Le format de jeu est différent, petite boite, essentiellement composé de cartes voyons ce que propose Conspiracy !
Le coffre aux trésors
La première chose que nous a frappé quand on a eu la boîte de Conspiracy entre les mains c’est … La boîte. En petit format mais métallique, elle possède un couvercle avec embossé selon le motif et est disponible en 5 couleurs différentes, à l’image des 5 familles du jeu.
D’après le tweet de Philibert qu’on a vu passer, les boites Verte, Jaune, Rouge et Violette seraient en édition limitée pour le premier tirage. Par la suite seule la Bleue serait remise en stock. Si vous souhaitez profiter de ces variantes colorées, il ne faut pas traîner, elles sont déjà en rupture chez le géant orange de la vente de jeux français, peut-être pas encore dans les boutiques locales.
Après cette petite digression sur l’emballage du jeu, il est temps d’ouvrir la boîte pour découvrir le contenu. Les 85 cartes du jeu sont partagées en 2 formats. Les plus grandes représentent des Sénateurs et les plus petites des lieux. On a également 20 jetons cartonnés aux couleurs des différentes familles et un jeton Maître des Perles.
Les règles tiennent sur un tout petit livret et rien qu’à la lecture on commence à en discerner le potentiel ludique. Le temps de faire la mise en place rapide et on a pu le vérifier.
Mise en place de la chambre sénatoriale
Extrêmement rapide, la mise en place est faite en quelques secondes. Il suffit de mettre les cartes Seigneurs en pile face cachée au centre de l’aire de jeu et de créer celle des lieux en dessous. Il faut tout de même penser à garder de la place pour 5 piles de défausse et les espaces de jeu personnels. Même s’il tient dans une petite boîte, pour y jouer dans des conditions confortables Conspiracy demande un peu de place sur la table.
Le but de Conspiracy va être de faire intégrer les plus puissants Sénateurs à votre chambre sénatoriale personnelle. Pour cela, le joueur actif va recruter des Seigneurs. Deux solutions s’offrent à lui dans ce cas là :
- Piocher de 1 à 3 cartes dans la pioche des seigneurs et en garder 1 à intégrer à sa chambre sénatoriale, et mettre les autres dans les piles de défausses en fonction de leurs couleurs
- Acquérir toutes les cartes d’une défausse et les placer dans sa chambre sénatoriale qui comporte 15 sièges.
Le cœur du jeu est là : va-t-on prendre une carte parmi la pioche, pour réduire le choix et ne pas offrir de belles opportunités aux autres ? Si on laisse les piles de défausse grandir, on laisse également aux autres la possibilité d’agrandir rapidement leurs sénats, et ainsi de s’exposer à une fin rapide de partie, en restant éventuellement sur le carreau.
Mais ce n’est pas tout, évidemment ! L’organisation de sa chambre sénatoriale va être très importante pour le décompte de points final. La plus grande association contiguë de cartes de la même couleur rapportera des points. Le choix des seigneurs est donc important en cours de jeu, mais pas irrévocable non plus. Certains seigneurs pourront vous permettre de remettre un peu d’ordre entre deux cartes du sénat.
Ces petites cartes rapporteront des points en fin de partie et auront éventuellement un pouvoir permettant de scorer en fonction des cartes de votre sénatoriale (autant de points que le meilleur Seigneur d’une couleur, 2 points par clé dorée…)
La mécanique globale du jeu est vite assimilée mais on a aimé la profondeur amenée par l’organisation de la pyramide de la chambre sénatoriale et les choix que l’on doit effectuer entre une nouvelle carte presque à l’aveugle ou plusieurs d’un coup d’une couleur donnée.
Le fait de pouvoir prendre toutes les cartes d’une défausse permet aux joueurs de ne pas être largués en fin de partie en créant éventuellement une bonne zone d’association de la même couleur.
La délibération finale
Le décompte de points en fin de partie est relativement simple et rapide : on, prend en compte le seigneur le plus puissant de chaque faction dans sa chambre sénatoriale. On y ajoute les points octroyés par les lieux, les 5 points du jeton Maître des Perles et les points de la coalition de seigneurs la plus importante.
Conspiracy est un jeu de Bruno Cathala et Charles Chevallier, on se doutait avant de commencer à jouer que tout allait être bien calibré et bien huilé. On a pu le vérifier au cours de nombreuses parties et c’est toujours un plaisir. Sans passer de pommade à qui que ce soit, on aime ce genre de jeu, avec une mécanique simple d’approche mais qui propose de la profondeur et de la réflexion aux joueurs qui souhaitent s’investir un peu dans la partie.
Il n’a pas séduit tous les joueurs de notre tablée à la première partie, mais en y revenant et en approfondissant le plaisir s’affine. Personnellement le titre m’a plus dès la première partie, on peut essayer plusieurs stratégies sur différentes parties, changer en cours de route… On sent que ses choix de pioche (dans le deck ou dans la défausse) impactent directement ceux des joueurs suivants. Ça débouche sur des déceptions, des éclats de rire après avoir coincé un adversaire, des petites piques…
La dynamique du jeu est différente en fonction du nombre de joueurs. A deux les coups sont plus rapides et on peut espérer prévoir son coup suivant, à 3 et 4 joueurs, c’est beaucoup moins facile. les stratégies de blocage des autres joueurs se croisent on a moins de choix et la tension est légèrement différente.
Beautés abyssales
Visuellement parlant, Conspiracy reste dans la lignée de son aîné et c’est un plaisir de retrouver l’univers d’Abyss. Les visuels étaient déjà superbes on ne peut que s’en réjouir. On a évoqué les superbes boites à l’effigie des factions du jeu, on va pouvoir approfondir avec les cartes.
Conclusion
Conspiracy est un jeu de cartes de Bruno Cathala et Charles Chevallier dont la trame se déroule dans l’univers d’Abyss, un de leurs précédents jeux.
Il faudra recruter et installer différents seigneurs dans sa chambre sénatoriale. Seuls les plus influents de chaque faction seront pris en compte, leur placement sera également déterminant pour optimiser les points. L’optimisation et les choix de pioche seront les clés d’une victoire ou de d’une défaite !
La filiation avec Abyss est évidente, mais Conspiracy n’en est pas une version portable ou allégée, c’est bel et bien un nouveau titre, avec son gameplay propre. On a beaucoup aimé la légèreté de prise en main, et la profondeur de jeu qui se révèle au fil des parties. Supporté par un travail artistique sans faille pour l’illustrer, Conspiracy est déjà, à notre avis, un must-have et à petit prix !
La Récap de la Rédac
Nombre de joueurs | 2 à 4 sénateurs | |
Age conseillé | à partir de 8 ans | |
Durée d’une partie | 30 minutes | |
Auteur | Bruno Cathala et Charles Chevallier | |
Illustrateur | Pascal Quidault | |
Éditeur | Bombyx | |
Prix 20 € | Philibert | Playin |
Parkage | Ludum |
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