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Fairy Ring – Ronde magique au pied des champignons

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Salut les p’tites fées ! Halloween vient de passer, les esprits et créatures mystiques errent encore dans nos contrées. A cette occasion on s’est laissés transporter au centre d’un cercle de fées avec Fairy Ring, un jeu de Laurence Grenier et Fabien Tanguy, édité par Repos Productions. Asmodee nous en a fait parvenir un exemplaire pour qu’on puisse le découvrir et vous proposer cet article dessus. Fairy Ring est un titre compétitif, pour 2 à 4 joueurs à partir de 8 ans. Les parties sont relativement courtes puisqu’il faut compter une dizaine de minutes par joueur.

Un village qui pousse comme des champignons

Dans Fairy Ring, les joueurs vont devoir développer leur village de fées pour maximiser leurs gains en Mana, et donc en points de victoire. Le jeu s’organise autour de la mécanique du Draft. En début de partie, chaque joueur reçoit une petite réglette qui lui servira à organiser son village et sa main de cartes, une carte de niveau 0, ainsi que 7 cartes de niveau 1 qui constitueront leur main de départ. Les joueurs placent leur pion Fée de leur couleur sur leur premier champignon. 

La première partie du tour est simultanée, les joueurs vont regarder leur main et mettre une carte de côté, dans l’espace prévu à cet effet. Dans le sens horaire à partir du premier joueur, ils vont révéler et placer leur carte sélectionnée dans leur village, et bouger leur pion Fée. 

Les cartes comportent plusieurs informations, dont notamment une valeur de déplacement en haut à gauche et des points en bas à droite. Lorsqu’un joueur place son champignon dans son village il va alors déplacer son pion de champignon en champignon d’autant de cartes que la valeur indiquée. Le pion passe également dans les villages des adversaires, et c’est quelque chose qui nous a surpris dans notre première partie. Lorsque notre pion s’arrête sur un champignon de notre village, on marque le nombre de points indiqué en bas à droite de la carte. En revanche, s’il s’arrête sur un champignon d’un village adverse, l’adversaire marque les points de la carte, mais, si on possède un ou plusieurs champignons de ce type dans notre village, on marque également les points d’un de ces derniers.
Lors du choix de cartes on est donc contraints de jongler entre le champignon qui pourrait nous avantager le plus et celui avec une valeur de déplacement qui ne favoriserait pas trop les adversaires. 

Pour placer une carte Champignon dans son village, il faut respecter quelques règles : on peut placer cette nouvelle carte soit à gauche soit à droite des champignons existants, c’est à dire qu’on ne peut pas en intercaler un entre deux déjà en place, ou alors, on fait grandir un champignon existant en ajoutant la carte sur celle existante.

Chaque type de champignon a une manière de scorer qui lui est propre. Les Sources par exemple vont permettre au joueur qui les contrôlent d’engranger du mana dès qu’un pion Fée passe dessus (mais ne s’y arrête pas). Les Pollenariums vont faire gagner du mana en fonction du nombre de champignons dans votre village, les Magicodromes rapportent du mana en fonction des lucioles visibles sur tous nos champignons…

Lorsqu’on fait grandir un champignon, on laisse la partie inférieure de la carte visible, et les gains de mana se cumulent et deviennent plus avantageux. Attention toutefois, on ne peut pas faire grandir un même champignon plus de 4 fois.

Une fois que les joueurs ont joué 6 tours, ils défaussent la carte restante et piochent 7 nouvelles cartes dans le paquet de niveau 2 pour effectuer la deuxième et dernière manche sur le même modèle.

Une soif de mana intarissable

Dès qu’un joueur a cumulé 20 mana, il peut les convertir en un point de victoire sur son cadran personnel, qu’il garde face cachée jusqu’à la fin des deux manges, maintenant ainsi le suspens sur ses performances. A Deux joueurs c’est encore facile de suivre le décompte pour savoir où en sont chacun des deux protagonistes, à plus de deux c’est un poil plus compliqué. 

Comme les joueurs ajoutent leur carte à leur village et bougent leur Fée à tour de rôle, seul le premier joueur est assuré dans son calcul de la position d’arrivée de son pion. Les acharnés du contrôle du hasard et des probabilités n’aimeront peut-être pas ce point, mais n’étant pas dans cette catégorie, on a apprécié les surprises que cela ajoute aux parties. La possibilité de faire grandir des champignons ajoute une petite dimension stratégique et permet aux joueurs de se laisser porter par différentes orientations de jeu. En fonction des champignons que l’on drafte, il est plus ou moins avantageux d’en faire grandir au sein de son village, ou des les diversifier pour s’étendre horizontalement. 

Les p’tites fées ne sont pas désintéressées

Une fois le jeu maîtrisé, il existe une petite variante avec des objectifs à compléter pour les joueurs qui désirent un peu plus de challenge et d’opportunités de scorer. Cette option reste très accessible et on l’a rapidement ajoutée, pour un poil plus de stratégie dans les choix de champignons. 

En ce qui concerne le matériel, Fairy Ring propose quelque chose de qualité et assez esthétique. Les cartes sont richement illustrées et colorées, mais les visuels ne nous ont pas emballés plus que ça. Bien que le travail de Maud Chalmel soit très qualitatif, on n’y a pas été très sensibles, le trouvant un peu enfantin à notre goût. Les pions en acrylique en revanche ajoutent une belle finition à l’ensemble. Le matériel individuel que sont les réglettes et les cadrans compte points apportent de l’ergonomie au jeu.

Conclusion

Fairy Ring est un jeu de draft imaginé par Laurence Grenier et Fabien Tanguy, édité par Repos Productions. Les joueurs devront sélectionner les meilleurs champignons au cours des deux manches d’une partie pour bâtir le village qui leur rapportera le plus de points au gré des allers et venus des fées de tous les joueurs.

On planifie ses placements et déplacements avec tout de même une petite pointe d’aléatoire qui vient pimenter les parties. Le fait que les fées passent de village en village et puissent éventuellement faire scorer les adversaires est un paramètre important qui influe lourdement sur le choix de carte.

Le matériel et les symboles sont assez clairs pour que le jeu soit fluide dès la première partie et le rendent ainsi très accessible, même aux jeunes joueurs qui y trouveront une bonne porte d’entrée vers la mécanique du draft. 

La Récap de la Rédac

Nombre de joueurs De 2 à 4 joueurs
Age conseillé A partir de 8 ans
Durée d’une partie Environ 45 minutes
Auteurs
Laurence Grenier et Fabien Tanguy
Illustrateur Maud Chalmel
Éditeur Repos Productions
Prix : environ 50€ Philibert Playin
L’Atelier des Jeux Ludum

Les liens présents dans le tableau récap sont affiliés chez  Philibert.netPlayinLudum et L’Atelier des jeux . En passant par eux pour vos achats, vous pourrez soutenir le site, en nous permettant d’acheter de nouveaux jeux. Merci à ceux qui le feront !

Au Cœur des Ténèbres – Un appel radio vous sauvera la peau

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Salut les Investigateurs! Don’t Panic Games a ajouté à son catalogue un jeu de The Moongrel qui nous a tapé dans l’oeil. Asmodee a eu la gentillesse de nous faire parvenir un exemplaire d’Au Cœur des Ténèbres, jeu coopératif pour 1 à 5 joueurs prenant place dans un univers sombre teinté de surnaturel. Les joueurs vont incarner des protagonistes tentant de s’échapper de cette île maudite, en proie à des horreurs lovecraftiennes.

Bienvenue sur l’île

A la fin du XIXe siècle, l’île de Mora est occupée par un riche industriel qui en exploite les ressources. De mystérieux phénomènes se produisent et des créatures horribles arpentent l’île. Pour remporter la partie, les joueurs incarnant des protagonistes venus enquêter qui devront appeler un bateau pour s’échapper, en défaussant 3 cartes Radio en haut du phare après avoir accompli autant de quêtes qu’il y a de joueurs. 

Les protagonistes que commandent les joueurs disposent d’une caractéristique de Force, déterminant le nombre de dés qu’ils lanceront pour résoudre un combat, d’une caractéristique de Raison, utilisée de la même manière mais pour lancer des Rituels, ainsi qu’une capacité spéciale propre à chacun. Ils possèdent tous un objet personnel unique avec lequel ils commencent la partie. 

L’île est inhospitalière au possible, et des créatures cauchemardesques apparaîtront au début de chaque ronde de jeu. Pour définir leur lieu d’apparition et leur type, il faut se référer à la jauge Ténèbres et au paquet de cartes Apparition. On a alors un lieu et un type de monstre à générer sur l’île. Ces derniers se déplaceront en fin de round, après que les joueurs aient effectués leurs actions. Les créatures Gardien et Dévoreurs chercheront à s’en prendre aux protagonistes, alors que les Rampants chercheront à rejoindre le Cœur des Ténèbres. A chaque fois qu’un Rampant y parvient, on avance le jeton Ténèbres sur la piste éponyme. Plus le niveau de Ténèbres est élevé, plus les apparitions seront corsées et dans des lieux problématiques pour les joueurs. Le marqueur progressera également lorsqu’un protagoniste sera éliminé ou lorsqu’une porte sera détruite.

