Salut les souverains, on continue sur notre lancée des critiques des jeux du tout jeune éditeur Funny Fox, puisqu’après Dinner in Paris et Photoshoot, c’est au tour du tout récent Royal Secrets de passer entre nos doigts velus !
Dans ce titre de Vincent Bernet, illustré par Alain Boyer (déjà responsable du magnifique travail réalisé sur Dinner in Paris !) vous allez enfiler votre costume d’espion et essayer de vous attirer les faveurs du Roi et de la Reine en bluffant vos adversaires, mais également en coopérant avec eux pour remplir des objectifs.
Un tableau de maître
Nous avions été charmés par l’esthétique de Dinner in Paris, illustré lui aussi par Alain Boyer, alors quand le nom est apparu sur la boite nous savions déjà que cette partie du contrat allait être remplie. Banco, on se retrouve encore une fois avec des illustrations propres et détaillées qui collent parfaitement au thème. Les illustrations sont assez passes-partout, avec un partie prit graphique assez générique mais parfaitement réalisé.
Dans la boîte, on retrouve des petits pupitres en carton à monter, qui vont par la suite accueillir les points de victoire, un plateau de jeu minimaliste sur lequel vont être disposées les cartes d’objectifs, des pions pour chaque joueur et enfin un ensemble de cartes de différents types que l’on évoquera par la suite. Si l’ensemble est de bonne facture, on émettra cependant une petite réserve sur la qualité des jetons en fleur de lys qui auront certainement tendance à se déformer un peu avec le temps. Des matériaux un peu plus solides auraient sûrement été un meilleur choix, mais on ne s’arrêtera pas sur un point de détail si minime.
Jouable jusqu’à 5 joueurs, chaque participant pourra choisir une couleur et récupérer les cartes associées à sa couleur. Sans thermoformage ou petit compartiment en carton, la soixantaine de cartes aura vite fait de se balader dans la boite. Pour éviter de devoir trier les cartes à chaque partie, on ne pourra que vous conseiller d’investir dans des sachets pour créer des sortes de petits decks prêts à l’emploi.
L’heure de revêtir son costume d’espion
Comme évoqué en préambule, vous allez dans Royal Secrets, enfiler un costume d’espion pour attirer les faveurs de la royauté. Pour arriver à vos fins, il va être important de collaborer avec vos adversaires, mais également faire preuve de stratégie pour ne pas vous faire duper. La partie se déroule sous la forme d’audiences auprès du roi ou de la reine, qu’il faut remporter en arrivant ou dépassant le nombre de points présents sur les cartes de ces audiences.
Chaque joueur se voit attribuer différentes cartes au début de la partie. 11 cartes courtisans qui sont les principales cartes avec lesquelles on augmente son influence ainsi qu’une carte valet qui permet de faire la même chose mais en ajoutant une petite subtilité. Sur celles-ci, on trouve une valeur qui sera perdue par les joueurs adverses en cas de réussite de votre part, ou qui vous feront perdre ces points si vous échouez. C’est rapidement une carte qui va faire la différence car elle permet de creuser l’écart de façon flagrante, surtout si elle est jouée lors d’un objectif pouvant faire perdre un grand nombre de points.
Après avoir placé les cartes d’audience sur le plateau, chaque joueur décide sur laquelle il souhaite intervenir, en plaçant son pion sur celle du roi ou de la reine. Jeu de bluff dans un premier temps, le joueur est libre de placer sa carte face visible ou cachée. Cependant comme il faut également coopérer, la seconde carte placée devra être cachée si la première carte a été révélée, et inversement si la première était masquée. Sur la carte du roi ou de la reine, on trouve une valeur d’influence, qu’il va au minimum falloir atteindre. Vous l’aurez donc compris, il est nécessaire d’atteindre cette valeur avec les cartes de courtisans et de valets.
