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Noir – Les chroniques du Crime ne n’auront jamais été si sombres

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Salut les privés ! Bienvenue à Los Angeles, la cité des anges comme elle ose se faire appeler sur les cartes postales. Mais vous, Sam Spader savez bien que cette cité est plus habitée par les démons que par les anges. Et pire encore, principalement par de simples humains. Au moins avec les démons, on sait à quoi s’attendre.
Votre agence de détective a été sollicitée sur plusieurs enquêtes, on vous propose de plonger dedans avec l’extension Noir de Chronicles of Crime

Noir ? Chronicles of Crime ? 

Reprenons par le commencement. Si vous ne connaissez pas Chronicles of Crime, nous vous invitons à lire notre article dessus. Et pour ceux qui auraient un peu la flemme (on vous voit dans le fond !) Chronicles of Crime est un jeu d’enquêtes coopératif qui mêle avec brio jeu de plateau et application. Mieux, il intègre des scènes en réalité virtuelle grâce à cette application. 

Ce gif est tiré du tuto de la boite de base, pas de spoil ici ! 😀

Dans le jeu de base, vous deviez enquêter dans Londres pour résoudre de sinistres affaires. Épaulé par des spécialistes (Criminologue, Médecin, Hacker et Scientifique) vous deviez tenter de résoudre les crimes perpétrés. 

Et Noir ne se réfère pas à la couleur du même nom mais au genre “Noir” comme dans Film Noir, Roman Noir ? Non ? Toujours pas ? 

Petit point culture G, les œuvres dites “Noir” sont généralement des créations qui touchent au crime et dans la période des années 40 et 50. On vous conseille de vous plonger dans l’ambiance Noir avec Le Faucon Maltais (le nom du détective de Noir devrait vous parler beaucoup plus après), La Dame de Shangai ou Assurance sur la mort

Laissons la parole à l’auteur des scénarios Stéphane Anquetil pour vous décrire le genre « Noir » beaucoup mieux que moi :

« Le genre Noir est une cassure/révolte par rapport aux mythes américains : épouse/fiancée modèle qui attends gentiment le retour de son héro de la WW2 (sans trauma).
western et maîtrise du paysage par la violence « juste » (les indiens/méchants à la violence aveugle sont punis).
Ce sont des séries B, qui jouent à la limite de la censure du code Hays (pas de sexe, pas de blasphème, le mal ne peut gagner à la fin). Les réal/acteurs sont souvent des réfugiés européens de la WW2. Il y a un aspect sociétal, critique en avance p/r l’époque. »

Pour aller un peu plus loin, l’auteur vous conseille cette vidéo en anglais pour vous familiariser avec le genre Noir :

Retour au jeu

Après cette petite remise en situation, parlons du jeu de Stéphane Anquetil et David Cicurel

Noir est une extension pour Chronicles of Crime mais il n’est pas une suite aux scénarios proposés dans la boîte de base ou sur l’application. 

Noir propose une toute autre époque et un tout autre lieu. Direction Los Angeles dans les années 50 pour une virée au cœur des affaires des stars de cinéma, des gangsters et des ripoux. Qui dit autre époque dit autres mœurs et surtout autres méthodes. 

Si dans Chronicles of Crime vous utilisiez la science et la loi pour arriver à vos fins, disons que dans Noir, vous utiliserez des méthodes plus… directes voir percutantes ! 

Vous aurez 4 nouvelles actions à votre disposition pour résoudre les enquêtes : 

  • Corruption : vous soudoyez un personnage pour accéder à des informations, des objets ou un lieu.
  • Effraction : quand on ne peut rentrer par la grande porte, on trouve toujours une petite fenêtre qui faut à peine pousser avec un pied de biche pour rentrer.
  • Filature : ne vous fiez pas aux dires des suspects, gardez les à l’œil, leurs actes parleront toujours plus qu’eux.
  • Intimidation : quand la carotte, l’argent, ne marche pas, essayez le bâton. Avec un bon coup de pression, certaines personnes vous révéleront tout. A moins qu’ils ne soient plus sanguins que vous et vous mettent à mal… 

Ces 4 nouvelles actions remplacent les scientifiques mais leur utilisation est beaucoup plus naturelle que les coups de fils aux spécialistes. C’est beaucoup plus “organique” à utiliser, on sent tout de suite quand les actions peuvent être déclenchées dans les scénarios.