Les portes sont des obstacles qui freinent la progression des créatures. Après trois coups sur une porte portés par les monstres, elle sera détruite. Il appartient aux joueurs de gérer leurs actions pour aller les réparer à temps et éviter qu’elles ne soient détruites et ainsi être plus vulnérables face aux horreurs qui rôdent sur l’île.

Les quêtes et les pièces de Radio nécessaires à la victoire d’une partie sont disséminées dans le paquet de cartes Butin, accessible aux joueurs via l’action Fouille. Il faudra donc se rendre dans les différents endroits portant l’icône Fouille et effectuer l’action gratuite pour piocher une carte du paquet. 

La magie est présente dans Au Cœur des Ténèbres, avec la possibilité de lancer des rituels pour obtenir divers effets, comme la suppression de monstres sur une case contenant un protagoniste par exemple. 

Les joueurs vont constamment devoir jongler entre leurs objectifs à atteindre et la pression mise par les créatures. chacun est libre de ses mouvements et pourra à loisir fouiller, se déplacer, attaquer, discuter ou échanger des cartes avec d’autres joueurs.
Dans Au Cœur des Ténèbres, la gestion de sa main de cartes est importante car ces dernières sont de gros atouts dans l’exploration de l’île. Le butin récupéré sur l’île pourra consister en diverses armes qui ajoutent des dés aux actions de combats, des quêtes nécessaires à la victoire, des rituels ou d’autres objets aux effets variés.

Une des mécaniques intéressantes d’Au Cœur des Ténèbres vient de l’absence de communication imposée par le jeu. Il est toutefois possible de communiquer, mais le joueur qui rompt le silence s’expose à une pénalité de deux cartes malédictions. Les cartes Malédiction, ne sont défaussable que sous certaines conditions et bloquent donc de l’espace dans la main du joueur, limitée à 5 cartes. Cette mécanique, en plus d’être immersive empêche qu’un joueur prenne le lead de la partie et impose aux autres leurs actions comme ça peut être le cas dans certains jeux coopératifs. 

L’évasion de l’île correspond à la partie “de base” d’Au Cœur des Ténèbres. Dans la boîte du jeu on trouve également un plateau additionnel qui étend la surface de jeu, avec bien sûr de nouvelles cartes apparition. Cette nouvelle zone est accessible par le biais des tunnels déjà présents sur le plateau de base et qui permettent des déplacements rapides d’un bout à l’autre de l’île. Ensuite, la boîte contient également un livret de deux campagnes : Au fond des Abysses et Les Rivages des Damnés. Bien pensées, ces deux aventures narratives viennent renouveler les sensations de jeu en proposant de nouvelles règles, avec des missions et défis différents. On a des missions d’escorte, de fouille avec des défis optionnels pour chacun des scénarios. 

 

Le style graphique d’Au Cœur des Ténèbres nous a beaucoup plu. Très contrasté, un peu à la Darkest Dungeon, et dans l’esprit des films noirs il apporte la dose de mystère nécessaire à l’ambiance. Le plateau de jeu est lui aussi très sombre, un peu trop à notre goût, on aurait tout de même aimé distinguer l’île un peu plus en détail. Les protagonistes et les monstres sont représentés en jeu par des standees en acrylique, personnellement et comme d’habitude je suis partagé sur leur utilisation. je leur trouve moins de charme que les figurines, mais j’apprécie leur rendu coloré qui évite de jouer avec des personnages et monstres gris le temps qu’ils soient peints… c’est à dire jamais pour beaucoup de nos figs.

Conclusion

Au Cœur des Ténèbres est un jeu coopératif dans lequel les joueurs devront s’échapper d’une île maudite, et en percer les secrets aux cours de deux campagnes. Pour sortir vainqueur d’une partie il faut rassembler des parties de radios, appeler le bateau de secours et monter à bord.
Seulement le chemin est parsemé d’embûches, avec de nombreuses horreurs qui veulent la peau des protagonistes. Leur puissance droit avec le niveau de Ténèbres régnant sur l’île.

Avec un encombrement réduit, Au Cœur des Ténèbres propose une expérience narrative et immersive digne de jeux de figurines bien plus imposants. La boîte est tout de même vendue une cinquantaine d’euros, c’est plus que ce à  quoi le marché nous a habitués pour ce genre de format, mais l’expérience est conséquente. Au Cœur des Ténèbres ne révolutionne pas le genre, mais propose une expérience solide, variée et avec une bonne rejouabilité. Le mutisme quasi imposé entre les joueurs l’éloigne assez fortement de sa parenté avec Pandemic qui nous avait marqué lors de la première lecture des règles.

La Récap de la Rédac

Nombre de joueurs De 2 à 5 joueurs
Age conseillé A partir de 14 ans
Durée d’une partie Environ 45 minutes
Auteurs
The Moongrel
Illustrateur The Moongrel
Éditeur Don’t Panic Games
Prix : environ 50€ Philibert Playin
L’Atelier des Jeux Ludum

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Pikit – Des Mechas et des Kaijus dans une petite boîte !

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Salut les amateurs de Kaijus et de Mechas ! Avec des gros monstres, des méchas, des cartes funs et la possibilité de se faire des crasses, Pikit a l’air d’avoir été créé sur mesures pour nous plaire. Dans l’équipe on adore ces films et leurs univers, Ltglloq en est d’ailleurs un spécialiste. Mais revenons à nos moutons (titanesques pour l’occasion) avec le jeu de Corentin Brand, édité par Repos Production. Il s’agit d’un jeu mêlant cartes et dés, pour 2 a 4 joueurs et les impliquant dans des parties courtes mais rythmées d’une vingtaine de minutes.

Gundam RX-78 VS Godzilla

Dans Pikit, on est plongés dans l’univers des Mechas et des Kaijus. Le but est de marquer le maximum de points en fin de partie, mais vous verrez qu’il y a de petites subtilités. L’aire de jeu est constituée d’une réserve et d’une défausse ainsi que de 8 cartes révélées dans lesquels les joueurs vont venir piocher pour constituer leurs mains. Il y a également 6 cartes Méchas dont on reparle un tout petit peu plus tard. 

Les joueurs vont piocher parmi les cartes révélées, mais pas n’importe comment. En effet, en début de son tour le joueur actif va lancer les deux gros dés, ce qui lui indiquera quelles cartes il peut prendre. Le joueur a alors le choix, soit prendre les deux cartes dont la valeur est indiquée sur une face de dé, soit une carte avec l’addition des faces soit la soustraction. On a donc un panel de choix assez conséquent et il est très rare de ne pas pouvoir prendre de carte à son tour. Le joueur choisit sa ou ses cartes et les ajoute à sa main. S’il a eu la chance de faire un double, alors le joueur prend la carte Mecha portant la valeur du double et l’ajoute à sa main. 

Petite subtilité assez fun, si le Mecha en question n’est plus disponible et déjà dans la main d’un joueur, le jeton en carton rappelle dans quelles mains il se trouve, le joueur ayant fait le double choisit une carte dans la main du contrôleur du Mecha et l’ajoute à la sienne, espérant récupérer le précieux Mecha et les 15 points qu’il représente en fin de partie. Si jamais le joueur se trompe de carte et ne tire pas le mécha, il conserve tout de même la carte.

Des pouvoirs en pagaille

Pour plus de fun et d’interactions, les cartes ont également un pouvoir propre à chaque numéro. Ainsi, vous pourrez jouer une carte pour profiter de son effet avant votre lancé de dés : Le numéro 3 fait perdre des points à un adversaire s’il la pioche dans votre main. Le numéro 6 permet d’annuler l’action d’une carte adverse, lorsqu’on prend une carte numéro 8 dans l’aire de jeux on récupère également toutes les autres cartes révélées portant le même numéro. En jouant la carte numéro 7, on peut choisir une face de son dé. Et les grosses cartes 10, 11 et 12 sont des jokers permettant de choisir l’effet parmi celui de toutes les autres cartes. 

Tout cela dans le but d’obtenir le maximum de points en fin de partie. On a dit qu’on récupérait des cartes et qu’on en jouait, mais ce qu’il faut retenir c’est que le total des points en fin de jeu sera la somme des points des cartes en main. Les Mechas valent 15 points chacun, celui qui a le plus de cartes 1 marque 15 points également et les autres cartes rapportent autant de points que leur chiffre en bas de la carte. A chaque tour on se demande si on a plutôt intérêt à jouer une carte pour profiter de son effet, quitte à perdre les points qu’elle rapporterait en fin de partie ou à la garder pour les obtenir. Evidemment les plus gros effets valent le plus de points. 