Ainsi si vous choisissez de courtiser le roi qui a une carte d’influence de 60 points et que vous placez une carte avec une valeur d’influence de 20 face cachée suivie d’une carte de valeur 10 face visible, il faudra espérer que le joueur présent sur le même objectif que vous en face au minimum autant ! Cependant, s’il place 40 points ou plus il remportera la carte en fin de tour.
L’heure des révélations
Une fois que chaque joueur à placé ses deux cartes d’influence, on révèle les cartes face cachée et le joueur ayant le plus de points remporte la faveur du souverain. Celle-ci est ajoutée devant le gagnant et pourra être utilisée ultérieurement, à différentes phases d’une manche. Ces cartes prennent la forme de petits bonus qui peuvent rapidement s’avérer indispensables. Participer aux deux audiences en même temps et ainsi être quasiment certain d’en remporter au moins une, doubler la valeur d’une carte ou encore annuler la perte de points ne sont que quelques exemples de ce que peuvent proposer les 9 cartes différentes. Même si la carte n’est offerte qu’au joueur ayant le plus de points d’influence, chaque joueur reçoit sa part de fleur de lys si l’objectif est rempli.
Ces trois phases, à savoir le placement, la révélation et le décompte des points, sont à répéter 7 fois jusqu’à avoir épuisé les cartes d’objectifs. On compte alors les points et le meilleur espion sera révélé ! Le fait de devoir mettre ses points de victoire dans son petit pupitre à l’abri des regards des autres joueurs est une technique intéressante qui permet de ne pas connaître le nom du vainqueur avant la révélation finale.
J’avoue avoir été un peu sceptique à la lecture des règles parce que j’avais l’impression d’être un peu perdu avec les différents types de cartes, mais finalement une fois la partie lancée les tours s’enchaînent sans temps mort et tout est très fluide. On se prend rapidement au jeu de bluffer ses adversaires tout en essayant de ne pas faire capoter une entente qui pourrait nous coûter cher. Avec ses différents types de cartes, le titre est assez touffu pour ne pas être redondant tout en ne perdant pas les joueurs novices. Les règles sont finalement claires une fois la première partie disputée et l’aide de jeu est assez explicite pour que l’on se rappelle en permanence ce que l’on doit faire.
Comme le titre allie bluff et coopération, on ne pourra que trop vous conseiller de jouer avec le nombre maximal de joueur pour une meilleure ambiance, même si le jeu reste tout à fait appréciable dans les autres configurations. Par chance, dans l’équipe on dispose d’un bon vivier de joueurs prêts à se planter des coups dans le dos, donc les parties ont été plus que animées !
Conclusion
Royal Secrets est un jeu de bluff avec une composante coopérative dans lequel vous allez devoir réussir des objectifs à l’aide de vos adversaires, sans pour autant leur laisser le champ libre pour remporter la victoire. Avec des règles simples une fois la première partie disputée, le titre propose des parties rapides qui promettent d’être animées si vous avez la chance d’avoir dans votre cercle de joueurs des bluffeurs invétérés.
S’il va être obligatoire de coopérer avec les autres joueurs ou espérer tomber sur un cardinal coopératif, il ne faut pas oublier que le but premier est de s’attirer les faveurs des souverains. Entre bluff et prise de risque, il va falloir trouver le juste équilibre pour ne pas voir son stock de fleurs de lys diminuer drastiquement !
Magnifié par des illustrations qui nous plongent dans une renaissance colorée, Royal Secrets est une très bonne surprise à laquelle je ne m’attendais pas et qui devrait revenir régulièrement dans les soirées, avant d’attaquer de plus gros jeux.
La Récap de la Rédac
Nombre de joueurs | de 3 à 5 joueurs | |
Age conseillé | à partir de 10 ans | |
Durée d’une partie | Environ 30 minutes | |
Auteur | Vincent Bernet | |
Illustrateur | Alain Boyer | |
Éditeur | Funny Fox | |
Prix : Environ 20€ | Philibert | Playin |
Mille & un jeux | Ludum |
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