Salut les cuisiniers ! C’est l’hiver, on n’a pas à s’occuper du summer body (bien qu’on s’en contrefiche toute l’année) et il est temps de se préparer des bons petits plats pour nous tenir chaud et nous remonter le moral ! Pour rester dans l’esprit hivernal on s’est lancé dans Soviet Kitchen d’Andreas Wilde, édité par Igiari. En ce moment on passe énormément de temps sur Orléans Stories (dont la chronique arrive très bientôt) et sur Nemesis, entre deux parties de gros jeux, ou avant pour se mettre en jambes, on aime bien lancer des party games ou des jeux plus légers, Soviet Kitchen semblait tout indiqué. Voyons tout de suite ce que nous en pensons.
Soupe populaire nucléaire
Soviet Kitchen va demander aux joueurs de préparer à manger pour les soldats de la Mère Patrie. Il va falloir les nourrir avec ce qui vous tombe sous la main. Hey c’est la guerre, on n’est pas au Flunch de Vladivostok ici !
Pour cela, vous aurez comme matériel des cartes mais aussi une application sur smartphone/tablette qui est indispensable. Oui, encore un jeu qui utilise la technologie mais vous le savez, chez Pixel Adventurers on trouve que c’est un très bon outil pour améliorer son expérience de jeu !
Les joueurs vont avoir en main des cartes d’objets qui serviront d’ingrédients pour la préparation des plats. Ces objets auront différentes teintes, des jeans plus ou moins bleus, des clous plus ou moins gris, des touffes d’herbes plus ou moins vertes ou fluos (c’est l’ex URSS…), etc…Pour réussir un plat, la contrainte sera uniquement visuelle puisqu’il faudra s’approcher au mieux de la couleur du plat demandé.
Chou vert au menu ? Attrapez de l’herbe ! Et rajoutez y pourquoi pas un peu de pommes de terres ou des rognures d’ongles. C’est la guerre on vous l’a dit, on se nourrit comme on peut !
Préparations à risques
Premièrement, la communication entre les joueurs est autorisée, mais se montrer des cartes est interdit. Il faudra donc faire preuve d’imagination et de précision pour décrire la couleur de l’ingrédient que l’on va ajouter à la recette. Les comparaisons avec les objets de la pièce, les vêtements des joueurs sont pratiques, mais la langue française regorge également de qualificatifs pour venir en aide aux joueurs. On a été assez surpris que dans nos parties beaucoup d’éléments soient “taupe” ou “gris souris”… Certaines couleurs renvoyant à différents stades de dégradations des mammifères selon les joueurs. Blague à part, en ayant les cartes sous les yeux on se rend bien compte de ce que l’on veut dire, mais arriver à faire passer l’info aux autres joueurs, qui l’analysent en essayant de les combiner avec leurs ingrédients, ça donne des discussions assez improbables.
L’application est incorruptible et rendra son verdict par le biais d’une jauge de réussite. Ce sera une des conditions de victoires de Soviet Kitchen.
Ensuite, les éléments ont tous une valeur de nocivité indiquée en haut a gauche de la carte. Le broyeur de l’application enregistre cette information et rempli la jauge du Tox-o-mètre sur le côté gauche de l’écran. Evidemment, il ne faut pas empoisonner les clients.
Pour essayer de gérer ça, certaines cartes ont des pouvoirs spéciaux comme la Vodka qui ne modifie pas la couleur de la préparation, mais désinfecte un peu tout ça en faisant baisser la jauge du Tox-o-mètre de deux crans. Les cartes Faucille et Marteau permettent d’obtenir un score parfait si elles sont jouées dans un même plat, c’est thématique pour le jeu.
S’ils échouent à atteindre le pourcentage de similarité avec le plat demandé, les joueurs perdent une matriochka, symbolisant le nombre d’échecs possibles pour la mission.
Direction le front de l’est
Le jeu est organisé autour d’une campagne. L’application vous accompagnera tout le long en vous demandant de créer des plats avec des contraintes plus ou moins complexes.
Passé un certain stade, vous aurez même l’occasion d’ouvrir de nouveaux paquets de cartes qui viendront enrichir le jeu. Spoiler oblige, nous ne pouvons pas vous donner le contenu de ces paquets de cartes !
