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The Witcher Illustré – Le Sorceleur en met plein les yeux

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Salut les Sorceleurs! Aujourd’hui on laisse un peu les jeux de côté pour s’adonner à la lecture, et pas n’importe laquelle puisqu’il s’agit de celle des deux premiers volumes illustrés de la saga du Sorceleur. Édités par Bragelonne, les deux tomes sortent alors que l’histoire du Boucher de Blaviken a le vent en poupe. Jeux vidéo, de plateau, de rôle, série et diverses éditions de livres fleurissent dans les rayons. 

On a découvert l’univers créé par Andrzej Sapkowski il y a à peu près un an. On avait évidemment entendu parler du jeu vidéo qu’on a lancé, mais la durée de vie colossale du titre a fait qu’il nous est tombé des mains malgré ses nombreuses qualités. Avec l’arrivée de la série sur Netflix en début d’année, Younz et moi nous sommes lancés dans la lecture des romans pour savoir dans quel univers on allait mettre les pieds.
On s’est donc procuré les ouvrages et on a dévoré les 8 tomes avant d’être profondément déçus par l’adaptation en série (Les personnages bâclés, le dragon en or digne de Xena la Guerrière…), mais c’est une autre histoire. 

En cette fin d’année on a repris la lecture des récits du Sorceleur avec les nouvelles parutions de Bragelonne : The Witcher Illustré.  Ces albums en grand format reprennent les nouvelles du Dernier Voeu, le premier tome de la saga d’Andrzej Sapkowski. Je dois admettre que je suis assez fan de ce genre d’ouvrages illustrés. J’ai déjà eu l’occasion d’en parler sur Pixel Adventurers avec Les Carnets Lovecraft d’Armel Gaulme et les nouvelles de Lovecraft illustrées par François Baranger, qui se rapprochent plus des volumes dont on va parler aujourd’hui, me plaisent beaucoup. Redécouvrir une œuvre avec le support visuel transporte immédiatement dans l’univers, d’autant plus quand elle est illustrée par des artistes de talent comme c’est le cas ici avec Thimothée Montaigne et Ugo Pinson.

Un contenu mis en valeur

Sur un plan purement matériel, les deux volumes font 56 pages chacun et le format est tout bonnement impressionnant. Avec leurs 28 x 37.5 x 1.3 cm, ils sont énormes. Ils sont plus grands que les œuvres de Lovecraft illustrées par François Baranger parues chez le même éditeur. D’un côté mes tocs de rangement hurlent mais d’un autre je suis content de pouvoir profiter des visuels dans des conditions si agréables.

Les détails et la finition sont soignés. Avec une tranche toilée et les titres en rouge métallique le livre donne le sentiment d’être durable mais également terriblement classe. On a vraiment un bel objet entre les mains. La lecture est confortable due au grand format et agréable grâce à la mise en page aérienne. Cette dernière est très fluide et ne gêne en rien la contemplation des illustrations. 

Personnellement, les deux premiers tomes de la saga du Sorceleur sont mes préférés. J’aime la construction en recueil de nouvelles qui invite le lecteur à rassembler petit à petit les morceaux et voir l’univers se façonner devant lui. (Peut être un héritage de mes lectures précédentes avec les œuvres de Lovecraft ou de Robert E. Howard avec Solomon Kane et Conan). Les enjeux des deux premiers volumes du Sorceleur sont certes moins épiques (et encore) que dans les tomes suivants mais les quêtes de Geralt m’ont bien plu. Je me réjouissais donc de pouvoir me replonger dans ces premières aventures qui plantent le décor de la grande saga d’Andrzej Sapkowski

Le Sorceleur

C’est la première rencontre du lecteur avec cet homme au teint pâle et aux cheveux blancs. Le sorceleur va devoir mener un combat redoutable dans lequel il utilisera toute ses connaissances et sa force pour venir à bout de la Strige qui terrorise les habitants de Wyzima. Thimothée Montaigne dépeint un monde froid et impitoyable dans lequel évolue cet homme tantôt acclamé, tantôt rejeté. J’ai aimé découvrir cette vision d’artiste qui est parfois très loin de ce que je m’étais représenté, notamment pour la strige, mais je trouve cela particulièrement intéressant. 

