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Maneater – On s’est jetés à l’eau avec la version Switch

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Salut les plongeurs ! Avec les températures qui font décoller le mercure en ce moment, on est un peu contraints de rester enfermés chez soi pour supporter la chaleur. Les chanceux qui ont une piscine doivent s’en donner à coeur joie, mais ce n’est pas notre cas. A défaut de pouvoir plonger dans de l’eau fraîche, on se plonge dans la peau d’un requin pour aller profiter de la fraîcheur d’un bon bain, et des côtes ensoleillées pleines de touristes. 

Maneater est un RPG développé par TripWire à qui l’on doit notamment la série des Killing Floor sur laquelle j’ai passé un paquet d’heures avec les copains. On retrouve le côté nanardesque qui faisait le charme de Killing Floor mais transposé dans un tout autre genre. Le titre est sorti il y a quelques mois sur Playstation 4, Xbox et PC, mais c’est à l’occasion de son débarquement sur Nintendo Switch que l’on s’est jetés à l’eau. Le jeu est édité en France par Koch Media, qui nous en a fait parvenir une copie de test, on les en remercie chaleureusement.

Comme un poisson dans l’eau

L’histoire débute alors que vous incarnez un jeune requin qui se retrouve dans le bayou à devoir survivre à son environnement naturel mais également à celui créé par les humains.

Notre brave petit squale recevra bon nombres de quêtes pour gagner en xp et acquérir de nouvelles compétences. Bon nombre d’elles sont des éliminations ou de la collecte, essentiellement des prétextes pour aller farmer. Le scénario n’est pas des plus travaillés, avec une écriture à des lieues d’un Witcher III, mais là je compare ce qui ne l’est pas. On se lance avant tout dans Maneater pour prendre une dose de divertissement au second degré !

Les combats sont assez dynamiques et plaisants. On a plusieurs coups disponibles et à nous de s’adapter au mieux à la situation et aux ennemis. La classique morsure peut être accompagnée d’un coup de queue pour étourdir / déstabiliser les autres créatures sur son chemin. Très orienté action le titre est parfois un peu brouillon tout de même dans les contrôles avec des cibles qui sont assez difficiles à suivre parfois. Il faut se familiariser avec les contrôles pour profiter de ces affrontements, mais on s’y fait assez vite.

Toujours dans les combats, j’ai trouvé assez malin de pouvoir utiliser des poissons plus petits pour se nourrir et remonter sa santé. Évidemment, étant un requin on n’a pas d’inventaire avec des potions à disposition pour refaire le plein de vie. Du coup pendant un combat, ou en dehors, on peut s’en prendre à un poisson de plus petite taille pour en sortir quelques morceaux de chair qui rendront de précieux PV. Si hors d’un combat ça se fait bien, ça devient un peu plus technique avec un alligator de trois fois son niveau sur la nageoire. 

Le darwinisme vitesse grand V

En progressant, notre petit squale grandira en taille et progressera dans les différents âges de sa vie. Grandir en taille le rendra plus dangereux auprès des autres habitants aquatiques et il gagnera peu à peu le respect des autres grandes créatures qui ne l’attaqueront plus à vue comme au début de l’aventure. c’est la loi de la jungle, mais sous l’eau ! On retrouve également une progression type Metroid où tous les lieux ne sont pas accessibles d’emblée. Il faudra atteindre un certain niveau de jeu pour pouvoir accéder à certains endroits spécifiques.

Rarement dans un jeu on aura autant appliqué à la lettre les principes de Darwin. La survie du plus apte se confirme à chaque instant. Pour tenter de se hisser en haut de la chaîne alimentaire, il faudra s’adapter, évoluer. On retrouve un peu le schéma présent dans le jeu de plateau Evolution. Tout au long du jeu on pourra faire muter son requin pour qu’il acquière différentes caractéristiques, lui permettant de faire face aux divers dangers qui se placeront sur sa route.  C’est assez plaisant de pimper son requin comme Xzibit le ferait avec une Yaris. Les premières améliorations sont assez conventionnelles mais on arrive rapidement à des choses beaucoup plus exotiques comme un exosquelette ou des capacités bio-électriques. Personnellement ce genre de choses a été un gros plus et m’a beaucoup fait marrer. 

Sous l’océan 

Visuellement parlant, le jeu est très correct sur Nintendo Switch. Que ce soit en docké ou en nomade, le jeu ne souffre pas de ralentissements gênants. Au contraire, les combats sont assez fluides bien que demandant à la caméra d’être sans cesse en mouvement pour suivre les galipettes aquatiques de notre petit requin et de ses adversaires. 

On est amenés à parcourir divers environnements aquatiques avec quelques brèves incursions terrestres selon votre niveau de témérité, qui sont assez agréables. Ils accueillent une vie marine assez fournie et recèlent de nombreux secrets qui poussent à l’exploration. Les completionnistes s’en donneront à cœur joie et ce monde ouvert n’aura bientôt plus de secrets pour eux.

Les antagonistes “d’élite” ont droit à leur petite cutscene et écran de présentation un peu à la façon d’un Borderlands, l’occasion de glisser une vanne ou deux et un petit message. 

Le titre ne brille pas par ses performances graphiques, mais son identité visuelle et le ton de son écriture le rendent original et aident le joueur à rentrer dans cet univers décalé. On a cependant certains environnements qui se détachent du lot et offrent une très belle expérience visuelle.
Le sous-titrage français est toujours un plus dans ce jeu assez bavard et dans lequel on est amenés à passer un peu de temps dans les menus. Puisqu’on évoque les menus, ils sont assez ergonomiques et ne sont pas trop contraignants.

Conclusion 

Certes Maneater ne révolutionne pas le genre du RPG, mais a le mérite de proposer un point de vue original et intéressant. Ses mécaniques ne sont pas toutes innovantes et les missions sont un poil répétitives à la longue mais le ton léger et encore une fois son originalité font passer un agréable moment. Il faut avouer que c’est fun d’amener son requin dans des retranchements de l’évolution que la nature n’a pas encore cru bon d’explorer à cette échelle. Le titre m’a occupé pendant une douzaine d’heure, afin de me hisser tout en haut de la chaîne alimentaire sous marine. La durée de vie est donc raisonnable, sans trop tirer sur la corde ni mener le joueur à l’ennui.

Le portage Switch ne souffre pas de bugs particulier et a le mérite d’amener le jeu aux toilettes à un nouveau public. Disponible désormais sur toutes les plateformes (il vient également de faire son entrée dans le Gamepass PC) ce titre est une bonne parenthèse vidéo ludique dans une année chargée en gros AAA. Passer par ce jeu léger qu’on peut pratiquer par petites touches m’a fait beaucoup de bien et me laisse une bonne impression globale. Si vous êtes adeptes de nanars et de RPGs, vous deviez largement y trouver votre compte !

 

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