La fin de partie est déclenchée lorsque la pioche est épuisée. A ce moment chaque joueur rejoue et la partie prend fin. En jeu, certains joueurs vont tenter de la précipiter en piochant d’avantage de cartes grâce au pouvoir de la carte 5 ou en attendant d’avoir 4 cartes 8 à récupérer en même temps, si les dés le permettent. Le rythme est assez soutenu avec assez peu d’actions à faire lors d’un tour, les joueurs peuvent les enchaîner.

Un Mecha rutilant

En ce qui concerne le matériel, on est sur un beau petit jeu. Les cartes, format tarot, ont une belle taille et permettent de profiter au mieux des illustrations. les dés sont également bien gros et lourds, on les a bine en main. De plus, le couvercle de la boite fait office ce piste de dé, avec une petite feutrine à l’intérieur pour limiter le bruit. De plus, le sabot en carton fourni dans la boite pour matérialiser la pioche et la défausse est hyper pratique et facilite la mise en place du jeu.

Les visuels sont funs, colorés et font références aux plus grands noms de la SF nipponne avec des créatures comme Godzilla, ou les mechas géants type Gundam. On a aimé le dynamisme et tout simplement la vision de Sylvain Repos sur cet univers.

Conclusion

Pikit est un jeu d’affrontement pour 2 à 4 joueurs créé par Corentin Brand. A coups de dés et de cartes, les joueurs vont recruter des Kaijus ou des Mechas pour avoir le maximum de points en fin de partie. Au cours de son tour un joueur devra lancer les dés, éventuellement jouer une carte pour bénéficier de son effet et en récupérer pour enrichir leurs mains d’éventuelles actions ou points. L’aléatoire des dés est quelque peu dompté grâce aux divers effets de carte, qui permettent de jouer à chaque tour.

Les effets variés amènent une bonne dose de rebondissements et rythment les parties. Le jeu ne dure que 15-20 minutes et est aussi fun à 2 qu’à 4. On l’aime bien pour lancer les sessions de jeu ou entre deux plus gros jeux pour détendre l’atmosphère. 

La Récap de la Rédac

Nombre de joueurs De 2 à 4 joueurs
Age conseillé A partir de 8 ans
Durée d’une partie Environ 20 minutes
Auteurs
Corentin Brand
Illustrateur Sylvain Repos
Éditeur Repos  Productions
Prix : environ 30€ Philibert Playin
L’Atelier des Jeux Ludum

Les liens présents dans le tableau récap sont affiliés chez  Philibert.netPlayinLudum et L’Atelier des jeux . En passant par eux pour vos achats, vous pourrez soutenir le site, en nous permettant d’acheter de nouveaux jeux. Merci à ceux qui le feront !

Towerborne – l’excellent ARPG de Stoic en accès anticipé

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Salut les aventuriers ! On a eu l’occasion de tester en early access le nouveau jeu de Stoic (à qui l’on doit l’excellente licence The Banner Saga) : Towerborne. Sous la houlette du Xbox Game Studios, Stoic nous propose sa vision de l’action RPG. En ce moment j’ai un gros regain d’intérêt pour les jeux vidéo, après les avoir délaissés pendant quelques temps au profit des jeux de société. C’est grâce à Darkest Dungeon II, dont le test arrive prochainement que j’ai remis le pied à l’étrier. Mais revenons à Towerborne qui nous intéresse aujourd’hui ! A noter que l’avis que vous pourrez découvrir par la suite a été forgé sur la base d’un accès en avant première au titre, disponible avant l’accès anticipé grand public. Ce test est possible grâce à Xbox qui m’a fourni un code de jeu pour pouvoir y jouer en avant première et me forger un avis. Certaines choses vont très certainement changer dans les jours/semaines qui vont suivre. Premier point qui est amené à évoluer, la langue. En effet, l’avant première à laquelle j’ai pu  jouer n’était disponible qu’en anglais mais le communiqué de presse qui a été adressé aux différents reviewers précise bien que le jeu sera localisé en français entre autres.

La cité des Nombres, dernier rempart de l’humanité

L’histoire de Towerborne prend place dans un univers heroic fantasy haut en couleurs. Tout commence alors que le monde des humains est en proie à une gigantesque invasion de monstres. Pour tenter de survivre, les hommes se sont regroupés dans une unique ville : La cité des Nombres. Au milieu de cette dernière cité humaine se dresse le Beffroi, une tour énigmatique qui rassemble les derniers survivants. C’est alors qu’on débarque, incarnant un Ace, un personnage tout droit sorti d’une autre dimension, pour régler la situation.

De l’action à profusion

Tout commence par la création de votre avatar avec un éditeur de personnage plutôt poussé (mais rien n’est définitif, il est possible de modifier son avatar en jeu). On est ensuite directement plongés dans le feu de l’action. Pour la toute première mission, notre personnage revêt la classe Sentinelle, qui utilise épée et bouclier. Le tuto est clair et précis, on se familiarise rapidement avec les commandes de combat durant cette première mission. En ce qui concerne les combats, on a une vue beat’em up classique avec scrolling horizontal la plupart du temps. Des vagues d’ennemis arrivent dans l’écran et il faudra les défaire pour pouvoir progresser dans la mission. Pour cela, notre Ace dispose d’une attaque légère et une attaque lourde, qu’il pourra charger au vouloir pour faire décoller les ennemis dans les airs ou briser une garde adverse. Enchaîner diverses attaques légères ou lourdes créera des combos assez visuels et efficaces.

Pour venir parfaire le panel de mouvements, les armes disposent d’une attaque spéciale déclenchée en maintenant LT +X, on a également une action de classe, par exemple une parade pour la Sentinelle, ainsi qu’une attaque de notre Umbra, le petit compagnon spectral qui nous suit dans nos déplacements. Bien  évidemment on peut esquiver ou faire une roulade durant laquelle notre personnage est invulnérable. Ces actions apportent une touche de fraîcheur bienvenue qui viennent dynamiser les combats.

A noter également que le décor peut être utilisé à votre avantage, on y retrouve les fameux barils rouges qui explosent, mais aussi des ronces qui infligent du saignement ou des ruches qui infligent des dégâts sur la durée aux personnages pris dedans. On peut également tirer avantage des bombes lancées par des adversaires ou des ennemis explosifs en les faisant péter au milieu d’un groupe d’adversaires.
Les comportements des ennemis sont assez lisibles et rendent les combats très plaisants, même si de l’extérieur ils peuvent paraître brouillon.

Une expérience solo et coop

Suite à cette première mission, on découvre le Beffroi, le hub central du jeu dans lequel on croise les principaux PNJs et d’autres joueurs. En dehors de ce havre de paix, la carte du monde est divisée en hexagones, façon jeu de plateau. Chacun d’entre eux représente une mission, de différent type. Premièrement, les missions les plus communes sont de type Découverte, elles consistent en une explorations de plusieurs écrans avec une foule d’ennemis à terrasser et éventuellement un petit défi chronométré (destruction d’objectifs, escorte…) à compléter.
Les autres missions disponibles sont les Ventures, sorte de “donjons” avec un challenge plus relevé et de un boss en fin de zone. Elles peuvent être réalisées en coop en ligne avec des amis ou d’autres joueurs. Contrairement aux missions Découverte, elles peuvent être rejouées à volonté pour farmer un peu l’XP ou les butins.

Les différentes missions peuvent être rejouées pour obtenir plus d’expérience et de meilleurs butins, mais avant cela il faudra passer une sorte de test, les Danger Licence Trials qui vous demanderont de battre, en solo et en arène un gros boss et quelques adds mais en un temps limité. Une fois le combat remporté, vous pourrez accéder au niveau de difficulté supplémentaire pour les différentes missions.

Il existe deux autres types de missions : Umbra et Anomalie, mais je n’ai pas pu accéder à cette dernière au cours de mes sessions de jeu lors de la preview. La mission Umbra que j’ai pu faire s’apparentait à un petit puzzle pour débloquer une nouvelle Umbra, avec un pouvoir plutôt sympathique. Niveau gameplay on est dans une dynamique assez classique mais très bien exécutée. On va chercher ses quêtes au Beffroi, les réaliser sur la carte du monde en solo ou coop en ligne, stuffer son personnage avec le nouveau butin récupéré, et repartir à l’aventure. Pour briser la monotonie, rapidement le jeu incite les joueurs à terminer des missions découverte avec les quatre classes disponibles. 

Quatre classes de personnages, tous les joueurs y trouveront leur compte

En plus de la Sentinelle, on a le Pyroclast guerrier redoutable avec énorme goudron qu’il peut enflammer pour faire brûler ses ennemis. Le style de jeu est assez lourd, mais les coups portés sont dévastateurs. Le Rockbreaker se bat avec ses poings parés de gants quelque peu démesurés. Plus rapide que le Pyroclast il fait de gros dégâts sur les adversaires, y compris sur les packs de monstres. 

