Salut les carreleurs ! En cette fin d’année, juste avant les fêtes alors que le chocolat coule à flot et que les diabétologues s’affolent, Azul revient. Mais cette fois-ci, exit les carreaux aux motifs floraux et bonjour les chocolats de Noël avec l’édition Maître Chocolatier.
Le jeu de Michael Kiesling a fait son bonhomme de chemin et n’en est pas à son coup d’essai. S’il a acquis une grande notoriété et un franc succès auprès du public, Azul n’était pas encore entré sur nos étagères ludiques. On avait bien-sûr fait quelques parties pour essayer la bête avec des copains en festivals, mais rien de plus. On rattrape donc cela avec l’édition limitée Maître Chocolatier.
Azul en quelques mots
Le titre de Michael Kiesling s’est rapidement imposé comme une valeur sûre du jeu de société moderne. Cela tient en partie à l’ingéniosité et l’efficacité de ses mécaniques de jeu.
Dans Azul il faudra marquer le maximum de points en collectant des carrés de chocolat et en agençant au mieux sa boîte de sucreries, avant la fin de partie déclenchée par la première complétion d’une ligne horizontale de chocolats dans une boîte.
Pour cela, chaque joueur dispose d’un plateau personnel représentant son poste de travail et la dite boîte. Au centre de l’aire de jeu sont disposés plusieurs cercles de fabrique contenant les carrés de chocolat. Pour agrémenter leurs boîtes, les joueurs vont à tour de rôle pouvoir prendre dans les cercles de fabrique toutes les tuiles de la même couleur, et mettre les tuiles restantes au centre de la table ; ou alors toutes les tuiles de la même couleur du centre de la table. Avec ces deux possibilités, la prise de tuiles est déjà originale et offre une ébauche de stratégie, mais ceci est renforcé par la manière dont on dispose sur son plateau personnel les chocolats récupérés.
En effet, ils ne vont pas directement dans la boîte mais sur l’espace de travail. Cette zone est découpée en 5 lignes de 1 à 5 cases. Lorsqu’un joueur récupère des chocolats, du centre de la table ou d’un cercle de fabrique, il peut disposer sa prise sur une des lignes de l’espace de travail.
En fin de manche, les lignes complètes permettront d’ajouter un chocolat à la boîte. En revanche, les chocolats récupérés en surnombre, qui ne peuvent pas être placés sur la ligne de travail, vont sur la fonderie. Cette ligne est la bête noire des joueurs puisque les chocolats placés dessus rapporteront des points négatifs en fin de manche.
En parlant de points, voyons rapidement comment les chocolats permettent de scorer. A la fin de chaque manche, après que toutes les tuiles du centre de la table et des cercles Fabrique ont été utilisées, les chocolats posés durant cette même manche vont rapporter des points en comptant les tuiles adjacentes liées horizontalement à la tuile nouvellement placée, on recommence avec les tuiles adjacentes liées verticalement, en incluant la nouvelle tuile à chaque fois.
Le haut du plateau personnel sert de piste de score, il est donc visible par tous et garder un œil sur la progression des autres artisans chocolatier est une bonne idée.
On aime que dans Azul toutes les informations soient accessibles. En effet, passé le tirage des tuiles aléatoire, mais visible dès le début de la manche, on peut suivre la progression des autres joueurs et faire ses calculs en conséquence. Le placement de ses chocolats sur son plateau personnel est important pour maximiser les points mais également pour mettre fin à la partie au moment le plus opportun. Prendre de cours les adversaires s’avère terriblement jouissif.
La version Maître Chocolatier
Cette édition limitée colle très bien aux fêtes de fin d’année, mais également à la Saint Valentin ou même pâques. Il y a toujours une bonne raison de manger du chocolat et de se faire plaisir avec un bon jeu !
En parlant de l’esthétique globale de cette version, on l’aime bien. Les carrés de chocolats noir donnent envie d’être mangés, particulièrement ceux avec des petits zig-zag qui rappellent les chocolats avec des gavottes à l’intérieur. Les chocolats blancs et bleu sont très simples et pas spécialement appétissants… mais c’est du chocolat blanc, c’est pas bon, donc le visuel est raccord avec ce que ça représente !
Les cercles de fabrique ont des motifs agréables qui rappellent ceux du premier Azul. Les différentes éditions de la gamme gardent quand même une cohérence. Le sac en tissu qui contient tous les chocolats est des plus sobres.
La variante Fabriques Spéciales
Les cercles Fabriques ont deux côtés : un bleu et un doré. Le côté bleu, utilisé dans la version classique du jeu n’a pas d’effet. Lorsqu’on décide de jouer avec la variante Fabriques Spéciales, on va retourner un nombre de cercles égal au nombre de joueurs. Chacun d’entre eux aura un petit effet sur la partie ou sa mise en place. On peut par exemple ajouter une tuile supplémentaire, du sac, sur une fabrique donnée. Ou sur une autre, lors de la partie, ne pas déplacer au centre de la table les tuiles qui n’ont pas été sélectionnées. Il existe 5 effets différents sur les 9 cercles Fabrique, de quoi avoir de nombreuses combinaisons.
Sans dénaturer le jeu de base, cette variante ajoute un petit plus bienvenu pour renouveler les parties et relancer un peu l’intérêt pour le jeu de personnes y ayant beaucoup joué.
Conclusion
Azul est un jeu de placement de tuiles créé par Michael Kiesling et édité par Next Move Games. Dans ce titre les joueurs se livrent une course aux points dans laquelle il faudra agencer au mieux sa boîte de chocolats pour maximiser ses gains de points. Attention à ne pas se laisser surprendre par un joueur qui mettrait prématurément fin à la partie sans laisser aux autres le temps de marquer des points. A moins que ce joueur ce soit vous !
Azul est une valeur sûre du jeu de société : un titre aux mécaniques efficaces et très accessible. Les règles sont expliquées en quelques minutes mais les joueurs les plus chevronnés pourront s’adonner à des calculs plus stratégiques. On sent même qu’on progresse au fil des parties.
Si vous n’avez pas encore de cadeau pour un proche qui aime le jeu de société, cette édition Maître Chocolatier est toute indiquée pour les Fêtes de fin d’année. En plus d’être un très bon jeu, cette édition ne manquera pas de susciter la curiosité de toute la tablée.
La Récap de la Rédac
Nombre de joueurs | De 2 à 4 joueurs | |
Age conseillé | A partir de 8 ans | |
Durée d’une partie | Environ 45 minutes | |
Auteurs |
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Illustrateurs | Chris Quilliams et Nina Hallen | |
Éditeur | Next Move | |
Prix : environ 40€ | Philibert | Playin |
Mille et un jeux | Ludum |
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