Salut les tritons ! Après avoir arpenté les cieux avec Coucou Hibou Coucou, on s’attaque au monde des abysses avec Atlantes d’Ivan Tuzovsky , toujours édité par Gigamic. Attention toutefois, les jeux ne s’adressent pas du tout aux mêmes publics. Atlantes est destiné à des joueurs autour de 14 ans, pour des parties entre 45 et 60 minutes.
Ce n’est pas tous les jours qu’on a l’opportunité de régner sur les sept mers ! Réjouissons nous car c’est le cas dans Atlantes. L’essentiel du jeu passera par les cartes, et un plateau personnel assez ingénieux. Pour être sacré vainqueur de la partie, il faudra obtenir le plus de points possible en accomplissant des objectifs et en ayant conquis des lieux.
Détrônons Poséidon
Le principe d’Atlantes est relativement simple, les joueurs débutent tous la partie avec une même main de 6 cartes, dont ils ne pourront en jouer qu’une par tour. En revanche, pour apporter de la profondeur de jeu, pourront, et devront activer des lieux et utiliser les ressources de leurs jetons Raies Manta.
Pas un grain de sable dans les rouages
Dans la plupart des deckbuildings, on ajoute les cartes nouvellement acquises à sa défausse. Dans Atlantes, elles viennent directement en main pour les cartes personnages. De plus, on n’est pas obligé d’attendre la fin de sa main pour récupérer les cartes de la défausse ; c’est grâce à l’action de la carte Matrona que les cartes défaussées vont pouvoir réintégrer la main du joueur. On n’est donc pas contraint d’attendre la rotation complète du deck pour rejouer une carte, on peut la remonter à loisir avec la Matrona mais attention, on ne peut jouer qu’une seule carte de sa main par tour.
Des paysages marins à conquérir
Les objectifs, toujours en ligne de mire
Pour ajouter en rejouabilité, on trouve dans la boîte d’Atlantes 5 jetons recto verso qui viennent remplacer les 4 objectifs de base imprimés sur le plateau. Toujours dans cet optique de renouvellement des parties, les Rois peuvent être ajoutés aux mains de départ. Ces 8 cartes se comportent comme les autres en jeu, mais sont toutes différentes. On aura donc un départ de partie asymétrique.
Atlantes nous a surpris au début car les parties sont relativement courtes et une fois lancées se terminent rapidement. Je m’explique : il faut quelques rapides tours pour mettre son jeu en place, mais après avoir acquis quelques lieux et personnages, on peut compléter les objectifs en seulement quelques tours. Tout s’enchaîne très vite et on est plus devant une course à l’objectif que dans un jeu de développement. Il n’y a pas réellement d’interactions entre les joueurs, ça ne nous a pas manqué pour être francs, au pire on prend le lieu ou le personnage qu’un autre souhaitait. Mais la tension vient bien du rythme assez soutenu de la partie et du calcul pour optimiser ses tours. Même si on a un peu de calcul à faire, les tours sont relativement rapides et s’enchaînent vite, on ne s’ennuie jamais.
Seul au monde
En mode solo, la dynamique de jeu n’est pas du tout la même qu’en multijoueur. J’ai plus perçu cette variante de jeu comme un problème d’optimisation à résoudre. Lorsqu’on décide de faire l’action Explorer ou d’utiliser le pouvoir de la Matrona, on place un pion adverse sur un des objectifs. L’IA ne pourra donc fatalement marquer que 32 points, score assez facile à battre.
Mais l’intérêt va être d’optimiser à fond sa main et les cartes du plateau pour ne pas le faire progresser trop rapidement. En fonction du score obtenu, les Rois Atlantes nous gratifieront d’un titre allant de Blob à Kraken. Tenter de décrocher le rang maximal est un exercice que j’ai beaucoup apprécié, et c’est également assez formateur pour s’entraîner aux parties multijoueur.
Quelle belle raie !
Passé ce titre d’un goût douteux, il faut admettre qu’Atlantes a mis le paquet sur les visuels et l’esthétique globale. Le jeu offre sur son plateau et ses différentes cartes un magnifique camaïeu de bleu, couleur emblématique de la mer et toutes ses nuances.
Le matériel est d’excellente qualité et assez surprenant. On s’attendait à trouver des jetons Raie Manta en carton, mais ils sont en plastique de belle qualité et sont très agréables à manipuler. Tout est rangé dans un thermoformage bien pensé et pratique à l’utilisation.
Les visuels des lieux ne constituent pas une grande fresque mais différents points de vue d’un même univers marin. Le plateau central est également richement illustré et de toute beauté. On regrette juste les emplacement assez opaques qui empêchent de profiter pleinement de ce visuel somptueux.
Conclusion
Atlantes d’Ivan Tuzovsky est un jeu de cartes dans lequel les participants vont se livrer une course à l’objectif. Avec une même main de départ, les joueurs devront utiliser au mieux les actions de leurs personnages pour amasser des ressources et de la puissance militaire pour conquérir de nouveaux lieux ou recruter de nouveaux personnages.
La mécanique du jeu tourne autour de l’utilisation des lieux. Pour profiter de leurs bonus il faudra les faire monter au sein du plateau personnel. En fin de course, ils pourront être déplacés dans la pile de Prospérité pour scorer en fin de partie. Atlantes est une vraie perle qui attire avec de jolis visuels mais qui propose des parties rapides et stratégiques. Le jeu est accessible de par ses règles simples mais suffisamment profond pour donner envie aux joueurs d’y retourner et d’optimiser leurs tours.
La Récap de la Rédac
Nombre de joueurs | de 1 à 4 joueurs | |
Age conseillé | A partir de 14 ans | |
Durée d’une partie | environ 60 minutes par partie | |
Auteur | Ivan Tuzovsky | |
Illustrateur | Daria Martyschchuk | |
Editeur | Gigamic | |
Prix : environ 40€ | Philibert | Playin |
Parkage | Ludum |
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