Viens faire calin à papa...

[Test] Bodycheck

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Découvert par hasard il y a peu, Bodycheck, réalisé par les gens de chez Ludometrics, m’avait fait forte impression par la simplicité et la profondeur de son gameplay dans les vidéos. Avec un tarif raisonnable et des capacités multijoueurs qui semblent très poussées, que pouvons nous espérer de ce jeu? Testons mes bons!

Le respect des valeurs de la sauvagerie

Bodycheck est un jeu de sport médiéval fictif sans règles qui s’inspire librement de nombreux sports modernes:

  • le basket pour les coups d’envoi avec en prime des joueurs répartis sur l’ensemble du terrain et pas dans la moitié de son équipe. De même le nombre de points marqués ne sera pas identique selon que le tir soit près ou loin des buts adverses.
  • le hockey pour le système défensif et son gardien ainsi que sa succession rapide de phase attaque / défense
  • le football pour ses passes et ses tirs
  • le rugby pour sa protection de la balle et ses mêlées, enfin si on peut appeler le joyeux carnage ainsi!
Il va falloir batailler ferme pour marquer!

En effet, comme évoqué au-dessus, Bodycheck ne s’encombre pas de règles superflues. Pour gagner, vous devrez engranger un maximum de points dans des matchs de deux minutes en marquant des buts de manière traditionnelle (3 ou 5 points selon la distance) mais aussi en mettant KO un maximum d’adversaires (7points par KO) . A vous donc les joies liées à l’arrêt brutal d’un adversaire suite à une mandale bien placée durant son élan ou un passage en force!

Nous retrouvons ici le bonheur que pouvait nous procurer un Blood Bowl (ou pour les plus fins connaisseurs, Chaos League qui se jouait en temps réel) avec ses fautes et ses piétinements, l’arbitre en moins! Et comme dans les deux derniers jeux cités, vous pourrez lancer des sorts pour pourrir la vie de vos adversaires ou vous avantager.

L’essentiel c’est les trois poings

Comment cela se concrétise en termes de gameplay? Bodycheck revient aux traditions des années 90 à la manière d’un Super Soccer, d’un Kick Off et des principaux jeux de sports de l’époque: un joystick pour diriger votre joueur, deux ou trois boutons pour les actions, pas de combinaisons de touches complexes à retenir. Ici vous aurez le choix entre passer, tirer ou lancer un sort ou protéger votre balle temporairement en attaque tandis qu’en défense vous pourrez frapper, passer en force, ou utiliser un sort.

Nous sommes bien loin d’un FIFA qui nécessite 15 doigts pour une figure digne d’Olive et Tom me direz vous, nous avons vite fait le tour. Pas du tout! Tels ses illustres aïeux, le jeu est très facile à prendre en main vu le peu de touches mais il vous faudra énormément de temps pour maîtriser les possibilités offertes! Pour ma part, j’ai encore énormément de choses à apprendre après plusieurs heures de jeu ^^ En tout cas cela me rappelle énormément la courbe de progression d’un TowerFall Ascension ou d’un Nidhogg.

Même un footballeur peut comprendre cela, c’est vous dire à quel point c’est simple!

Et c’est le coup d’envoi!

Un match traditionnel de Bodycheck en un contre un démarre toujours de la même manière: comme au football la balle se trouve au centre d’un terrain rectangulaire avec d’un côté et de l’autre le but de chaque équipe. Un joueur de chaque équipe se trouve à l’extérieur du cercle au coup d’envoi et va se ruer dessus (ou sur son adversaire pourquoi pas) une fois le coup d’envoi donné. Vous avez des coéquipiers des deux cotés du terrain qui pourront vous prêter main forte ou à qui vous pourrez passer la balle après avoir brutalement subtilement dérobé le ballon à votre adversaire.

