AccueilJeux de sociétéKami - Quand Belote et Échecs japonais se rencontrent

Kami – Quand Belote et Échecs japonais se rencontrent

-

Salut les joueurs ! L’été est presque là, le temps des repas en famille qui durent des heures aussi. Puis l’éternelle partie de cartes vient poindre le bout de son nez. Vous en avez marre du tarot et de la belote ? Un petit jeu abstrait aux illustrations de grande qualité vous ferait retrouver le sourire ? Ne bougez pas, on a exactement ce qu’il vous faut : Kami !

Nombre de joueurs 2 à 4 joueurs
Âge conseillé A partir de 8 ans
Durée d’une partie environ 20 minutes
Auteur Aucun de connu pour le jeu de base
Illustrateurs Pauline Berdal
Éditeur Oka Luda
Prix 17 €

On ne peut pas passer à côté

On va le dire tout de suite, Kami c’est des illustrations qui claquent la rétine comme une fessée dans une soirée SM !

C’est beau ! J’adore le style, un énorme bravo à Pauline Berdal pour son travail et qui nous a gentiment expliqué comment elle avait travaillé pour Kami :

Pour ce qui est du travail d’illustration tout d’abord je me suis inspirée en grande partie des estampes et des motifs japonais.

La technique est 100% numérique et c’est au final un gros mélange de plein d’éléments :

Des petits morceaux de photo, des motifs, des pinceaux texturés, des pinceaux à forme définie etc.

Je commence par le dessin et ensuite je viens rajouter au fur et à mesure les différents éléments et je termine avec des nuances de couleurs pour illuminer mon image.

C’est sa première collaboration pour un jeu de société, on espère la retrouver prochainement pour d’autres œuvres ludiques. On vous renvoie vers son site pro où vous trouverez d’autres travaux et un univers graphique très riche.

Mais Kami ce n’est pas seulement de belles illustrations, c’est également un jeu !

A l’origine

Kami est librement inspiré de Gotai Shogi, lui-même dérivé du Shogi, célèbre jeu d’échecs japonais né au VIII ème siècle, ça ne nous rajeunit pas…

Je ne m’aventurerai pas à vous expliquer les règles du Shogi mais dans les grandes lignes comme aux échecs, vous trouverez des pièces avec des noms et des déplacements différents.

Le but sera de mettre échec le roi adversaire.

Il y a cependant deux grandes différences avec les échecs, toutes les pièces sont de la même couleur car une pièce prise par l’adversaire n’est pas exclue du jeu, elle pourra être utilisée contre lui en la “parachutant”.

Si vous jouez au Shogi ou aux échecs, vous savez bien qu’on est devant un jeu stratégique et exigeant qui demande concentration et rigueur.

Mais entre 2 parties, il est toujours agréable de se détendre un peu avec un jeu plus léger et surtout plus rapide.

Naissance d’un jeu

Avec 32 pièces de Shogi est né le Gotai Shogi, il va évoluer pour devenir un jeu de cartes remplaçant les pièces en bois. 

Assez sommaire dans ses premières versions avec uniquement les idéogrammes des pièces, le jeu fait peau neuve avec Kami et ses illustrations.

Et le jeu dans tout ça ?

On y vient ! Kami se joue avec des règles très simples :

  • Pour gagner il faudra marquer 15 points.
  • On ne marque des points que si l’on est le premier à poser sa huitième carte de sa main.
  • Les points dépendent de la dernière carte posée.

Mais avant de vous parler du jeu, il faut vous présenter rapidement le matériel :

Des jetons compte points, de valeur 1, 3 et 5 points. Ceux de 5 points sont trouées comme les pièces de monnaie de 5 ou 50 yens. Petit détail toujours sympa.

Et les 32 cartes qui sont au cœur du jeu mais aussi des mécaniques. Elles ne sont pas en nombre équivalent.

Vous trouverez :

  • 10 soldats (appelés pions dans le Gotai originel)
  • 4 lances
  • 2 tours
  • 4 chevaliers
  • 4 dragons d’argent (Généraux d’argent)
  • 2 fous
  • 4 dragons d’or (Généraux d’or)
  • 2 impératrices (Rois)

Sur chaque carte vous trouverez pour rappel le nombre d’exemplaires de celle-ci mais surtout le nombre de points qu’elle vous rapporte si vous la posez en dernier.

Et comment on pose ces cartes ?

Chaque joueur disposera ses cartes sur 2 lignes, celle de défense en haut, celle d’attaque en bas.

Le premier joueur joue une carte en défense face cachée, puis pose une face visible sur la ligne d’attaque.

Pour qu’un autre joueur puisse défendre, il faut qu’il pose la même carte que celle d’attaque.

S’il défend correctement, il pose une nouvelle carte en attaque et attend qu’un autre joueur se défende et attaque à son tour.

Si personne ne défend, le joueur qui a mené l’attaque en relance une nouvelle en ayant mis une carte en défense face cachée avant.

Normalement vous avez saisi que remporter une attaque et se défendre est le moyen de poser le plus rapidement ses cartes et ainsi marquer des points.

