AccueilMédiaMusiqueHellfest 2024 - Jour 2 les hostilités continuent

Hellfest 2024 – Jour 2 les hostilités continuent

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De retour à Clisson après une nuit nantaise pour cette nouvelle journée de concerts et de gros son!

Houle

Après un réveil difficile, c’est encore  tout embrumé que je suis arrivé sous la Temple. Je commençais la journée là où j’avais terminé la précédente. Je voulais absolument assister au concert de Houle. J’ai découvert récemment l’EP de la formation parisienne et ça a été un vrai coup de cœur. Leur premier album Ciel Cendre et Misère Noire était sorti depuis 3 semaines et avait déjà beaucoup tourné sur ma platine. Houle était marqué comme un incontournable sur mon running order personnel. 

Leur show a débuté par une déambulation d’Adsagsona, la vocaliste, parmi le public. Lanterne a la main, elle a fendu la foule d’un pas lent alors que le sample d’intro résonnait sous la Temple bien pleine. Les musiciens en marinières se sont installés et ont fait retentir les premières notes du titre Le Continent, un de mes titres préférés du groupe. Visiblement je n’étais pas le seul, le public chantait et bougeait bien. La vocaliste était complètement possédée par la musique et vivait le show à fond, avec une énergie communicative que le public a su recevoir. Les titres de sont enchaînés pendant les 30 courtes minutes de ce set de Black Metal mélodique intense. 

Le groupe a reçu un très bel accueil pour leur premier Hellfest et ça s’est vu dans le festival par la suite. Le stand de LADLO s’est fait dévaliser sur les sweats et t-shirts du groupe. Les 5 musiciens étaient en dédicace l’après midi et ont rencontré un franc succès. Je n’ai pas trop pu échanger avec eux lors de cette dédicace, dû a l’affluence, mais normalement on devrait pouvoir échanger plus longuement lors de leur passage au Muscadeath en septembre prochain. 

Wargasm 

Découverte du groupe londonnien pour ma part. Sous un soleil qui commençait a bien taper, je me suis arrêté devant la Mainstage pour assister a leur prestation. Le concert ne m’a pas laissé un souvenir impérissable, tout comme les compos du groupes qui oscillent entre Punk et Metal, cependant, l’énergie du duo de chanteurs m’a captivée le temps du live. Ils sautent partout hurlent et les morceaux accrochent tout de même l’oreille. La prestation était solide et bien rodée. Après une bonne moitié du concert je me suis orienté vers l’Extreme Market pour faire quelques emplettes pour les copains, notamment sur les stands de patchs et ait commencé la file d’attente pour la dédicace de Houle, que je ne voulais pas louper. 

Mork 

Après avoir écouté très distraitement Ereb Altor auquel je n’ai pas accroché du tout, je me suis dit qu’un peu de Black Metal traditionnel me ferait du bien. Et c’était le cas! Première fois au Hellfest pour le groupe, et découverte pour moi, l’essai a été transformé. Bien que la proposition musicale du groupe soit très classique, c’était efficace et bien exécuté. Le groupe a proposé un set de Black Metal norvégien traditionnel mais l’atmosphère y était. Des compos et un jeu de scène sans fioritures, qui vont a l’essentiel et j’ai apprécié. Depuis j’ai écouté quelques titres et c’est un groupe dont je vais creuser la discographie.

Savage Lands 

Lors de mes déambulations à Hellfest City, je suis tombé sur le stand de Savage Lands, une ONG qui œuvre pour le reboisement de la planète, notamment au Costa Rica ou la situation est assez dramatique. L’ONG a ouvert une branche en France dans le même but. Le président de la division française était sur le festival et c’était vraiment très intéressant d’échanger avec lui. 

Mais Savage Lands n’est pas “qu’une” ONG, c’est aussi un super-groupe dans lequel évoluent Dirk Verbeuren de Megadeth et Sylvain Demercastel avec qui il a joué dans Artsonic durant les années 90’s. Au travers de leurs concerts ils passent le message et accueillent de nombreux guests qui partagent les mêmes idées. Tous les bénéfices de ces lives sont directement versés a l’association. C’était un bon concert, avec des compos intéressantes, même si ce n’est pas mon style de prédilection j’ai passé un bon moment. Petit plus, le concert s’est achevé sur Roots de Sepultura, logique avec Andreas Kisser à la guitare pour le live au Hellfest

Kanonenfieber

Mené par la curiosité, je suis allé me mettre a l’ombre sous la Temple et assister à la prestation de Kanonenfieber. Le one man band allemand mené par Noise, est rejoint par 4 membres de session pour se produire en live. 

