Salut les conquérants ! Décidément, cette fin d’année 2021, et le début de 2022, sont chargés en gros jeux à figurines de notre côté. On renoue avec nos premières amours, après leur avoir fait quelques infidélités avec des allemands ou des jeux plus mécaniques. On délaisse quelques temps les cubes en bois et les tokens carton pour retrouver le plaisir des jeux de figurines. Nos vacances sont donc pleines de parties de Tainted Grail, de Pandemic World of Warcraft mais également de Ankh – Les Dieux d’Egypte. L’article d’aujourd’hui portera donc sur Ankh, mais nos chroniques sur les deux autres titres arrivent très bientôt.
Asmodee nous a fait parvenir un exemplaire d’Ankh ainsi que de son extension Offrandes Divines. Cette dernière étant intimement liée au jeu de base se verra chroniquée en même temps que la boîte principale d’Ankh.
Ankh est un jeu de prise de territoires et de conquête teinté de majorité, créé par Eric M. Lang, illustré par Adrian Smith. Avec ces deux énormes noms du jeu de société et de l’illustration, on s’attend à quelque chose de grand. Surtout que ce titre est le troisième volet d’une série de jeux initiée par Blood Rage et poursuivie avec Rising Sun. Ankh – Les Dieux d’Egypte est notre première incursion dans cet univers et on ne pourra donc pas le comparer aux autres opus. Cependant, Ankh est un jeu totalement indépendant et il n’est aucunement nécessaire d’avoir joué aux précédents opus pour l’apprécier!
Comme de nombreux jeux CMON, éditeur VO du jeu (Edge en france), le titre est passé par la case Kickstarter. Il a rencontré un franc succès sur la plateforme de financement participatif, ce qui lui a permis de débloquer de nombreux éléments en add-ons et Stretch Goals, dont beaucoup sont exclusifs à la campagne, mais également présents en extensions.
Le monothéisme, c’est moi !
Le but du jeu est d’imposer sa divinité comme l’unique reconnue en Egypte. Mais chaque joueur a le même but… Ça ne se fera donc pas sans casse.
Les joueurs reçoivent en début de partie un plateau personnel représentant une divinité. Chacune d’elles à son pouvoir spécifique et une arborescence de pouvoirs, communs à tous les dieux, dans laquelle chaque joueur pourra piocher au cours de la partie pour personnaliser sa divinité et l’adapter à son style de jeu.
Pour s’imposer comme unique divinité sur les terres d’Égypte, il faudra arriver en premier sur la dernière case de la piste Dévotion ou en étant, au terme des 18 événements de la partie, le seul dieu en lice après avoir vaincu les autres.
L’aire de jeu commune est constituée par le plateau central représentant la vallée du Nil, ainsi qu’une piste Action/Evénements et la piste de Dévotion qui permet de suivre l’avancée de chaque joueur sur l’objectif final.
Durant leur tour, les joueurs disposent de seulement deux actions parmi quatre possibles. En voyant l’ampleur du jeu on s’attendait à une débauche de possibilités et pléthore de règles, Ankh s’est avéré être relativement sobre de ce côté là. De plus, les joueurs ne peuvent pas utiliser deux fois la même action.
Les actions sont :
– Déplacer ses unités, toutes les figurines peuvent être déplacées d’une à trois cases.
– Invoquer des figurines, On place une figurine de sa réserve (guerrier ou gardien) sur le plateau à côté d’un monument que l’on contrôle.
– Recruter des fidèles, le joueur prend dans la réserve autant de fidèles que de monuments qu’il contrôle.
Un autre événement qui apporte un outil stratégique indéniable : la caravane de dromadaires. Ces files de camélidés peuvent diviser des zones en deux. Elles modifient durablement le paysage et peuvent faire basculer les rapports de puissance sur le terrain pour les combats.
On comprend rapidement l’énorme avantage tactique de la maîtrise des fins de tours et on va parfois, souvent même, devoir calculer ses actions en fonction des opportunités de mettre fin aux tours que l’on offre à ses adversaires.
Les combats
Au terme d’un combat, toutes les unités du perdant sont retirées de la zone, exception faite des Dieux. La défaite est donc très pénalisante puisque le recrutement d’unités est une des deux seules actions d’un tour.
Bien que peu nombreux dans les parties d’Ankh, les combats constituent des éléments cruciaux. Durant les affrontement, de nombreuses actions annexes peuvent être résolues par le biais des cartes. Ils seront entre autres l’occasion de construire des monuments ou lancer un Fléau de Sauterelles sur votre adversaire pour tenter d’éradiquer la présence de ses troupes.
Dans une partie à 3 joueurs et plus, le jeu se déroule en chacun pour soi jusqu’au troisième affrontement. Après ce palier, les dieux des deux joueurs les moins avancés sur la piste de Dévotion fusionnent. Les joueurs dont les dieux ont fusionné ne joueront plus indépendamment mais conjointement avec la figurine du Dieu, et chacun une action qui pourra être la même que leur collègue de fusion. La situation n’est pas perdue pour eux pour autant !
En ce qui concerne la stratégie, les joueurs devront s’adapter. La boîte de base contient un livret de 10 scénarii, qui constituent autant de situations de départ différentes, avec parfois quelques modifications de règles de mise en place.
Statues antiques
Au niveau du matériel on ne peut qu’être impressionnés par la qualité. Même s’il faut admettre que les cartes Fusion entre dieux, le plateau d’Actions/Événements et la piste de dévotion notamment sont un peu fines, le reste du matos est vraiment top.
Adrian Smith et Thierry Masson ont fait un travail incroyable sur l’univers et ont su donner à Ankh une réelle identité, en restant fidèles aux représentations de l’Egypte antique, tout en y apportant leur patte.
Conclusion
Ankh – Les Dieux d’Egypte est un jeu de Majorité créé par Eric M Lang. Les joueurs y incarnent un dieu qui tente de s’imposer comme divinité unique de cette civilisation antique.
Le jeu a un rythme particulier, les événements se déclenchent au fil de la partie, en fonction des actions des joueurs. Les combats sont au final assez rares mais il faudra tout de même être prêt à les surmonter. L’objectif premier des joueurs est de remporter le plus de points de dévotion avant les autres pour l’emporter.
Extrêmement stratégique, grâce à ses mécaniques, Ankh va à l’essentiel et pousse les joueurs à en faire autant. Très simple dans ses mécaniques, l’essentiel de la stratégie sera d’imposer son tempo aux autres joueurs. Chaque action va potentiellement vous rapprocher d’un événement qui pourra être dans votre faveur ou non, il faudra souvent délaisser l’action opportune pour vous pour une action plus en adéquation avec l’ensemble du plateau de jeu.
C’est une très belle découverte pour nous, la finesse de stratégie induite par des choix est un vrai plaisir de jeu.
La Récap de la Rédac
Nombre de joueurs | de 2 à 5 joueurs | |
Age conseillé | à partir de 14 ans | |
Durée d’une partie | Environ 90 minutes | |
Auteurs | Eric M. Lang | |
Illustrateurs | Adrian Smith et Thierry Masson | |
Éditeur | Edge, CMON | |
Prix : Environ 90€ | Philibert | Playin |
Mille et un jeux | Ludum |
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