Salut les Vikings ! L’article d’aujourd’hui s’inscrit directement dans ce qui a fait l’ADN de Pixel Adventurers : les jeux vidéo et les jeux de société. God of War – le jeu de cartes est une adaptation cartonnée du célèbre jeu d’action des consoles Sony. Ce sont Alex Olteanu et Fel Barros (Narcos) qui sont aux commandes, sous la direction d’Eric M. Lang. Ce jeu sous licence se base sur le dernier opus sorti, en exclusivité sur PS4, et est édité par CMON et Edge chez nous.
God Of War – Le jeu de cartes plonge les joueurs dans l’univers froid et brutal de la mythologie Viking, revisitée à la sauce du barbu musclé au tatouage rouge. Pour autant, il n’est pas nécessaire d’être un grand fan de la série, ou d’avoir fait le dernier épisode. C’est d’ailleurs mon cas. J’ai adoré God of War III sur PS3, et n’ai pas du tout accroché au dernier opus qui n’a pas su m’embarquer avec lui, loin au Nord.
Je partais peu confiant sur ce titre, adaptation d’un épisode vidéoludique qui m’avait déçu (contrairement à l’immense majorité de son public), cependant, j’ai été très agréablement surpris.
Le jeu est replacé dans un contexte mythologique dans lequel les Nornes, maîtresses du Destin, tentent d’échapper au Ragnarök en envoyant leurs Champions déjouer ce futur implacable.
Arsenal Viking
En ce qui concerne le matériel, comme son titre l’indique, on va retrouver près de 300 cartes toilées, de nombreux jetons en punch solides et … Qui dit Cool Minis or Not … des… des standees. Pour cette fois, CMON a fait l’impasse sur les figurines et propose à tous les joueurs d’avoir directement de la couleur sur les éléments verticaux. Les peintres ne sont plus les seuls à en profiter!
Le thermoformage est plutôt bien fait et permet d’avoir accès rapidement aux différents sets de cartes. Le couvercle maintient le tout en place et rien ne bouge lors d’un rangement vertical.
Il est temps de se mettre un bon CD d’Enslaved (ou de Falkenbach pour ceux qui n’ont pas de poil au menton), et de partir affronter les monstres venus du Froid !
En route vers les terres gelées
La première mise en place est relativement rapide, un peu confuse au début, mais totalement limpide pour la partie suivante.
Le but du jeu va être de cheminer jusqu’au Boss de fin, en accomplissant des quêtes. Accessoirement on jouera de la hache sur les monstres présents sur la scène. C’est God of War…
Le jeu de cartes est entièrement coopératif, et peut être joué également en solo. Certains plateaux personnels ont une face spécialement dédiée à ce mode. Le joueur contrôlera Kratos, Atreus et Mimir.
BOI !
La partie est divisée en tours, durant lesquels un joueur va agir, on va activer la scène et recommencer.
A son tour un joueur a plusieurs actions possibles. Se déplacer, c’est à dire mettre son standee en dessous d’une colonne de la Scène. Ca déterminera le champ d’action du héros. Ensuite il pourra jouer des cartes Action, utiliser une capacité de Rage ou Interagir.
En ce qui concerne la rage, chaque personnage à une piste de Rage qui augmente lorsqu’il lance une attaque. Lorsque cette jauge est pleine, il peut utiliser sa capacité de Rage.
Des tableaux façon point’n’click
La Scène est un élément de jeu extrêmement intéressant et qui, à mon sens fait toute l’originalité de God Of War – Le jeu de Cartes. Certaines cartes présentent des point d’interaction que les joueurs pourront déclencher sous certaines conditions. Pour accomplir leurs quêtes et progresser dans la Scène, les joueurs devront comprendre comment arriver au bout et activer toutes les cartes Scène.
Dans la première Partie, les joueurs sont face à un ennemi qui à une garde infinie. Aucune de leurs attaque ne passera tant qu’ils n’auront pas réalisé une action pour faire baisser la garde de l’adversaire. On ne se retrouve pas à taper bêtement sur tout ce qui se trouve devant son personnage. Il faudra “résoudre” la scène et on a une sorte de côté Point’n’click que je trouve extrêmement bien senti et réalisé.