Personnellement, j’essaye de monter les quatre classes en parallèle, mais prend le plus de plaisir à jouer avec  le Rockbreaker et le Shadowstriker. Ils correspondent plus à mon style de jeu avec des coups rapides et une mobilité plus fluide. La capacité spéciale du Shadowstriker permet de se téléporter directement sur un ennemi et de relancer une boucle de combos. J’aime la nervosité des combats et l’aspect coop renforce le plaisir.
Les différents biomes sont très beaux, les décors riches et animés donnent un très bel écrin à cet action RPG. Les animations sont fluides et avec juste ce qu’il faut de cartoon pour que le jeu soit plaisant pour tous les publics. Les ennemis sont variés, avec un très beau design, il en est de même pour les PNJs humains du Beffroi. Leur chara design haut en couleur ajoute une vraie personnalité au jeu.
La musique très orchestrale renforce le souffle épique qui se dégage de Towerborne

Conclusion

Towerborne est un action RPG très coloré au style graphique marqué. Le défilement horizontal des phases de quêtes rappelle les grands titres du Beat’em up. Le gameplay est complet avec un système de combat intéressant, un système d’amélioration d’équipement qui pousse à farmer un peu et récompense les joueurs avec du meilleur stuff. J’y passe de très bons moments. 

L’early access est proposé via deux Founders Packs sur Steam : Argent (24.99€) et Or (44.99€). Ils offrent essentiellement des objets cosmétiques et des bonus mensuels, en plus de l’opportunité de répondre aux sondages en jeu et l’accès au Discord du jeu. Ils ne déséquilibrent pas le jeu en proposant des items craqués, et c’est très bien! 

Bien que le jeu soit encore en développement et donc amené à évoluer, je vous recommande vivement de vous pencher dessus si vous êtes fans d’ARPGs. On sent toute l’expérience et la maîtrise de Stoic dans ce titre qui apporte une touche de fraîcheur au genre. Accessible et intéressant, Towerborne est pour moi une très bonne surprise de cette fin d’été !

Coffee Rush – Overcooked dans un Starbucks!

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Salut les baristas ! Comme beaucoup de monde, on s’est un jour dit avec les copains qu’on allait ouvrir un bar. Jusqu’à présent on n’a pas pu le faire, mais on a eu un aperçu de ce que ça pourrait donner en jouant a Coffee Rush. Le nouveau jeu de Euijin Han édité par Korea Bord Games. Asmodee nous a fait parvenir un exemplaire presse pour qu’on puisse essayer le jeu et vous faire un retour dessus, qu’on s’empresse de vous faire !

Coffee Rush place donc les joueurs dans la peau de propriétaires de cafés, dans lesquels ils devront gérer les commandes et surtout, ère des réseaux sociaux oblige, obtenir le plus de likes et le moins d’avis négatifs possible.

Un service et trois pièces impressionnant 

D’habitude, on a tendance à traiter le matériel du jeu vers la fin de la chronique ; je vais faire une entorse à cette règle tacite pour aborder ce point dès maintenant car le matériel de Coffee Rush nous a fait très bonne impression à l’ouverture de la boîte. 

En effet, le jeu propose de préparer des commandes de boissons et pour cela on sera amenés à manipuler des ingrédients en plastique pour les ajouter dans des petites tasses en plastique transparent. C’est vrai qu’on a l’impression de jouer à la dînette, mais toutes ces manipulations de matériel ont fait leur effet autour de la table sur des joueurs plus ou moins jeunes. 

Tous les ingrédients sont rangés dans des compartiments en plastique que l’on peut sortir de la boîte et disposer sur l’aire de jeu pour plus de confort, et un rangement rapide en fin de partie.

Visuellement parlant, le jeu est très agréable avec ses couleurs pastels, ses illustrations de cartes commandes qui donnent envie de boire un chocolat viennois à chaque partie et les pions ingrédients colorés et agréables à manipuler. Siwon Hwang a fait un très bon travail en rendant attrayant les plateaux personnels, qui auraient pu être austères. 

Les éléments en carton sont de belle qualité et robustes. Les cartes le sont également, grâce à leur revêtement toilé. Pour le prix, une trentaine d’euros, on a un jeu élégant, agréable à manipuler et au gameplay très sympathique, que je vais m’empresser de vous détailler, comme un amateur de café en surdose.

TITRE

Chaque joueur est donc à la tête d’un établissement dédié à diverses boissons chaudes et froides. Pour le représenter, chacun dispose d’un plateau personnel comportant quatre lignes de commandes sur la droite, l’emplacement central est dédié aux quatre jetons évolution a débloquer en jeu et en partie gauche, les commandes envoyées en partie haute et les commandes qui n’ont pas pu être honorées en bas. Les joueurs disposent également de 3 tasses chacun pour préparer leurs diverses boissons. 

Lors de son tour, un joueur déplace jusqu’à trois fois son meeple sur le plateau central et collecte les ingrédients présents dans les cases visitées. Ensuite, il dispose les ingrédients recueillis dans les tasses à sa disposition pour créer les boissons dont il a reçu les commandes. Les recettes sont détaillées en partie droite des cartes commandes et contiennent de 2 à 4 ingrédients. Cependant certains sont plus durs à obtenir que d’autres : le thé, l’eau, le caramel et le chocolat ; ils ne sont présents qu’en un seul exemplaire sur le plateau. Les boissons qui en contiennent sont des “spécialités” et vous rapporteront un jeton “rush” si vous parvenez à les honorer. Ces jetons permettent lorsqu’ils sont dépensés d’obtenir un déplacement supplémentaire. 

Une fois ses ingrédients collectés et ses boissons éventuellement préparées, le joueur va passer la main au suivant, mais après avoir effectué sa dernière manipulation obligatoire du tour : l’écoulement du temps. Cette action va faire descendre d’une ligne toutes les commandes présentes près de son plateau personnel. Celles qui descendent en dessous de la quatrième ligne ne sont pas honorées, elles sont défaussées dans la partie inférieure gauche de votre plateau personnel. Les clients auront trop attendu pour au final ne pas être servis, ils vous laisseront donc un avis négatif. Cependant toute carte qui passe dans la zone avis négatif octroie tout de même un jeton rush. Tout n’est pas perdu et l’adrénaline du rush donne les moyens de collecter plus d’ingrédients.

Même si on a l’impression que chacun gère son café dans son coin, on a tout de même un peu d’interaction entre les joueurs sur plusieurs aspects. Tout d’abord, sur le plateau central d’ingrédients, car les joueurs peuvent passer mais ne pas s’arrêter sur une case contenant déjà le meeple d’un adversaire. On peut plus ou moins monopoliser une case, obligeant un adversaire à adapter son itinéraire pour ne pas terminer son déplacement sur la case que l’on occupe. Ensuite, notre efficacité à préparer et envoyer les commandes va avoir un impact sur le jeu adverse, en leur faisant piocher des cartes commandes qu’ils ajoutent directement sur la première ligne de leur plateau personnel. En effet, les adversaires piochent autant de cartes Commande que vous en aurez complétées durant votre tour! 

La partie se termine lorsqu’un joueur a reçu 5 avis négatifs ou lorsqu’il n’y a plus de cartes commande dans la pioche et que l’on devrait en tirer une. La première condition se déclenche plus souvent dans des parties à 2 joueurs alors que la seconde lorsqu’il y a davantage de participants. Chaque avis positif accorde un point et les avis négatifs en retranchent un, chaque amélioration débloquée rapporte 2 points. En parlant de la version 2 joueurs, ce n’est clairement pas la configuration qui nous a plu. On y dirige chacun 2 meeples (mais un seul peut être bougé par tour), ce qui gêne un peu l’adversaire. On a de loin préféré le jeu à 3 ou 4, le rythme et les interactions nous y ont beaucoup plus séduits.

Les jetons amélioration vont avoir un impact sur le déplacement du meeple ou l’efficacité de la collecte de ressources sur le plateau central. Ces améliorations sont débloquées en défaussant 3 cartes recettes complétées, on se prive donc d’un point en fin de partie (-3 des recettes, +2 de l’amélioration) mais ces pouvoirs sont utiles et peuvent permettre de gagner plus. On peut se déplacer en diagonale, obtenir 2 ressources sur une case contenant un autre meeple, 2 ressources spéciales ou dans les coins du plateau. Avec toutes ces possibilités de collecte supplémentaires on peut souvent réaliser 2 ou 3 recettes par tour et ainsi faire gonfler le carnet de commandes des adversaires, pour leur remettre un peu de pression (même si on n’en sert jamais dans Coffee Rush).

