Créé par Laurence et Philippe Gamelin, illustré par Jonathan Aucomte et édité par Gigamic, Galèrapagos nous emmène sur une île tropicale et ça ne s’annonce pas de tout repos….
Mettez vous dans l’ambiance…
Soyons clairs, l’idée d’un séjour tranquille sur cette île avec cocotiers et soleil pour parfaire votre bronzage n’était pas une mauvaise idée au départ. Mais le fait que vous soyez arrivés sur cette île suite au naufrage de votre navire de croisière et sans moyen de vous en échapper explique sûrement le fait que vous n’allez pas passer prochaines journées à vous prélasser au soleil…
Dans ce jeu “coopératif” vous devrez faire équipe avec vos infortunés compères, de 3 à 12, pour survivre et vous échapper de cette île inhospitalière.
Sur l’île de Galèrapagos, chaque jour vous aurez plusieurs tâches possibles :
- Aller chercher du bois, il faut bien construire un radeau pour vous enfuir.
- Pêcher, parce qu’on ne vit pas que d’amour et d’eau fraîche sur Galèrapagos.
- Collecter de l’eau, la survie ça déshydrate et pas moyen de trouver un bar…
- Fouiller l’épave, pour ceux qui préfèrent explorer que participer aux tâches communes !
Chaque joueur pourra effectuer une de ces actions à son tour et il serait bon de s’organiser un minimum car en fin de journée, chaque joueur vivant devra consommer une ration d’eau et de poisson s’il souhaite rester en vie.
En cas de pénurie d’une des denrées, il faudra que quelqu’un se sacrifie pour assurer la survie des autres, entendez par là qu’un vote général désignera le malheureux qui devra mourir de faim ou de soif. Les joies de la vie en communauté…
Pour éviter cette situation, il faudra effectuer l’une des tâches quotidienne, rien de plus simple :
Pour le bois, à chaque fois que vous décidez d’en ramasser, vous gagner 1 ressource pour construire le radeau, sachant qu’il en faut 6 par personne pour faire une place supplémentaire sur le radeau.
Si vous vous sentez chanceux, vous pouvez tenter une expédition en forêt pour récupérer plus de branchages, pour ce faire, vous plongez la main dans le sac en toile de jute et vous en sortez de 1 à 5 boules supplémentaires.
Si vous sortez des boules blanches, tout va bien vous êtes un pro du ramassage de branches. Si vous sortez la boule noire (HO Hohohoho ! Motus… ? Non… ? :/) vous vous êtes fait mordre par un serpent, vous rentrez au camp sans aucun branchage supplémentaire et en plus vous êtes malade. Vous ne pourrez pas voter ce soir et vous ne pourrez pas faire d’action pour le groupe le lendemain. Autant dire que vous êtes un boulet, la victime parfaite pour un sacrifice…
Pour la pêche, même principe, on plonge la main dans le sac et on en retire une boule. Cette fois-ci, la boule noire est celle qui vous apporte le plus de poissons et il est toujours agréable de la voir sortir.
Pour l’épave, vous décidez d’aller chercher des ressources dans l’épave de votre bateau avec l’espoir d’en ramener quelque chose d’utile. Ce qui n’est pas toujours le cas, mention spéciale pour le slip sale qui ne sert même pas de fronde ! Aller fouiller l’épave est une décision à double tranchant, vous pouvez en ramener des objets utiles pour votre propre survie, ou celle du groupe tout entier, voir des objets complètement inutiles.
Ce n’est pas toujours vu d’un bon œil d’aller fouiller l’épave quand on a des ressources assez basses…
Mais quand il est question de survie, la considération pour l’avis des autres et les politesses disparaissent ou sont très lourdement appuyés… Comment dire non à “Peux-tu me donner ta ration de poisson s’il plaît?” avec un revolver pointé sur la nuque ?
Pour l’eau, ressource vitale mais aussi très aléatoire, n’ayant pas trouvé de point d’eau potable, vous serez tributaires de la météo. Un temps sec ne vous donnera peu ou pas d’eau alors qu’une bonne averse tropicale vous donnera de quoi boire pendant quelques tours.
A chaque début de tour vous allez révéler une nouvelle carte météo qui vous donnera la quantité d’eau que vous pouvez ramener par jour.
