Spirit Hunter: NG est le deuxième jeu de Experience Inc’s de la série Spirit Hunter. Série qui s’est dévoilé avec brio avec le premier épisode de la série Spirit Hunter: Death Mark. Spirit Hunter: Death Mark et NG sont localisé par Aksys Game en occident et la qualité de leur localisation est louée par le public et la presse. Alors que Spirit Hunter Death Mark avait eu le droit à une version physique pour la PS Vita ainsi que pour PS4 et Switch, Spirit Hunter: NG n’est disponible en version boite que pour la PS4 et la Nintendo Switch, dû a l’arrêt de production des cartouches de PS Vita en Occident.
Mais revenons à Spirit Hunter: NG, qui se passe 5 ans après les événements de Death Mark, vous retrouverez des connexions avec les personnages et des mécaniques de jeu qui se trouvaient dans Death Mark. Je vous rassure, je n’ai pas trouvé la nécessité d’avoir fait Death Mark avant d’attaquer ce nouvel opus. Cependant je vous le conseille vivement. Fumiya Sumio est resté aux commandes de Spirit Hunter: NG pour vous offrir une expérience horrifique et cauchemardesque toujours aussi profonde et subtile. Grace à des illustrations magnifiques et ses scénarios qui vont peu à peu vous enfouir dans l’horreur.
La série Spirit hunter se présentant comme une visual-novel active avec des mécaniques de donjon-rpg (différents choix, obligation de rechercher des objets sur la carte), sans vrai jump scares, Spirit Hunter prend son temps. Telle une plongée en haut-fonds les jeux vous font sombrer par palier, qui sont très bien construits, dans l’horreur et le folklore Japonais des esprits, jusqu’à en être agréablement dérangeant. À la différence de la première entrée, Death Mark, NG est une expérience horrifique qui se déroule dans un environnement actuel et plus familier tel des rues et maisons, où le joueur affronte des fantômes sur le thème de la fantaisie et des légendes.
Comment tout cela à commencé…
Akira Kijima est un élève du lycée Shinza qui passe ses vacances d’été avec sa famille. Disons plutôt ce qu’il lui reste de famille. Ne connaissant pas son père, sa mère est morte lorsqu’il était très jeune le laissant orphelin, c’est sa tante Natsumi qui le prend un charge. Akira devient le grand frère de la fille de Natsumi, Ami. Alors que tous les deux rentrent un soir par le chemin sur lequel une des jeunes amies d’Ami vient de mourir, pour y déposer des fleurs, ils sont attaqués par un esprit malveillant. Ami disparaît, ne laissant derrière elle qu’un casque audio avec quelques traces de sang.
Sachant que la police ne croit pas son histoire, Akira n’a d’autre choix que de rechercher Ami lui-même. Ceci mettant en branle une série d’événements qui voient le jeune homme plongé dans un monde secret d’esprits vengeurs et de fantômes qui l’entraîne plus profondément vers l’horreur. Avec chaque esprit en colère qu’il rencontre, Akira fait un pas de plus vers Ami et un pas de plus vers la mort.
Pour retrouver Ami, Akira devra participer au Jeu de Kakuya qui consistera à affronter plusieurs esprit avec l’aide de ses amis, ce qui les mènera à leur mort ou leur survie en fonction de vos choix…
Une visual novel « active »
Spirit Hunter: NG est une visual-novel qui sort du carcan du genre en ajoutant plusieurs mécaniques de gameplay pour rendre la série plus vivante. Vous incarnez le protagoniste, Akira, l’histoire vous est narrée comme si vous étiez ce personnage. Lors de vos rencontres avec les autres personnages vous allez pouvoir choisir parmi plusieurs réactions pour montrer vos sentiments, ce sont les Jugements. Les personnages vont réagir en fonction des expressions faciales que vous allez choisir d’afficher pendant ces différents événements.
Spirit Hunter est un jeu d’enquêtes, comme dans un donjon-rpg vous avancerez à travers différents tableaux, où vous rechercherez des points d’intérêts avec votre lampe torche qui symbolise votre regard. Certains de ces points déclencheront des événements ou permettront à Akira de récupérer des objets. Ces objets seront plus ou moins utiles lors de vos rencontres avec les esprits, pour vous défendre contre eux ou les purifier ! Le choix des objets lors de la rencontre avec les esprits influencera la vie ou la mort des protagonistes vous accompagnant. Il y a donc plusieurs fins possibles pour chaque chapitre, qui correspondent chacun à un esprit et qui sont au nombre de 6.
Une histoire bien mais moins que celle de Death Mark
Death Mark était parvenu à me captiver grâce à de grandes zones a explorer, NG est plus lent et intimiste, les interactions et énigmes sont plus complexes. Là où dans Death Mark c’était votre instinct qui vous guidait, dans NG il faudra mener une vraie enquête. Je trouve d’ailleurs que l’histoire en pâtit mais également par le caractère fort du protagoniste.
Pour ce qui est des scénarios des enquêtes, ils sont magnifiques et bien mieux que ceux de n’importe quel blockbuster d’horreur actuel. Même si certain feront des références à des mythes ou histoires du folklore Japonais, l’ensemble est d’un raffinement rarement vu dans l’horreur.
Spirit Hunter: NG est une expérience rare, agréablement déplaisante
Spirit Hunter: NG est un jeu à faire la nuit éclairé de quelques bougies pour s’immerger totalement dans son ambiance. Le scénario est captivant et une fois rentré dedans, ce qui n’est pas très long, la motivation du protagoniste plutôt simple (sauver sa sœur) vous rend Akira attachant. Même si les personnages ne semblent pas se rendre compte des événements qui se passent et paraissent un peu déconnectés.
Les musiques très jazz dans les phases de dialogues s’accompagnent d’effets sonores, lors des enquêtes. Ils vous feront vous retourner plus d’une fois si vous jouez avec des écouteurs. Le jeu ne présente pas vraiment de jump scares si ce n’est peut être qu’une fois, qui a bien failli me faire lâcher la console. Les illustrations sont d’une beauté et d’un réalisme à en glacer le sang et vous émerveillera.
Si vous êtes un fan de jeux de rôles d’horreur comme l’Appel de Chtuhlu ou si vous aimez les films qui vous drainent doucement dans l’horreur, la saga Spirit Hunter est faite pour vous. Seul bémol le niveau d’anglais, car le jeu n’est pas traduit en français, est plutôt élevé et un niveau scolaire basique ne pourrait pas vous suffire pour profiter agréablement de ce titre.