Conclusion 

Coffee Rush de Euijin Han est un jeu de collecte de ressources et de complétion d’objectifs dans l’univers des cafés. Les joueurs sont mis en compétition pour gérer au mieux les flux de commandes qui arrivent dans leurs établissements.
Il faudra aller faire son marché sur le plateau central pour collecter les ingrédients nécessaires à l’élaboration des boissons commandées. Après le tour de chaque joueur, le temps va s’écouler et faire descendre les commandes d’un cran vers le bas, ajoutant de la pression au cours des parties. Les commandes qui n’auront pas été honorées seront autant d’avis négatifs que recevra le bar. 

On sent que le jeu mise pas mal sur son matériel et son esthétique pour attirer les joueurs. Cependant, il n’est pas inintéressant par la suite pour autant. On a une très belle adaptation en jeu de société de ce qu’est Overcooked en jeu vidéo!

La Récap de la Rédac

Nombre de joueurs De 2 à 4 joueurs
Age conseillé A partir de 8 ans
Durée d’une partie Environ 45 minutes
Auteurs
Euijin Han
Illustrateur Siwon Hwang
Éditeur Korea Board Games
Prix : environ 30€ Philibert Playin
L’Atelier des Jeux Ludum

Les liens présents dans le tableau récap sont affiliés chez  Philibert.netPlayinLudum et L’Atelier des jeux . En passant par eux pour vos achats, vous pourrez soutenir le site, en nous permettant d’acheter de nouveaux jeux. Merci à ceux qui le feront !

Hellfest 2024 – Jour 4 – See you next year !

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Quatrième et dernier jour de cette édition 2024 du Hellfest, et on peut dire que la journée fût plus que chargée. Le réveil fût difficile avec la fatigue accumulée les trois premiers jours, mais je voulais être sur place pour découvrir sur scène Bad Situation. Je suis depuis pas mal de temps le youtubeur Dealer2Metal qui est le guitariste / chanteur du duo, et il a récemment présenté sur sa scène l’installation du groupe pour performer sur scène, et la promesse d’un gros son sortant uniquement d’une guitare et d’une batterie m’a bien tenté. Et bien le contrat est parfaitement rempli, puisque même sans basse le son est lourd et on ne peut plus propre. Voir un “petit” groupe de début de journée proposer une performance de ce niveau, ça laisse présager une belle ascension pour les parisiens. Ils avaient l’air heureux d’être là, et le public semble leur avoir rendu leur énergie. 

Je voulais ensuite découvrir Sang Froid, mais je n’ai pas accroché à cette cold wave pourtant bien exécutée. Ce style reste pour moi à écouter dans un état d’esprit que je ne peux pas atteindre en festival. A réécouter cependant sur album, puisque les mélodies m’ont semblé accrocheuses. J’en ai profité pour faire un tour à l’Extrême Market et revoir Emilien des Editions des flammes noires. Si jamais vous avez envie de vous procurer de beaux livres (celui de Behemoth est magnifique), n’hésitez pas à soutenir cette maison d’édition, puisque d’après ce que j’ai compris c’est un peu calme au niveau des ventes en ce moment. 

Par la suite j’ai enchaîné avec Destinity, du death melo français que j’avais déjà vu je ne sais plus où et qui m’avait accroché l’oreille. La faute à un rythme de sorties musicales difficile à suivre, j’avais fait l’impasse dessus depuis, mais après leur performance sous une Altar convaincue, j’ai bien envie de leur redonner une chance ! Je n’ai ensuite pas réussi à me décider entre High On Fire et Pensées Nocturnes, du coup j’ai pris le parti de n’aller en voir aucun et de faire un petit détour par la Warzone trop oubliée ce week-end. J’y ai découvert GEL, du hardcore Américain dont la chanteuse en semelles hautes a envoyé de belles poutres avant de lâcher des petits “thank you” tous mignons entre chaque morceaux. La foule dense a bien répondu à toutes les sollicitation de la front-woman et la petite durée du set laisse un goût de trop peu. A réécouter, mais surtout revoir !

Je ne connaissais pas Dool musicalement, mais il semble que la prestation du groupe lors de sa dernière participation au Hellfest avait mis tout le monde d’accord. Ajouté à cela que certains membres sont issus du regretté The Devil’s Blood, je n’ai pas réfléchi longtemps. Je m’attendais à quelque chose de très calme, tout en émotion et sensibilité. Si j’ai eu ça sur certains morceaux, les riffs accrocheurs et répétitifs par moments on confirmé ce que j’en avais entendu : Dool c’est génial. 

J’ai ensuite été voir Thron puisque ma journée était assez légère en black metal, mais si j’ai bien aimé le set sur le moment, je n’en ai pas vraiment retenu grand chose. Petit déplacement sur la gauche pour se placer correctement devant Karras. Découvert avec Metal Workout (c’était le son du trailer), je n’avais jamais trop écouté depuis car sur album ça me laissait un peu de marbre. Mais en live c’est tout autre chose ! Le trio en fait autant que s’ils étaient un troupeau de pachyderme sur scène, et les riffs bien que simples retiennent l’attention pendant le court set qui leur était attribué. Au bout d’un moment j’ai un peu eu l’impression d’entendre les morceaux en boucle, mais quand c’est accrocheur comme ça … on ne s’en lasse pas. Je voulais voir Simple Plan après avoir écouté un ou deux morceaux de Karras, mais la puissance à eu raison de ma nostalgie !

Viens ensuite le tour de Yoth Iria. Je ne connaissais pas mais quand j’ai lu sur l’appli que des membres fondateurs de Rotting Christ oeuvraient dedans, je n’ai pas hésité. Bien m’en a pris, puisqu’en plus d’avoir un chanteur dans un état second, nous avons eu le droit à une reprise de Non Serviam reprise en chœur par le public. Manque de pot, le son crachait beaucoup et m’empêchait de profiter de toutes les compos. 

Petit retour sur la Warzone pour prendre un petit truc à manger, et j’ai pu découvrir Show me the body au passage. Je ne sais pas vraiment ce que j’ai entendu, je n’arrive pas à dire si j’ai bien aimé ou pas … J’ai préféré me rendre sur la Hell Stage en dehors du site du festival pour aller voir FT-17, un groupe Nantais qui m’avait intrigué. Belle découverte puisque les compositions sont très sympas et les deux chanteurs bien que totalement opposés au niveau du style (l’un arbore un costume de poilu, c’est d’ailleurs le seul du groupe “costumé”, alors que l’autre est habillé normalement) mènent la barque d’une main de maître. J’ai hâte de les revoir au Muscadeath dans une disposition un peu plus à leur honneur qu’une scène étriquée en plein après-midi. J’ai d’ailleurs réécouté sur album par la suite, et je regrette un peu de ne pas être allé l’acheter directement à l’extrême market pour me le faire dédicacer. 

En attendant Corey Taylor j’ai pu assister au show de Royal Blood dont la présence sur l’affiche a fait parler d’elle. J’aime beaucoup ce groupe, du moins leur premier album qui est le seul que je connaisse, et en live désolé … ça fonctionne très bien. Deuxième groupe de la journée à assurer le spectacle à deux, et deuxième belle surprise. Malgré quelques soucis techniques, ils ont réussi à fédérer le public. Ok ce n’est pas très metal comme proposition, mais c’est bien plus “rock” que certains papy passés par le festival ces dernières années. 

Viens ensuite le patron de Slipknot pour défendre sa carrière solo. La setlist constituée de quelques morceaux choisis des différentes formations dans lesquelles il œuvre met tout le monde d’accord et permet au public de donner de la voix. Il se peut également que la pluie ait humidifié mes yeux pendant Snuff, mais bon c’était peut être un hasard … 

J’ai galéré pour me rendre sur la Valley pour assister au concert de Crosses, mais manque de pot celui-ci a été grandement écourté à cause de soucis techniques. Je n’ai pas attendu trop longtemps que les soucis soient corrigés, pour me positionner devant la Mainstage car je voulais revoir The Offspring. Déçu par les dernières prestations, c’était un peu leur dernière chance de me faire retomber en enfance. Le leader a semble t’il repris du poil de la bête et les morceaux de la setlist, principalement concentrée sur les classiques du groupe, se sont enchaînés pour mon plus grand bonheur. Pas que les derniers albums soient mauvais, mais le public n’était clairement pas là pour ça, et quoi qu’on en dise la nostalgie sera toujours fédératrice. En tentant tant bien que mal de quitter ma place devant la régie pour m’exfiltrer vers l’Altar j’ai pu jeter une oreille distraite à Foo Fighters, et je ne comprends toujours pas l’engouement pour ce groupe. Je suis arrivé vers la fin de I Am Morbid et donc n’ai pas d’avis concret dessus, et la fatigue se faisant sentir j’ai préféré quitter le festival après quelques minutes de Dimmu Borgir qui malgré un créneau horaire tardif et face aux Foo Fighters a fait salle plus que comble ! 

Pas de feu d’artifice de clôture et tant mieux puisque ce genre de chose doit rester exceptionnel, mais il semble que bon nombre de festivalier à été choqué de cette décision. De mon côté je salue la décision du Hellfest, qu’elle soit écologique ou économique d’ailleurs. 