-« Si après cette explication et cette photo je n’ai pas perdu tout le monde, et surtout les plus jeunes, je n’y comprends plus rien. » -« Tout à fait Thierry. »

Rassurez-vous, on vient de passer la description la plus complexe de Bodycheck. Pour le reste il vous suffira juste de marquer le plus de buts et de mettre un maximum d’adversaires KO en deux minutes avec vos 7 joueurs de terrain et votre gardien face à l’équipe adverse. Et vous aurez droit pour contempler cela à une caméra à l’ancienne proche de vous et qui vous voit du dessus tout en restant toujours fixé dans l’axe des buts: un but en haut et un but en bas. Si à la fin du temps réglementaire vous êtes toujours à égalité, vous rentrez alors dans une phase de mort subite ou le premier KO ou but marqué vous donnera la victoire.

Globalement vous vous retrouvez donc à frapper le porteur de la balle et une fois la balle en votre possession vous remontez le terrain par un mélange de passes et de sorts avant de vous retrouvez face à un gardien qui protège bien son but. Je vais pas vous le cacher: c’est à ce moment là que vous risquez de lutter face à l’ordinateur et même si j’ai des éclairs de lucidité je compte encore pas mal sur la chance pour marquer.

J’imagine qu’il faut favoriser le surnombre et comme au hockey « emmener » avec soi le gardien qui protège le but depuis le porteur de la balle et au dernier moment passer à un coéquipier démarqué qui aura devant lui un but vide, ou bien foncer dans le tas… Face à un joueur humain cela devrait être plus facile de marquer, et d’admirer le ralenti, car son placement dans le but n’est pas aussi optimal.

Bon, maintenant que je vous ai expliqué le match traditionnel en un contre un, passons au cas un peu plus complexe. Qui ne s’est jamais demandé ce que pourrait donner un match de foot ou de rugby avec non pas 2 équipes sur le terrain mais 3 voir 4? C’est bien ce que vous propose Bodycheck ici avec des matchs pouvant accueillir jusqu’à 4 équipes sur le terrain! Le terrain qui s’élargit pour devenir carré voit alors un but pour chacune des équipes au milieu d’un de ses cotés . Et au milieu du capharnaüm qui existe forcément avec tant de joueurs les alliances se font et se défont à chaque action: il va falloir gérer finement lorsque les joueurs des équipes adverses se ruent ensemble vers votre but! C’est pour moi un élément important du gameplay tant le match se voit changer: là où le un contre un vous permet d’être stratégique, un match à quatre équipes laisse plus de place à la chance même si les éléments précédents sont indispensables.

Ici non plus Karim Benzema n’est pas sélectionné

Les équipes que vous pourrez choisir ici sont équilibrées: pas de super star ou de statistiques de joueur qui vous pénaliseront si vous sélectionner une équipe plutôt qu’une autre: seul votre compétence compte et la seule chose qui discernera une équipe d’une autre c’est son nom, la modélisation du joueur (la même pour tous au sein d’une équipe) et le sort que vous pourrez lancer.

J’ai d’ailleurs regretté à ce sujet les informations sur le sort de l’équipe mal fichues et qui nécessite de partir fouiller dans les différents modes de jeu pour connaitre le sort associé à chacune des seize équipes car dans un match rapide l’information n’est pas disponible malgré la place à l’écran.

Nous resterons dans les sorts traditionnels tels que les boules de feu ou les murs d’eau qui pourront vous procurer un avantage temporaire sur l’adversaire mais nécessiteront un temps de recharge avant d’être de nouveau disponible. Les sorts sont équilibrés et vous en viendrez vite à choisir votre équipe en fonction du look et de l’usage du sort selon votre style de jeu.

