Le scénario d’Extinction :
On raconte qu’il y a bien longtemps, l’humanité était protégée des Ravenii par les Sentinelles. Cet ordre de guerriers d’élite était constitué de valeureux guerriers capable de défaire les créatures cyclopéennes connues sous le nom de Ravenii. Mais plus personne ne prêtait attention à ces histoires qui étaient devenues des contes pour enfants. N’ayant plus à affronter cette menace, les Hommes menèrent des guerres mais entre eux.
Alors que rien n’annonçait le retour des géants destructeurs, l’impensable se produisit. Empruntant des portails mystiques et accompagnés de créatures démoniaques, les Ravenii sont revenus ravager les cités des Hommes. Un jeune homme nommé Avil, dernier représentant des Sentinelles se dresse sur leur chemin.
Le jeune homme aidé de son alliée Xandra tente de former une alliance avec le roi Yarrow. Il espère qu’ensemble ils pourront venir à bout de la terrible menace qui s’abat inexorablement sur le royaume de Dolorum.
Le gameplay d’Extinction :
Avec une introduction comme celle là, on voit que le jeu s’inscrit dans la veine des histoires inspirées par l’Attaque des Titans de Hajime Isayama. Extinction est un jeu d’action aventure dans lequel vous devrez affronter les Ravenii pour essayer de sauver Dolorum et ses habitants. Les créatures titanesques sont aux portes de la ville et vous devez les arrêter. Mais tout ne sera pas simple. Pour venir à bout de monstres de cette taille vous n’êtes évidemment pas armé d’une simple épée. Votre arme renferme une puissance runique mystérieuse.
Durant les missions d’Extinction, vous aurez plusieurs objectifs différents : secourir des civils, abattre des Chacals (à moins qu’on dise des Chacaux) qui sont des êtres maléfiques accompagnant les Ravenii, et bien sûr terrasser des Ravenii.
Les combats dans Extinction sont très nerveux, fluides et rapides sur les laquais démoniaques comme les Chacals, et prendront une toute autre dimension quand vous vous attaquerez aux Ravenii. Ces géants sont souvent couverts d’armures qu’il vous faudra leur retirer avant de pouvoir vous attaquer à eux. Une fois ces armures enlevées, vous pourrez les démembrer, un peu à la manière d’un Toukiden, ce qui aura plusieurs effets positifs pour vous : faire monter votre jauge d’énergie runique et les immobiliser un moment. Si par exemple vous lui coupez une jambe, le Ravenii tombera par terre, le stoppant dans sa rage destructrice. Mais attention, leurs membres repoussent au bout d’un certain temps.
Je vous parle beaucoup de la jauge d’énergie runique sans trop vous avoir dit en quoi elle consistait. Une fois remplie, elle déclenche votre frappe runique qui vous permettra d’achever un Ravenii si son point faible est exposé. A la manière d’un Shadow of The Colossus (la poésie en moins) il vous faudra frapper le point faible des Ravenii, cette attaque mortelle les terrassera en un coup.
En parlant d’Avil, il est extrêmement mobile, les déplacements sont rapides et fluides. La Sentinelle grimpe aux murs avec facilité et possède même un grappin pour lui permettre d’atteindre les hauteurs de la ville, ou des Ravenii, plus aisément.
Le jeu est découpé en sept actes eux mêmes divisés en plusieurs missions. Mais malheureusement elles sont assez rapidement redondantes et perdent en intérêt la nouveauté passée. On vous demandera quasiment tout le temps d’éradiquer un ou plusieurs Ravenii qui, l’aventure progressant, seront de plus en plus armés et avec des armures plus délicates à retirer.
La campagne d’Extinction n’est pas très longue, il faut compter entre six et huit heures pour en venir à bout selon votre habileté à manier Avil. Le scénario ne va pas chercher très loin dans l’aventure, au final, j’ai pris plus de plaisir dans les défis proposés qu’à suivre l’histoire. Extinction est plus un jeu à Gameplay qu’un jeu à scénario.
En revanche, pour pallier à la campagne courte, Extinction propose plusieurs modes de jeu, dont le mode extinction que je trouve intéressant. Vous devrez y affronter des Ravenii et des Chacals comme en mission, sauf que la mort est définitive, et les vagues d’ennemis sont infinies.
- Le mode défi quotidien vous permettra de vous confronter à la communauté d’Extinction en comparant votre temps à celui d’autres joueurs sur une mission donnée.
- Le mode escarmouche permet de “créer” sa propre mission en paramétrant les objectifs principaux et secondaires ainsi que la map. Cette mission pourra être partagée et les autres joueurs essayeront de battre votre record.
- Pour avoir tenté ces modes de jeu en tout début de partie, c’était une mauvaise idée… Le défi est corsé et requiert un Avil ayant déjà bénéficié de quelques améliorations.
La direction artistique d’Extinction
Extinction propose des graphismes en jeu très colorés, presque typés cartoon. Les modélisations sont un peu anguleuses mais c’est un parti pris graphique qui n’est pas déplaisant. Les combos d’Avil sont sympas et ajoutent au dynamisme des combats et du jeu en général.
Le design des Ravenii est assez classique et c’est surtout leurs armures qui diffèrent et évoluent au fil de l’aventure
En ce qui concerne le sound design, les compositions sont agréables, le doublage anglais est correct, le jeu propose également les sous-titres en français.
Extinction ne brille malheureusement pas par son scénario ni par ses graphismes qui restent tout de même sympathiques. Son gameplay intéressant mais répétitif en a fait un jeu que j’ai consommé par petites sessions d’une ou deux missions à chaque fois (en essayant de compléter tous les objectifs secondaires).
Loin d’être désagréable dans son ensemble mais pas inoubliable pour autant. Extinction est un jeu qui conviendra parfaitement aux accros des défis qui veulent toujours faire mieux face à des difficultés littéralement colossales mais également aux joueurs cherchant un bon jeu mêlant gameplay et level design sans prise de tête.