Furyu et Nis America reviennent après The Caligula Effect, qui était sorti sur PS Vita et Caligula Overdose, la version améliorée de la version PS Vita sur PS4/Switch/PC. The Caligula Efffect 2 est la suite directe de la série, ce qui est vraiment une surprise vu le jeu de niche qu’était le premier opus. Alors que celui-ci souffrait de quelques défauts mais apportait un vrai vent de fraicheur dans le style du tour par tour J-RPG, qu’en est-il de la suite ?
L’aventure est scénarisée par Tadashi Satomi, scénariste de Persona, et avec Takuya Yamanaka à la réalisation. On peut donc avoir beaucoup d’attente pour ce jeu.
Si vous ne voulez pas lire la review, je vous propose celle-ci en version podcast :
Dans The Caligula Effect 2 une nouvelle virtuadoll nommé Regret a créé le monde de Redo afin de sauver les gens de leurs regrets passés en les emprisonnant sans qu’ils ne le sachent dans une simulation. Grâce à une groupe de musiciens, les Obbligato, qui aident à fortifier Redo, ils charment les habitants et bâtissent leur foi en Regret à travers la musique. Ils sont les principaux antagonistes.
Cependant, ce « paradis » est ébranlé lorsqu’une idole virtuelle nommée χ pénètre dans la réalité virtuelle de Regret et restitue à un lycéen ses souvenirs du monde réel. D’autres étudiants s’éveillent peu à peu via des cauchemars au fait qu’il s’agit d’une simulation. Pour s’échapper de Redo, ils forment le Go-Home Club, un groupe de résistance qui cherche à lutter contre Regret et ses exécutants, les musiciens Obbligato. Leur but ultime, retourner à la réalité !
Nous sommes donc sur la même ligne directrice que le premier opus avec un scénario très semblable. Les deux opus se suivant parfaitement, χ étant la fille de µ venant résoudre les problèmes de se Moebus 2, dont sa mère se fait accuser. χ est une virtualdoll qui n’est jamais sorti et toujours rester en développement, il semble donc qu’elle ne comprenne pas la psyché des humains à cause de ça. Comme pour le premier, les gens emprisonnés dans ce monde revivent leurs années de lycée pour fuir la réalité et surtout leur regrets. Vous découvrez très vite qu’une 3ème virtuadoll est derrière ça.
Graphiquement pas ouf sur Switch portable ou TV
Ce qui frappe en premier est malheureusement l’aspect visuel global. Les environnements sont pauvrement détaillés, les animations faciales dignes de la N64 et les personnages sont très rigides. Choses qu’on pouvait accepter en 2017, mais pas en 2021 avec une console d’une génération au dessus et un Unreal Engine qui permet beaucoup plus. Je trouve The Caligula Effect 2 déconnecté de la période où il sort.
Ayant joué principalement en portable, j’étais prêt à accepter des détails moins prononcés et une qualité visuelle légèrement moindre que sur la TV. Cependant, là, j’ai été choqué que lors de l’écriture de ce test. C’est que j’ai rejoué à la version PS Vita sortie en 2017, la version PS Vita est largement plus belle, même comparée à la version dock ou PS4. Je trouve la version PS Vita du premier opus plus détaillée et qualitativement plus acceptable que celle-ci.
Même au niveau des personnages et monstres, ils se ressemblent tous beaucoup trop. Le charactère design est très semblable et leurs armes ne sont pas aussi étonnantes ou innovantes que dans l’épisode originel. Pour ce qu’il en est du design des monstres, je trouve que la diversité, bien que présente, n’est pas trop marquée car la base entre eux est trop semblable.
Un scénario identique qui n’ajoute rien
The Caligula Effect qui était une pépite dans sa proposition de gameplay et de scénario, The Caligula Effect 2, lui, n’innove pas, voire même la qualité du scénario est moindre que l’original. Les personnages de l’équipe du Go-home club sont moins bien développés, par exemple l’idole est là simplement parce qu’une carrière d’idole c’est trop difficile et… C’est tout. Oui, il n’y a pas de sous-histoire ou de traumatisme plus important qui donnerait envie de plonger plus dans la psyché du personnage. Ils sont simplement lisses. Emotionnellement c’est plat. Il en est de même avec les boss de donjon qui sont du même acabit que les héros, un des boss est juste un artiste raté, voilà. La définition même du personnage tient sur un post-it.
Par contre les interactions avec les autres élèves sont plus intéressantes que précédemment, celles-ci présentent des mini-scénarios intéressants. Comme cette élève qui après une visite médicale, dénonce que son professeur d’attouchements obscènes. Or, aucun autre élève n’a remarqué ces faits ou un changement dans la caractère de la jeune fille lors de cette journée. Au fil de votre investigation vous apprendrez que celle-ci faisait courir cette rumeur pour que son amie se rapproche de son professeur dont elle est amoureuse.
La résolution de ces mini-intrigues en discutant avec les PNJs vous apportera des bonus au personnage principal, le rendant plus fort et ouvrant de nouveaux dialogues. Ce système est simplifié par le fait que les effets des amplifications sont mieux indiqués. Ces quêtes sont moins cryptiques que dans le premier opus.
Un système de combat toujours aussi plaisant
The Caligula Effect 2 a le même système de combat que le premier opus mais avec plusieurs améliorations surtout au niveau de l’interface et de la lisibilité. Il est toujours aussi agréable et j’apprécie vraiment ce système de tour par tour qui permet dans le temps de mettre en place une stratégie pour envoyer un ennemi en l’air par exemple puis l’enchainer dans une magnifique chorégraphie entre les personnages.
Les possibilités de contrer les actions des ennemis sont plus lisibles et plus facilement réalisables. Malheureusement le jeu n’est pas vraiment difficile en dehors de quelques ennemis qui ont plus de 20 niveaux de différence avec vous. La seule difficulté sont les boss qui sont parfois difficiles et d’autres, j’ai réussi à les enchainer sans jamais subir une attaque de leur part.
Mais est-ce que The Caligula effect 2 est un mauvais jeu ? Non ! C’est un J-RPG qui sort du lot par son système de combat mais qui malheureusement n’a pas pour moi un scénario suffisamment développé mais qui pourrait très bien plaire à d’autres. Bien que je le trouve moins beau que ce qu’il devrait. Je suis cependant très heureux de voir cette licence n’est pas tombée dans les limbes et que le jeu est sorti des frontières du Japon (traduit uniquement en anglais). Je recommanderais The Caligula effect 2 ? Oui mais pas à un fan hardcore de J-RPG.