Dans Port Royale 4, vous allez devoir mettre en place des routes commerciales entre différentes villes, mais également venir à bout des pirates qui peuplent les baies paradisiaques et sillonnent les mers à la recherche de marchandises tout en faisant fleurir vos points de production pour avoir la main mise sur l’ensemble des Caraïbes. Les adeptes de gestion attendaient le quatrième épisode de la série Port Royale depuis de nombreuses années puisqu’ils n’avaient rien eu à se mettre sous la dent depuis 2012.
Tout vient à point à qui sait apprendre
Si comme moi vous êtes un novice dans la série des Port Royale, et qui plus est loin d’être un adepte de jeux de gestion, il sera de bon goût de passer par la case des didacticiels. Ceux-ci sont présentés sous la forme de mises en situation d’une durée de 5 à 10 minutes, dans lesquelles un personnage fort sympathique vous explique les ficelles de l’économie, des routes commerciales entre les différentes colonies, la gestion de la production ou encore les batailles navales qui vont ponctuer votre aventure. S’ils peuvent paraître optionnels pour les adeptes réguliers des jeux de gestion, ils vont s’avérer indispensables pour les novices puisque le titre regorge de dizaines d’écrans tous plus fournis les uns que les autres, dans lesquelles il sera facile de se perdre au début de votre partie.
Et c’est une chose qu’il est important de noter : si les jeux de gestion sont majoritairement publiés sur PC c’est que cette plateforme permet facilement de se déplacer et de gérer des actions complexes, là où la manette se révèle rapidement être un casse tête. Chaque touche est assignée à une action, et il faut un bon temps d’adaptation pour mémoriser toutes les possibilités en fonction des fenêtres sur lesquelles vous vous trouvez. Si la manette peut s’avérer être un bon choix pour certains titres bien moins fournis, là ça devient clairement complexe tant le jeu est dense dans les actions qu’il propose.
Choose your fighter
Dans les quatre campagnes que propose le titre, vous allez pouvoir choisir votre personnage qui bénéficiera d’avantages commerciaux, dans la piraterie ou encore dans la construction de bâtiments. Ainsi, là où certains pourront obtenir des licences d’exploitations gratuitement, d’autres pourront avoir des bonus lors des combats navals. Bien sûr, chaque personnage en plus de bénéficier d’avantages se verra attribuer des malus pour corser la difficulté.
C’est beau, mais c’est loin
L’économie
Simulation commerciale oblige, vos activités principales dans Port Royale 4 tourneront autour de la création de richesses et l’expansion de votre empire. Pour mener à bien cette dernière, il faudra se pencher sur différents points. Tout d’abord il faudra, comme expliqué plus tôt, créer des routes commerciales entre différents territoires, afin d’acheter et vendre des matières premières nécessaires à la production de richesses. Toutes les villes ne produiront pas forcément les mêmes choses, et il faudra ajuster au mieux la production de celles-ci.
Pour créer ces routes, il faudra prendre en compte quelques contraintes. Ainsi le chemin le plus court sur la carte ne sera pas forcément le plus rapide, car vos navires devront peut être traverser des zones à forts risques météorologiques ou bien dans lesquelles les courants marins ne sont pas propices à une navigation dans ce sens. Il faudra alors ajuster quelques curseurs pour que vos voyages soient optimisés et que le temps de trajet soit le moins long possible. Quand vous aurez décidé où vendre / acheter chaque ressource, il restera à affecter vos navires aux différentes routes pour que ceux-ci les parcourent indéfiniment.
Viendra ensuite la partie consacrée à l’expansion et le développement de vos villes. Là encore, il faudra optimiser les constructions en prenant en compte différentes variables comme la gêne occasionnée auprès des habitants au niveau du bruit et des odeurs, la proximité des commodités et autres bâtiments indispensables pour les travailleurs (la taverne donc) ou encore la présence ou non de ressources à proximité permettant de faire tourner les manufactures. Une fois toutes ces configurations bien en place, il faudra y revenir quelques fois pour ajuster par-ci par-là quelques petites choses, et laisser fructifier votre empire tout en continuant à l’étendre.
J’ai regretté que les écrans soient très fouillis et que l’on s’y perde très vite pour peu que l’on ne soit pas habitué du genre. On se retrouve avec des informations un peu partout et on ne sait plus où donner de la tête.
La vie d’un pirate à bord d’une frégate, c’est la plus belle des vies
Si le commerce représente la principale activité que vous allez devoir gérer au cours de vos campagnes, la piraterie va également venir s’inviter par moments pour vous mettre des bâtons dans les roues. Les combats navals prennent la forme de combats au tour par tour dans lesquels il faudra déplacer chaque vaisseau que compose votre flotte puis décider l’action à réaliser. Coups de canon ou abordage, il faudra s’adapter en fonction de l’état des flottes ennemis pour ne pas vous faire piller vos ressources. Ces combats représentent une partie plutôt agréable du titre et permettent de souffler un peu dans la complexité parfois rebutante que peut proposer Port Royale 4.
Conclusion
Port Royale 4 est un jeu de gestion commerciale dans lequel vous allez devoir établir des routes économiques entre différentes villes et faire fructifier vos investissements tout en vous confrontant à des factions ennemis. Rebutant au premier abord, le titre ne pourra satisfaire que les passionnés des jeux de gestion et ne sera clairement pas à mettre dans les mains des novices.
De plus, ce genre de jeu n’est toujours pas très ergonomique sur consoles – encore après de nombreuses tentatives sur toutes les générations – et encore moins lorsque les options sont aussi nombreuses que dans Port Royale 4. Malgré un ensemble de didacticiels qui permettent de comprendre l’ensemble des mécaniques du jeu assez facilement, on se rend vite compte qu’une fois lâchés dans le jeu, on se retrouve un peu seuls sans savoir par où commencer et que l’on décrochera rapidement faute d’enjeux fédérateurs.