Mais ces cartes météo sont aussi votre compte tours.
Parmis les 12 cartes météo se cache une carte ouragan, que vous placerez aléatoirement dans les 6 dernières cartes, aussi, si les 6 premiers tours sont assez tranquilles, il ne faut pas perdre de vu qu’un ouragan peut arriver à tout moment et ruiner votre organisation et mettre le feu aux relations entre naufragés.
Et franchement, c’est ça qui est bon <3
On se fait des crasses à chaque partie, les alliances se font et se défont le temps de partager un poisson. On n’est jamais sûr de ce qu’a votre voisin en main. Est-ce-qu’il possède une arme ? Un objet pouvant l’avantager ou vous mettre en défaut ou bien simplement une ventouse ?
Les seuls gagnants de la partie sont ceux qui arrivent à s’échapper de l’île, tous les autres ne sont que des dommages collatéraux. On aura beau raconter à leur familles comment ils se sont sacrifiés pour votre survie et que c’était un geste beau et plein d’abnégation. Ce qu’ils ne sauront jamais c’est que vous l’avez forcé à manger un poisson pourri pour qu’il ne puisse pas faire de vote le soir même et que vous le condamné à mourir de soif…
Le rythme des parties étant assez courts, entre 6 et 12 tours, avec des actions simples pour chaque joueur, même à 12 on reste sous la barre de la demie heure de jeu et c’est parfait, on a tout de suite envie de recommencer la partie, pas pour s’échapper de l’île mais juste pour planter son voisin et se venger… Ce jeu révèle la crasse que cache vos amis derrière leur sourire ! Vous saurez avec qui vous ne devrez jamais partir en vacances…
Les auteurs du jeu, Laurence et Philippe Gamelin, ont continué à améliorer leur jeu en proposant des règles alternatives pour varier les plaisirs de jeu.
Niveau matériel, le jeu est coloré avec un style cartoon simple mais efficace, le plateau rassemble tout ce qu’on a besoin de trouver dans le jeu.
Tout est très lisible, pas moyen de se tromper dans les utilisations des objets ou sur les compteurs.
Mention spéciale pour l’épave qui est très bien modélisée en 3D et qui sert en plus de distributeur de cartes. Un petit plus pas désagréable ! 😀
Le sac en toile de jute est tout ce qu’il y a de plus simple, j’ai eu l’impression de retrouver les sacs de pomme de terre de mes grands parents, il est opaque, on ne voit pas les boules au travers, c’est tout ce qu’on lui demande. En plus ce matériau l’intègre parfaitement dans le thème du jeu, tout est raccord!
Les boules d’ailleurs, sont agréables à toucher, c’est un détail mais vu qu’on est à l’aveugle dans le sac, elles se mélangent bien et on ne sent pas de différence entre la noire et les autres.
Même les boîtes pour ranger les cartes sont thématique, en forme de caisses, c’est joli et ça permet de ranger le matériel proprement. Par contre si on protège les cartes, ça ne rentre plus. Mais vu le peu de manipulation, ce n’est pas trop grave.
L’intérieur de la boîte est décoré, c’est sympa d’avoir fait cet effort, mais pourquoi avoir décorer l’extérieur de la boîte de publicités pour d’autres jeux ?? C’est disgracieux, ça rompt tout le charme de la boîte et on ne la laissera pas sur la table, on a l’impression de voir un catalogue promotionnel… Vraiment dommage sur ce point.
Pour terminer, Galèrapagos est un excellent jeu d’ambiance entre amis qui acceptent les coups bas, le jeu est rapide à mettre en place, facile à expliquer et la tension est vraiment présente tout au long de la partie. Autant que les rires, souvent nerveux ou vengeurs ! On vous le recommande vraiment pour des parties, entre amis, régulières mais jamais semblables !
La Récap de la Rédac
Nombre de joueurs | 3 à 12 naufragés | |
Age conseillé | à partir de 10 ans | |
Durée d’une partie | 30 minutes | |
Auteurs | Philippe Gamelin, Laurence Gamelin | |
Illustrateur | Jonathan Aucomte | |
Éditeur | Gigamic | |
Prix 20 € | Philibert | Playin |
Parkage | Ludum |
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