Le Moindre Mal

Il s’agit de ma nouvelle préférée du Sorceleur avec l’apparition de Renfri, surnommée la Pie Grièche. J’aime beaucoup ce personnage qui s’avère être touchant et fort (Son traitement dans la série est une honte !). La nouvelle introduit également la Malédiction du Soleil Noir que l’on retrouve à plusieurs reprises dans la saga. Au travers de son récit, Renfri parvient à toucher le lecteur et le Sorceleur, ce qui rend la scène finale d’autant plus poignante. Ugo Pinson a, à mon sens, parfaitement retranscrit l’ambiance de la saga en représentant des scènes épiques avec tout le dynamisme qui leur est dû, mais aussi le calme, la douceur et parfois la crasse des scènes de vie quotidienne. 

Les hommes derrière les pinceaux

Pour les deux premières nouvelles, ce sont deux artistes différents qui ont œuvré chacun sur un volume. Ainsi on retrouve Thimothée Montaigne sur Le Sorceleur et Ugo Pinson sur Le Moindre Mal. Malgré le fait que deux artistes aient illustré les deux récits, il y a quand même une ambiance assez proche entre les deux univers. On n’est absolument pas perturbé en passant d’un album à l’autre. C’est quelque chose que je redoutais en voyant deux noms différents sur les couvertures, mais même si chaque artiste à un trait qui lui est propre, la transition entre les deux volumes se fait toute en douceur et j’y ai trouvé une certaine cohérence. Sans se lancer dans une analyse picturale et technique poussée dont je serais incapable, les illustrations produites par Thimothée Montaigne et Ugo Pinson sont de grande qualité et m’ont vraiment parlé.

Un autre point que j’ai aimé sur les visuels de ces deux ouvrages est qu’ils ont été réalisés en peinture traditionnelle. En regardant les illustrations de près, on arrive à distinguer la texture de la peinture et la trame de la toile. Ce grain particulier donne encore plus de vie et de relief. Sans renier les qualités des œuvres digitales, je trouve un charme particulier aux techniques traditionnelles.
Pour finir, les visuels ne reprennent pas ceux de la série ou des jeux vidéo. Les artistes livrent une interprétation personnelle de l’univers et c’est très appréciable. 

Des bonus en fin d’ouvrages

Les deux volumes sont enrichis de croquis préparatifs et d’informations sur les genèses de la saga et des œuvres avec les chapitres “Dans l’atelier de…”. Une fois de plus, c’est le genre de bonus dont je suis assez friand dans des ouvrages illustrés. Le processus créatif m’intéresse au plus haut point et j’aime observer l’évolution d’une illustration dans le temps. Pouvoir comparer les esquisses avec le résultat final publié est quelque chose que je trouve très intéressant, donc pouvoir m’adonner à cela en fin de lecture du Sorceleur illustré, fut un grand plaisir. 

De beaux ouvrages

Bragelonne propose des séries de livres aux formats atypiques mais de grande qualité. Le volume coûte 24.90€, cependant le moins que l’on puisse dire c’est que la qualité est au rendez-vous, tant sur le plan du contenu que du contenant. Avec une saga comme celle du Sorceleur, le matériau de base plonge le lecteur dans un univers dur mais également poignant. Sublimé par le coup de pinceau des artistes ayant œuvré sur cette édition, l’histoire n’en a  que plus de relief et de superbe.
En cette fin d’année, ces deux volumes peuvent être un superbe cadeau de Noël pour un fan de Fantasy ou pour faire découvrir l’œuvre originelle à ceux ayant aimé la série.
On espère voir rapidement débarquer la suite des nouvelles illustrées, et découvrir quels artistes prêteront leurs talents à cette collection.

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