Salut les enquêteurs ! Avec les grosses chaleurs du moment, il faut trouver de quoi s’occuper au frais. Après le repas de famille qui traîne et avant de pouvoir aller à la plage sans risquer l’insolation, on n’a parfois pas le temps de lancer un gros jeu. Pour faire marcher ses méninges et passer un bon moment, Super Meeple a une gamme de jeux d’enquête petit format qui convient parfaitement.
On a déjà eu l’occasion de parler des précédents opus de Deckscape, la gamme vient de s’enrichir d’un nouveau scénario avec L’Évasion d’Alcatraz. Dans le même format de boîte, mais avec des mécaniques différentes, on a découvert la série Decktective par le scénario Les Yeux du Fantôme.
Deckscape – L’Evasion d’Alcatraz
La gamme d’escape games adaptée en jeu de cartes s’étoffe avec ce septième scénario : L’Évasion d’Alcatraz. Les Deckscape sont une gamme de jeux typés escape games condensés dans un jeu de cartes, et parfois quelques petits accessoires. Entièrement coopératifs, ils peuvent être pratiqués seul ou en groupe jusqu’à 6 joueurs. Comme tous les jeux du genre, on trouve que la configuration idéale est à 3 ou 4 joueurs, afin que tout le monde puisse profiter au mieux de l’aventure et s’exprimer.
Les Deckscape ne nécessitent pas de lecture de règles préalable, les premières cartes du paquet font office d’introduction au jeu et tout le monde est directement plongé dedans. L’Evasion d’Alcatraz a été conçu par Martino Chiacchiera et Silvano Sorrentino, auteurs des autres jeux de la gamme.
Mais passons à l’aventure en elle même! Le groupe se réveille dans une pièce sinistre qu’il identifie rapidement comme étant une cellule de la légendaire prison américaine Alcatraz. Avec aucun souvenir mais des cerveaux prêts à entrer en ébullition, il va falloir découvrir ce que l’on fait dans cette enceinte pénitentiaire, qui nous y a mis, pourquoi et surtout essayer de s’en échapper le plus vite possible.
L’Évasion d’Alcatraz est comme tous les autres titres du genre très scénarisé. Pour en venir à bout et obtenir la meilleure fin possible il faudra être très observateur et avoir un bon esprit de déduction.
Dans ce contexte pénitentiaire, en réalisant certaines actions, on va faire monter une jauge d’alerte qui influe sur les X (pénalisantes sur le temps de fin de partie) qu’on récoltera au cours du jeu. On a trouvé un peu dommage que ça n’ait pas plus d’impact direct en jeu, on aurait aimé avoir des conséquences directes sur les situations.
L’accessoire de cette boîte de Deckscape est un feuillet du Alcatraz Herald, le journal de la prison. Après avoir reçu l’autorisation de le consulter, on sera amené à y revenir régulièrement pour résoudre les énigmes. Certaines sont plutôt corsées, et c’est quelque chose qu’on a vraiment apprécié. Après avoir fait quelques boîtes d’escape games type Unlock, Exit ou les autres Deckscape, on pourrait avoir peur d’une certaine habitude et de survoler le jeu. Evidemment on acquiert des automatismes et on retrouve quelques similitudes entre les énigmes de ces différents jeux, mais les auteurs parviennent toujours à renouveler les problèmes à résoudre.
On en peut pas en dire trop évidemment pour ne pas gâcher le plaisir à qui que ce soit, mais les énigmes sont cohérentes et bien intégrées à l’histoire. Younz a un peu moins apprécié certaines énigmes mais tout en ayant un bon ressenti global sur L’Évasion d’Alcatraz. De mon côté, j’ai moins de réserves et j’ai bien aimé les interactions avec le Alcatraz Herald tout au long de la partie. Il nous a fallu une bonne heure et quart pour compléter le scénario, mais on n’a pas subi le jeu ni vu le temps passer. On a été absorbés par cette grande évasion !
