Salut les encapuchonnés ! Assassin’s Creed Mirage vient de sortir et le retour à la recette originale de la saga est une réussite. On vous propose de rester dans le thème et de découvrir Les secrets d’Assassin’s Creed de Thomas Méreur, paru chez Third Editions, car mine de rien, la série Assassin’s Creed c’est tout de même 13 épisodes canoniques pour quasiment autant d’épisodes annexes, un film à la qualité discutable, des livres et bandes dessinées… et le tout en seulement une quinzaine d’années.
Personnellement j’ai découvert la série avec le tout premier épisode, et j’ai sauté le pas d’acheter une PlayStation 3 après l’avoir essayé pendant quelques heures chez un copain. Je me souviens très bien des frissons du premier visionnage du spot publicitaire accompagné du morceau Teardrop de Massive Attack, mais surtout du premier trailer dans lequel on assiste à un assassinat puis à une fuite d’Altaïr parmi une foule de religieux. Rien que d’y penser, l’envie de relancer le jeu se fait sentir.
Après avoir fait la trilogie consacrée à Ezio, j’ai complètement cessé de m’intéresser à la série, faisant cependant une exception pour Unity. Je pense ne pas avoir été le seul à faire une indigestion d’assassinats, et le livre de Thomas Méreur en parle très bien, justifiant les choix faits par Ubisoft et les méthodes de travail qui ont résulté de telles décisions.
Ce premier tome est consacré à la période s’étalant de 2007 à 2014, englobant donc les épisodes allant du tout premier à Rogue. J’ai trouvé ce découpage plutôt intéressant car c’est la période qui m’intéresse le plus, les épisodes Origins, Odyssey ou encore Valhalla n’étant que des open worlds sans saveur à mon sens.
Au cours de chaque chapitre, l’auteur revient longuement sur le contexte de chaque jeu, expliquant bien les nouvelles mécaniques et contraintes rencontrées. On y apprend par exemple que l’Animus était une bonne méthode de cadrer le joueur pour ne pas qu’il s’éparpille, comparant ce choix avec les fameux ponts bloqués de GTA, ou bien que le jeu ne dispose pas de Game Over mais parle plutôt de désynchronisation pour une immersion plus forte. Le joueur ne se sent ainsi pas dans un jeu vidéo, mais dans une mémoire qu’il revisite.
Bien sûr le livre s’ouvre sur les origines de la série, et la naissance d’un héros rappelant fortement un certain Prince de Perse. Effectivement, à la base le projet était destiné à faire suite aux Sables du Temps, mais est finalement retenu comme une nouvelle licence chez Ubisoft.
Du côté de l’ouvrage en lui-même, la couverture fait mouche de par sa sobriété mais également de tous les détails qui fourmillent si l’on prend le temps de s’y attarder. Comme à son habitude, Thrid Editions propose une version first print avec une couverture alternative et un ex-libris. Si je ne suis pas souvent client de ces variantes, je dois dire que l’illustration choisie ne me laisse pas indifférent. Malheureusement cette édition est en rupture à l’heure actuelle.
Encore une fois, Third Editions propose un ouvrage de qualité qui permet d’approfondir les sujet si l’on connait un peu la série Assassin’s Creed, ou simplement de comprendre ce phénomène en détail. Si je devais avoir un seul point à soulever, ce serait la police de caractère choisie pour l’ensemble des bouquins de la maison d’édition, que je trouve toujours trop petite et compacte. Cela ne gâche en rien le travail de Thomas Méreur qui a clairement bien travaillé son sujet et nous propose une étude riche et intéressante d’un des plus gros phénomènes vidéoludique des quinze dernières années.