Salut les p’tites souris ! En ce milieu d’année on a vu débarquer un titre qu’on attendait de pied ferme : Aftermath – Le Cataclysme. Il s’agit du tout dernier titre de Jerry Hawthorne, un auteur qu’on aime beaucoup. Ses jeux, édités chez Plaid Hat Games en VO et Edge en VF, allient tous les éléments qu’on apprécie : une narration forte, de la coopération, des figurines et des mécaniques intéressantes. On l’a déjà vu officier sur Mice and Mystics, Histoires de Peluches et Comanautes on avait donc hâte de découvrir son nouveau bébé.
Un mal pour un bien
Un mystérieux cataclysme a eu lieu, effaçant instantanément les humains de la surface de la planète. Les animaux reprennent leurs vies en mains (en pattes plutôt), libérés du joug de l’humanité. Ils se redécouvrent des capacités et compétences mises en sommeil du fait de la présence et cohabitation forcée avec les humains.
Pour survivre, ils se regroupent en colonies par espèces, par affinités, par capacités de survies. Tout ce petit monde s’organise pour apporter sa contribution à la collectivité, en allant chercher des vivre, bâtissant un refuge sûr.
Un jeu-livre aventure
Pour Aftermath, l’auteur s’appuie sur son système « d’Adventure Book », comme pour Histoires de Peluches. L’élément central du jeu est un livre d’une centaine de pages qu’on parcourra durant toute la campagne.
Le livre est organisé de telle façon qu’on ait la page de gauche qui serve de plateau de jeu, alors que la page de droite déroulera le scénario. Elle ne sera pas à lire dans on intégralité, mais l’arrivée sur certaines cases ou certaines actions déclencheront la lecture de paragraphes spécifiques.
Un départ depuis la colonie. L’exploration a la part belle
Les pages qui servent de plateaux sont découpées en cases de taille différentes, certaines bordures infranchissables, d’autre bloquant les lignes de vue… On a une vraie richesse d’environnements avec chacun ses avantages et ses contraintes.
Divers icônes viendront garnir ces cases en proposant des actions, des lieux à fouiller pour découvrir des objets ou des ressources, des cases rencontres avec d’autres habitants de ce monde livré à lui même.
Les rongeurs que l’on contrôle parcourent de nombreux environnements très variés. Le jeu tire partie de cette diversité en appliquant certaines contraintes à des lieux particuliers. On sera par moments soumis à du courant où un mécanisme impactant le déplacement des héros.
Un système de cartes Action plutôt malin
Dans un tour d’Aftermath, on n’a pas de limite au nombre d’actions, la seule limitation que l’on ait vient de notre main de cartes. Le deck de cartes Action est au centre du jeu. Il contient des cartes que les joueurs pourront dépenser pour se déplacer ou réaliser des tests de compétences.
Les cartes Action, avec un joli look cartes à jouer classiques, sont réparties en cinq couleurs (vert, jaune, bleu, rouge et blanc). Les quatre premières permettent de résoudre des tests de compétences qui leurs sont propres et le blanc peut être utilisé en Joker pour compléter un test. Sauf que cette mécanique à encore un petit twist intéressant. Pour ne pas être coincé en jeu, on peut utiliser pour un test les cartes de la couleur demandée ou de la même valeur que la première carte posée pour ce test. On peut donc booster un test pour s’offrir le plus de chances de le réussir.
Parmi les cartes de ce deck, on trouve des cartes noires, numérotées de 1 à 3 et une carte cataclysme. En plus de pénaliser les joueurs sur la pioche de cartes, elles sont directement attribuées à la piste Menace. Elles vont déterminer le comportement des unités hostiles.
Des rencontres pas toujours amicales
Lors de leurs explorations, nos braves rongeurs pourront tomber sur d’autres créatures plus ou moins amicales. Les joueurs peuvent tenter un test pour discuter avec les créatures et désamorcer une situation potentiellement conflictuelle. Si le test échoue ou que la discussion n’est pas possible la situation passera hostile.
Home sweet home
Durant cette phase les héros gagneront également en expérience et recevront de nouvelles compétences pour la suite de leurs aventures. Mais là ou encore une fois Aftermath est malin, c’est que tous les héros gagnent les compétences, pas seulement ceux qui ont participé à la mission. Donc pour la mission suivante, les joueurs peuvent changer de héros sans avoir d’écart de niveaux, tous ont la même progression. Petit point matériel et pratique, le jeu contient des boîtes cartonnées individuelles pour chaque héros et pour la colonie, dans lesquelles on range ses cartes personnage, compétences et équipement. C’est hyper pratique pour une bonne organisation et une sauvegarde/reprise rapide de partie.