Hellfest – Jour 3 La pluie rafraichi un peu l’Enfer

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Même après avoir recharger les batteries, la fatigue se fait bien sentir après deux jours intenses de festival, il était temps d’attaquer cette troisième journée et pas des moindres vu la programmation ! 

Rhapsody of Fire sur la Mainstage est quelque chose que je suis content d’avoir vu. J’aurai aimé les voir un peu plus tard dans la journée pour profiter d’un set plus long, mais c’était déjà vraiment génial. Pour l’anecdote Rhapsody (of Fire par la suite) est le tout premier groupe de Métal que j’ai écouté a l’adolescence. L’album Dawn of Victory me suit depuis plus de 20 ans et je prends toujours autant de plaisir à l’écouter. Entendre retentir le titre éponyme sur une Mainstage du plus grand festival de musiques extrêmes en France était incroyable. Le groupe a fait monter un enfant du public sure scène pour le titre Emerald Sword pour brandir la dite épée et par la même occasion laisser au jeune qui arborait un T-shirt du groupe un souvenir impérissable.

Je me suis ensuite rendu sous la Temple, comme à mon habitude, pour assister à la prestation de Wayfarer. J’avais entendu le plus grand bien de ce groupe américain mélangeant habilement l’univers du Far West avec le Black Metal. Complètement néophyte avec les compositions du groupe j’y suis allé plein d’entrain et de curiosités. Malheureusement, et malgré une énergie non dissimulée de la part des musiciens, je n’ai pas réussi à rentrer dans l’ambiance du concert. J’ai trouvé le son assez brouillon depuis ma place sous la tente et la basse prenait vraiment le pas sur tout le reste ce qui m’a gâché le live. En ayant réécouté par la suite sur album ça a l’air plutôt cool, mais ce concert n’était pas la bonne porte d’entrée pour moi.

Un peu déçu mais plein de bonne volonté je me suis rendu sur la Valley pour assister au concert de Brutus, et accessoirement reprendre une glace au Muscadet. J’avais là aussi entendu le plus grand bien du groupe et m’était gardé la surprise pour l’occasion. Le plus grand bien, mais aussi quelques critiques assez acerbes notamment de la part de Thomas et Antoine les ayant vus au Motocultor l’année dernière. Je suis arrivé en avance, ayant coupé un peu dans le set de Wayfarer pour m’y rendre. La Valley était déjà bien pleine et n’a cessé de se remplir jusqu’aux premiers morceaux du groupe. Je n’avais pas vu telle affluence sur la scène du festival. J’ai assez vite laissé ma place, après 2 morceaux, car je suis resté totalement hermétique à la proposition du trio belge.

Skálmöld débutait son set sous la Temple, poussé par la curiosité je suis allé prendre ma dose de Viking Folk Metal avec le groupe islandais. C’est rigolo, il y a une bonne ambiance sous la tente mais ce n’est clairement pas quelque chose que j’écouterai en CD. J’ai passé un bon moment devant la scène, le public aussi visiblement vu la liesse et sa façon de scander les refrains des différents morceaux.
Même ressenti pour Kvelertak après, avec une nouvelle fois beaucoup de monde sur la Valley. Le groupe a fait un set intéressant qui m’a fait passer un bon concert mais je n’ai pas été captivé plus que ça par la prestation.

Retour sous la Temple pour une nouvelle dose de folk/médiéval avec Corvus Corax. Le grand corbeau allemand a établi son nid a l’ombre pendant une heure à Clisson et a fait danser la Temple. On a eu du décor sympa, des costumes, des gros instruments, Corvus Corax a fait le show et je n’ai absolument pas vu passer le temps.

Il était ensuite temps de se sustenter un peu et j’ai essayé la restauration à l’espace VIP. Les nuages pointant leur nez, je me suis dit que j’aurais peut être un coin de parasol à squatter pour m’abriter d’une éventuelle averse. Ce fut le cas devant un bon tartare et c’est là que j’ai rencontré les 3 joyeux lurons qui m’ont fait une place sous leur parasol (transformé en parapluie pour l’occasion). L’opportunité de discuter avec Sophie (du Motoc) ainsi que Julien et Loïc (de la salle L’Empreinte), merci à eux pour les bons moments de rigolade et j’espère bien les revoir! Le repas a traîné un peu, on a loupé Kataklysm… Mais on a passé un super moment et on s’est pressés sous l’Altar pour assister au concert de Nile !

Nile était une belle grosse claque pour cette édition du Hellfest, et ce malgré l’absence de Karl Sanders pour raisons médicales. Les autres membres du groupe ont tout donné pour combler le vide laissé par le guitariste et personnellement j’ai trouvé que c’était parfait. Les titres étaient hyper efficaces, bien choisis, bien joués… Rien à redire, si ce n’est que jesuis juste un peu déçu de ne pas avoir vu Cast Down The Heretics en live, absent de la setlist du groupe pour cette tournée.. Contrairement aux versions studio que desquelles je décroche parfois (les trouvant trop chargés), ce live m’a clairement réconcilié avec le groupe et son Death Metal technique et brutal.

Comme énormément de monde je me suis ensuite rendu devant la Mainstage 1, bravant la pluie et la boue pour assister au set de Metallica, une première pour moi. Ils font vraiment le taf, c’est toujours impressionnant de voir des « anciens » assurer de la sorte devant un public conquis malgré la météo capricieuse. Les vieux thrasheux en ont toujours sous le pied et alternent entre gros classiques et morceaux de leurs derniers albums. Le public chante en même temps, c’est un très bon moment de communion entre les musiciens et leurs fans. Comme Iron Maiden l’année dernière c’est beau à voir et ça donne la chair de poule. Le petit clin d’oeil à Indochine et son Aventurier était rigolo mais ce n’est pas ce que je retiendrai du concert.

Après toutes ces émotions j’ai décidé de faire l’impasse sur Eivor et son Folk venu des Iles Féroé qui me faisait pourtant de l’œil (mais que je savais pouvoir voir en replay sur Arte Concerts) et il fallait que je garde des forces pour le dimanche, déjà la dernière journée de cette édition incroyable jusque là!

Hellfest 2024 – Jour 2 les hostilités continuent

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De retour à Clisson après une nuit nantaise pour cette nouvelle journée de concerts et de gros son!

Houle

Après un réveil difficile, c’est encore  tout embrumé que je suis arrivé sous la Temple. Je commençais la journée là où j’avais terminé la précédente. Je voulais absolument assister au concert de Houle. J’ai découvert récemment l’EP de la formation parisienne et ça a été un vrai coup de cœur. Leur premier album Ciel Cendre et Misère Noire était sorti depuis 3 semaines et avait déjà beaucoup tourné sur ma platine. Houle était marqué comme un incontournable sur mon running order personnel. 

Leur show a débuté par une déambulation d’Adsagsona, la vocaliste, parmi le public. Lanterne a la main, elle a fendu la foule d’un pas lent alors que le sample d’intro résonnait sous la Temple bien pleine. Les musiciens en marinières se sont installés et ont fait retentir les premières notes du titre Le Continent, un de mes titres préférés du groupe. Visiblement je n’étais pas le seul, le public chantait et bougeait bien. La vocaliste était complètement possédée par la musique et vivait le show à fond, avec une énergie communicative que le public a su recevoir. Les titres de sont enchaînés pendant les 30 courtes minutes de ce set de Black Metal mélodique intense. 

Le groupe a reçu un très bel accueil pour leur premier Hellfest et ça s’est vu dans le festival par la suite. Le stand de LADLO s’est fait dévaliser sur les sweats et t-shirts du groupe. Les 5 musiciens étaient en dédicace l’après midi et ont rencontré un franc succès. Je n’ai pas trop pu échanger avec eux lors de cette dédicace, dû a l’affluence, mais normalement on devrait pouvoir échanger plus longuement lors de leur passage au Muscadeath en septembre prochain. 

Wargasm 

Découverte du groupe londonnien pour ma part. Sous un soleil qui commençait a bien taper, je me suis arrêté devant la Mainstage pour assister a leur prestation. Le concert ne m’a pas laissé un souvenir impérissable, tout comme les compos du groupes qui oscillent entre Punk et Metal, cependant, l’énergie du duo de chanteurs m’a captivée le temps du live. Ils sautent partout hurlent et les morceaux accrochent tout de même l’oreille. La prestation était solide et bien rodée. Après une bonne moitié du concert je me suis orienté vers l’Extreme Market pour faire quelques emplettes pour les copains, notamment sur les stands de patchs et ait commencé la file d’attente pour la dédicace de Houle, que je ne voulais pas louper. 

