Ces noms et le style de la boîte vous disent quelque chose ? C’est normal l’histoire de Volfyirion se déroule dans le même univers que Mysthea, mais c’est un jeu indépendant. On verra un peu plus loin qu’il y a tout de même une extension pour l’intégrer à Mysthea !
Le matos
Qui dit deck building, dit cartes. Volfyirion n’échappe pas à la règle. On retrouve un paquet de 136 cartes de bonne qualité et un jeton en bois découpé symbolisant Volfyirion, un terrible dragon. Et c’est tout. Tout est bien calé dans la boîte par de la mousse, que l’on pourra retirer une fois les cartes sleevées ! Pour une fois on a une boîte dimensionnée pour accueillir les cartes protégées et ça on aime beaucoup !
Il existe une extension pour Volfyirion. Une figurine ULTRA BALAISE très imposante. Outre l’intérêt cosmétique, cette extension du jeu de deckbuilding peut également être intégrée à Mysthea. On en reparle plus loin dans l’article, mais on ne résistait pas au plaisir de parler de cette figurine maintenant.
Légion Distribution s’est occupé de la localisation des règles. Les titres des cartes restent cependant en anglais, mais comme tous les effets passent par des symboles, le jeu reste accessible aux anglophobes. Les règles tiennent dans un petit livret d’une trentaine de pages, qui illustre souvent par l’exemple ses propos. N’ayez pas peur du nombre de pages, elles sont petites ! On les prend rapidement en main et la première partie peut commencer tout aussi vite.
A l’attaque !
Commençons d’ailleurs cette première partie sur le champ ! On va retrouver des éléments de deck building classiques comme dans Star Realms par exemple, notre référence en la matière.
Chaque joueur démarre la partie avec 3 cartes Cité qui seront placées devant lui et un deck identique composé de 10 cartes Ordre. Les cartes Cité représentent vos territoires et ont des points de défense. Votre adversaire cherchera à détruire ces villes pour s’emparer de la victoire. Pas de points de vie pour les joueurs, juste des cités à défendre ou attaquer.
Ces cartes Cité ont des valeurs de défense (8, 9 et 10) et deux emplacements qui accueilleront d’autres cartes pour les défendre. Une carte Troupe et une carte Bâtiment.
Les cartes, le nerf de la guerre
Chacune des cartes va apporter au joueur différentes ressources. On va acquérir des points d’Ordre, de combat et de Savoir.
Grossièrement, l’Ordre va servir à acquérir des unités et bâtiments dans la rivière de cartes présente au milieu de l’aire de jeu (la carte du dessus du deck peut être révélée mais on préfère la jouer face cachée). Le Combat sert aux affrontements, contre les cités ennemies et également Volfyrion alors que le Savoir sert à l’acquisition de Merveilles.
Le repère de Volfyrion
Mais le dragon peut être manipulé ou attaqué. Les attaque de cités nécessitent une grande quantité de points de combat. Une manière efficace de tenter de détruire une ville est d’y envoyer Volfyirion. En utilisant 8 points de Savoir, vous pouvez déplacer Volfyirion de son antre vers une ville adverse (ou vers son repère s’il est dans une de vos villes). Si à la fin de votre tour Volfyirion est sur une de vos villes, elle sera détruite. Peu importe sa défense.
Pour essayer d’endiguer ce problème, les joueurs auront l’occasion une fois par partie d’attaquer et vaincre Volfyirion. S’il y parvient, le joueur prend le contrôle de son antre, qu’il place avec ses cités, récupère les Merveilles présentes à l’intérieur et bloque l’accès au réassort de ces dernières pour la fin de la partie. Volfyirion vaincu ne peut plus être déplacé. En plus de cela, l’antre offre un avantage en combat non négligeable puisqu’il donne 4 points de combat à tous les tours.
Avis
On retrouve des mécaniques propres aux deck buildings très classiques dans Volfyirion, comme l’acquisition de cartes pour agrémenter son deck dans une rivière commune. L’Ordre qui représente grossièrement la monnaie du jeu, du combat et le Savoir qui est une monnaie différente pour acquérir les merveilles. Les synergie entre les Maisons de cartes sont également connues mais toujours efficaces.
Volfyirion se démarque des autres deckbuilding par la défense de ses cités et l’utilisation du dragon et de la “gestion” relative à son antre. Le fait de pouvoir déplacer le dragon pour annihiler une cité adverse est un outil tactique redoutable. Bloquer l’accès aux cartes merveilles en prenant le contrôle du repaire de Volfyirion est également très puissant.
