Salut les aventuriers ! On a eu l’opportunité d’essayer le prologue de Soul Raiders, un jeu dont la campagne de financement participatif arrive très bientôt. Ce n’est “qu’un” prologue, et pourtant il y a déjà beaucoup à dire sur ce jeu. On va essayer de prendre les choses dans l’ordre et de vous présenter le projet le plus clairement possible.
Soul Raiders c’est le prochain jeu de Marc André, le papa de Splendor (jeu que j’apprécie beaucoup), orienté aventure et présenté comme très narratif. Le titre, édité par One For All Games, se veut entièrement coopératif et découpé en trois chapitres, formant ainsi une histoire globale dans laquelle nos héros évolueront. Les héros sont d’ailleurs illustrés par Magali Villeneuve qu’on a connue au travers des ses travaux pour les cartes Magic.
Le projet
On ne va pas se mentir, en lisant tous ces noms dans le communiqué de presse qu’on a reçu, on n’a pas pu s’empêcher d’être emballés. C’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles on a accepté de s’essayer à ce prologue en version “prototype”. Ce qui nous amène à une petite précision : le matériel que vous verrez sur les photos de cette chronique n’est pas définitif, certains éléments sont amenés à évoluer ou changer, et la qualité devrait (toujours selon le communiqué) être de meilleure qualité. Cela dit, les éléments de prototype sont déjà très qualitatifs, plus que certains produits finis. Par exemple, les personnages sont ici représentés par des standees qui seront remplacés par des figurines dans la version définitive de Soul Raiders.
A l’aventure !
Le prologue s’attache donc à nous laisser entrevoir les possibilités du jeu sans pour autant dévoiler toutes les mécaniques et, bien entendu, révéler toute l’intrigue. Il s’étend sur 9 fiches Lieu. On l’a dit en préambule, le jeu s’étalera sur 3 chapitres, avec 40 fiches lieux chacun. L’aventure va vous faire voyager !
Un bestiaire déjà fourni
Il en est de même pour la Menace qui va jouer sur le nombre de monstres aléatoires qui apparaîtront en jeu et qui est aussi une cause de défaite si la jauge atteint son niveau maximum. La Menace régit également le stress subi par les héros et les dégâts relatifs à certains lieux.
Refaire un scénario sur lequel on aura subi un échec n’est pas trop frustrant. On se lancera dans cette nouvelle partie en ayant en tête les informations récoltées précédemment sur le scénario, mais ce n’est pas gênant. On n’a pas eu le même sentiment que lorsqu’on a essayé de refaire un Unlock des mois après, même si l’intérêt principal du titre est bien dans le narratif et la progression dans l’histoire.
L’invisibilité, une particularité de Soul Raiders
L’invisibilité est un état accessible par le moyen d’un sort (à usage unique par contre) et qui permet aux joueurs de passer outre bon nombre d’effets négatifs. Si on s’attarde dessus c’est parce que le jeu devrait proposer des figurines particulières, translucides représentant les personnages dans cet état. Les héros invisibles ne subiront pas de pénalité s’ils tentent de fuir, et ne pourront recevoir de dégâts de poison notamment, mais ils ne pourront surtout pas être engagés par des ennemis. De plus, ils ignorent certains effets de Lieu, ce qui s’avère parfois salvateur. C’est un outil particulièrement intéressant, à utiliser pour se sortir de mauvais pas, qui persistera jusqu’à ce que le héros subisse un effet d’Anti-magie.
Progression du héros
En éliminant certains monstres ou complétant certaines actions, les héros seront amenés à gagner des jetons Héroïsme, qui représentent l’expérience dans Soul Raiders. Les joueurs pourront ainsi dépenser ces points pour acheter des cartes à ajouter à leurs decks Action. Chaque héros aura 12 cartes Action Héroïque à acheter (4 dans ce prologue) numérotées et placées en pile croissante, la plus petite valeur au sommet. Chaque carte coûte 3 jetons, mais il est possible d’acquérir n’importe laquelle en payant un surcoût.
Chaque personnage a son deck Action qui lui est propre et a donc son style de jeu particulier. Même si Eneko et Zia, les deux personnages jouables de ce prologue ont des sorts en commun, ils ne sont pas distribués de la même manière et ils possèdent également des sorts qui leurs sont propres. Ainsi Zia, plus offensive par la magie dispose également du sort Clairvoyance, qui permet d’explorer les lieux sur leur face B, révélant de nouvelles possibilités.
Les héros disposent également des bonus de capacités particuliers, indiqués sur le plateau personnel qui viennent booster certaines de leurs actions.
De la fantasy de haute volée
En ce qui concerne l’esthétique du jeu, on a été conquis. On partait avec un apriori plutôt positif, étant sensibles aux œuvres de Magali Villeneuve. Ses personnages illustrent toujours très bien les protagonistes d’un univers High Fantasy avec leur port gracieux et les costumes soignés.
La bonne surprise a été de découvrir les fiches Lieu. On a tout de suite accroché à la patte graphique de l’artiste, se disant qu’elles nous rappellent les maps que l’on utilisait pour nos parties de jdr sur Roll20. Et il s’avère que c’est Guillaume Tavernier qui a réalisé les dites maps et les illustrations de ces fiches Lieu, une chance étant donné qu’on apprécie fortement ce type de visuels. Cependant, ils ne sont pas les seuls artistes à avoir œuvré sur le projet, sur les designs des ennemis notamment, plus d’une vingtaine d’artistes ont mis leur talent à contribution pour donner vie à l’univers de Soul Raiders. Les visuels de figurines sont fins et détaillés, c’est donc prometteur pour la version finale. En amateurs de jeux de figs, on a hâte de les découvrir.
Epilogue
La campagne Kickstarter pour ce projet sera lancée le 7 juillet. Pour compléter la lecture de cet article vous pouvez visiter le site officiel de Soul Raiders. De notre côté on va suivre la campagne avec la plus grande attention, ce prologue nous a fait fort bonne impression. Même si le jeu est très narratif, il offre une bonne rejouabilité. Premièrement grâce à sa difficulté, on est loin de rouler sur le jeu, en cas d’échec de la partie, il faudra recommencer pour poursuivre jusqu’à obtenir une victoire. Soul Raiders ne propose pas d’embranchements scénaristiques comme Pandemic Legacy par exemple ou l’on poursuit l’aventure, même sur un échec de mission. Cela dit, on tire des enseignements des parties précédentes et on joue différemment. D’autant plus qu’il y a un peu d’aléatoire dans la pioche des cartes actions et monstres, on ne refait pas la même partie. De plus, certaines actions permettent tout de même d’influencer les parties suivantes. Les joueurs pourront débloquer des éléments qui leurs faciliteront la suite de l’aventure.
Soul Raiders met vraiment l’aspect sur la coopération et c’est un de ses gros points forts. On aime cette optique du jeu de société qui vise à créer un groupe solide autour de la table qui discute stratégies et pousse à se préoccuper des autres joueurs.
De plus, Soul Raiders intègre la mécanique de Deckbuilding intelligemment en l’associant à la montée en niveaux des héros. Dans l’équipe on adore cette mécanique, donc on s’en réjouit.
Vous l’aurez compris, ce prologue à Soul Raiders nous a globalement emballés, on attend de découvrir la campagne Kickstarter et de s’essayer au jeu complet pour voir si toutes les promesses seront tenues, mais pour le moment on est plus que confiants !