Mork 

Après avoir écouté très distraitement Ereb Altor auquel je n’ai pas accroché du tout, je me suis dit qu’un peu de Black Metal traditionnel me ferait du bien. Et c’était le cas! Première fois au Hellfest pour le groupe, et découverte pour moi, l’essai a été transformé. Bien que la proposition musicale du groupe soit très classique, c’était efficace et bien exécuté. Le groupe a proposé un set de Black Metal norvégien traditionnel mais l’atmosphère y était. Des compos et un jeu de scène sans fioritures, qui vont a l’essentiel et j’ai apprécié. Depuis j’ai écouté quelques titres et c’est un groupe dont je vais creuser la discographie.

Savage Lands 

Lors de mes déambulations à Hellfest City, je suis tombé sur le stand de Savage Lands, une ONG qui œuvre pour le reboisement de la planète, notamment au Costa Rica ou la situation est assez dramatique. L’ONG a ouvert une branche en France dans le même but. Le président de la division française était sur le festival et c’était vraiment très intéressant d’échanger avec lui. 

Mais Savage Lands n’est pas “qu’une” ONG, c’est aussi un super-groupe dans lequel évoluent Dirk Verbeuren de Megadeth et Sylvain Demercastel avec qui il a joué dans Artsonic durant les années 90’s. Au travers de leurs concerts ils passent le message et accueillent de nombreux guests qui partagent les mêmes idées. Tous les bénéfices de ces lives sont directement versés a l’association. C’était un bon concert, avec des compos intéressantes, même si ce n’est pas mon style de prédilection j’ai passé un bon moment. Petit plus, le concert s’est achevé sur Roots de Sepultura, logique avec Andreas Kisser à la guitare pour le live au Hellfest

Kanonenfieber

Mené par la curiosité, je suis allé me mettre a l’ombre sous la Temple et assister à la prestation de Kanonenfieber. Le one man band allemand mené par Noise, est rejoint par 4 membres de session pour se produire en live. 

La première chose qui interpelle en arrivant c’est la mise en scène des grosses pièces d’artillerie sont disposées en arrière plan, barricades en sacs de sable et barbelés partout sur la scène, la Temple est prête à accueillir Kanonenfieber. Le show s’ouvre sur par deux gerbes d’étincelles accompagnées d’une forte détonation, ma voisine de concert a sursauté et l’offensive allemande est lancée. Noise théâtralise ses morceaux et arpente la scène de part en part au rythme frénétique de la batterie. Les musiciens sont en uniformes de la première Guerre mondiale et portent tous une cagoule noire, les déshumanisant totalement. 

La scénographie évolue au fil du live : avant le titre Der Füsilier, les roadies apportent des petits sapins sur scène et on verra tomber de la fausse neige durant le titre. Par la suite, le groupe changera de tenue et arborera un uniforme de la marine après l’intermède Ubootsperre.

Je n’ai pas apprécié Kanonenfieber sur album, mais je dois avouer m’être laissé entraîner par le spectacle. Au final je n’ai pas vu passer l’heure dont le groupe disposait pour son set. Même si le chant est un peu monotone, la prestation vaut largement le coup. C’était surprenant de voir un groupe si récent (premier album sorti en 2021) et avec “seulement” 1 album et 3 EP a son actif ayant de tels moyens et une telle assurance en scène. 

Steel Panther

Changement d’ambiance complet après un cours d’histoire accéléré et brutal sur la première guerre mondiale, on passe a quelque chose de beaucoup plus léger : Steel Panther. Énormément de monde devant la Mainstage pour voir les 4 américains en pantalons moulants abreuver le public de Heavy métal, tendance glam. Le groupe passe presque autant de temps a discuter entre les morceaux qu’à jouer, enchaînant les vannes graveleuses dans un français approximatif et les roulages de pelles avec des membres du public. D’ailleurs, Satchel le guitariste l’a annoncé “I love everything in France : french fries, french kisses and french P***y!

La prestation de Slaughter to Prevail la veille a donné des idées au groupe qui voulait voir le plus gros « Wall of Boobies » de l’histoire. Je ne sais pas si le record a été obtenu mais le public féminin (et masculin, coucou a mon voisin de concert) a répondu a l’appel. 

Les concerts de Steel Panther sont funs, un peu lourds par moments mais c’est ce qu’attend leur public et c’est ce que le groupe donne pour le plus grand plaisir de tous.

Satyricon

Même problématique pour moi devant Satyricon que pour Cradle of Filth : je suis allergique aux derniers albums. Je craignais donc de m’y ennuyer et … ce fut en partie le cas sur les titres récents. Par contre, sur les anciens… quel plaisir d’entendre Frost en live ! Mother North est toujours un titre extrêmement fédérateur, et le côté plus rock’n’roll de The Pentagram Burns ou King fait qu’ils passent, à mon goût, mieux en live qu’en CD. On sent que Satyr vieillit un peu, il prend de moins en moins la guitare et est beaucoup moins énergique qu’il y a quelques années quand j’ai pu les voir à Rennes.
Le Hellfest reçoit pas mal de critiques sur sa programmation, en partie parce qu’elle ratisse très large (trop pour certains) mais le Hellfest est quand même un des seuls festivals en France capable de réunir autant de légendes du (Black) metal sur 4 jours.

Shaka Ponk

Après Satyricon je suis allé manger devant Shaka Ponk, par curiosité, ayant un peu de temps à tuer avant d’aller voir Emperor. Le groupe est beaucoup moins « Metal » sur le papier que le reste de la programmation et fut la source de pas mal de critiques que j’ai pu entendre avant et pendant le festival, mais a tout de même fait un super concert. Ils ont une énergie incroyable et même si je ne connais que très peu de leurs titres, c’était un moment vraiment très agréable. Le public était au rendez-vous et nul doute que le concert a plu au plus grand nombre.

Emperor

Grosse tête d’affiche avec les légendes du Black Metal norvégien, en cette deuxième journée de festival. La bande d’Ihsahn, Trym et Samoth est revenue avec un set particulièrement solide. On a pu profiter de leurs meilleurs titres (même s’il manquait Curse You All Men a mon gout) et dans des conditions incroyables. Le son était parfait (globalement très bon sur le festival cette année sauf rare exception mais rien d’aussi déplorable que 1349 l’année dernière), le public était galvanisé par l’enchaînement des tubes d’Emperor et l’exécution était impeccable. Encore une fois, le concert était filmé par Arte et disponible sur Youtube. Même si Emperor passe régulièrement au Hellfest depuis leur reformation, c’est toujours un plaisir de les voir. La setlist évolue et se renouvelle, tout en gardant un socle de gros tubes.

C’est avec des étoiles plein les yeux et les oreilles qui bourdonnaient légèrement que je suis rentré vers Nantes, pour me reposer un peu et être d’attaque pour, déjà, l’avant-dernière journée du festival.

Hellfest 2024 – Premier jour à Infernopolis

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Salut les Metalleux! Cette année encore on retourne à Infernopolis, alias Clisson pour assister à la XVII ème édition du Hellfest. La Grand Messe française du métal s’est tenue du 27 au 30 juin, avec encore une fois une programmation incroyable. 

Le Hellfest programme près de 200 groupes, difficile de ne pas trouver quelque chose qu’on aime dans cet océan métallique. Étant un grand fan de Black Metal des années 1990, je dois avouer que cette année est particulièrement réjouissante. On a presque un grand nom du Black de cette décennie par jour! Même si je suis moins amateur des dernières productions de ces artistes, je ne manquerai pas leurs shows cette année, mais on y reviendra en temps voulu, lors des reports jour par jour. J’ai aussi un peu changé d’état d’esprit et me suis résolu à étendre mes écoutes à d’autres genres, notamment en fréquentant un peu plus la Valley. L’expérience Bongripper de l’année dernière m’a vraiment retourné.

Pas de camping pour moi cette année, les copains du site ne passant qu’à la journée j’ai fait l’impasse dessus et suis rentré chez un pote pour passer les nuits. Les années passant, je dois avouer que j’apprécie le surplus de confort que ça apporte… 

Asinhell

Ouverture du festival en grandes pompes avec un « jeune groupe » : Asinhell. Formé en 2022 et avec un seul album au compteur, le groupe dano-germain inaugure la Mainstage 01. Au sein de la formation on retrouve Michael Poulsen qui officie dans Volbeat, Mark Grewe ancien vocaliste de Morgoth et Morten Toft Hansen batteur de Raunchi, entre autres. En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, on est balancés sans douceur dans le death old school des années 80/90. 40 minutes plus tard on a perdu 30 ans et on s’est éclaté! Très bonne découverte pour ce premier concert et l’album Impii Hora tourne désormais régulièrement dans ma playlist.

