Illustré par Camille Chaussy (Edenia, Jurassic Snack) et édité par Matagot, Micropolis est un jeu de placement d’ouvriers, ou plutôt d’ouvrières, n’oublions pas que nous parlons de fourmis et de majorités.
Vous serez à la tête d’une fourmilière et vous devrez construire les galeries de façon intelligente pour maximiser votre population et les ressources présentes dans ces galeries. Au début de la partie, vous ne disposez que d’une centre névralgique de la fourmilière et de 5 soldates.
Pour agrandir votre royaume souterrain, vous aurez la possibilité de choisir entre 7 tuiles proposées devant vous dans une rivière à la façon Smallworld ou Majesty.
La première tuile est gratuite, les suivantes demandent de payer une soldate par tuile. Si vous prenez une tuile avec des soldates dessus, elles viennent rejoindre votre armée. Système simple et connu désormais mais qui a fait ses preuves avec la logique “Cette tuile me coûte plus cher mais elle m’est plus profitable”.
Point original du jeu, on est pas face à des tuiles carrées mais à des tuiles triangulaires qui vont s’articuler autour de votre centre.
Le placement des tuiles se fait donc de façon circulaire et vous aurez toujours la possibilité d’avoir deux choix pour placer votre nouvelle tuile d’un côté ou de l’autre.
Les tuiles finiront forcément par se rejoindre à un moment, complétant votre fourmilière et sonnant la fin de la partie.
Chaque tuile possède un dessin différent, vous y trouverez des galeries, qui pourront se rejoindre ou non, et dans celles-ci des fourmis et des fruits.
Les galeries :
Elles sont représentées sur les tuiles et à vous de faire en sorte qu’elle soient connectées ou non, cette décision sera influencée par le calcul des points finaux.
Les fourmis :
Elles sont de plusieurs types,
- Les Ouvrières : Ne disposent pas de spécialisation, elles sont là pour la vie de la fourmilière et vous apporteront des points en fin de partie
- Les Nurses : Chargées de s’occuper des oeufs, chaque Nurse en transporte de 1 à 3 avec elle, prenez des soldates à votre armée en fonction du nombre d’oeufs.
- Les Architectes : Elles permettent de prendre une tuile sans dépenser de soldates pour l’acquérir.
- Les Sergents recruteurs : Vous dérobez au joueur en possession de la plus grande armée une soldate et vous l’ajoutez à votre armée.
- Les Sentinelles : Elles servent à remplir ou vider les casernes de soldates en fonction de vos besoins. Les fourmis soldats dans les casernes vous rapportent des points à la fin de la partie mais ne peuvent servir pour acheter des tuiles. A vous de prendre les bonnes décisions.
- Les Reines : Une Reine gagne des points en fonction de la taille de sa galerie, plus la galerie est longue plus elle vous rapporte de points. Mais la Reine est exclusive et si une autre Reine est dans la même galerie qu’elle, vous ne gagnez aucun point.
Les fruits :
Au nombre de 6, Cerise, Orange, Raisin, Mûre, Figue, Grenade et le cadeau servant de joker. Ces fruits sont plus ou moins rares et si vous réussissez à regrouper des fruits différents dans une galerie, vous allez exploser les scores !
Vous voilà en possession de toutes les règles nécessaires pour jouer.
Concernant le matériel dans la boîte :
- 61 tuiles de galeries
- 6 tuiles de fondation, qui sont le centre de votre fourmilière
- 45 soldates fourmis rouges
- 1 jeton Armée rouge qui sert à désigner le joueur avec la plus grande armée
- 2 jetons architectes
- 1 carnet pour noter les scores.
On est surpris quand on reçoit la boite de voir qu’elle ne ferme pas totalement, limite inquiet d’avoir une boîte endommagée mais en fait, c’est simplement que les tuiles prennent beaucoup de place tant qu’elles ne sont pas dépunchées.
A part ça, rien d’extravagant, les figurines de fourmis rouges sont bien représentées, les tuiles bien découpées, l’ensemble rentre parfaitement dans le thermoformage de la boîte, rien ne bouge, j’aime quand les éditeurs prennent le temps de faire des beaux rangements dans leurs boîtes.
Les illustrations de Camille Chaussy donne un aspect gréco romain aux fourmis qui leur vont très bien. Le style cartoon permet de différencier les fourmis rapidement et leur fonction est tout de suite reconnaissable.
Le jeu est relativement accessible et si la boîte indique un 8+ pour jouer, un enfant de 6 ans peut jouer parfaitement si vous lui donnez un coup de main pour compter les points à la fin.
Mais si le jeu est simple, il ne manque pas de rejouabilité et il faudra réfléchir pour réussir à amasser plus de points que ses adversaires. Il ne suffira pas de prendre des tuiles au hasard pour composer sa fourmilière et espérer faire le plus de points possible, une tactique à moyen terme sera obligatoire pour gagner.
- Dépensez vos soldates dans les tuiles et vous vous retrouverez coincé pour acheter de nouvelles.
- Passez à côté des Nurses et vous n’aurez pas de nouvelles recrues.
- Agencez mal vos galeries et vous perdrez tout effet de combo.
La gestion des troupes au milieu de votre fourmilière est vraiment importante, il ne faut pas passer à côté, dépensez trop et vous ne pourrez pas acheter les tuiles vous intéressant. De même, à chaque fin de tour, on désigne le nouveau Leader Militaire, étant la personne avec le plus de fourmis en garnison. Ce Leader devient le nouveau premier jouer, ce qui change quelques petites choses, non seulement vous devenez le premier joueur mais vous devenez aussi la cible des sergent recruteurs des autres joueurs. Méfiez vous !
Si vous décidez de maximiser les fruits, la bataille pour les plus rares est très importante, foncez sur les figues et les grenades !
Le format de Micropolis étant assez court, il est parfait pour un public enfant, les belles illustrations et la thématique réussiront à capter l’attention des plus jeunes. Mais Micropolis demandant plus de réflexion qu’il n’y paraît, même s’il ne révolutionne pas le monde ludique, les plus grands pourront se retrouver autour de ce jeu, avec des enfants ou non, sans le trouver dénué d’intérêt.
La Récap de la Rédac
Nombre de joueurs | 2 à 6 avec des variantes pour 2 et 3 joueurs |
Durée d’une partie | Environ 30 minutes |
Date de sorite | Le 11 Mai |
Editeur | Matagot |
Prix | Environ 25€ |