Pendant cette phase, il faudra également subvenir aux besoins en terme de nourritures de la population de la colonie. Tout au long de la partie, la population va augmenter et il faudra rapporter des missions assez de morceaux de fromages pour nourrir tout ce petit monde. Si jamais on n’a pas assez de nourriture, c’est le moral global qui chute et s’il tombe à 0, c’est la fin de partie. Le jeu prévoit de repartir à 5 de moral si ça arrive, c’est le mode facile (qu’on a dut utiliser pour ne pas repartir du début après 15 heures de campagne et une mauvaise gestion sur une mission…) Les joueurs hardcores pourront néanmoins choisir de repartir de zéro, avec une colonie toute neuve. Pour suivre toutes ces variables en cours de jeu, on a à disposition un baromètre de campagne, avec plusieurs cadrans dédiés.
La campagne n’est pas figée en terme de joueurs et de héros. Le jeu est entièrement coopératif donc un joueur peut contrôler une ou plusieurs figurine. Contrairement à d’autres jeux qui demandent les mêmes joueurs tout au long de la campagne, on peut entrer (et sortir, mais c’est dommage) facilement dans une mission d’Aftermath. Ca a été notre cas, on a commencé l’aventure à deux, avec Younz, un un ami a pris le train en marche, après un petit briefing sur le début de l’histoire.
Des souris et des hommes
On ne va pas tourner autour du pot, on a été conquis par Aftermath. Les créations de Jerry Hawthorne s’inscrivent toujours dans un univers cohérent et travaillé, et on aime ça !
Le principe du livre-aventure offre une grande variété d’environnements avec un encombrement réduit et une mise en place éclair. On est obligés de constater que ce format offre beaucoup plus de possibilités que les traditionnelles tuiles, même si on les aime beaucoup. Pour ce format très narratif, qui s’étend sur de nombreux lieux, l’équipe de Plaid Hat Games a développé un formidable outil. Les pages du livre sont magnifiquement illustrées, et emmènent nos héros dans des endroits incongrus mais toujours pertinents.
Des figurines de haute volée
Dans le livret de règle, un passage annonce clairement que des extensions sont prévues. Si en général on n’est pas clients des jeux « en kit », Aftermath est tellement riche de base qu’on n’a pas le sentiment d’avoir été dépossédés d’une partie des éléments pour nous les revendre par la suite. On est même très contents de savoir que de nouveaux héros et quêtes seront disponibles pour prolonger cette campagne.
Conclusion
Aftermath – Le Cataclysme est un jeu coopératif et narratif prenant place dans un univers post-apocalyptique duquel l’humanité a disparu. Les joueurs incarneront jusqu’à quatre rongeurs tentant de survivre à cet environnement hostile.
Un système de cartes Action à dépenser permettront à nos petits héros velus de parcourir le livre aventure au cours de quêtes palpitantes qui permettront à leur colonie de survivre et de prospérer.
Le livre plateau permet une grande richesse d’environnements et de situations qui font vivre une vraie épopée avec une mise en place rapide. La campagne est riche en rebondissements et si nos héros sont petits par la taille, ils vont vivre de grandes aventures (oui comme Hamtaro et Ebichu). Vos choix auront des conséquences dans Aftermath, si la trame de l’histoire reste globalement la même, les événements annexes quant à eux dépendront uniquement de vous. Vous pourrez vous approprier le jeu pour en faire l’aventure qui vous ressemble. Si vous cherchez un jeu coopératif qui vous transporte dans son univers en vous tenant en haleine pendant de nombreuses heures, Aftermath est un choix parfait pour vivre un été ludique mémorable entre amis ou en famille.
La Récap de la Rédac
Nombre de joueurs | de 2 à 4 rongeurs | |
Age conseillé | à partir de 14 ans | |
Durée d’une partie | environ 60-90 minutes par mission | |
Auteur | Jerry Hawthorne | |
Éditeur | Plaid Hat Games (VO) et Edge (VF) | |
Distributeur | Asmodee | |
Prix : 85 € | Philibert | Playin |
Parkage |
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[…] figurines sont bien évidemment livrées brutes, comme dans la plupart des jeux (Aftermath et Last Bastion sont les deux seules exceptions de notre ludothèque), mais voici le rendu une fois […]