Un univers gelé, mais vivant
Après l’activation des héros, on active la Scène. Pour cela, on va révéler des cartes du paquet Amélioration. Selon les runes présentes dessus, des tuiles vont s’activer et on aura des effets à résoudre. Ca va de l’attaque au retournement de cartes… Les effets sont variés et pour le coup, le jeu est vraiment vivant.
On ne joue pas avec toutes les quêtes présentes dans la boîte, donc couplé avec les choix en cours de jeu, God of War – Le jeu de cartes propose une bonne rejouabilité, en revanche, une fois que l’on a percé le secret d’une scène, on sait où aller et en la rejouant on perd évidemment tout l’aspect réflexion / recherche.
Deckbuilding taillé à la hache?
On arrive sur le point de la difficulté et de la durée de vie. Le jeu n’est pas facile dans un premier temps, le temps de l’exploration de la Scène, les ennemis jouent quand même à fond. On est également tributaires du tirage de cartes. Pour triompher d’une scène, le challenge est présent et demande aux joueurs de coopérer. Certains personnages sont plus orientés combat en mêlée, d’autres à distance… Il faudra user de tous les talents disponibles pour interagir avec certains objets, éliminer les ennemis. Malgré cela, il ne nous a pas été rare de recommencer la même scène plusieurs fois. Avec un temps de jeu autour de 60 voire 90 minutes pour chacune des 9 Scènes proposées (en les réussissant) et en comptant plusieurs essais pour y parvenir, God of War a une belle durée de vie.
Le jeu a une dimension deckbuilding très intéressante. Parmi les cartes révélées pour l’activation de la Scène, le joueur actif pourra en sélectionner pour les ajouter à son deck. Au fil du jeu, on a une belle évolution du deck et des possibilités. Certaines cartes parasites pourront également venir perturber vos plans, comme Sonné ou Poison. et pour finir avec l’aspect mécaniques de deckbuilding, il est possible de retirer une carte de sa défausse lors d’un tour, à condition de ne pas choisir de prendre de carte amélioration. L’épuration de deck peut donc se faire facilement, sans avoir à sélectionner de cartes produisant cet effet.
Un univers beau comme un banquet au Valhalla
Le jeu de cartes God of War est très immersif pour le style. Les scènes composées de 8 grandes cartes (format Mysterium) offrent un beau panorama, chose que je n’avais jusqu’à présent pas vu dans un deckbuilding. Harry Potter Hogwarts Battle avait son plateau de jeu pour apporter une surcouche esthétique, mais à mon sens, God of War pousse le visuel encore plus loin, en y apportant en plus de l’intérêt au gameplay.
Les visuels sont des Artworks du jeu et offrent un très bon rendu. Je suis allergique aux visuels de films intégrés aux jeux de société, je n’ai pas du tout retrouvé cet effet avec God of War.
Le Ragnarök
God of War – le jeu de cartes vous propulse dans l’univers gelé des Vikings et de leur mythologie. Entièrement coopératif, ce deckbuilding propose un challenge relevé et il ne faudra pas se servir que de ses muscles.
Les joueurs devront « résoudre » des scènes, servant de théâtre à l’action. En effet, en interagissant avec le décor ou les antagonistes, ils pourront compléter des quêtes nécessaires à leur progression jusqu’au boss final. On retrouve les codes du jeu vidéo bien adaptés en jeu de société. La recherche d’énigme est ponctuée de combats, c’est Kratos pas Adibou, pour progresser dans l’aventure. L’IA du jeu est gérée par un deck de cartes duquel les joueurs pourront également tirer quelques cartes pour façonner leur decks personnels. L’aspect Deckbuilding est très bien choisi pour représenter la progression en niveau façon jeux vidéo, vos personnages progressent et ça se sent en jeu.
Bien plus riche qu’une simple adaptation de licence, God of War – le jeu de cartes est une très bonne surprise qui, non seulement pourra plaire aux fans de la licence mais possède surtout ses propres qualités ludiques qui lui donnent une identité.
La Récap de la Rédac
Nombre de joueurs | de 1 à 4 joueurs |
Durée d’une partie | entre 60 et 90 minutes |
Auteurs | Alex Olteanu, Fel Barros et Eric M. Lang |
Illustrations | Santa Monica Studio |
Éditeur | Edge |
Prix | Environ 40€ Chez Philibert Chez Playin |
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