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Race For The Galaxy – une constellation brille dans le ciel de Matagot

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Salut les explorateurs ! On s’attaque aujourd’hui à un monument du jeu de société moderne : Race for the Galaxy. C’est un jeu dont on a énormément entendu parler et que jusqu’à présent nous n’avions pas pris le temps d’essayer. On connaissait pourtant son auteur Tom Lehmann, grâce à l’excellent Res Arcana et par la suite Jump Drive que l’on a tout autant apprécié. 15 ans après sa sortie initiale, le jeu arrive au catalogue de Matagot, qui nous en a gentiment fait parvenir un exemplaire afin que l’on puisse l’essayer et vous en parler. La première boîte d’extension est également ressortie en même temps que la boîte de base le 27 avril dernier. 

L’Empire le plus puissant de la galaxie

Dans Race For the Galaxy, les joueurs devront explorer de nouvelles planètes pour y bâtir leurs civilisations. Pour cela, chaque joueur possède deux mains de cartes distinctes, une avec des actions, et une avec des cartes Développement. On place au centre de l’aire de jeu, 12 points de victoire sous la forme de tokens cartonnés.

Les joueurs reçoivent également deux mondes de départ et en choisissent un pour la partie. On a apprécié la mise en place très rapide et donc le lancement quasi immédiat des parties. Pour digresser un peu, on aime les jeux narratifs à campagnes, mais il faut reconnaître que c’est une organisation particulière et que l’on n’a pas forcément l’occasion de se bloquer une longue session de jeu plusieurs fois par semaine. Avoir des jeux qui se lancent et s’expliquent en quelques minutes est un gros point positif pour lancer des soirées jeux imprévues accompagnées d’un apéro.

Ceci dit, passons au déroulement du jeu. Le but va donc être de faire prospérer sa civilisation. A chaque tour les joueurs vont sélectionner des cartes de leur main d’action et les poser devant eux face cachée. Il existe 5 actions différentes : Explorer, Développer, Coloniser, Consommer et Produire. 

L’action Explorer va permettre de piocher des cartes et en garder une pour l’ajouter à sa main. Le développement consiste à jouer une carte de sa main, face cachée, et payer son coût en défaussant autant de cartes de sa main. Idem pour la Colonisation, mais avec les cartes Planète. Certains mondes sont conquis par la force militaire dont on tire profit grâce à des pouvoirs pendant la phase Coloniser. 

Ces mondes vont constituer un moteur de production de ressources que l’on exploite dans les phases suivantes : Consommer et Produire. Durant la phase Consommer les joueurs vont utiliser les ressources pour gagner des cartes et/ou des points de victoire. 

Le titre de Tom Lehmann ne se jouant « que » jusqu’à 4 joueurs, vous aurez compris qu’on n’effectue pas toutes les actions à chaque tour. Surtout que les cartes action sont jouées face cachée, la possibilité d’avoir deux fois la même action sur la table est assez probable. 

L’intérêt et la tension au sein du jeu proviennent du fait que tous les joueurs réaliseront toutes les actions posées sur la table, mais les joueurs ayant posé la carte d’une action auront un bonus lorsqu’ils la réaliseront. Lors de l’action Explorer+1 qui fait piocher une carte à tous les joueurs, celui où ceux qui ont posé la carte action en question piochent une carte supplémentaire et en gardent également une de plus. 

A la hauteur de sa réputation?

On trouve le jeu extrêmement malin dans ses mécaniques puisqu’il faut tenter de lire le jeu des adversaires pour avoir des actions complémentaires sans trop leur laisser d’opportunités derrière. Mis à part cela, le jeu ne propose pas de grandes interactions avec les autres joueurs, mais ce n’est pas quelque chose qui nous dérange. De plus, il faut noter que les parties sont relativement courtes, autour de 45 minutes à 3 joueurs chez nous, et on apprécie cela également.  

Dans Race For The Galaxy, il faut parvenir à combiner les différentes cartes que l’on a en sa possession pour créer un moteur efficace et parvenir à poser les technologies les plus avantageuses. Lorsqu’un joueur a posé 12 cartes développement ou mondes dans son aire personnelle ou que tous les points de victoire ont été marqués, la partie prend fin. 

L’essentiel du jeu passe par une iconographie qu’on a trouvée assez dense mais qui s’apprivoise au fil des parties. Pour faciliter l’apprentissage, le jeu propose de grandes aides cartonnées qui sont vraiment claires et précieuses pour les premières parties. Cette seconde édition révisée s’accompagne d’un tutoriel pour les nouveaux joueurs, plutôt bien fait et bienvenu. Pour finir, on a trouvé les règles très agréables et la présence d’exemples et conseils distillés tout du long de la lecture dans la marge de droite, ponctue parfaitement l’apprentissage. 

