De retour à Clisson après une nuit nantaise pour cette nouvelle journée de concerts et de gros son!
Houle
Après un réveil difficile, c’est encore tout embrumé que je suis arrivé sous la Temple. Je commençais la journée là où j’avais terminé la précédente. Je voulais absolument assister au concert de Houle. J’ai découvert récemment l’EP de la formation parisienne et ça a été un vrai coup de cœur. Leur premier album Ciel Cendre et Misère Noire était sorti depuis 3 semaines et avait déjà beaucoup tourné sur ma platine. Houle était marqué comme un incontournable sur mon running order personnel.
Le groupe a reçu un très bel accueil pour leur premier Hellfest et ça s’est vu dans le festival par la suite. Le stand de LADLO s’est fait dévaliser sur les sweats et t-shirts du groupe. Les 5 musiciens étaient en dédicace l’après midi et ont rencontré un franc succès. Je n’ai pas trop pu échanger avec eux lors de cette dédicace, dû a l’affluence, mais normalement on devrait pouvoir échanger plus longuement lors de leur passage au Muscadeath en septembre prochain.
Wargasm
Mork
Savage Lands
Lors de mes déambulations à Hellfest City, je suis tombé sur le stand de Savage Lands, une ONG qui œuvre pour le reboisement de la planète, notamment au Costa Rica ou la situation est assez dramatique. L’ONG a ouvert une branche en France dans le même but. Le président de la division française était sur le festival et c’était vraiment très intéressant d’échanger avec lui.
Mais Savage Lands n’est pas “qu’une” ONG, c’est aussi un super-groupe dans lequel évoluent Dirk Verbeuren de Megadeth et Sylvain Demercastel avec qui il a joué dans Artsonic durant les années 90’s. Au travers de leurs concerts ils passent le message et accueillent de nombreux guests qui partagent les mêmes idées. Tous les bénéfices de ces lives sont directement versés a l’association. C’était un bon concert, avec des compos intéressantes, même si ce n’est pas mon style de prédilection j’ai passé un bon moment. Petit plus, le concert s’est achevé sur Roots de Sepultura, logique avec Andreas Kisser à la guitare pour le live au Hellfest.
Kanonenfieber
Mené par la curiosité, je suis allé me mettre a l’ombre sous la Temple et assister à la prestation de Kanonenfieber. Le one man band allemand mené par Noise, est rejoint par 4 membres de session pour se produire en live.
La première chose qui interpelle en arrivant c’est la mise en scène des grosses pièces d’artillerie sont disposées en arrière plan, barricades en sacs de sable et barbelés partout sur la scène, la Temple est prête à accueillir Kanonenfieber. Le show s’ouvre sur par deux gerbes d’étincelles accompagnées d’une forte détonation, ma voisine de concert a sursauté et l’offensive allemande est lancée. Noise théâtralise ses morceaux et arpente la scène de part en part au rythme frénétique de la batterie. Les musiciens sont en uniformes de la première Guerre mondiale et portent tous une cagoule noire, les déshumanisant totalement.
Je n’ai pas apprécié Kanonenfieber sur album, mais je dois avouer m’être laissé entraîner par le spectacle. Au final je n’ai pas vu passer l’heure dont le groupe disposait pour son set. Même si le chant est un peu monotone, la prestation vaut largement le coup. C’était surprenant de voir un groupe si récent (premier album sorti en 2021) et avec “seulement” 1 album et 3 EP a son actif ayant de tels moyens et une telle assurance en scène.
Steel Panther
Changement d’ambiance complet après un cours d’histoire accéléré et brutal sur la première guerre mondiale, on passe a quelque chose de beaucoup plus léger : Steel Panther. Énormément de monde devant la Mainstage pour voir les 4 américains en pantalons moulants abreuver le public de Heavy métal, tendance glam. Le groupe passe presque autant de temps a discuter entre les morceaux qu’à jouer, enchaînant les vannes graveleuses dans un français approximatif et les roulages de pelles avec des membres du public. D’ailleurs, Satchel le guitariste l’a annoncé “I love everything in France : french fries, french kisses and french P***y!”
La prestation de Slaughter to Prevail la veille a donné des idées au groupe qui voulait voir le plus gros « Wall of Boobies » de l’histoire. Je ne sais pas si le record a été obtenu mais le public féminin (et masculin, coucou a mon voisin de concert) a répondu a l’appel.
Les concerts de Steel Panther sont funs, un peu lourds par moments mais c’est ce qu’attend leur public et c’est ce que le groupe donne pour le plus grand plaisir de tous.
Satyricon
Même problématique pour moi devant Satyricon que pour Cradle of Filth : je suis allergique aux derniers albums. Je craignais donc de m’y ennuyer et … ce fut en partie le cas sur les titres récents. Par contre, sur les anciens… quel plaisir d’entendre Frost en live ! Mother North est toujours un titre extrêmement fédérateur, et le côté plus rock’n’roll de The Pentagram Burns ou King fait qu’ils passent, à mon goût, mieux en live qu’en CD. On sent que Satyr vieillit un peu, il prend de moins en moins la guitare et est beaucoup moins énergique qu’il y a quelques années quand j’ai pu les voir à Rennes.
Le Hellfest reçoit pas mal de critiques sur sa programmation, en partie parce qu’elle ratisse très large (trop pour certains) mais le Hellfest est quand même un des seuls festivals en France capable de réunir autant de légendes du (Black) metal sur 4 jours.
Shaka Ponk
Après Satyricon je suis allé manger devant Shaka Ponk, par curiosité, ayant un peu de temps à tuer avant d’aller voir Emperor. Le groupe est beaucoup moins « Metal » sur le papier que le reste de la programmation et fut la source de pas mal de critiques que j’ai pu entendre avant et pendant le festival, mais a tout de même fait un super concert. Ils ont une énergie incroyable et même si je ne connais que très peu de leurs titres, c’était un moment vraiment très agréable. Le public était au rendez-vous et nul doute que le concert a plu au plus grand nombre.
Emperor
C’est avec des étoiles plein les yeux et les oreilles qui bourdonnaient légèrement que je suis rentré vers Nantes, pour me reposer un peu et être d’attaque pour, déjà, l’avant-dernière journée du festival.