World’s End Club, la dernière sortie de NIS America, est le fruit de la collaboration du grand Kazutaka Kodaka (le père de Danganronpa) et Katoro Uchikoshi (le créateur de la série Zero Escape). Avec de tels noms au casting, World’s End Club promet du rêve avec une histoire prenante, pleine de rebondissements, d’énigmes à s’arracher les cheveux et de personnages qui deviendront des icônes. Fait unique pour une visual-novel celle-ci est traduite dans de nombreuses langues dont le français et le doublage japonais ou anglais. Avouez-le, jusque-là c’est la grosse hype !
Alors que World’s End Club devait être la visual-novel la plus prometteuse de 2021 avec une intrigue, des retournements de situations et des énigmes morbides. J’avoue que je ne m’attendais pas vraiment à cela…
Les 12 jeunes protagonistes, le Club des battants, venus des 4 coins du Japon font un voyage scolaire en bus pendant l’été 1995. C’est à ce moment-là qu’une comète tombe et frappe Tokyo. Alors que le souffle de l’explosion les frappent, ils perdent conscience. Ils se réveillent tous ensemble dans un parc d’attraction sous-marin avec d’étranges bracelets au poignet. Là se dévoile Pielope, l’être à l’origine de ce drame. Mais les surprises ne sont pas terminées. Un jeu terrible se prépare, ils devront s’entretuer….
Les protagonistes sont tous plus colorés les uns que les autres avec une direction artistique et un design plus qu’alléchants. Malheureusement les personnes sont pour moi sont des caricatures des personnages d’animé avec le petit gros qui parle toujours de bouffe, la nunuche qui fait des blagues pas drôles et le nerd qui a comme par hasard des lunettes comme seul visage. La première heure du jeu m’a beaucoup intéressé pour ensuite changer complètement de direction. On se retrouve rapidement dans un road trip parcourant le Japon jusqu’à la capitale en prônant le pouvoir de l’amitié…
Au bout d’une heure d’introduction du jeu, vous voici plus plongé dans une visual-novel feel good où tel capitaine Planète vous allez combattre le mal avec le pouvoir de l’amitié.
Une déception quand on s’attend à un Danganronpa-like, j’ai complètement été trompé par la communication de presse et des trailers. Après c’est ma faute, ne voulant aucunement me spoiler l’histoire j’ai fait abstraction de beaucoup d’informations qui auraient pu me guider.
Un gameplay bâtard,
World’s End Club a un gameplay en deux parties, l’histoire qui est une visual-novel plutôt classique où l’histoire se développe. Malheureusement, celle-ci bien que très bien amenée présente des moments très étranges où les dialogues ont l’air déconnectés de l’action, avec des embranchements qui ne changent pas vraiment grand-chose et des Deus Ex Machina qui n’ont pas vraiment lieu d’être. Sans parler des fins de la visual-novel qui ne comprennent que 2 fins, une bad ending et une good ending, on aura vu mieux de la part des auteurs.
L’autre partie du gameplay, sont des phases d’actions en 2,5D où vous incarnez Reycho ou ses amis qui utilisent leur super-pouvoirs pour pouvoir avancer en résolvant les énigmes extrêmement simplistes, lancer des objets, inverser la gravité ou encore se transformer en pierre… Il y a également des phases d’infiltration qui sont, elles, affreuses. En plus, d’être pauvrettes, ces phases de gameplay souffrent d’un latence d’exécution frustrante sur la Switch.
World’s End Club souffre du syndrome de la visual-novel qui veut sortir de la visual-novel mais qui n’y arrive pas. Je ne vois pas l’intérêt du gameplay 2,5D qui n’ajoute rien et qui souffre malheureusement de quelques bugs. Alors qu’une pure et dure visual-novel avec justement ce côté très coloré et catchy, une meilleure écriture pour rendre les embranchements plus individualistes et des personnages plus uniques que ces gros clichés d’animé auraient pu rendre le tout beaucoup plus agréable.
Conclusion
Est-ce que World’s End Club est mauvais ? Non pas du tout c’est un bon jeu avec une bonne histoire, une direction artistique et une bande originale très agréables. Cependant je ne le conseillerais pas vraiment à un habitué des visual-novels qui trouvera plus que frustrant ce gameplay en 2.5D inutile. De même le PEGI 16 est pour moi inutile et un PEGI 12 est clairement suffisant, ce qui d’ailleurs ferait dans ce cas une très très bonne introduction à un jeune pour ce genre de jeu. Vraiment je trouve que la cible de ce jeu est un enfant de 10-13 ans ! Les blagues prennent, le gameplay prend et même tout le jeu colle parfaitement. Bref, vous l’aurez compris si vous vous attendiez comme moi à un jeu d’horreur ce n’est pas le cas (。╯︵╰。), par contre ça fera super plaisir à votre nièce ou neveu, ça c’est sûr !