Mais la campagne n’est pas le seul mode de jeu disponible. En effet, l’application propose quatre autres modes de jeu, dont deux à débloquer. Il s’agira de réaliser le plus de plats possible.
On vous a parlé de rognures d’ongles et forcément vous avez fait “Beurk”, et c’est le but, le jeu est drôle et plein de trucs dégueux viendront agrémenter le plat de vos clients/cobayes.
Soviet Kitchen est un jeu drôle teinté d’humour gras et qui ne plaira pas à tout le monde mais chez nous, il marche très bien ! Ce party game est simple dans l’approche : Communiquer pour essayer de faire en sorte d’approcher une couleur en mélangeant d’autres teintes. Mais c’est l’enrobage qui fait le plaisir du jeu. Les discussions qui découlent des “T’as du bleu ? Ouais mais Bleu… BLEU quoi ! Pas bleu pâle dégueulasse mais BLEU hein ! Tu vois ?”. Tout cela est renforcé par une application simple à utiliser, pleine d’humour et de musique d’ambiance aux accents de l’est, on a beaucoup aimé la légèreté du jeu.
Le dessert
Soviet Kitchen est un jeu de communication et d’association de couleurs. Les joueurs doivent concocter des plats ressemblants à un modèle avec ce qu’ils ont sous la main. En l’occurrence ce sera avec des cartes représentant divers ingrédients plus insolites les uns que les autres. On passe des jeans aux bottes militaires en passant par des queues de cochons et de l’herbe. Mais seule la couleur compte !
L’application d’une vingtaine de mega-octets est très bien conçue et gère toute la partie. De la mise en place au déroulement de la partie en passant par l’introduction des règles, vous serez accompagnés tout au long du jeu.
On a également aimé les petits succès qui se débloquent sous certaines conditions en jeu, rappelant les trophées de jeux vidéo.
Matériel de Guerre
Peu de matériel dans Soviet Kitchen, uniquement des cartes à jouer, le reste se passe via l’application. Les allergiques à la technologie se désintéresseront peut-être du jeu mais ça serait dommage de passer à côté d’un bon titre alors qu’au contraire, Soviet Kitchen est un jeu de communication et qui amène une bonne ambiance autour de la table. Le support numérique n’est pas du tout intrusif dans les sensations de jeux. Au contraire c’est un partenaire fort appréciable et sans qui le jeu ne pourrait exister de toute façon.
Bon par contre, amis daltoniens, vous l’aurez compris, ce jeu ne s’adresse pas à vous hélas. L’association de couleurs étant le motif principal du jeu, il paraît compliqué de profiter pleinement du titre en ayant ce handicap visuel.
Do svidania
Soviet Kitchen est un jeu d’ambiance et de communication basé sur des associations de couleurs. En tant que cuistot russe au front, et plus tard au Kremlin, vous allez devoir trouver tous les ingrédients possibles pour rassasier les troupes en leur faisant croire qu’elles mangent de la bonne andouillette bio AAAAA alors qu’en fait, elles mangent des restes de pneus mélangés à des jeans. Méfiez-vous tout de même de ne pas empoisonner les soldats si vous ne voulez pas finir au goulag !
Organisé autour d’une campagne, Soviet Kitchen est accompagné d’une application qui permettra de faire les mélanges de couleurs facilement et avec humour.
On s’amuse avec Soviet Kitchen et on n’en demande pas beaucoup plus, surprenant au premier abord, on prend vite le pli d’essayer de donner des nuances toutes personnelles aux couleurs que l’on tente d’expliquer “Mais si tu sais bien, le marron comme le chien !”
Prenez vos poêles et vos moufles camarades, cet hiver on s’attaque au pire ennemi : La cuisine de guerre russe !
La Récap de la Rédac
Nombre de joueurs | de 1 à 6 joueurs | |
Age conseillé | à partir de 14 ans mais largement jouable dès 8 ans | |
Durée d’une partie | Environ 20-30 minutes | |
Auteur | Andreas Wilde | |
Illustrateur | Andreas Wilde | |
Éditeur | Igiari | |
Prix : Environ 20€ | Philibert | Playin |
Parkage | Ludum |
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