Issus de l’univers de la série des jeux de rôles Disgaea, les Prinnies sont des petits manchots explosifs représentant les âmes d’humains qui sont condamnées à vivre dans le sous-monde pour expier leurs fautes.
Un scénario profond
Difficulté puissance 1000
Si l’univers tout mignon de Prinny peut laisser penser que les titres ne seront que des jeux de plateforme en 2D sans grande difficulté, il n’en est rien. En effet, malgré 1000 vies qui sont attribués au joueur en début de partie, il est impossible de ne pas mourir encore et encore, soit à cause des ennemis, soit à cause des phases de plateforme qui ne sont pas particulièrement bonnes. Concernant les ennemis, ceux-ci ne sont pas spécialement retors et en venir à bout ne pose pas de problèmes particuliers, mais en difficulté normale, vous ne pourrez être touché qu’une fois avant de mourir et retourner au précédent point de passage. Impossible à diminuer la difficulté dans le premier épisode pour jouer sans trop se prendre la tête, un mode « couche-culotte » a été intégré au second opus pour permettre d’être touchés jusqu’à 3 fois. Si les joueurs acharnés n’y verront pas de gros soucis, ceux qui voudraient seulement passer du bon temps sur un plateformer de qualité tourneront rapidement les talons.
Même si l’intrigue des deux opus est totalement différente, le déroulé de l’aventure se présente quant à lui de la même façon. Il sera question de parcourir différents univers dans un ordre que vous jugerez bon, en tenant compte de la difficulté de base de chaque environnement, et de la difficulté globale qui augmentera au cours de l’aventure. Ainsi, un niveau difficile de base pourra le devenir encore plus au fil des 10 heures qui vous sont allouées pour boucler les aventures. Vous êtes donc totalement libres de parcourir l’aventure comme bon vous semble, et de défaire les quelques boss qui viendront ponctuer la fin de chaque niveau.
En parlant de ceux-ci, il faudra rapidement apprendre les patterns de leurs attaques car seulement 3 minutes vous seront allouées pour en venir à bout. Passé ce délai, il faudra recommencer encore et encore. Heureusement, ceux-ci on des actions rapidement assimilables et c’est plutôt sur vos capacités à réagir qu’il faudra compter.
A l’assaut avec mon pingouin et mon couteau
Malheureusement, il va falloir composer avec un gameplay rigide qui accuse les années. Déjà bien compliqué de part la présence de nombreux ennemis, on ajoute à l’ardoise des sauts qui ne permettent pas de jouer de façon fluide. En effet, une fois en l’air, il est impossible de changer de direction ou bien de ralentir son avancée comme dans tout bon jeu de plateforme qui se respecte depuis 20 ans. Il est donc obligatoire de calculer chaque saut pour être certain de ne pas tomber dans le vide ou sur un ennemi qui vous tuerait en un coup. C’est vraiment un énorme soucis de gameplay qui risque de vous faire perdre de nombreuses vies pour rien. Si le joueur normal risque de rapidement décrocher face à une rigidité d’un autre âge, les plus courageux feront fi de cela et ne manqueront pas de revenir régulièrement à leur partie pour tenter d’aller toujours plus loin.
Dépassé mais pas à la ramasse
Simples portages des versions PSP, les deux titres n’ont pas bénéficié d’une refonte graphique pour leur sortie sur Switch. On retrouve le style graphique propre à la portable de Sony à sa belle époque, avec des environnement très cubiques et un flou qui donne son petit charme. Si ce n’est pas bien dérangeant en mode portable, mais passer sur un grand écran nous fait bien comprendre que les jeux accusent tout de même 10 ans depuis leurs sorties originales. S’ils ne brillent pas par leur réalisation, les jeux n’accusent cependant pas trop le poids des âges grâce à une 2D qui vieillit plutôt bien et des soupçons de 3D qui ne choquent pas l’oeil.
Conclusion
Prinny 1-2 : Exploded and Reloaded est le portage sur Nintendo Switch de deux titres parus sur PlayStation Portable à la fin des années 2000. S’ils n’ont pas bénéficié d’une refonte graphique qui aurait pourtant été appréciée, les deux titres restent tout de même très agréables à jouer pour peu que la difficulté extrême ne vous rebute pas. Si vous n’êtes pas un adepte des die & retry, il sera sûrement bon de ne pas vous procurer cette compilation car les difficultés liées au gameplay risque de vous faire passer un mauvais moment.
Les plus téméraires pourront quant à eux prendre énormément de plaisir à essayer de caler au mieux leurs actions et rendre à Etna ce qui lui revient dans cet univers particulièrement accrocheur.