Salut les gladiateurs ! Aujourd’hui on va vous parler d’un jeu de Maxime RAMBOURG auteur du Big Bog of Madness, édité chez Iello : Arena for the Gods !
Vu que c’est bien fait, tout est dans le titre, dans Arena for the Gods!, vous incarnez 2 à 6 gladiateurs qui doivent combattre dans une arène pour s’attirer les faveurs de Dieux. Dès qu’un gladiateur tombe au combat, on compte les points de vie des héros restant. Celui en ayant le plus devient le favoris des Dieux et va festoyer au Valhalla, pas mal comme récompense non?
Mais avant d’aller combattre, il faudra vous équiper et pour ce faire, vous devrez donner de votre personne, réellement ! Vous devrez parier des points de vie avec vos adversaires pour tenter de gagner les équipements qui vous font envie.
Arena for the Gods se déroule donc en deux étapes, la première est celle de mise pour les équipements, concrètement comment ça se passe?
Simple, on fait un tirage aléatoire d’autant armes qu’il y a de joueurs, on les dispose face visible sur la table et chacun va secrètement parier le nombre de points de vie qu’il souhaite engager dans la mise. On révèle les mises de chacun et celui ayant parié le plus de points de vie s’octroie le privilège de choisir en premier l’objet qu’il désire. Puis, en ordre décroissant du plus grand parieur au lâche qui a parié le moins, les autres joueurs choisissent leurs armes. On répète cette opération pour les montures, armures et enfin les sorts.
Cette mécanique est simple mais il faut prendre en compte deux éléments : vous n’avez que 20 points de vie et les points de vie que vous misez sont défaussés.
Ainsi si vous êtes trop gourmand et pariez trop pour vous emparer à tout prix des items que vous souhaitez, vous risquez de partir avec un handicap important sur les points de vie par rapport aux autres.
Une fois équipé vous irez combattre dans l’arène, soit avec moins de points de vie que vos concurrents mais avec un meilleur matériel ou bien l’inverse. Si vous vous débrouillez vraiment bien, vous pourrez aussi entrer dans l’arène avec un super stuff et plus de points de vie que les autres! 😉
Allez vous parier sur votre stratégie et votre placement ou sur une épée divine capable de faire fondre les cervicales et cautériser les plaies ? Le choix est entre vos mains…
Prenons le temps d’expliquer un peu plus en détails le jeu pour vous aider à faire votre choix.
Le choix du héros est purement affectif : aucun changement de gameplay, vous pourrez prendre l’Egyptienne ou le Grec à l’envie, les capacités de bases sont toutes les mêmes :
2 Patounes : Se déplacer d’une case.
2 Epées : Faire un dégât à un héros adjacent.
2 Boucliers : Pousser un ennemi (ne fait pas de dégât en soi).
2 Etoiles : Faire un dégât à n’importe quel héros.
Sachant que vous lancez, de base, 7 dés et que les faces sont réparties comme ceci : 2 faces épées ; 2 faces patounes ; 1 face bouclier ; 1 face étoile. C’est un détail mais c’est important !
La phase d’équipement vous donne accès à de de nombreux équipements, chacun ayant son coût d’activation et sa façon de fonctionner, sachant qu’il faut respecter l’ordre du texte lors de l’activation d’une arme.
Les armes étant basées sur les dégâts, elles peuvent être au corps à corps ou à distance et infliger des malus comme la défausse de dés.
Les montures donnent de nouvelles possibilités de déplacement et peuvent se montrer redoutables, une bonne mobilité peut tout changer.
Les armures sont là pour défendre en général, en payant le coût d’activation, vous vous retrouverez avec une protection sur vous. Celle-ci s’active si un héros essaye de vous faire des dégâts, on résout alors l’effet indiqué sur la carte armure. A noter que les protections ne durent qu’un tour et seront défaussées au début de votre prochain tour.
Les sorts enfin, de puissants effets qui s’avèrent dévastateurs quand ils sont bien utilisés.
Votre façon de vous équiper déterminera votre façon de jouer. Lors de nos parties nous avons vu un équipement complet basé sur les actions “pousser et se déplacer” faisant du héros quelqu’un de très mobile et qui faisait de très bons dégâts grâce à des coûts faibles d’utilisation et de la relance. De plus, le héros en question se retrouvait généralement éloigné d’une ou plusieurs cases des autres, les forçant à utiliser des actions en déplacement, réduisant ainsi leurs possibilités d’attaque.
A contrario, on a vu un équipement basé sur la défausse de dés, privant les héros adverses de dés et donc de possibilité d’agir. Ayant subi cette stratégie, c’est très frustrant, j’ai eu jusqu’à 7 dés retirés, j’ai donc tout simplement passé mon tour, gros moment de rigolade pour mes adversaires (et pour moi, mais pas vraiment sur le moment… Pas encore tout à fait maintenant… Un jour peut être…) Mais qui infligeait peu de dégâts.
La deuxième étape est celle du combat, relativement simple, dans l’ordre des joueurs, chacun va lancer les dés dont il dispose, avec la possibilité de relancer 1 fois le nombre de dés qu’il souhaite, et ensuite faire des combinaisons de dés pour déclencher les différents effets.
