Quatrième et dernier jour de cette édition 2024 du Hellfest, et on peut dire que la journée fût plus que chargée. Le réveil fût difficile avec la fatigue accumulée les trois premiers jours, mais je voulais être sur place pour découvrir sur scène Bad Situation. Je suis depuis pas mal de temps le youtubeur Dealer2Metal qui est le guitariste / chanteur du duo, et il a récemment présenté sur sa scène l’installation du groupe pour performer sur scène, et la promesse d’un gros son sortant uniquement d’une guitare et d’une batterie m’a bien tenté. Et bien le contrat est parfaitement rempli, puisque même sans basse le son est lourd et on ne peut plus propre. Voir un “petit” groupe de début de journée proposer une performance de ce niveau, ça laisse présager une belle ascension pour les parisiens. Ils avaient l’air heureux d’être là, et le public semble leur avoir rendu leur énergie.
Je voulais ensuite découvrir Sang Froid, mais je n’ai pas accroché à cette cold wave pourtant bien exécutée. Ce style reste pour moi à écouter dans un état d’esprit que je ne peux pas atteindre en festival. A réécouter cependant sur album, puisque les mélodies m’ont semblé accrocheuses. J’en ai profité pour faire un tour à l’Extrême Market et revoir Emilien des Editions des flammes noires. Si jamais vous avez envie de vous procurer de beaux livres (celui de Behemoth est magnifique), n’hésitez pas à soutenir cette maison d’édition, puisque d’après ce que j’ai compris c’est un peu calme au niveau des ventes en ce moment.
Par la suite j’ai enchaîné avec Destinity, du death melo français que j’avais déjà vu je ne sais plus où et qui m’avait accroché l’oreille. La faute à un rythme de sorties musicales difficile à suivre, j’avais fait l’impasse dessus depuis, mais après leur performance sous une Altar convaincue, j’ai bien envie de leur redonner une chance ! Je n’ai ensuite pas réussi à me décider entre High On Fire et Pensées Nocturnes, du coup j’ai pris le parti de n’aller en voir aucun et de faire un petit détour par la Warzone trop oubliée ce week-end. J’y ai découvert GEL, du hardcore Américain dont la chanteuse en semelles hautes a envoyé de belles poutres avant de lâcher des petits “thank you” tous mignons entre chaque morceaux. La foule dense a bien répondu à toutes les sollicitation de la front-woman et la petite durée du set laisse un goût de trop peu. A réécouter, mais surtout revoir !
Viens ensuite le tour de Yoth Iria. Je ne connaissais pas mais quand j’ai lu sur l’appli que des membres fondateurs de Rotting Christ oeuvraient dedans, je n’ai pas hésité. Bien m’en a pris, puisqu’en plus d’avoir un chanteur dans un état second, nous avons eu le droit à une reprise de Non Serviam reprise en chœur par le public. Manque de pot, le son crachait beaucoup et m’empêchait de profiter de toutes les compos.
En attendant Corey Taylor j’ai pu assister au show de Royal Blood dont la présence sur l’affiche a fait parler d’elle. J’aime beaucoup ce groupe, du moins leur premier album qui est le seul que je connaisse, et en live désolé … ça fonctionne très bien. Deuxième groupe de la journée à assurer le spectacle à deux, et deuxième belle surprise. Malgré quelques soucis techniques, ils ont réussi à fédérer le public. Ok ce n’est pas très metal comme proposition, mais c’est bien plus “rock” que certains papy passés par le festival ces dernières années.
Viens ensuite le patron de Slipknot pour défendre sa carrière solo. La setlist constituée de quelques morceaux choisis des différentes formations dans lesquelles il œuvre met tout le monde d’accord et permet au public de donner de la voix. Il se peut également que la pluie ait humidifié mes yeux pendant Snuff, mais bon c’était peut être un hasard …
Pas de feu d’artifice de clôture et tant mieux puisque ce genre de chose doit rester exceptionnel, mais il semble que bon nombre de festivalier à été choqué de cette décision. De mon côté je salue la décision du Hellfest, qu’elle soit écologique ou économique d’ailleurs.