Les graphismes

Le principal point noir de Bodycheck finalement reste ses graphismes. Comme vous avez pu le voir avec les captures d’écran le jeu sans être moche reste quand même sous la moyenne au niveau esthétique: les décors sont très limités et au-delà du terrain c’est très minimaliste. Les joueurs sont modélisés en 3D de manière très basique et sans être aussi moche que l’excellent Nidhogg on se dit que le design durant les matchs auraient pu être un peu mieux foutu même si cela ne nuit pas au gameplay dans le fond. Les menus sont simples et efficaces même si comme évoqué précédemment il faudra fouiller pour trouver les sorts des équipes.

L’embarras du choix pour se foutre sur la tronche

En plus du match rapide très justement renommé match inamical vous permettant d’organiser un match face à 1,2 ou 3 autres équipes gérées par l’ordinateur, le jeu se voit greffer:

  • D’un mode ligue où vous affronterez en un contre un les 7 autres équipes de votre ligue pour être promu et gagner le championnat principal.
  • D’un mode tournoi en match à 2, 3 ou 4 équipes.
  • D’un mode scénario où vous aurez des défis à relever dans un laps de temps limité: gagner le match avec X points à rattraper, gagner avec seulement 4 joueurs, éliminer un certains nombres d’adversaires avec un sort, etc…
  • D’un mode multijoueur en local adhoc et en ligne jusqu’à quatre!! Voilà le genre de belles choses que j’adore entendre sur un jeu aussi intéressant et plaisant à joueur que l’on soit débutant ou expert! Nous ne dirons jamais assez de l’importance du multijoueur en local et en ligne sur une console portable comme la PS Vita et je remercie vivement les développeurs de s’être donné la peine de le faire et de montrer à certains que cela était faisable! Bon, malheureusement je n’ai pas encore eu la possibilité d’essayer ce mode de jeu mais croyez moi j’ai hâte de tester cela avec des potes à l’occasion!

C’est le moment de soulever la coupe!!

Bodycheck dispose d’un trophée platine et soyez sûrs, mes amis, qu’il ne sera pas commode à obtenir! Celui-ci vous demandera une belle maîtrise technique avec la réussite de matchs parfaits et l’exécution de certains sorts, beaucoup d’endurance avec des tournois et des ligues (parfois sans concéder de défaites), et des amis avec lesquels faire les quelques trophées multijoueurs.

Bien que cela gonfle techniquement la durée de vie du jeu ( qui est déjà infinie si vous aimez le gameplay), nous sommes loin des trophées chiants comme ceux d’un FIFA 14 par exemple ( et j’ai le platine donc croyez moi je sais de quoi je parle). Qui plus est les matchs sont intenses et rapides et de ce fait il est possible d’avancer assez vite dans un tournoi ou une ligue.

Pour seulement 10€, vous avez ici selon moi un excellent jeu disponible en dématérialisé pour la PS Vita. Bien sûr le jeu n’est pas spécialement joli, mais avec son gameplay rapide et ravageur, sa prise en main rapide, une longue durée d’apprentissage et du multijoueur en local adhoc et en ligne jusqu’à quatre, nous avons ici selon moi un party game indispensable à la manière d’un Towerfall ou d’un Worms. Seul, le jeu vous occupera lors d’un court séjour dans les transports en commun. En multijoueur, vous risquez fort de vous chamailler des heures entre amis sans vous en rendre compte et remettre votre titre régulièrement en jeu au fil des nombreux matchs. C’est simple: je vais essayer de convaincre mes camarades de se prendre le jeu pour une de nos prochaines soirées Gaming!

Version dématérialisée du jeu fournie par Ludometrics

LtGlloq
LtGlloq
Ingénieur et développeur de jour comme de nuit sur des développements personnels (Unity, Raspberry Pi). Passionné par les sciences, l'aéronautique et la défense. Lorsque je ne je ne m’attarde pas devant un bon/mauvais film, je sévis sur console (PS4, PS3, PS Vita) sur un jeu de course, de combat aérien, ou avec des méchas et des Kaïjus. Certains me disent plutôt râleur et poissard mais cela relève de la pure (science-)fiction, ou pas...

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