Salut les cacatoès, aujourd’hui on passe nos tenues d’explorateurs pour découvrir Rainforest, le nouveau né de Johannes Goupy (Queenz, Orichalque) édité chez Funnyfox. C’est désormais un éditeur dont vous avez l’habitude d’entendre parler dans nos colonnes puisque nous avons chroniqué bon nombre de leurs jeux (Hiroba, Almadi …). Autre nom connu sur la boite, c’est Alain Boyer (Hiroba, Dinner in Paris) qui est aux pinceaux pour ce titre verdoyant et apaisant et qui signe encore un magnifique titre visuellement.
Rainforest est un jeu de collection et de placement de tuiles, dans lequel il faut enfiler sa casquette de conservateur pour réintroduire des espèces dans la jungle. En début de partie, chaque joueur reçoit un plateau individuel représentant son animal totem. Au cours de la partie il faudra essayer de réintroduire cette espèce au maximum pour cumuler un maximum de points. L’espace de jeu se compose également d’un plateau commun sur lequel on place les tuiles Jungle sur la couleur correspondante, et on peuple les emplacements Espèces avec les jetons tirés au hasard dans le sac en toile fourni. On tire également un certain nombre de jetons Zone Protégée en fonction du nombre de joueurs. Ils permettent de faire des combos de points en fin de partie. L’espace personnel du joueur se compose de deux parties, une Zone Vierge en dessous du plateau individuel qui constitue la zone dans laquelle le joueur va récupérer et essayer de compléter ses collections, et la zone supérieure représentant la jungle, dans laquelle il va placer ses collections complètes.
L’objectif est de compléter 9 tuiles Jungle, et pour y arriver les tours vont s’enchaîner de la façon suivante. Un tour est composé de deux actions obligatoires. Lors de la première phase, le joueur récupère une tuile Jungle sur le plateau central ainsi que tous les jetons Espèce d’une seule couleur ou d’une seule espèce. La Zone Vierge peut accueillir 3 cartes Jungle, et lors de la pioche le joueur peut décider de placer sa nouvelle acquisition dans celle-ci, ou bien la défausser. Il dispatche ensuite les jetons acquis sur les cartes de cette zone en fonction des contraintes affichés sur chaque carte (une espèce d’une couleur précise, une couleur précise mais sans espèce définie etc…). S’il le souhaite, il peut également placer en réserve deux jetons pour les utiliser par la suite.
Une fois qu’une carte Jungle est remplie selon les critères, le joueur place celle-ci dans sa jungle personnelle dans l’ordre. Cette zone peut accueillir 9 cartes, et le placement à un intérêt particulier puisqu’il détermine le nombre de points en fin de partie. C’est là que rentrent en jeu les jetons Zone Protégée. Ils permettent, selon un critère affiché en pictogramme, de multiplier le score d’une carte. Par exemple, si un jeton demande de placer 3 cartes de la même couleur et qu’elles se touchent orthogonalement, alors dès qu’un joueur remplit cet objectif il peut récupérer le jeton et le placer sur une des cartes déclenchant la complétion de l’objectif. Les plus gourmands essayeront sûrement d’obtenir les jetons un peu plus bénéfiques, et il faudra doser le risque de se le faire voler, car il n’y a pas de retour en arrière possible. Dès lors qu’il refuse un jeton, il ne peut viser que le niveau supérieur. Autre moyen de gagner des points, obtenir un jeton Équilibre qui est accessible lorsque le joueur place dans sa jungle des tuiles de chaque couleur.
Le décompte de fin de partie est relativement rapide puisqu’il suffit de compter le nombre de tuiles complétées dans la jungle, y ajouter les jetons Espèce correspondant à son animal Totem, comptabiliser les bonus obtenus grâce aux jetons Zone Protégée et au jeton Équilibre.
Si l’on a abordé les mécaniques du jeu, l’aspect visuel était passé à la trappe depuis le début de l’article et il est temps de corriger cela. Je ne vais pas passer par quatre chemins, c’est clairement une réussite de ce côté. L’illustration m’a fait de l’œil dès que je l’ai vue, et le reste du contenu est du même acabit. En même temps, nous avions déjà été séduits par les précédents travaux d’Alain Boyer, donc il ne fait que conforter notre avis sur son travail ! Le thème est totalement respecté sans trop en faire, les visuels sont épurés mais très colorés et on apprécie grandement les jetons Espèces en bois et non en simple carton sans âme !
Conclusion
Rainforest est un jeu de collection et de placement de tuiles dans lequel les joueurs vont devoir réintroduire des espèces en construisant une jungle personnelle. Pour y parvenir, il doit récupérer des jetons et compléter des cartes jungle à la façon d’un loto. Visuellement c’est encore une réussite et les mécaniques sont simples et rapidement assimilables.
Personnellement j’apprécie beaucoup les jeux de collection, et Rainforest en est un très bon représentant. J’étais un peu sceptique en recevant le jeu car la boite est assez lourde et j’avais peur de me retrouver devant un jeu de collection avec des éléments à ne plus savoir quoi en faire, et en fait non. C’est simplement que le matériel est de qualité et la qualité, ça pèse. Le jeune éditeur Funnyfox montre une fois de plus qu’il a du flair dans ses sélections, et on espère que les prochaines sorties seront du même acabit !
La Récap de la Rédac
Nombre de joueurs | de 2 à 4 joueurs | |
Age conseillé | à partir de 8 ans | |
Durée d’une partie | Environ 30 minutes | |
Auteur | Johannes Goupy | |
Illustrateurs | Alain Boyer | |
Éditeur | Funnyfox | |
Prix : Environ 30€ | Philibert | Playin |
Mille et un jeux | Ludum |
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