Pour aller plus loin
Pour les parties versus en équipe, il est nécessaire d’avoir deux jeux. Les règles sont disponibles en français sur le site de l’éditeur.
Les amateurs d’application seront également ravis, il y en a a une de disponible. Elle est assez complète et pratique. Elle propose de consulter les règles du jeu en français, mais la majorité de l’appli est en anglais. On y retrouve des infos sur le lore du jeu, une galerie d’illustrations …
Hey, ça parlait de figurine au début non?
Oui! Et on peut dire qu’elle fait de l’effet. De taille très impressionnante, une figurine et un deck de cartes sont vendus en extension pour Volfyirion/Mysthea. Pour en parler il va falloir s’intéresser de près à la fig. Sur le socle de la figurine, 5 éclats de cristal sont mobiles et numérotés. Cette extension à une trentaine d’euros est certes un peu chère comparée au prix du jeu de base, mais la figurine est très imposante et détaillée. De pus elle apporte des extensions de gameplay pour Volfyrion et Mysthea.
Dans Volfyirion elle ajoute deux nouvelles actions :
- Retirer un éclat de la base de la figurine, en utilisant n’importe quelle combinaison de points de Savoir et de Combat pour un total de 10. Se faisant, on place l’éclat devant soi en conservant sa valeur cachée.
- On peut retirer de la partie un des éclats précédemment acquis pour retirer de la partie une carte de la défausse adverse. Avec pour contrainte que le coût de la carte défaussée plus la valeur de l’éclat doit être supérieur ou égal à 8.
La chance intervient dans le choix de l’éclat mais l’effet de pouvoir retirer une carte de la défausse adverse est très puissant. Les joueurs ne sont plus à l’abri de pouvoir se faire éjecter une carte puissante.
On a dans la boîte de cette extension toutes les cartes nécessaires pour l’ajouter à Mysthea dont nous vous avons déjà parlé. Et là encore elle fait de l’effet. Bien plus grande que les autres figurines du jeu, elle en impose. Mais elle est aussi redoutable que sa taille le laisse penser. Ses stats sont tout bonnement terrifiantes. Il est placé au centre du plateau de jeu au début de l’ère II et III et s’attaquera aux joueurs proches lors de la révélation de sa carte monstre. Il a une stat de force incroyable à 30 ! Le challenge est relevé mais en vaut la chandelle. Les joueurs participant à sa défaite recevront un multiplicateur de points en fonction de l’éclat qu’ils recevront après le combat.
Le feuillet de règles est en anglais mais il est assez succin et les règles sont simples et encore une fois richement illustrées.
L’univers onirique de Mysthea
On vous a déjà dit tout le bien qu’on pensait de l’univers de Mysthea et de la représentation qu’en ont fait les artistes,ils ont récidivé avec ce nouveau jeu.
Travis Anderson et Valentina Biagiotti ont produit un travail superbe. Les illustrations des cartes sont toujours superbes avec ces touches de couleurs presque impressionnistes et donnent vie à cet univers enchanteur mais sombre. Que ce soit au niveau des lieux ou unités on a été complètement séduits.
Conclusion
Dans ce jeu de cartes pour 2 joueurs, on n’attaque pas les points de vie de l’adversaire mais ses cités qui peuvent être défendues par des bâtiments ou des unités. Lorsque toutes sont détruites, le joueur les contrôlant perd la partie. Mais le dragon Volfyirion peut être utilisé pour aller détruire ces cités. Son antre abrite des cartes Merveilles qui pourront faire pencher la balance en votre faveur si vous les acquérez.
Pour essayer de garder ces avantages pour vous, il est possible d’affronter directement le dragon et de prendre possession de son antre, mais le lézard ne se laissera pas faire!
Volfyirion apporte un souffle nouveau (et ardent) sur le deckbuilding. En effet, il reprend des mécaniques classiques du genre mais arrive à s’en distinguer par plusieurs aspects bien trouvés. On recommande vivement ce titre aux joueurs adeptes de deckbuilding cherchant à renouveler leurs expériences ludiques.
La Récap de la Rédac
Nombre de joueurs | de 1 à 2 ; 4 avec deux jeux |
Durée d’une partie | environ 45 minutes |
Auteur | Federico Tini et Alessandro Veracchi |
Illustrateur | Travis Anderson et Valentina Biagiotti |
Editeur | Tabula Games |
Prix | Jeu de base : 20 € ; Extension : 30 € |