La première chose qui interpelle en arrivant c’est la mise en scène des grosses pièces d’artillerie sont disposées en arrière plan, barricades en sacs de sable et barbelés partout sur la scène, la Temple est prête à accueillir Kanonenfieber. Le show s’ouvre sur par deux gerbes d’étincelles accompagnées d’une forte détonation, ma voisine de concert a sursauté et l’offensive allemande est lancée. Noise théâtralise ses morceaux et arpente la scène de part en part au rythme frénétique de la batterie. Les musiciens sont en uniformes de la première Guerre mondiale et portent tous une cagoule noire, les déshumanisant totalement. 

La scénographie évolue au fil du live : avant le titre Der Füsilier, les roadies apportent des petits sapins sur scène et on verra tomber de la fausse neige durant le titre. Par la suite, le groupe changera de tenue et arborera un uniforme de la marine après l’intermède Ubootsperre.

Je n’ai pas apprécié Kanonenfieber sur album, mais je dois avouer m’être laissé entraîner par le spectacle. Au final je n’ai pas vu passer l’heure dont le groupe disposait pour son set. Même si le chant est un peu monotone, la prestation vaut largement le coup. C’était surprenant de voir un groupe si récent (premier album sorti en 2021) et avec “seulement” 1 album et 3 EP a son actif ayant de tels moyens et une telle assurance en scène. 

Steel Panther

Changement d’ambiance complet après un cours d’histoire accéléré et brutal sur la première guerre mondiale, on passe a quelque chose de beaucoup plus léger : Steel Panther. Énormément de monde devant la Mainstage pour voir les 4 américains en pantalons moulants abreuver le public de Heavy métal, tendance glam. Le groupe passe presque autant de temps a discuter entre les morceaux qu’à jouer, enchaînant les vannes graveleuses dans un français approximatif et les roulages de pelles avec des membres du public. D’ailleurs, Satchel le guitariste l’a annoncé “I love everything in France : french fries, french kisses and french P***y!

La prestation de Slaughter to Prevail la veille a donné des idées au groupe qui voulait voir le plus gros « Wall of Boobies » de l’histoire. Je ne sais pas si le record a été obtenu mais le public féminin (et masculin, coucou a mon voisin de concert) a répondu a l’appel. 

Les concerts de Steel Panther sont funs, un peu lourds par moments mais c’est ce qu’attend leur public et c’est ce que le groupe donne pour le plus grand plaisir de tous.

Satyricon

Même problématique pour moi devant Satyricon que pour Cradle of Filth : je suis allergique aux derniers albums. Je craignais donc de m’y ennuyer et … ce fut en partie le cas sur les titres récents. Par contre, sur les anciens… quel plaisir d’entendre Frost en live ! Mother North est toujours un titre extrêmement fédérateur, et le côté plus rock’n’roll de The Pentagram Burns ou King fait qu’ils passent, à mon goût, mieux en live qu’en CD. On sent que Satyr vieillit un peu, il prend de moins en moins la guitare et est beaucoup moins énergique qu’il y a quelques années quand j’ai pu les voir à Rennes.
Le Hellfest reçoit pas mal de critiques sur sa programmation, en partie parce qu’elle ratisse très large (trop pour certains) mais le Hellfest est quand même un des seuls festivals en France capable de réunir autant de légendes du (Black) metal sur 4 jours.

Shaka Ponk

Après Satyricon je suis allé manger devant Shaka Ponk, par curiosité, ayant un peu de temps à tuer avant d’aller voir Emperor. Le groupe est beaucoup moins « Metal » sur le papier que le reste de la programmation et fut la source de pas mal de critiques que j’ai pu entendre avant et pendant le festival, mais a tout de même fait un super concert. Ils ont une énergie incroyable et même si je ne connais que très peu de leurs titres, c’était un moment vraiment très agréable. Le public était au rendez-vous et nul doute que le concert a plu au plus grand nombre.

Emperor

Grosse tête d’affiche avec les légendes du Black Metal norvégien, en cette deuxième journée de festival. La bande d’Ihsahn, Trym et Samoth est revenue avec un set particulièrement solide. On a pu profiter de leurs meilleurs titres (même s’il manquait Curse You All Men a mon gout) et dans des conditions incroyables. Le son était parfait (globalement très bon sur le festival cette année sauf rare exception mais rien d’aussi déplorable que 1349 l’année dernière), le public était galvanisé par l’enchaînement des tubes d’Emperor et l’exécution était impeccable. Encore une fois, le concert était filmé par Arte et disponible sur Youtube. Même si Emperor passe régulièrement au Hellfest depuis leur reformation, c’est toujours un plaisir de les voir. La setlist évolue et se renouvelle, tout en gardant un socle de gros tubes.

C’est avec des étoiles plein les yeux et les oreilles qui bourdonnaient légèrement que je suis rentré vers Nantes, pour me reposer un peu et être d’attaque pour, déjà, l’avant-dernière journée du festival.

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