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Hellfest 2025 – Notre report

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Salut les metalleux ! Comme c’est notre habitude depuis quelques années, nous avons pu nous rendre en terres clissonnaises pour participer à l’édition 2025 du Hellfest, et c’est avec (beaucoup) de retard que nous vous livrons notre report jour par jour. 

Malheureusement pour des raisons de changements professionnels qui ne m’ont pas permis de prendre mon jeudi et mon vendredi, c’est à partir de 18h le vendredi que j’ai pu arriver sur le parking ouest et constater une fois de plus que l’organisation est désormais aux petits oignons en ce qui concerne le placement et les navettes. La température étant plus clémente à cette heure-ci, et la volonté de voir le rayon poissonnerie de Leclerc transformé en bar à bières fraîches ont fait que nous sommes partis à pied à travers le sentier balisé. Là encore, tout est préparé pour que les festivaliers n’aient à se soucier de rien. On notera tout de même que les ornières sont un peu traîtres la nuit tombée, et que quelques lampadaires supplémentaires le long du parcours auraient été bienvenus. 

Une petite marche de 20/25 minutes et nous pouvons enfin entrer sur la zone du festival, accueillis par la gardienne des ténèbres et une nouvelle arche en forme de guitare du plus bel effet. La gardienne est toujours aussi belle, mais son positionnement dans le passage entre le camping, la sortie et la cathédrale d’entrée de l’espace concerts fait que c’est un peu compliqué de l’apprécier lors de ses déambulations au cours de la journée. 

La première soirée à principalement été axée sur les scènes principales, chose qui ne m’arrive pour ainsi dire jamais. Étant venu avec quelqu’un moins axé sur le metal extrême des tentes, je me suis dit que c’était une bonne occasion de m’ouvrir un peu plus aux genres qui d’habitude ne m’attirent pas plus que ça. C’est donc par Epica que j’ai commencé cette cuvée 2025 et si je n’accroche pas d’habitude au groupe, c’est tout à fait correct et écoutable en concert notamment grâce à la partie musicale qui donne un certain peps au chant lyrique qui ne me plait pas vraiment. J’avais eu l’occasion de les voir au Motocultor en 2014 et je pense que c’est un bon ratio de les revoir une fois tous les 10 ans. Les plaintes ont été entendues, et après avoir joué sur une Temple plus que blindée il y a quelques années, The Hu était cette fois-ci programmée en bonne position sur l’affiche de la mainstage. Là encore, ce n’est clairement pas ma tasse de thé, et passé l’amusement de la découverte du premier morceau j’ai vite déchanté sur le reste de la prestation. Nous avons profité du concert pour nous rapprocher et être en bonne position pour le concert de Muse qui se déroulait sur la même scène sur le créneau suivant. Nous avons ainsi pu profiter de Within Temptation qui je ne sais pas pourquoi me plaît plus qu’Epica, alors que c’est sensiblement la même recette. Le groupe semble cependant bien plus énergique et communicatif que ses compatriotes et ça fait plaisir à voir. Le final sur Mother Earth fait toujours son office, mais je reste sur ma faim et désespère de voir un jour Jillian réapparaître dans la setlist des Néerlandais. 

Muse c’est sûrement la tête d’affiche de cette édition qui a fait couler beaucoup d’encre chez les metalleux élitistes et bornés. OK ils ne sont pas catégorisés dans une branche ou sous-branche du metal, mais il serait temps de reconnaître leur talent et d’accepter qu’ils excellent tant musicalement dans des genres différents que dans la mise en scène de leurs show. Ils ont réussi à combiner leurs morceaux les plus énergiques et quelques classiques plus tranquilles, proposant une setlist tout à fait convenable pour un festival de metal. Petit plus, les quelques notes de Stranded de Gojira débutée devant une foule conquise et appréciant la référence au patrimoine français !

Après une nuit courte et compliquée dans le coffre sur le parking à cause de teufeurs sans bracelets qui ont pensé être dans une rave party c’est vers midi que ma journée à commencé avec les excellents Audrey Horne qui délivrent un hard rock énergique que je vais certainement réécouter de temps en temps. De mémoire ça ne m’avait pas captivé la dernière fois, mais là le courant est bien passé. Il faudra que je réécoute les anciens et nouveaux titres pour voir si c’est l’évolution du groupe qui va plus dans une direction qui me plait, ou bien si c’est moi qui ai évolué depuis. Le hard rock ça creuse, et c’est donc la bonne occasion de constater la diversité des stands de nourriture. Nous avons pu en tester quelques-uns au cours du week-end et force est de constater que la sélection effectuée par l’organisation est toujours aux petits oignons et permet de varier les plaisirs. Jamais nous n’avons dû attendre plus de 2 ou 3 minutes pour être servis, même aux heures des repas. Seul souci, les tarifs sont assez élevés pour la quantité proposée sur certains stands. Pour les petites faims, nous avons également été aux stands de nourriture “officiels” du Hellfest, et pour le prix le contrat est rempli. On se remplit le ventre avec des burgers ou hot dogs pas mauvais et pas trop chers à n’importe quelle heure.

