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Langrisser I & II remake – Une bouffée de nostalgie dans le monde du TRPG

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Salut les tacticiens ! La sortie de la compilation remake de Langrisser I et II sur Playstation 4 et Nintendo Switch est toute fraîche et j’ai eu le plaisir de parcourir les territoires d’El Sallia pour vous en parler. N’ayant pas fait les jeux dans leurs versions originales rétro sorties sur Mega Drive, PC, PC Engine ou Super Famicom et en grand amateur de Tactical RPG, la découverte de cette licence me réjouissait.
C’est Koch Media qui s’occupe de la distribution en France de ce remake du titre de Chara-Ani, disponible depuis le 13 février.
Nous nous sommes donc lancés dans la version PS4 du jeu pour vous livrer notre ressenti sur ce TRPG qui nous intriguait beaucoup.

Il était une fois…

Les épisodes I et II de la saga Langrisser suivent les aventures de Ledin et de ses compagnons de fortune dans leur quête pour retrouver Langrisser, l’épée magique ; ainsi que celles d’Elwin dans le deuxième opus. Le monde d’El Sallia est le théâtre d’affrontements entre les forces du Bien et du Mal. Chacun des clans a en sa possession une épée magique et extrêmement puissante pour pouvoir lutter contre l’autre. Bien évidemment, les méchants tentent de s’emparer de l’épée des gentils pour asseoir leur domination sur le monde. 

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Le scénario n’est pas d’une originalité folle mais il est très plaisant à suivre, et propose tout de même quelques rebondissements. Le cœur du jeu est dans le gameplay, et on est très rapidement plongé dans l’action!

La tactique brute !

Dans Langrisser il faudra mener ses héros et les mercenaires qu’ils auront recrutés dans des batailles d’une belle envergure. Les cartes sont relativement grandes pour certaines et on peut se retrouver avec un bon paquet d’unités à l’écran.

Au lancement d’un scénario, le joueur est invité à recruter des mercenaires pour seconder chaque héros. Moyennant finances, des unités viendront prêter main forte à vos personnages pour sortir vainqueur des batailles. On ne va pas se le cacher, il est fortement conseillé d’en engager. Ces unités pourront attaquer mais également défendre votre héros qui bien que puissant ne pourrait pas encaisser tous les coups et survivre au scénario.

Lorsque les mercenaires sont à proximité de votre héros, ils recevront une petite régénération de points de vie en début de tour. Le placement des unités est donc important 

C’est la guerre !

Les unités ennemies ont également des mercenaires à leur disposition. Si au cours de la bataille un commandant meurt, les unités qui le secondent disparaissent. C’est un point stratégique à intégrer pour les scénarios de Langrisser.
Le pool d’actions disponibles pour vos unités est très classique, il faudra déplacer ses soldats sur la carte, les faire attaquer, utiliser de la magie…
En ce qui concerne le déplacement j’ai tout de même trouvé que le jeu se démarquait des autres titres du genre que j’ai pu faire jusque là. Il n’y a que très peu de terrains infranchissables. Il est tout à fait possible de faire traverser un bras de rivière à vos unités sans emprunter des ponts par exemple. Ils subissent un malus de déplacement et ne pourront avancer que d’une ou 2 cases au lieu de 5 ou 6, mais c’est possible de le faire. Le potentiel de stratégie est donc renforcé. 

Un titre Oldschool

En revanche j’ai trouvé le jeu un peu abrupte d’une manière générale. On est lâchés dans l’histoire et les mécaniques de jeu assez brutalement au début et les novices en tactical RPG pourront tâtonner un peu au lancement. Les autres seront en terrain connu, Langrisser n’apporte rien de vraiment nouveau au TRPG. D’un autre côté, c’est un peu normal, il s’agit de deux titres du début des années 1990 ! Pour suivre et compléter l’histoire, en plus des cut scenes, il est souvent de bon aloi d’aller jeter un œil au synopsis du scénario à lancer. 

En ce qui concerne les scénarios, on a beaucoup de prises de positions, de la protection de points stratégiques ou d’escortes. Ils sont agréables dans l’ensemble et proposent souvent plusieurs conditions de victoires possibles. De plus, il y a souvent des retournements de situations au cours des scénarios, ce qui fait qu’on ne rentre pas dans une routine ennuyeuse. 

Un point original de Langrisser qui m’a bien plu (au début) c’est les scènes de batailles. Lorsqu’un affrontement se lance entre deux unités, l’angle de caméra change pour la scène et on voit les armées livrer bataille. C’est super mignon et très dynamique, mais il faut avouer qu’après en avoir vu quelques unes, j’ai désactivé l’option pour gagner du temps sur les missions.