Decktective – Les Yeux du Fantôme
On retrouve les cartes grand format numérotées comme dans l’autre gamme de jeux créés par Martino Chiacchiera et Silvano Sorrentino, mais cette fois-ci, les joueurs auront une main de cartes qu’ils ne pourront que partiellement partager avec les autres joueurs. L’autre différence est qu’on va constituer, avec des cartes et en utilisant la boîte de jeu, une scène de crime en 3D à explorer sous toutes les coutures.
A chaque tour, les joueurs vont pouvoir réaliser une des deux actions disponibles : poser une carte face visible pour que tous les joueurs en profitent, ou défausser une carte face cachée dans les archives. Cette défausse est d’une importance capitale. car le nombre de cartes présent dedans va déterminer les cartes que l’on pourra jouer face visible (indiqué en haut à gauche de la carte en question). Ce chiffre s’étend de 1 à 10, les cartes les plus intéressantes pour l’enquête ayant évidemment de grosses valeurs. Cela dit, les cartes à plus faible valeur sont également nécessaires pour tout lier ensemble.
Tout ne se fait pas dans son coin, les joueurs peuvent communiquer uniquement sur les titres des cartes qu’ils ont en main. Si Decktective peut être joué seul, on a préféré partager l’aventure. Seul, toutes les cartes passent entre les mains du même joueur. A plusieurs, tous n’ont pas toutes les informations, la communication limitée aux titres des cartes et les choix de pose sont donc d’autant plus importants et intéressants.
Arrivé à un certain point, le jeu s’arrête. Les joueurs auront alors à répondre à quelques questions posées par les cartes suivantes. Pour répondre et voir combien de points ils ont collecté, les joueurs utilisent des flèches en plastique à clipser sur les cartes.
L’histoire nous a bien plu, on a pas mal peiné à recoller tous les morceaux, on n’avait d’ailleurs pas tout bon à la résolution. Le récit développé autour de Macbeth et Shakespeare est bien ficelée. On a joué notre partie comme une de Deckscape, mais on aurait dût plus communiquer et mieux tirer partie des éléments à notre disposition. Loin d’être un simple artifice, la scène de crime en 3D est un vrai plus à exploiter. On n’a pas assez exploité tout ce qu’elle avait à offrir et on l’a bien regretté à la résolution. On ne peut pas être réellement coincés dans Decktective, il n’y a donc pas d’indices, comme on en trouve dans Deckscape, sur les différentes situations rencontrées, il faudra tout déduire pour la révélation finale.
Conclusion
Les séries Deckscape et Decktective, jeux d’enquête et escape game, voient leurs gammes s’enrichir d’un scénario chacune. Nous menant tantôt en Ecosse, tantôt en Amérique du Nord à Alcatraz, ces deux aventures se révèlent intrigantes et très intéressantes. Avec une difficulté bien sentie, elles sont accessibles tant aux joueurs confirmés qu’aux novices. Si l’Evasion d’Alcatraz reprend une forme que l’on commence à connaître, Decktective est une nouveauté pour nous et surtout une réelle surprise. Le matériel est très semblable mais la façon de jouer complètement différente. Plus tourné vers le coopératif avec sa composante de communication partielle, Decktective nous a vraiment surpris, la possibilité de créer une scène du crime en 3D, dans la boîte du jeu, qui va évoluer au fil du deck est un gros plus. Loin d’être un gimmick, c’est une pièce maîtresse du jeu qui vous donnera beaucoup d’informations si vous prenez le temps de la regarder avec attention.
La Récap de la Rédac
Nombre de joueurs | de 1 à 6 joueurs | |
Age conseillé | à partir de 12 ans | |
Durée d’une partie | environ 60/90 minutes par partie | |
Auteurs | Martino Chiacchiera et Silvano Sorrentino | |
Illustrateur | Alberto Besi | |
Editeur | Super Meeple | |
Prix : environ 13 € | Philibert | Playin |
Parkage | Ludum |
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