Première incursion sous l’Altar pour découvrir Vultures Industries. Je ne vais pas mentir, à la base c’était pour s’abriter du soleil quelques minutes mais finalement le concert nous a fait rester jusqu’à la fin malgré la chaleur suffocante sous les tentes bâchées de noir (mauvaise idée). Issus de Bergen, ils ne font pas dans le black metal comme leurs petits copains, mais plutôt dans une sorte de fourre-tout qui fonctionne étrangement bien. Quelques petits pas sur la droite pour se positionner sous la Temple et nous avons pu découvrir ce qui se cachait sous l’énigmatique nom d’Agriculture. Et bien malgré un nom qui pourrait plutôt laisser penser à un groupe parodique, il s’agit d’une toute jeune formation de post black qui m’a bien remué. Une bonne découverte à réécouter sur album ! 

La chaleur étouffante fait que la journée fût légère en concerts, mais nous avons tout de même tenté une petite sortie devant la MS pour voir Myles Kennedy qui semble prendre ses quartiers régulièrement au Hellfest. Là encore ça fait le boulot, ce n’est pas ma came de base mais en concert c’est toujours bien plus accessible et agréable à écouter. Venait ensuite un groupe que je voulais absolument voir : Stick To Your Guns. Malheureusement je n’ai jamais pu accéder à la Warzone, même en essayant de passer par tous les côtés. La foule était présente dans tous les recoins, et je me demande comment ça se fait pour un groupe de fin d’après-midi ! Tant mieux pour eux, mais la prochaine fois il faudra certainement songer à les passer sur une scène plus grande ou bien revoir les accès à la scène. En tentant de me frayer un chemin, j’ai également raté Grima qui était ma solution de repli … J’en ai profité pour laisser le monde quitter la Warzone à la fin de STYG et me placer à proximité de la régie pour voir mes petits chouchous de Terror ! Le chanteur semble avoir perdu une quantité astronomique de kilos et j’espère que ce n’est pas dû à une maladie, mais son énergie est toujours à son plus haut niveau ! Le public répond présent tout au long du bien trop court set d’une heure qui m’a semblé passer à une vitesse folle. Ils ont enchaîné les classiques sans trop déborder sur les récentes sorties qui m’attirent moins et j’étais aux anges ! Cerise sur le gâteau, j’ai même pu rencontrer le groupe (sauf Scott Vogel) lors d’une séance de dédicaces organisée à l’extrême market. D’ailleurs mention spéciale pour l’application Hellfest qui annonce en direct les événements et changements pour peu que les notifications soient autorisées sur le téléphone. Je me demande d’ailleurs si ces notifications ne sont pas géolocalisées car j’ai vraiment reçu celle-ci alors que j’étais à deux pas du stand. 

Parmi les têtes d’affiches qui passent régulièrement mais que je m’étais toujours refusé à aller voir par peur d’être déçu, on trouve Judas Priest en bonne position. Le chant est tout ce qui fait l’essence du groupe, et j’avais peur qu’étant donné l’âge du chanteur celui-ci soit bancal voir inécoutable. Et bien ils m’auront donné tort, puisque j’ai adoré la performance même si au bout d’un moment j’ai décroché car 1h15 de morceaux que je ne connais pas vraiment c’était un peu trop. Le tout est un peu kitch, mais franchement je suis réconcilié avec les têtes d’affiches vieillissantes. Mais … ça c’est ce que j’aurais pu avoir comme raisonnement si Scorpions n’était pas passé ensuite. Le chanteur est rincé, oubli des paroles, se déplace difficilement et on sent bien les 60 ans de carrière fêtés cette année. Il en est de même pour le guitariste principal qui se rate sur des solos mythiques et laisse un goût amer sur cette prestation. J’aurai dû suivre mon instinct et retourner voir Leprous que j’avais adoré il y a quelques années, mais nous étions tout devant et je me voyais mal remonter jusqu’à la Temple et déranger tous les spectateurs derrière moi. Avec le monde présent sur le site à cette heure tardive, je n’ai pas eu le courage  d’aller voir le tribute à Bathory et nous avons préféré déambuler sur le site pour faire découvrir à ma femme venue pour la journée toute la magie du Hellfest.

Troisième et dernier jour pour moi et c’est vers la Temple que je me rend à l’ouverture pour être à la barrière pour les nantais de Gravekvlt. C’est du black & roll bien énervé que j’adore sur album et que j’avais hâte de voir car je les rate à chaque fois qu’ils passent à Nantes. Première rencontre réussie mais une prestation bien trop courte en début de journée ! A revoir au Motocultor cette année sans faute. Ashen venait ensuite et j’avais un peu peur de tomber sur un groupe trop mainstream car j’ai vu passer le chanteur pas mal de fois sur mon flux instagram, mais j’ai passé un agréable moment avec en prime la présence du chanteur de Lorna Shore sur un des titres. Belle première prestation au Hellfest pour ce jeune groupe qui semble avoir déjà son public vu la foule présente à une heure où les scènes sont généralement moins chargées. En parlant de Lorna Shore, c’était également l’occasion de les découvrir et de casser les clichés que j’avais sur le groupe car j’ai passé un excellent moment. J’avais en souvenir un groupe insupportable à écouter, mais je suis désormais réconcilié avec la bande de Will Ramos ! 