L’Art de la Guerre

En début d’article, on vous parle de belote mais pour le moment vous n’avez vu que le côté Shogi. Attendez ça arrive.

Kami se joue à 4 par équipe de 2 avec score partagé et sans possibilité de discuter. Vous voyez le côté Belote ?

Quand on ne défend pas dans Kami, on annonce que l’on “passe”, il n’est nullement obligatoire de jouer une carte de défense si on ne le souhaite pas. C’est même tout l’enjeu tactique des parties.

Vous devrez réussir à vous comprendre avec votre partenaire sans échanger de mots ou de signes pour mener à bien une stratégie gagnante qui mènera les adversaires à la défaite.

Il va falloir apprendre à passer, laisser jouer son partenaire est essentiel.

Autre petit point stratégique, si lors de la pose de votre dernière carte en attaque elle est identique à celle que vous avez mise en défense, ses points seront doublés. Les calculs pour optimiser les points en fonctions de ce que l’on a en main et ce qui est tombé sont très intéressants. Cette mécanique permet des remontées de scores assez impressionnantes parfois. Rien n’est joué tant que les 15 points ne sont pas atteints par une équipe!

Autant vous dire que les parties ont souvent été ponctuées de “MAIS NON ! Pourquoi t’as joué ça ?!? Rhaaaaa… Bon tant pis…” Mais c’est bien peu comparé à la joie de ce sentiment d’osmose que l’on ressent quand on arrive à jouer de façon harmonieuse et gagner. Une petite saveur The Mind.

Une carte dénote dans Kami, celle de l’Impératrice, elle a la possibilité de contrer toutes les cartes sauf les soldats et les lanciers. Elle ne s’abaisse pas au niveau du bas peuple. Une capacité puissante mais qui oblige à utiliser cette carte seulement présente en 2 exemplaires et qui peut rapporter 5 points, un pari risqué mais qui peut rapporter gros.

Plaisirs variés

Kami propose 2 variantes pour 2 et 3 joueurs.

La version pour 3 joueurs exclue 8 cartes au hasard et chacun joue pour soi avec toujours l’objectif de poser sa huitième carte.

La version pour 2 joueurs est un peu plus originale, vous créez une rivière de mercenaires dans lesquels vous êtes autorisés à piocher pour combattre. Vous ne marquerez des points que quand vous aurez posé la dernière carte de votre main.

Un peu plus tactique à mon goût, la version 2 joueurs pose le dilemme de prendre ou non des mercenaires pour combattre mais éloigne la fin de la manche.

On a une grosse préférence pour les modes 2 et 4 joueurs qui ont chacun leurs atouts. Le mode à 3 fonctionnant mais perd un peu en saveur à notre goût. L’essence même du jeu est bien à 4 joueurs, c’est là que Kami prend toute son ampleur.

Au final ?

Kami est un jeu centenaire dérivé du Shogi qui se joue à 4 par équipe de 2. La pose de cartes et l’information sont les clés du succès. Vous devrez attaquer les autres joueurs qui ne pourront vous contrer qu’avec des cartes identiques.

Le nombre de cartes n’étant pas le même par catégorie et la parole interdite entre les coéquipiers, il faudra analyser et lire le jeu pour tenter de comprendre la stratégie aussi bien de son allié que de ses adversaires.
On adore cette sensation de victoires quand les coéquipiers se sont compris en un regard et réussissent la combinaison parfaite pour gagner ! On y retrouve les sensations de The Mind, la défaite de l’équipe adverse en prime !

Kami est porté par une direction artistique magnifique. Le travail de Pauline Berdal est sublime, les cartes sont un vrai plaisir à manipuler et observer.

Un petit format, des manches courtes et un petit prix en font le jeu parfait à transporter partout pour jouer dès que l’occasion se présente.
Des variantes pour 2 et 3 joueurs permettant de jouer aussi souvent que possible.

Petit détail écolo, Oka Luda est associé à Planète Urgence. Toutes les 20 boîtes achetées, un arbre est planté. On compte sur vous pour planter une forêt !

Récap de la Rédac

Nombre de joueurs 2 à 4 joueurs
Âge conseillé A partir de 8 ans
Durée d’une partie environ 20 minutes
Prix 17 €
Younz
Younz
Trentenaire que l'ennui et l'insomnie ont emmené beaucoup trop loin dans les internets du web... J'y ai vu des choses et pour votre plus grand plaisir, je vous en ramène les petites pépites que la moralité et la légalité me permettent! Passionné de jeux vidéo, j'ai passé mon adolescence sur émulateur à jouer à tous les titres qui m'avaient fait envie sans que je puisse y toucher. Depuis j'ai un salaire et une maladie (bientôt reconnue, du moins j'espère...) qui me permet d'acheter tous les jeux vidéo qui me font envie sauf que j'ai plus le temps de les faire... Vous me retrouver ici pour vous parler de mes (trop) nombreuses passions !

1 commentaire

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

LES PLUS POPULAIRES

PS Vita – Solutions aux problèmes les plus connus

32
Vous avez une PS Vita, elle vous accompagne dans les transports ou c’est votre valeureux sujet lors que vous présidez sur votre royaume de...