La légende du Cerisier qui fleurit tous les dix ans – Hanami Time !

Salut les Gaijins, depuis quelques jours c’est le printemps et c’est l’une des périodes phare au Japon, le fleurissement des Cerisiers. Ca tombe plutôt bien car on va vous parler du nouveau jeu sorti chez Iello : La légende du Cerisier qui fleurit tous les dix ans. Oui le titre est long ! 😀

Ceux qui lisent nos tests doivent commencer à savoir qu’on aime les jeux à base de coups bas, de trahisons et où on gagne des points à la sueur de ses lancés de dés. Et bien sachez qu’on est aussi poètes de temps en temps !

L’essence de La légende du Cerisier qui fleurit tous les dix ans (c’est l’une des dernières fois que je le cite en entier) est dans la tempérance et la modération, il faudra être avisé voir sage pour réussir à gagner.

Créé par Hinata Origuchi (Kimono, Colors of Kasane) et illustré par Sylvain Sarrailh, la première chose que l’on voit quand on approche de la boîte de La Légende du Cerisier c’est son visuel.

Cette illustration est complètement en phase avec le jeu, douce, calme et reposante.

Mais parlons un peu plus du jeu en lui même, tout commence par une légende : “Connaissez-vous la légende du grand Cerisier qui fleurissait tous les dix ans ? L’histoire raconte qu’une fois par décennie le Cerisier se pare de ses plus belles couleurs à l’arrivée du printemps. Sur ses branches, des milliers de bourgeons naissent et s’élancent élégamment vers le ciel avant de devenir ces fleurs magnifiques aux vertus inestimables. Lorsque les fleurs du Cerisier entament leur douce chute vers le sol, c’est là que vous avez envie de les cueillir avant qu’elles ne se fanent. Car celui qui aura récolté le plus de ces fleurs verra un vœu exaucé par le Cerisier. Toutefois, si vous devenez trop gourmand, le Cerisier ne vous considérera pas digne de son pouvoir et vous perdrez votre chance de réaliser votre rêve.”

Vous l’aurez compris, nous sommes face à un jeu “Stop ou Encore” qui vous demandera de refréner votre avidité.

Commençons par présenter le matériel :

96 fleurs de cerisiers, déclinées en 6 couleurs. Il y a 18 fleurs par couleur, sauf le noir qui n’en possède que 6.

Ces fleurs vont dans un sac bien opaque avec une jolie illustration dessus

Et 4 paravents en carton bien épais pour cacher vos fleurs.

Et c’est tout ! Peu de matériel pour ce jeu, tout tient dans le sac, facile à transporter, facile à mettre en place.

Comment ça se passe concrètement ?

A chaque tour, un joueur va plonger la main dans le sac pour en ressortir des fleurs.

Il a le droit de piocher 3 fois par tour mais est limité par plusieurs contraintes :

• Il ne peut sortir plus de 8 fleurs au total.
• Pas plus de 3 fois la même couleur.
• Pas plus de 5 couleurs différentes.

Si vous réussissez à récolter des fleurs sans enfreindre ces restrictions, vous réussissez la cueillette et vous répartissez les fleurs devant et derrière votre paravent.
Alors qu’au contraire, si vous avez enfreint les règles de la cueillette, cette dernière est ratée et vous ne pouvez garder que deux fleurs.

Rien de compliqué, les contraintes sont assimilées rapidement. Là où le Cerisier se corse, c’est au niveau du calcul est points pour déterminer le gagnant.

Les fleurs que vous allez ramasser peuvent aller devant ou derrière votre paravent.

Celles devant vous donnent des points en fonction de leur nombre

Par exemple 3 fleurs jaunes donnent 1 point, 5 donnent 5 points, selon l’échelle de points suivante  :

Les fleurs qui vont derrière le paravent sont elles partagées en 2 groupes selon que les couleurs sont chaudes ou froides et c’est via la majorité que vous marquerez des points

Il faut donc être attentif à ce que piochent les autres joueurs et ce qu’ils mettent derrière leurs paravent ou non pour déterminer quelle groupe de couleur vous fera marquer le plus de points. Sachant que les couleurs chaudes rapportent plus de point que les couleurs froides à la première position mais que c’est l’inverse en seconde position.

Le jeu serait terne s’il se limitait à ces règles, heureusement des cartes de maîtrise viennent pimenter le jeu et apportent de l’interaction entre les joueurs.

Ces cartes possèdent deux faces, l’une plus experte que l’autre mais les actions nécessaires pour avoir les bonus restent les mêmes.

• Obtenir 2 paires de couleurs différentes parmi les Fleurs cueillies.
• Obtenir 6 Fleurs, quelle que soit leur couleur, parmi les Fleurs cueillies.
• Obtenir 4 Fleurs de couleurs différentes parmi les Fleurs cueillies.

Les conditions pour avoir ces bonus vous poussent à aller très près de l’échec de récolte. Une fois encore, vous devrez gérer votre avidité ! “En prendre une de plus et je peux avoir ce bonus… Mais une fleur bleue de plus et je loupe tout…”

C’est ces cartes qui donneront de la stratégie au jeu. Vous pourrez donner des fleurs à des joueurs pour faire descendre leurs points ou simplement leur prendre celles qui vous permettront d’augmenter votre score final.

La notion calculatoire du jeu prend une grande place dans ce jeu, cet aspect est à prendre en compte pour savoir si le jeu peut vous plaire. N’étant pas mon genre de prédilection je n’ai pas été spécialement doué…

Je me suis fais complètement rétamer par les “amis” x)

Ils sont plus observateurs que moi et sûrement plus attentifs à ce que sortent les autres, j’étais le seul avec un arc en ciel de couleurs derrière mon paravent, ce qui était très joli mais parfaitement inutile 😀 Alors qu’eux ont su maximiser le nombre de fleurs en se concentrant uniquement sur quelques couleurs.

Au final c’est bien ?

Si j’ai préféré Diamant (on vous en parle très vite), j’ai tout de même passé un bon moment avec La légende du Cerisier qui fleurit tous les dix ans, la tentation est assez grande de piocher une ou deux fleurs de plus pour maximiser ses points et réaliser des bonus mais généralement vous vous brûlerez les ailes. Néanmoins si vous êtes trop timide, vous aurez beau réussir vos cueillettes, vous ne serez pas victorieux. A vous de tempérer vos actions et de tester votre chance au tirage. La légende du Cerisier est un jeu relativement facile à comprendre et à faire jouer à des enfants si on laisse les adultes se charger de la partie calcul sur les premières parties. Une fois les méthodes de points assimilées, ils pourront jouer sans votre aide.  

En renouvelant le “Stop ou Encore” dans un cadre plus calme et apaisé, on pourrait croire que La Légende du Cerisier casse le concept nerveux de ces jeux. Bien au contraire il le sublime avec des mécaniques certes plus lentes mais qui installent une tension entre les joueurs et les mets en concurrence avec eux même plus qu’avec les autres. On ne saurait que vous conseiller d’y jouer si vous aimez les jeux qui vous tiennent en haleine et où vous êtes le seul responsable de vos actes.

Récap de la rédac