Venait ensuite le marathon des Mainstages car de 17h45 à 00h30 quasiment tous les groupes m’intéressaient. Cet enchaînement à commencé avec Motionless in White qui fut la belle découverte metalcore du week-end sur lesquels je n’avais jamais jeté une oreille par faute d’attractivité, puis c’est Refused qui a pris la suite. Je pense que le public présent devant la scène n’était pas la cible du groupe car ça ne bougeait pas vraiment. Ils auraient clairement mérité de jouer devant un public plus concerné, sur la Warzone peut-être. Pour éviter les coups de chaleur, on remerciera bien sûr la sécurité qui a arrosé les premiers rangs à la lance à incendie, peut-être trop par moment d’ailleurs car je n’ai pas complètement séché de 19h45 à rentrer chez moi vers 5h du matin ! A Day To Remember c’est un peu un groupe que j’ai laissé tomber il y a longtemps, après en avoir écouté au collège, et je ne sais pas trop quoi penser de la prestation. C’était bien mais … je ne suis pas rentré dans le concert à part sur quelques classiques.

Ceux qui pensaient que Muse n’avaient pas leur place auraient peut-être dû se pencher un peu plus sur Cypress Hill car franchement je n’ai pas compris leur présence sur l’affiche, qui plus est à cette place. Alors oui j’aime bien en écouter de temps en temps et les classiques font toujours leur effet, mais franchement c’était long, très long, trop long. Là encore j’aurai dû suivre mon instinct et aller voir The Kovenant ou Walls of Jericho, mais je souhaitais conserver ma place pour Linkin Park, juste devant l’avancée de la scène (mauvaise idée, ON Y REVIENT). Falling In Reverse c’est le groupe sensation de ces dernières années, et comme tout ce qui est en vogue, j’avais fait l’impasse dessus. C’est quelques jours avant le festival que j’ai daigné y jeter une oreille et j’ai été happé par l’univers du groupe. Ils en mettent partout, avec des changements de style à tous les morceaux et des FLAMMES partout et tout le temps. Malheureusement nous étions un peu décalés par rapport à la scène et n’avons pas pu profiter de toute la scénographie, notamment la partie filmée en backstage.

Viens ensuite le concert que nous attendions le plus, celui du nouveau Linkin Park. J’avoue que j’ai moyennement apprécié l’idée de la reformation sans le pilier du groupe, mais il ne faut pas mourir idiot surtout que j’ai bien aimé le dernier album, bien que trop court. Nous étions tout devant, et après quelques classiques est venu le temps de jouer Two Faced et ils ont eu l’excellente idée de lancer  trois circle pit sur les côtés et devant la scène. Nous étions déjà bien compactés et n’avons pas tenu devant ce mouvement de foule malgré mes 1m90 et mes 100kg. Pas mal de petits gabarits autour semblaient un peu perdus et ne profitaient clairement pas, surtout avec des dizaines de slammeurs qui déboulaient de partout. Je suis d’accord pour du slam, c’est le jeu, mais là c’était clairement trop, et plus personne ne profitait du concert. Nous avons pu nous extirper quand même en forçant le passage et avons bien plus profité du concert à l’arrière. Malheureusement mes doutes étaient fondés et j’ai été clairement déçu de la prestation. C’est étrange et gênant d’entendre des morceaux avec lesquels j’ai grandi, chantés par une autre personne. En plus de ça, le concert a été parsemé de moments d’attente bien trop longs qui ont coupé l’énergie. 

L’organisation semble avoir écouté les retours de l’année dernière et a proposé un feu d’artifice magnifique, pour ensuite annoncer les dates de la prochaine édition et la direction artistique de base qui me rappelle celle de 2013. Il était ensuite temps de retourner au parking pour enlever les paillettes dans nos yeux, et surtout attendre deux heures à l’arrêt sur le parking. Arrivés à la voiture à 1h30, nous n’avons pu nous extirper difficilement qu’à 3h30 de celui-ci sans jamais avoir avancé d’un pouce. Il faudra certainement revoir ce point l’année prochaine, car ça plombe un peu l’ambiance générale du week-end qui s’était jusqu’ici parfaitement déroulé. Il faut cependant une fois de plus féliciter l’orga du festival qui fait que tout se déroule quand même souvent sans encombre, et nous permet le temps d’un week-end de profiter de notre musique dans un environnement cadré et agréable, le tout en faisant des découvertes géniales qui n’entrent pas toujours dans notre cercle d’écoutes.

Thomas
Thomas
J'ai découvert les jeux vidéo bien trop tôt pour que ça n'affecte pas mon développement, j'essaye depuis de faire des QTE dans la vraie vie et de faire des CTRL-Z de mes décisions.

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