Slaughter to Prevail

Après un petit tour du site, je me suis rendu de nouveau devant la Mainstage 1 pour assister à la prestation du groupe, non pas que je sois un inconditionnel de leurs œuvres, mais plutôt par curiosité. J’ai vu, comme pas mal de monde j’imagine, passer sur Instagram quelques vidéos des performances vocales du chanteur Alex Terrible. En effet, le vocaliste performe par moments sans micro, et le résultat est impressionnant. C’est violent, brutal… il n’hésite pas à se frapper avec le micro, le sang coule, le public est en liesse. Pour marquer le coup lors de cette édition du festival clissonais, le groupe avait annoncé sur leurs réseaux sociaux qu’ils souhaitaient organiser le plus gros Wall of Death du monde. Son organisation était un peu laborieuse, le public peu discipliné n’était pas coopératif sur le début, obligeant le chanteur à descendre dans le public pour le séparer en deux blocs. Vu de la pelouse ce n’était pas hyper impressionnant, mais les vidéos prises depuis la scène le sont beaucoup plus! 

Green Lung 

Premier passage sur la Valley pour moi en ce jeudi pour le set de Green Lung. J’ai entendu passer le nom plusieurs fois depuis quelques temps au détour de conversations ou sur la chaîne de The Doom Dad, sans aller creuser. Ayant vu le nom du groupe sur le programme du festival, je l’ai noté dans mes concerts auxquels assister. 

Après un prologue assez court, la prestation du groupe s’ouvre par The Forest Church, un titre ultra accrocheur, devant une audience captivée et déjà acquises a la cause des anglais. 

Le guitariste est surprenant, il est en short, avec sa plus belle moustache et alterne entre riffs lourds à la Black Sabbath, passages très Heavy, des solos incroyables et des moments épiques avec une fluidité étonnante. Tout est soutenu par un orgue aux sonorités 1970’s rappelant les grandes heures de Doors ou de Deep Purple. Le chant clair, un peu nasillard, est surprenant au début, mais le tout est vraiment excellent. En une heure, les anglais ont transporté la Valley dans un monde teinté de magie, de rites païens et de mysticisme (et peut être un peu de champignons pour certains, mais c’est la Valley…). Les titres sont accrocheurs, le public chantait les refrains qui restent en tête des la première écoute, c’était incroyable !

Sans le savoir, ni m’en rendre compte, après 3 concerts j’étais déjà devant ma plus belle découverte du festival. 

Baby Metal

Après avoir pris une grosse claque musicale, je me suis arrêté sur la Mainstage 2 pour voir Baby Metal. Plus pour la blague qu’autre chose, et pour pouvoir dire à mon pote qui aime ce groupe que je les ai vues. Le show est millimétré, les 3 idols ont une belle énergie et les compos sont plus travaillées que ce que je m’étais imaginé. Par contre ce n’est pas une musique qui me parle. Et je suis resté assez indifférent, contrairement au public qui était déchaîné, face au concert. La collaboration avec Electric Callboy a été jouée pendant ce show ,mais sans la présence du chanteur du groupe de Metalcore allemand, ses parties étant préenregistrées.

J’ai vu Baby Metal, c’était pas désagréable sur le moment mais je ne ferai pas le déplacement exprès (je pense).

Megadeth 

Quelques pas de côté, difficilement exécutés a cause d’une foule dense devant les mainstages pour voir Megadeth pour le première fois de ma vie. En monument du Thrash américain, porté par un  Dave Mustaine qui a toujours la pêche malgré son âge, Megadeth a enchaîné les tubes, en étant carré et le public renvoyait l’énergie au groupe. 

J’avoue avoir eu quelques frissons sur Holy Wars qui clôturait le set. Même si ce n’est pas quelque chose que j’écoute personnellement, le concert était bien exécuté et la setlist proposée m’a accroché pour tout le concert. Difficile par contre d’approcher pour bien voir la scène, heureusement que les écrans géants font bien le taf pour permettre à tout le monde de profiter du concert, même si on n’a pas campé la mainstage depuis le matin (ou début d’aprem pour ce jeudi).

Divagations nocturnes

J’ai poursuivi ma visite du site par un tour à l’extrême Market, regroupant des stands de merch, de disques vinyles et CD, de prints d’affiches et autres patchs au milieu de stands de bijoux et autres instruments. Dans cette petite fourmilière j’ai pas mal fréquenté le stand des Acteurs de l’Ombre, notamment pour le procurer un t-shirt Houle que je voulais voir le lendemain. J’ai fait l’impasse sur le concert de Sodom, il n’y avait pas M-16 sur la setlist et seule Remember The Fallen me faisait de l’œil. D’après les retours que j’ai eu, j’ai loupé un concert incroyable… tant pis, c’est le jeu en festival, on ne peut pas tout voir, il faut bien se restaurer et faire un peu de shopping. 

Petit point sur la restauration d’ailleurs, comme l’année dernière le site du Hellfest est riche en propositions culinaires, avec sur de nombreux stands des alternatives végétariennes ou même vegan. Je ne le suis pas personnellement, mais pour en avoir discuté avec des amis ne mangeant pas de viande ou de produits animaux, ils trouvent leur bonheur sur ce festival. C’était aussi les retrouvailles avec les glaces au muscadet ❤️.

Ma ballade nocturne a également été l’occasion de contempler la Gardienne des Ténèbres en action. Cet énorme personnage robotisé construit par la compagnie La Machine est somptueuse. Avec ses 10 mètres de haut, crachant des flammes et de la fumée elle est tout aussi impressionnantes quand ses pattes et sa queue de scorpion s’activent. Le Hellfest peaufine la décoration du site d’année en année proposant des œuvres toujours plus impressionnantes et originales. Après la Roue de Charon l’année dernière, La Gardienne des Ténèbres apporte son lot de majesté.

Cradle of Filth

Bref, retour aux concerts avec un autre temps fort de la journée : Cradle of Filth. Je baigne dans le métal depuis 2000 et j’ai une affection particulière pour les groupe de black métal (sympho) des années 90’s. Jusqu’à présent je n’avais pas encore assisté à un concert de Cradle, cette édition du Hellfest m’a permis de réparer cela. Je suis entré sous la Temple avec un mélange d’appréhension et d’excitation. Les potes qui avaient déjà vu le groupe en live m’avaient dit que c’était décevant, que la voix n’était pas a la hauteur, et personnellement je n’aime plus les compositions du groupe après le génial album Midian… je n’étais pas rassuré. 

Le concert (retransmis par Arte d’ailleurs) était très bon. Le groupe a joué assez peu de titres récents et a pioché allègrement dans son répertoire du siècle dernier pour nous proposer des titres de Cruelty and The Beast, Dusk and Her Embrace, Midian et même The Principle of Evil Made Flash pour les 30 ans de l’album! Résultat, le public était conquis et très réceptif. Même si la voix est en dessous des enregistrements studio, ce n’était pas la catastrophe annoncée et je suis retourné 20 ans en arrière a apprécier le très bon Black Sympho du groupe anglais. Il était déjà 2h du matin et c’est sur les très bonnes notes de From the Cradle to Enslave que s’est achevée cette première journée de festival.

A très vite pour le jour 2 de ce report !

Dungeons & Dragons – La quête dont on est le héros

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Salut les géants ! Cela fait quelques temps que nous n’avions pas parlé bouquins sur le site, et aujourd’hui on vous propose de découvrir la série Dungeons & Dragons – La quête dont on est le Héros dont nous avons reçu le tome Un problème de taille, écrit par Matt Forbeck et édité par Larousse. 

Le concept des livres jeux à été démocratisé dans les années 80/90 et le concept est simple : une situation est posée et vous devez faire des choix pour venir à bout de l’histoire. A chaque fin de chapitre, plusieurs choix s’offrent au lecteur, et indiquent à quel chapitre il doit se rendre pour continuer. 

Le pitch d’Un problème de taille tient sur deux courtes pages et place le lecteur dans une situation ou une armée de géantes prend d’assaut un village normalement préservé des attaques. Il vous est alors offert de vous battre, de fuir ou de vous cacher. Comme souvent, un choix sera fatal et vous amènera à la fin de l’histoire dès la deuxième page. Au fil des pages, la narration pourra prendre fin à n’importe quel moment en fonction des choix, qui seront parfois assez frustrants. Certains choix sont assez évidents, alors que d’autres entraînent une mort catégorique sans que l’on sache pourquoi.

La narration est simple et convient à un jeune public, mais les lecteurs confirmés ou plus âgés trouveront le livre peu convaincant. On le dévore en effet assez rapidement, malgré les quelques embranchements sur lesquels on revient pour découvrir toutes les fins possibles (plus d’une vingtaine quand même !). En même temps, le livre est destiné à un public d’adolescents et de jeunes adultes, il est donc normal de ne pas être en présence d’un récit fantastique aussi élaboré qu’une saga en 10 tomes. Petit point sympa, le récit est parsemé d’illustrations plutôt jolies, qui donnent un aspect plus sombre au récit. 

On pourra donc conseiller cette série aux plus jeunes lecteurs mais les lecteurs aguerris passeront leur chemin. Pour 9,95€ le tome, l’investissement n’est pas énorme et peut ouvrir le chemin vers la lecture à des ados qui seraient un peu réticent au format papier.

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