Elles ont également des répercussions sur le déroulé du scénario. Par exemple la corruption se fait avec de l’argent, logique me direz vous. Mais cet argent, c’est le votre et c’est loin d’être de l’argent magique ! Il va falloir le gagner si vous voulez le dépenser.
La filature demande du temps qui peut vous faire défaut par la suite, il faut utiliser avec intelligence ces actions si vous ne voulez pas qu’elles se retournent contre vous.

Mais elles peuvent aussi avoir un impact sur la fin des scénarios. Vous êtes un privé ne l’oubliez pas, vous n’êtes pas un agent de la loi, vous pouvez la tordre quand ça vous arrange. Il faut bien gagner un peu d’argent par moment… 

La trame de l’histoire…  

Au nombre de 4 et de difficulté classée de “moyenne” à “difficile” ils sont plus longs que ceux de la boîte de base. Ou on est simplement très mauvais, ce qui est fort probable ! 

Mais les thèmes et l’ambiance sont vraiment géniaux. On se sent happé par le scénario tout en étant porté par une musique qui colle parfaitement à l’atmosphère recherchée. 

Se retrouver dans la peau de Sam est un vrai plaisir, on retrouve tout ce qui fait le sel du genre. Même les scènes d’intro dans le bureau du privé ont cette ambiance poisseuse et grave qui définissait le héros. 

Les décors et les personnages de Singhooi Lim, Huang Lei permettent une immersion complète. J’aime beaucoup le style. Je le préfère même aux personnages de base de Chronicles of Crime, mais ça n’est qu’un avis personnel.

Les références aux personnes célèbres sont nombreuses parmi les personnages mais vu que je suis aussi physionomiste que Gilbert Montagné, je n’en ai quasiment aucune…

Je vous laisse les trouver à ma place ! 😀

On trouve également 10 nouvelles objets pour venir coller aux enquêtes mais j’éviterai de vous les montrer pour évier de vous donner des indices !

Tout le reste se passe avec l’application et les 4 scénarios, bien sûr nous nous garderons de vous en dire plus dessus, le plaisir de la découverte est bien trop important pour vous le gâcher.

Pour les plus créatifs, cette extension trouve évidemment sa place dans l’éditeur de niveaux de Chronicles of Crime.

Fin heureuse ? 

Noir prouve toute la puissance du système Chronicle of Crime, facile d’accès et pouvant proposer des univers complètement différents.
Cette revisite du Los Angeles d’après la seconde guerre mondiale est très bien restrancrite. Ambiance musicale, visuelle et propos des scénarios vous emmènent dans des enquêtes matures où il faudra tantôt jouer des poings, tantôt du pied de biche pour arriver à vos fins qui ne seront peut être pas celles que la loi approuverai totalement. Mais aux grands maux les grands remèdes.
Les 4 scénarios raviront les fans d’enquêtes qui se tordront les neurones à nouveau après avoir terminé ceux de la boîte de base. Aux fans du genre « Noir » cette extension s’adresse particulièrement à vous. A ceux qui préféreraient un style plus contemporain façon « Riverdale » ou « Stranger Things » nous vous dirigeons vers la deuxième extension Welcome to Redview.

La Récap de la Rédac

Nombre de joueurs de 1 à 3 enquêteurs au mieux, mais plus est possible si vous le souhaitez
Age conseillé à partir de 14 ans
Durée d’une partie entre 60 et 120 minutes, vous pouvez prendre le temps que vous voulez
Auteurs David Cicurel, Stéphane Anquetil
Illustrateur Singhooi Lim, Huang Lei
Éditeur Lucky Duck Games
Prix 20 € Philibert Playin
Parkage Ludum

Les liens dans le tableau récap sont affiliés chez Philibert.net, Playin, Parkage et Ludum. En passant par eux pour vos achats, vous pourrez soutenir le site, en nous permettant d’acheter de nouveaux jeux. Merci à ceux qui le feront !

Younz
Younz
Trentenaire que l'ennui et l'insomnie ont emmené beaucoup trop loin dans les internets du web... J'y ai vu des choses et pour votre plus grand plaisir, je vous en ramène les petites pépites que la moralité et la légalité me permettent! Passionné de jeux vidéo, j'ai passé mon adolescence sur émulateur à jouer à tous les titres qui m'avaient fait envie sans que je puisse y toucher. Depuis j'ai un salaire et une maladie (bientôt reconnue, du moins j'espère...) qui me permet d'acheter tous les jeux vidéo qui me font envie sauf que j'ai plus le temps de les faire... Vous me retrouver ici pour vous parler de mes (trop) nombreuses passions !

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