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Persona 3 Reload – la nouvelle cartouche d’Atlus

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Salut les étudiants! Il y a quelques semaines est sorti Persona 3 Reload sur PS4, PS5 et PC/Xbox via le Game Pass. Il s’agit de la remise au goût du jour de Persona 3, spin off de la célèbre licence de rpg japonais Shin Megami Tensei. Persona 4 a été un tournant dans ma vie de joueur, j’ai toujours aimé les jrpgs, depuis mon premier contact avec Final Fantasy 7, mais quand j’ai découvert Persona 4 Golden sur PS Vita, ça a été une véritable petite révolution. 

Après avoir pris cette grosse claque ludique, je ne suis pas immédiatement retourné sur la licence, les titres étant extrêmement onéreux à se procurer, j’ai patienté jusqu’à la sortie de Persona 5 avant de se replonger dans la formule. Le succès de cet opus a permis au monde de découvrir la licence Persona, et a Atlus l’ampleur du marché qui s’offrait à eux avec ce nouveau public conquis par ce spin off, plus célèbre que Shin Megami Tensei dont il est issu. 

Dans cette optique, l’éditeur propose aujourd’hui une version Reload de Persona 3, qui remet au goût du jour cet épisode datant de 2006. 

Reload, pas “Full charged”

Contrairement aux versions Golden ou Royal, Reload n’est pas une Complete ou Definitive Édition. Cette mouture du titre ne contient pas les ajouts des précédentes rééditions sur PS2 ou PSP qu’ont été FES ou Persona 3 Portable. En effet, on ne retrouve pas sur le disque la possibilité d’incarner un personnage féminin en tant que personnage principal, noble chapitre introduit par la version Portable, ni l’épilogue de FES.

Cela dit, le jeu bénéficie déjà en l’état d’une très bonne durée de vie et d’un scénario très riche. Mais il faut avouer que l’on aurait bien aimé que ce Reload soit une version complète du jeu. En espérant qu’Atlus ne se décide pas à refaire passer les joueurs au porte monnaie en proposant ce contenu en DLC, ou sur un nouveau disque dans quelques mois. 

Maintenant qu’on a évacué les questions de versions, concentrons nous sur cette version que nous avons testée sur PS4, fournie par l’éditeur. Il s’agit d’un remake de Persona 3 avec les moyens de Persona 5, le dernier gros succès en date de la licence. 

Une formule connue qui fonctionne toujours

Dans ce Persona 3, a l’instar des autres titres de la licence, on incarne un jeune lycéen qui débarque dans une nouvelle ville, Tatsumi Port Island, et donc dans un nouvel établissement scolaire, ici Gekkoukan. Le gameplay est scindé en deux phases dans lesquelles on va respectivement gérer le quotidien du lycéen et sa vie sociale, et un gameplay RPG dans lequel on explorera des donjons et affrontera des monstres. Ces phases s’entremêlent intelligemment pour proposer une expérience redondante sur la structure mais variée en contenu.

Ces deux phases distinctes sont le cœur du jeu et ont très certainement fait le succès de ce spin off de Shin Megami Tensei

Durant la journée, le joueur est aux commandes du protagoniste principal, que l’on peut renommer à sa convenance, dans sa vie d’étudiant. Il faudra se rendre en cours, participer aux diverses activités scolaires, entretenir et développer des relations… s’investir dans sa vie d’adolescent tout simplement. Toute la narration passe par des phases de type Visual Novel que l’on retrouve également dans les autres opus peut être plus connus des joueurs. 

Cependant, Tatsumi Port Island est en proie à un phénomène surnaturel. Le soir, pendant l’Heure Sombre, entre minuit et le début du jour suivant, les Ombres investissent les rues de la ville, les habitants sont plongés dans une léthargie et enfermés dans des cercueils. 

Très rapidement, le protagoniste principal est en contact avec des personnages capables de déambuler librement lors de ce moment hors du temps et de l’espace connu pour affronter les ombres et empêcher l’Apocalypse. 

Ils m’entraînent, jusqu’au bout de la nuit, les démons de Tatsumi

Durant ces phases nocturnes, le groupe d’étudiants formé autour de notre héros arpentera le Tartare, donjon des Ombres pour en percer le mystère. Ces phases d’exploration sont parsemées de combats plus impitoyables les uns que les autres et constituent la phase RPG du jeu. 

On a un système de combat au tour par tour qui a fait ses preuves et dont l’interface a été remaniée pour reprendre les standards imposés par le dernier opus. Le menu est clair, on retrouve le système qui permet de relancer une action si on tape un ennemi sur sa faiblesse et si tous les adversaires sont à terre au même moment on a la possibilité de lancer une “All Out Attack” dévastatrice qui implique tous les membres de l’équipe du héros, et qui se lance avec des effets visuels impressionnants.
Le Tartare est long et un peu redondant à explorer, on ne va pas se le cacher. Cependant, l’efficacité du système de combat fait passer la pilule et surtout on dispose d’une fonction pour courir au travers des dédales du Tartare et ça change la vie!

Le joueur est libre du choix de ses activités et quand les faire, cependant il faut sans cesse jongler entre ses envies, les besoins du jeu et le calendrier qui égrène ses jours inexorablement. La recette marche extrêmement bien et place le joueur dans une position délicate, le tiraillant et l’impliquant émotionnellement dans ses choix.

En ce qui concerne la collection de Personae, un des gros attraits du jeu, le système est un peu différent de celui auquel on est habitués depuis le 4. Ici on ne recrute pas les monstres en fin de combat mais on choisit des cartes qui débloquent des bonus ou des monstres. On se rend toujours dans la Chambre de Velours, habitée par l’énigmatique Igor et ses acolyte pour faire fusionner les Persona et en obtenir de nouvelles. La recette de Persona fonctionne, est améliorée avec le temps mais les bases de la licence sont solides depuis le début. 

Le scénario de Persona 3, ainsi que le background des personnages est de loin le plus sombre des jeux de la licence que j’ai pu faire. N’ayant pas encore fait les deux premiers opus, mon avis ne se base que sur les 3 derniers titres et leurs spin off. L’invocation des Persona est à l’image du scénario et a une image assez forte. Pour déclencher la venue des entités, les personnages se placent un pistolet sur la tempe et actionnent la gachette. Toute la narration est soutenue par une direction artistique de grande qualité et ce remake la sublime. Les musiques et l’ambiance sonore sont un gros pus du titre qui une nouvelle fois se démarque pour le mieux. Les thèmes iconique, comme celui de la Chambre de Velours, sont bien entendu toujours présents mais les morceaux qui composent l’OST ont été réarrangés, réinterprétés et certains sont même inédits à ce remake. 

Conclusion

Vous l’aurez compris au travers de ces quelques lignes, le remake nous a conquis. Premièrement le fait de pouvoir refaire d’anciens jeux sur les consoles récentes est un gros plus au niveau de l’accessibilité, pas besoin de vendre un rein pour se le procurer non plus. Notez aussi que le jeu dispose de sous-titres français, on est donc gâtés avec ce remake.

La refonte esthétique du titre est une réussite et si comme moi vous avez été conquis par les opus récents, c’est un excellent titre dans lequel se plonger. Il propose une très longue durée de vie (en partie à cause du Tartare qu’on parcours de long en large, parfois ad nauseam) mais globalement ce jeu est un chef d’œuvre que tout amateur de JRPG devrait au moins lancer. Cependant, une fois qu’on est pris par le jeu, il est difficile d’en ressortir avant la fin. 

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