Les extensions

Le jeu propose une rejouabilité assez impressionnante. Malgré cela, si vous ressentez le besoin d’y ajouter de la nouveauté, trois extensions sont également disponibles, compilées dans une première boite.
Cet arc n°1 comprend Tempête en formation, Rebelles contre Imperium et Au bord de l’Abîme qui apportent bien évidemment de nouvelles cartes, mais pas que!

Ces trois sets sont prévus pour être intégrés au jeu dans l’ordre, afin d’appréhender les règles en douceur et de se familiariser avec les mécaniques. Les différentes cartes ajoutées portent la pioche à une taille conséquente, ce qui permet de jouer jusqu’à 6 joueurs. 

Des objectifs (premier à remplir certaines conditions ou joueur ayant le plus de telle ou telle condition)  viendront compléter vos parties ainsi qu’un système de points de prestige sans oublier la possibilité de conquérir les mondes des autres joueurs, c’est pas ma mécanique préférée de ces extensions, elle s’éloigne un peu du principe de base du jeu. 

L’intérêt principal des extensions étant d’agrémenter de nouvelles cartes pour enrichir les stratégies du jeu. Avec ce premier cycle, vous allez être servi ! Le set propose également une variante Draft pour les mondes et cartes de départ. Comme pour Res Arcana, on n’est pas le public pour ce mode de jeu. Il n’est pas mauvais, mais ce n’est simplement pas la façon dont on aime jouer à Race for the Galaxy. On prend plus de plaisir à devoir composer avec les cartes que l’aléatoire nous a attribuées.

Le Prestige quant à lui est une “ressource” supplémentaire que les joueurs obtiennent sous la forme de jetons en utilisant des cartes ou pouvoirs. Le ou les joueurs en possédant le plus en début de tour reçoivent un bonus. Mais c’est également une condition de fin de partie et gain de PV, car si un joueur possède au moins 15 Prestige en fin de tour, la partie s’arrête. Dans le cas où les joueurs utilisent le Prestige, chaque Prestige rapporte 1PV en fin de partie. 

Avec ce premier arc d’extensions, Race for The Galaxy s’étoffe et s’ouvre à de nouvelles perspectives. L’interaction entre joueurs un peu absente du jeu de base revient avec la conquête, le Prestige offre un nouvel axe de fin de partie et de scoring à surveiller, et surtout, on peut profiter du jeu jusqu’à 6 joueurs. 

Cette boîte d’extension contient également un module permettant de jouer en solo, en passant par un plateau indépendant et des dés pour simuler un joueur. J’ai testé le mode par curiosité, mais il ne m’a pas convaincu car je ne pense pas être le public cible de ce genre de module. Je n’ai pas pris grand plaisir à l’utiliser, lui préférant de loin la version multijoueur.
Pour finir, dernière petite surprise avec les cartes vierges. 22 cartes à compléter soi-même pour faire ses premières armes en tant qu’auteur des jeu de société. L’idée est très bonne mais de notre côté on n’a pas encore franchi le pas, n’ayant pas trouvé de carte pertinente (et pas pétée) à créer. Le métier d’auteur n’est pas à portée de tout le monde 😉 !

Deux autres extensions divisées en 2 arcs devraient voir le jour pour compléter la gamme Race For The Galaxy.

Conclusion

On a découvert tardivement Race For The Galaxy de Tom Lehmann, mais on l’a tout de suite adopté. Ses illustrations SF et ses icones peu clairs s’apprivoisent rapidement et dévoilent un jeu riche en possibilités, sûrement une infinité. Les joueurs devront faire des choix qui leur permettent d’avancer dans la construction de leur empire galactique tout en se gardant de fournir des actions gratuites et bienvenues aux autres joueurs. Race For The Galaxy fait partie de ces monuments ludiques pour une simple et bonne raison : c’est un excellent jeu qui a su exploser les frontières du plaisir de jouer. 

Si vous possédez déjà la première version de Race for the Galaxy, cette version ne vous apportera qu’une légère plus value : 6 nouveaux mondes de départ, 5 cartes révisées et des points de règle éclaircis pour une meilleure compréhension. Alors que si vous n’avez pas encore ce jeu dans votre ludothèque, le tuto pour débutant est un très bel ajout de cette nouvelle édition.

Le premier cycle d’extension proposé en même temps que le jeu de base est un excellent complément pour tous ceux qui ont déjà saigné le jeu en long et en large mais nous ne vous conseillons de vous jeter dessus qu’après avoir dompté le jeu de base. 

Au final on est surtout très content de revoir cette pierre angulaire du jeu de société retrouver le chemin des étales, c’est un jeu fascinant qui a marqué de nombreux joueurs et qui mérite que vous y jouiez au moins une fois avec le risque de devenir accro. 

La Récap de la Rédac

Nombre de joueurs de 2 à 4 joueurs (6 avec les extensions)
Age conseillé à partir de 10 ans
Durée d’une partie Environ 45 minutes
Auteurs Tom Lehmann
Illustrateur Claus Stephan, Martin Hoffmann
Éditeur Matagot
Prix : Environ 45€ Philibert Playin
Mille et un jeux Ludum

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