraiment très propre (en tout cas pour un simple auditeur, un mec faisant du mixage aurait peut être un avis différent) et on a clairement pas l’impression d’entendre un groupe qui n’en est qu’à sa première sortie. Sa courte durée fait que l’on ne se lasse pas du tout, et on a même un goût de trop peu lorsque les dernières notes de Forever Free sonnent. J’ai vraiment hâte de voir ce que va leur réserver la suite, et même de pouvoir les découvrir en concert près de chez moi s’ils font un jour une tournée dans le coin !
Si vous avez envie d’écouter l’EP en entier, vous pouvez vous rendre sur la page Bandcamp du groupe, sur Spotify ou sur Youtube. Comme d’habitude si vous aimez ce que vous entendez, pensez à commander en physique (uniquement en CD pour l’instant, un pressage vinyle serait le bienvenu !) ou numérique pour rémunérer le groupe. Petit bonus, vous pouvez commander la version dédicacée pour quelques euros de plus et vous recevrez en plus une petite carte personnalisée !