Qui veut la paix prépare la guerre

La gestion des personnages hors champs de bataille n’est pas en reste. On a la possibilité d’équiper ses héros avec différents objets obtenus sur les terrains d’opérations ou via une boutique. Chaque personnage dispose de trois emplacements pour y placer divers objets.
L’autre point d’évolution important pour les héros est via l’arbre des classes. A la fin de chaque bataille on remporte un certain nombre de points permettant de débloquer des classes. Elles sont capitales pour les futures batailles car elles déterminent les caractéristiques des personnages mais également les types d’unités qu’elles pourront recruter en tant que mercenaires.

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Les ajouts du remake 

On voit que le travail de ce remake a été soigné et était avant tout destiné à servir le jeu. On a une très belle refonte graphique des deux titres qui sont superbes en HD. L’esprit originel perdure toujours avec des personnages SD en combat et sur la carte du monde mais ils ont été repensés.
Idem pour les portraits, les designs originels de Satoshi Urushihara ont été retravaillés. Le style des nouveaux visuels pour les personnages est beaucoup plus générique et dans  l’air du temps, mais me plaisent beaucoup plus. Personnellement je ne suis pas un grand fan des visuels d’origine avec leurs armures disproportionnées et des chevelures qui feraient pâlir celles d’un groupe de Glam. Pour rester dans l’univers de la musique, elles ont été réorchestrées, mais les musiques d’origines sont toujours présentes et il est possible de faire le jeu avec cette ambiance sonore. 

Les maps ont également bénéficié d’un coup de neuf et je trouve le style particulièrement réussi. L’eau a un très bon rendu et les couleurs vives des terrains en général donnent une ambiance chaleureuse au titre. 

Le point positif c’est que les styles visuels et audio peuvent être choisis à n’importe quel moment du jeu et on peut même mixer les types de visuels. 

Un parfum de nostalgie

La création de personnage m’a fait faire un voyage dans le temps avec Lucilis, la déesse de la lumière dans l’univers Langrisser qui nous accueille. Elle nous pose ensuite quelques questions pour déterminer notre façon de réagir à certaines situations et traduit cela en ajustant les stats de votre héros en fonction des réponses.

Petit point sur la langue du jeu avant de se diriger lentement mais surement vers la fin de l’article. L’ensemble du jeu est proposé en japonais pour l’audio et sous-titré en plusieurs langues, mais pas de français. Il faudra donc se rabattre sur l’anglais pour la plupart d’entre nous, joueurs européens. Dans l’ensemble le jeu reste accessible et ne demande pas un niveau très poussé dans la langue de Shakespeare.

Durée de vie : 

Cette compilation propose une durée de vie assez conséquente. Chaque jeu est décomposé en 20 ou 21 chapitres et propose plusieurs routes différentes. Jusqu’à 13 fins possibles pour Langrisser II. Donc les complétionistes et les curieux pourront refaire les scénarios aux différents embranchements présents sur l’arbre de scénarios pour avoir tous les tenants et aboutissants des deux titres. En ce qui concerne la difficulté des jeux, j’ai trouvé leur première moitié relativement simple avec un pic de difficulté en arrivant aux scénarios 10-11. Rien d’insurmontable, et c’était même appréciable d’avoir un peu plus de challenge. 

Conclusion 

Cette compilation, disponible sur PS4 et Switch, est à mon sens le meilleur exemple de ce que devraient être les remakes. Elle permet de découvrir, ou refaire les titres dans les meilleurs conditions possibles (HD, graphismes et musiques refaits) mais proposent également le choix du retro pour les nostalgiques, ou les curieux. 

Langrisser est un très bon représentant du genre TRPG. Son scénario peu original mais réservant tout de même quelques surprise se parcourt avec plaisir et je me suis surpris à me prendre d’affection pour certains personnages. Un run de Langrisser peut s’effectuer en une petite dizaine d’heure, mais il faut en compter au moins autant pour parcourir tous les embranchements scénaristiques et ainsi profiter de l’histoire dans son entièreté. 

En amateur du genre et étant quelque peu en manque de tactical RPG ces derniers temps, Langrisser m’a permis de passer de très agréables moments à gérer mes armées et leurs héros dans leur quête de l’épée magique. Cependant, je le déconseillerai tout de même comme tout premier TRPG. A mon avis il n’est pas très accueillant pour les novices, par manque de tuto, le jeu considère que les bases sont acquises dès le lancement. En revanche, pour les autres, il propose une belle aventure au souffle épique !

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