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Hellfest 2024 – Premier jour à Infernopolis

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Salut les Metalleux! Cette année encore on retourne à Infernopolis, alias Clisson pour assister à la XVII ème édition du Hellfest. La Grand Messe française du métal s’est tenue du 27 au 30 juin, avec encore une fois une programmation incroyable. 

Le Hellfest programme près de 200 groupes, difficile de ne pas trouver quelque chose qu’on aime dans cet océan métallique. Étant un grand fan de Black Metal des années 1990, je dois avouer que cette année est particulièrement réjouissante. On a presque un grand nom du Black de cette décennie par jour! Même si je suis moins amateur des dernières productions de ces artistes, je ne manquerai pas leurs shows cette année, mais on y reviendra en temps voulu, lors des reports jour par jour. J’ai aussi un peu changé d’état d’esprit et me suis résolu à étendre mes écoutes à d’autres genres, notamment en fréquentant un peu plus la Valley. L’expérience Bongripper de l’année dernière m’a vraiment retourné.

Pas de camping pour moi cette année, les copains du site ne passant qu’à la journée j’ai fait l’impasse dessus et suis rentré chez un pote pour passer les nuits. Les années passant, je dois avouer que j’apprécie le surplus de confort que ça apporte… 

Asinhell

Ouverture du festival en grandes pompes avec un « jeune groupe » : Asinhell. Formé en 2022 et avec un seul album au compteur, le groupe dano-germain inaugure la Mainstage 01. Au sein de la formation on retrouve Michael Poulsen qui officie dans Volbeat, Mark Grewe ancien vocaliste de Morgoth et Morten Toft Hansen batteur de Raunchi, entre autres. En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, on est balancés sans douceur dans le death old school des années 80/90. 40 minutes plus tard on a perdu 30 ans et on s’est éclaté! Très bonne découverte pour ce premier concert et l’album Impii Hora tourne désormais régulièrement dans ma playlist.

Slaughter to Prevail

Après un petit tour du site, je me suis rendu de nouveau devant la Mainstage 1 pour assister à la prestation du groupe, non pas que je sois un inconditionnel de leurs œuvres, mais plutôt par curiosité. J’ai vu, comme pas mal de monde j’imagine, passer sur Instagram quelques vidéos des performances vocales du chanteur Alex Terrible. En effet, le vocaliste performe par moments sans micro, et le résultat est impressionnant. C’est violent, brutal… il n’hésite pas à se frapper avec le micro, le sang coule, le public est en liesse. Pour marquer le coup lors de cette édition du festival clissonais, le groupe avait annoncé sur leurs réseaux sociaux qu’ils souhaitaient organiser le plus gros Wall of Death du monde. Son organisation était un peu laborieuse, le public peu discipliné n’était pas coopératif sur le début, obligeant le chanteur à descendre dans le public pour le séparer en deux blocs. Vu de la pelouse ce n’était pas hyper impressionnant, mais les vidéos prises depuis la scène le sont beaucoup plus! 

Green Lung 

Premier passage sur la Valley pour moi en ce jeudi pour le set de Green Lung. J’ai entendu passer le nom plusieurs fois depuis quelques temps au détour de conversations ou sur la chaîne de The Doom Dad, sans aller creuser. Ayant vu le nom du groupe sur le programme du festival, je l’ai noté dans mes concerts auxquels assister. 

Après un prologue assez court, la prestation du groupe s’ouvre par The Forest Church, un titre ultra accrocheur, devant une audience captivée et déjà acquises a la cause des anglais. 

Le guitariste est surprenant, il est en short, avec sa plus belle moustache et alterne entre riffs lourds à la Black Sabbath, passages très Heavy, des solos incroyables et des moments épiques avec une fluidité étonnante. Tout est soutenu par un orgue aux sonorités 1970’s rappelant les grandes heures de Doors ou de Deep Purple. Le chant clair, un peu nasillard, est surprenant au début, mais le tout est vraiment excellent. En une heure, les anglais ont transporté la Valley dans un monde teinté de magie, de rites païens et de mysticisme (et peut être un peu de champignons pour certains, mais c’est la Valley…). Les titres sont accrocheurs, le public chantait les refrains qui restent en tête des la première écoute, c’était incroyable !

Sans le savoir, ni m’en rendre compte, après 3 concerts j’étais déjà devant ma plus belle découverte du festival. 