Une fois toutes les combinaisons faites, il passe les dés au joueur suivant et la partie continue comme ça jusqu’à ce qu’un des gladiateurs tombe au combat.
Notion importante, la partie s’arrête quand un des gladiateurs succombe, tous les joueurs révèlent alors leurs points de vie (jusqu’à présent dissimulés par un paravent) et celui qui en dispose le plus devient le chouchou des Dieux. Ce n’est pas un match à mort où seul le dernier en vie sortira vainqueur et c’est vraiment important, s’acharner sur un personnage peut donner la victoire à celui qui se fait discret dans son coin, c’est aux joueurs de bien comprendre qui est celui avec le plus de points de vie pour le faire tomber.
Parlons un peu du matos :
Un plateau de jeu assez grand (c’est un jeu pour 6 joueurs, rappelons le) avec 30 cases hexagonales, permettant plus de possibilités de mouvement et sur lequel on va poser :
Des fontaines de vie, disposant de 5 points de vie au début de la partie, on peut les récupérer en passant sur la fontaine, ces points feront toute la différence à la fin.
Des pièges, c’est l’inverse des fontaines de vie, passer dessus vous fera perdre des points de vie, c’est un vrai régal de pousser un adversaire dedans !
Des piliers, servant à réduire la zone de jeux quand vous jouez à moins de 6 et permettant de briser les lignes de vue nécessaires pour faire des attaques à distance, pousser un adversaire dessus le ne fera pas bouger mais il prendra quand même un dégât. Cet élément en 3D donne du volume à la partie, agréable et facile à monter/démonter sans les abîmer.
Les silhouettes des héros, en carton, simples et efficaces, elles font le boulot et on n’en demande pas plus.
Les paravents de vos héros pour cacher à vos adversaires le nombre de points de vie qu’il vous reste. Attention aux éclats de rires, qui peuvent faire avancer le paravent et révéler votre vie ! Ça aussi, c’est du vécu.
Les petits cubes de vie, rouges forcément, j’adore ces petits cubes, continuez d’en mettre partout s’il vous plaît !
Mention spéciale au petit bol fourni dans la boîte très pratique pour gérer les jetons !
Et les cartes des équipements forcément, que vous avez déjà pu apercevoir un peu plus haut, il y en a 12 par catégorie dans la boîte et détail très appréciable, chacune à sa petite caractéristique graphique : Le marteau de Thor écrase la boîte de texte, les ailes de Pégases sortent du cadre, Tanngrisnir défonce l’entourage de la carte… Le petit cœur avec “Zeus + Isis” sur la carte de l’Arc de Cupidon nous a également amusé.
La direction artistique en elle même est superbe, colorée et vive, elle offre un terrain de jeu très plaisant à regarder et qu’on prend plaisir à manipuler. On trouve des détails partout, on se surprend souvent à traîner du regard sur des détails, le plateau et ses mains en mousse dans l’arène, les cartes et leurs détails, le rendu des héros qui se fondent parfaitement avec leur origine. Sans oublier le vernis sélectif de la boîte! (Oui je suis faible face à ça…). Les différentes mythologies sont bien représentées et mettent joliment en scène les civilisations Grecque, Egyptienne, Indienne, Scandinave, Aztèque et Japonaise.
La richesse du gameplay à chaque fois renouvelé par des combinaisons d’équipement différentes permet une grande rejouabilité.
De plus, des variantes sont proposées dans le livret de règles :
- Le mode par équipe :
On fait des équipes de 2 ou 3, on se place de façon à ce que les équipes alternent et c’est parti !
Au premier héros qui arrive à 0 vie, on fait les totaux des scores d’équipe, celle avec le plus de vie remporte le match.
La variante à 2 joueurs avec 4 héros ressemble à cette version.
- Le mode Sus au Titan :
Conseillé à 4 ou 5 joueurs, ce mode met un des joueurs dans la peau du titan, avec un nombre de points de vie bien plus élevé que les autres héros. Pas de mise pour les équipements, on tire un nombre de cartes équivalente au nombre de joueurs, le Titan se sert en premier puis les Héros se mettent d’accord sur ce qu’il reste.
Le Titan possède deux tours consécutifs, les héros jouent normalement. Ces derniers doivent amener le monstre à 0 points de vie, quant à lui, il doit tuer tous les héros.
- Combat instantané :
Au revoir la phase de mise, vous commencez avec des héros pré établis et 12 points de vie, le reste de la partie se déroule normalement.
Au final on se retrouve avec un jeu simple mais très agréable à jouer, les règles sont facilement assimilées, un enfant peut jouer sans problème avec vous et sans que vous ne vous ennuyiez et c’est assez rare pour être souligné ! (J’ai même réussi à faire jouer Madame qui n’est pas très jeux de société, c’est une victoire personnelle!)
Autre petit point qui fait plaisir : son prix, Arena for the Gods! est un jeu à petit prix vu la qualité du gameplay et du matériel, environ 30€.
Chez Pixel Adventurers on vous conseille vraiment ce jeu qui trouve facilement sa place en soirée, et on espère vous avoir convaincu au travers de cet article !
La Récap de la Rédac
Nombre de joueurs | 2 à 6 |
Durée d’une partie | 20 minutes par joueur |
Editeur | Iello |
Prix | Environ 30€ |