Nombre de joueurs | 2 à 4 joueurs |
Age Conseillé | A partir de 6 ans |
Durée d’une partie | Environ 30 minutes |
Auteur | Matthieu Lanvin |
Illustrateur | Camille Chaussy |
Editeur | Blam ! |
Prix | 35 € |
Spaceship ? Spacesheep !
Dans Edenia, vous allez jouer un troupeau de 3 moutons qui va devoir trouver son chemin dans l’espace intersidéral depuis la planète Arridis pour rejoindre la planète Edenia. Les moutons étaient des voyageurs spatiaux jadis mais leur oisiveté sur Arridis leur a fait perdre beaucoup de connaissances dont la carte galactique. N’étant plus des grands constructeurs de vaisseaux, ils devront voyager grâce aux restes de technologie qu’ils ont conservés : Des combinaisons pour des sorties dans l’espace. Ces tenues leurs permettront de se laisser porter sur des chemins pour tenter de retrouver la fameuse Edenia.
Mais le chemin pour y arriver s’est perdu et vous devrez explorer l’univers pour tenter de retrouver la planète.
Avec ce jeu de Matthieu Lanvin, la course est engagée, seul un troupeau sera déclaré vainqueur ! A vos combinaisons !
Le premier ne sera pas forcément le vainqueur
Petite originalité dans Edenia, il y a 3 façons de gagner la partie :
- En amenant ses 3 moutons sur la planète Edenia,
- S’il n’y a plus de place sur la planète Edenia, victoire aux points
- Avoir exactement 42 points, 42 étant La réponse à La grande question sur la vie, l’univers et le reste. Dommage que personne n’ait posé la question précise… Pour ceux n’ayant pas la référence, je vous renvoie à H2G2 (le Guide du voyageur Galactique en français) de Douglas Adams.
Les bases de la conquête spatiales
Dans Edenia, le matériel est de qualité, vous disposerez de
- 22 tuiles
- Un cadre pour limiter l’espace de jeu avec d’un côté Edenia, de l’autre Arridis,
- Un trou noir à mettre au centre de la galaxie et le dé associé
- 3 moutons par joueur, j’adore celui à crête de punk !
- Des petits drapeaux pour faire comme Neil Armstrong sur la Lune
- Des jetons dans tous les sens.
Le fil de laine d’Aryane
A chaque tour, chaque joueur disposera de 2 actions :
- Partir dans une direction en suivant le chemin sur lequel il se trouve
- Explorer une partie de la galaxie.
La première action est relativement simple, il y a 3 types de chemins dans Edenia : Météorites, Astéroïdes et Étoiles. Quand vous êtes engagé sur l’un d’eux, vous ne pouvez en changer sauf cas spécial que nous verrons plus tard. Vous avez le choix d’aller en avant ou de rebrousser chemin à votre guise. Le mouton ne s’arrête que quand il ne peut plus avancer.
S’il est bloqué, généralement c’est qu’il est au bout de l’espace connu. A ce moment, il suffit de piocher une nouvelle tuile et de la placer pour découvrir une nouvelle portion de la galaxie qui pourra être parcourue par vous et les autres moutons. Si jamais pendant son voyage, il croise un autre mouton, il peut dépenser un turbotrèfle pour lui sauter par-dessus. On a beau être un mouton de l’espace, le saute-mouton ça reste ancré en soi !
Une tuile spatiale est vite arrivée
Les tuiles qui seront piochées lors de la partie peuvent comporter différents éléments :
Les classiques ne contiennent que les 3 chemins à parcourir. Notons tout de même qu’un petit symbole dans un coin de la tuile permet de mettre toutes les tuiles dans le bon sens et de faire en sorte que tous les chemins se connectent entre eux correctement.
Il y a eu un gros travail sur les tuiles pour qu’elles puissent toutes se connecter entre elles quelque soit leur position dans le plateau.
Celles avec des planètes habitables, vous aurez le choix de la coloniser en y déposant un de vos drapeaux, n’hésitez pas à enlever celui d’un concurrent, et faire des points ou bien de vous arrêter rapidement et de prendre un turbotrèfle. Ces derniers servent de monnaie pour payer diverses actions dans le jeu.
Celles avec des planètes naines, ou des artefacts de la technologie ovine ont été oubliées. Pour un turbotrèfle, vous pourrez vous saisir d’un d’eux.
La puissance technologique de Mérinos !