Baby Metal

Après avoir pris une grosse claque musicale, je me suis arrêté sur la Mainstage 2 pour voir Baby Metal. Plus pour la blague qu’autre chose, et pour pouvoir dire à mon pote qui aime ce groupe que je les ai vues. Le show est millimétré, les 3 idols ont une belle énergie et les compos sont plus travaillées que ce que je m’étais imaginé. Par contre ce n’est pas une musique qui me parle. Et je suis resté assez indifférent, contrairement au public qui était déchaîné, face au concert. La collaboration avec Electric Callboy a été jouée pendant ce show ,mais sans la présence du chanteur du groupe de Metalcore allemand, ses parties étant préenregistrées.

J’ai vu Baby Metal, c’était pas désagréable sur le moment mais je ne ferai pas le déplacement exprès (je pense).

Megadeth 

Quelques pas de côté, difficilement exécutés a cause d’une foule dense devant les mainstages pour voir Megadeth pour le première fois de ma vie. En monument du Thrash américain, porté par un  Dave Mustaine qui a toujours la pêche malgré son âge, Megadeth a enchaîné les tubes, en étant carré et le public renvoyait l’énergie au groupe. 

J’avoue avoir eu quelques frissons sur Holy Wars qui clôturait le set. Même si ce n’est pas quelque chose que j’écoute personnellement, le concert était bien exécuté et la setlist proposée m’a accroché pour tout le concert. Difficile par contre d’approcher pour bien voir la scène, heureusement que les écrans géants font bien le taf pour permettre à tout le monde de profiter du concert, même si on n’a pas campé la mainstage depuis le matin (ou début d’aprem pour ce jeudi).

Divagations nocturnes

J’ai poursuivi ma visite du site par un tour à l’extrême Market, regroupant des stands de merch, de disques vinyles et CD, de prints d’affiches et autres patchs au milieu de stands de bijoux et autres instruments. Dans cette petite fourmilière j’ai pas mal fréquenté le stand des Acteurs de l’Ombre, notamment pour le procurer un t-shirt Houle que je voulais voir le lendemain. J’ai fait l’impasse sur le concert de Sodom, il n’y avait pas M-16 sur la setlist et seule Remember The Fallen me faisait de l’œil. D’après les retours que j’ai eu, j’ai loupé un concert incroyable… tant pis, c’est le jeu en festival, on ne peut pas tout voir, il faut bien se restaurer et faire un peu de shopping. 

Petit point sur la restauration d’ailleurs, comme l’année dernière le site du Hellfest est riche en propositions culinaires, avec sur de nombreux stands des alternatives végétariennes ou même vegan. Je ne le suis pas personnellement, mais pour en avoir discuté avec des amis ne mangeant pas de viande ou de produits animaux, ils trouvent leur bonheur sur ce festival. C’était aussi les retrouvailles avec les glaces au muscadet ❤️.

Ma ballade nocturne a également été l’occasion de contempler la Gardienne des Ténèbres en action. Cet énorme personnage robotisé construit par la compagnie La Machine est somptueuse. Avec ses 10 mètres de haut, crachant des flammes et de la fumée elle est tout aussi impressionnantes quand ses pattes et sa queue de scorpion s’activent. Le Hellfest peaufine la décoration du site d’année en année proposant des œuvres toujours plus impressionnantes et originales. Après la Roue de Charon l’année dernière, La Gardienne des Ténèbres apporte son lot de majesté.

Cradle of Filth

Bref, retour aux concerts avec un autre temps fort de la journée : Cradle of Filth. Je baigne dans le métal depuis 2000 et j’ai une affection particulière pour les groupe de black métal (sympho) des années 90’s. Jusqu’à présent je n’avais pas encore assisté à un concert de Cradle, cette édition du Hellfest m’a permis de réparer cela. Je suis entré sous la Temple avec un mélange d’appréhension et d’excitation. Les potes qui avaient déjà vu le groupe en live m’avaient dit que c’était décevant, que la voix n’était pas a la hauteur, et personnellement je n’aime plus les compositions du groupe après le génial album Midian… je n’étais pas rassuré. 

Le concert (retransmis par Arte d’ailleurs) était très bon. Le groupe a joué assez peu de titres récents et a pioché allègrement dans son répertoire du siècle dernier pour nous proposer des titres de Cruelty and The Beast, Dusk and Her Embrace, Midian et même The Principle of Evil Made Flash pour les 30 ans de l’album! Résultat, le public était conquis et très réceptif. Même si la voix est en dessous des enregistrements studio, ce n’était pas la catastrophe annoncée et je suis retourné 20 ans en arrière a apprécier le très bon Black Sympho du groupe anglais. Il était déjà 2h du matin et c’est sur les très bonnes notes de From the Cradle to Enslave que s’est achevée cette première journée de festival.

A très vite pour le jour 2 de ce report !

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