Achtung !
Blitzkrieg ! est donc un jeu de duel dans lequel chaque camp va placer ses unités sur différents théâtres d’opérations pour tenter d’imposer sa supériorité. Mais à la différence de wargames comme Mémoire 44, on ne positionne pas ses troupes sur des maps pour les faire agir selon sa stratégie. Dans Blitzkrieg, c’est beaucoup plus schématique. Les joueurs disposent d’unités sous la forme de jetons qu’ils conservent derrière leur paravent, et ont une réserve à disposition dans un sac.
Le but du jeu est très simple, marquer le plus de points de victoire sur la piste Globale. Les joueurs marqueront ces points en prenant l’avantage sur les différents théâtres d’opérations (les zones géographiques symbolisées sur le plateau par des grilles). Les lignes de symboles précédant un blason avec un chiffre représentent une campagne.
Les jetons unité sont de 3 types : aériens, maritimes et terrestres et comportent un chiffre dans leur coin supérieur gauche. Celui-ci représente la force de l’unité. Le type d’unité est très important car il déterminera la case sur laquelle vous pourrez la placer. Une unité aérienne sera polyvalente et sera active tant sur terre qu’en mer, alors que les deux autres types d’unités se cantonnent à leur terrain de prédilection. Pas question d’envoyer un panzer faire la guerre au milieu de l’océan Pacifique !
Une lutte de pouvoir de chaque instant
A chaque fois qu’un joueur place une unité dans une campagne, on bouge le curseur de ce théâtre d’opération pour suivre l’évolution des puissances en place. En complétant une campagne, le joueur marque un nombre de points (sur la piste de victoire globale) équivalent à celui présent dans le petit blason à droite de cette même campagne. Le premier joueur à atteindre 25 points de victoire globale remporte la partie.
Si les deux joueurs ont un départ symétrique, l’aléatoire et les choix de jeu vont rapidement se faire sentir sur les possibilités. En effet, en plaçant ses troupes sur les différents théâtres d’opérations, le joueur va influer sur ses possibilités. En recouvrant une case, l’effet de cette dernière va s’appliquer.
Un joueur pourra donc ajouter des jetons Unité à sa réserve, en défausser, gagner des points de victoire, ajouter des armes spéciales à son sac… Les possibilités sont nombreuses et trouvent tout leur intérêt à un instant T de la partie.
L’utilisation des armes spéciales est capitale et peut parfois retourner des situations. Ces unités particulières ont des pouvoirs (très souvent puissants) qui viennent bousculer le jeu.
On n’a pas une mécanique de bag building aussi poussée que dans Orléans (et Stories), mais les joueurs sont quand même impliqués dans la constitution de leur sac et peuvent en orienter le contenu. On papillonne (autant que faire se peut avec un B-52) d’un théâtre d’opération à un autre pour tirer avantage des bonus de cases encore disponibles. Il est parfois bon de laisser de côté une certaine campagne pour progresser sur une autre qui offre de meilleurs bonus. Après tout, c’est à la fin de la guerre que l’on connaît le vainqueur. Un joueur peut très bien remporter de grandes campagnes sans remporter la guerre.
L’extension Nippon
Directement inclue dans la boîte de base de Blitzkrieg, elle apporte un vent (divin?) de fraîcheur sur le jeu. Le plateau de jeu est imprimé au verso de celui de la boîte de base, avec de tout nouveaux théâtres d’opération et donc de nouvelles campagnes.
Les règles sont globalement les mêmes que pour la version de base mais il est à signaler que chaque théâtre d’opération ne comporte qu’une seule campagne qui confère des bonus en fonction du degré de domination de cette campagne. Les 3 dernières cases confèrent des bonus de points de +1 à +3 selon l’emplacement du marqueur pour le joueur qui clôture la campagne.
En ce qui concerne les unités, j’avoue que personnellement, elles font pencher la balance envers cette faction lors du choix initial. J’aime beaucoup jouer l’Axe, mais quand on me propose une faction avec Godzilla en unité… La balance à tendance à pencher vers la nation qui utilise le lézard géant.
La dynamique de jeu est différente mais tout aussi intéressante avec des campagnes qui ont vraiment un esprit Blitzkrieg. Dans la version de base on peut délaisser un temps un théâtre d’opération pour s’orienter vers un autre et bénéficier des bonus intéressants, ici c’est plus compliqué. Laisser trop d’avantages sur la seule campagne d’un théâtre à l’adversaire peut être difficile à remonter.
Conclusion
On a beaucoup aimé Blitzkrieg car sous ses airs de petits jeux, il cache des batailles en duel très stratégiques. il faudra certes composer avec le tirage des jetons, mais on oriente tout de même le contenu de son sac.
La thématique se prête évidemment parfaitement au jeu qui propose un duel serré entre les deux participants. Servi par une esthétique et surtout une iconographie ergonomique, Blitzkrieg ne laisse pas de place à l’hésitation. Pas d’illustrations grandiloquentes mais mes visuels et icônes impactants pour plus d’efficacité et de lisibilité.
On a retrouvé dans Blitzkrieg une tension et une rapidité de jeu que l’on a beaucoup aimé. Il est entré récemment dans notre ludothèque mais s’y est fait une place de choix aussi rapidement qu’une partie est intense et prenante !
La Récap de la Rédac
Nombre de joueurs | 2 joueurs | |
Age conseillé | à partir de 14 ans | |
Durée d’une partie | Environ 20 minutes | |
Auteurs | Paolo Mori | |
Illustrateurs | Paul Sizer | |
Éditeur | Matagot | |
Prix : Environ 30€ | Philibert | Playin |
Mille et un jeux | Ludum |
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