Les moutons dans leur passé glorieux ont exploré toute la galaxie et laissé traîner quelques-uns de leurs gadgets. Force est de constater qu’ils fonctionnent encore et qu’ils pourront vous être bien utiles. La majeure partie de cette technologie se trouve sur les planètes naines.
Vous pourrez y trouver :
Des turboréacteurs, des chiens de garde mécaniques pour protéger vos drapeaux, des objets pour changer de direction, explorer une seconde fois… Voir rejouer carrément un tour supplémentaire sans oublier les téléporteurs qui vous feront réapparaître sur les bords du plateau.
Le sabot La patte Blam !
Ce qu’on aime avec l’éditeur Blam ! c’est sa volonté de raconter des histoires au travers de ses jeux. Ça passe bien sûr par le gameplay, chacun incarne son troupeau de mouton et veut gagner en faisant sa conquête spatiale personnelle avec les embûches et les coups de chance que ça comporte. Avec Edenia, Blam ! a glissé un peu de diégèse dans les règles. Vous trouverez des encarts de personnalités détournées ainsi que des références de la culture populaire bien appréciables, rien que la victoire par 42 points est un bel hommage à tout un pan de la culture “geek”.
Graphiquement c’est toujours aussi soigné. Le travail de Camille Chaussy (Micropolis) sur les moutons et tête qui les rend tout de suite sympathiques et farfelus est génial. Les planètes et surtout les naines sont pleines d’originalité. Ça manque d’un monde plat et circulaire soutenu par des éléphants eux même juchés sur le dos d’une grande tortue mais c’est pinailler 😀
Pour vos petits agneaux
Les dessins attirent forcément l’œil des plus jeunes, c’est pourquoi Edenia propose une variante jeunes joueurs dans sa règle.
Pour gagner, il suffit de ramener 2 moutons sur Edenia, les jetons artefact et les drapeaux sont retirés de la partie et les turbotrèfles ne servent plus qu’à faire du saute-mouton et des téléportations.
Quelques simplifications pour aider à l’appréhension du jeu sur les premières parties avant d’ajouter un peu de complexité et d’intérêt pour les plus grands 😀
Parlons des règles d’ailleurs !
Petite erreur dans celles d’Edenia. En fait il y en a même 3 que vous retrouverez dans cet errata.
Si les deux premières sont bénignes :
- 6 stations autour du plateau et non 9
- Les points des turboréacteurs sont mal notés dans la règle mais corrects sur les pions
La troisième est un peu plus gênante car à mon sens elle donne un aspect un peu plus stratégique au jeu :
Dans la règle il est noté “Lorsqu’un mouton arrive sur la planète d’arrivée “Edenia”, le joueur actif récupère le jeton “Trifolium” avec le plus de points.” alors que le texte correct devrait être “Lorsqu’un mouton arrive sur la planète d’arrivée “Edenia”, le joueur actif récupère le jeton “Trifolium” de son choix.”
Cette possibilité de choisir son Trifolium avec les points associés facilite grandement la victoire avec 42 points et permet d’engager une bataille pour les artefacts et les drapeaux qui n’était pas forcément évidente avec la première version de la règle.
Au final ?
Edenia c’est un jeu familial plein de fun qui saura mettre une bonne ambiance autour de la table. Les mécaniques sont simples et le plaisir de jouer quasi instantané. Voir les équipages de moutons se disperser dans toute la galaxie pour essayer de trouver la bonne voie jusqu’à Edenia et surtout se perdre est très agréable. On a la sensation de voir des voitures folles se lancer sur des circuits dont elles ne connaissent pas l’itinéraire. Chaque révélation de carte donne un nouveau tracé. Il faudra de nombreux essais pour trouver le bon chemin, puis tout le monde se précipitera pour arriver sur la planète tant convoitée. Forcément on trouve un plaisir décuplé à 4 joueurs quand les moutons partent dans tous les sens et se sautent par-dessus pour avancer le plus possible. Les gadgets apportent des petits plus qui peuvent changer un tour. Mais s’arrêter sur des planètes pour les collecter vous fera perdre du temps. L’investissement sera-t-il rentable ou allez-vous vous faire tondre comme un agneau ?
La Récap de la Rédac
Nombre de joueurs | 2 à 4 joueurs |
Durée d’une partie | De 30 à 60 minutes |
Editeur | Blam ! |
Prix | 35 € |