Après le succès de Dragon’s Crown sur PS3 et PS Vita, Atlus a contacté le mangaka Yuztan. C’est à la base un dessinateur de doujinshi hentai tels que Catherine, She’s lost control, Ikenai Nee-chang qui a été sélectionné pour réaliser le manga tout droit sorti de l’univers de Vanillaware. Il s’agit de son premier gros projet. On comprend pourquoi ils ont choisi ce mangaka vu les traits si « particuliers » de la magicienne ou l’amazone.
Sorti en juin 2013-14 en deux tomes au Japon soit un an après la sortie du jeu, le manga n’est sorti chez nous qu’été 2016. Le manga retrace fidèlement l’histoire ainsi que le chara-design des personnages du jeu, réalisé auparavant par George Kamitami. Pendant toute l’élaboration du manga, Yuztan a été épaulé par Atlus pour élaborer un manga qui plaira aux fans de la série.
Le manga, en plus de suivre la trame narrative du jeu, fait preuve d’originalité avec de superbes touches d’humour réalisé avec grand soin que ce soit dans l’humour ou dans le dessin. Regardez moi la bouille du nain, j’adore! On arrive presque à deviner les couleurs alors qu’on est en noir et blanc.
Les relations entre les personnages sont beaucoup plus poussées. Comme dans le jeu vous allez parfois avoir tel ou tel personnage qui n’est pas présent pour une quête. C’est ainsi qu’on découvre que le Nain est un bon cuisinier, excellent combattant (même s’il est parfois maladroit) mais surtout pervers!
Là où le dessin explose vraiment c’est dans les phases de combat où le dessin est juste magnifique ! Ce qui est important pour un manga de fantasy heroic rempli de combats. Vous allez adorer le combat contre le Kraken.
Bon, il y a quand même quelques points négatifs qui pour moi sont principalement de la mise en page de la part de l’éditeur Français (n’ayant pas de version japonaise pour vérifier). En effet, certaines bulles sont si proches de la tranche du livre qu’il faudra l’ « ouvrir » de force et plier la tranche. Mais, si vous aimez les livres comme moi, vous savez que cela « tue » le livre. Bon, sur la centaines de pages, il doit y avoir 5 bulles de texte qui ont ce souci.
L’autre problème du manga, c’est que bien qu’étant agréablement dessiné et réalisé, il s’adresse pour beaucoup aux fans de Dragon’s Crown sur PS3 et PS Vita. Et même s’il a été écrit pour être compris et apprécié par n’importe quel lecteur, je trouve qu’il manque quand même quelques passages pour l’apprécier pleinement. Si vous êtes un fan ou un joueur, foncez: c’est un vrai bonheur pour les yeux. C’est un artbook qui prend vie et on regrette presque que Atlus et Vanillaware n’aient pas décidé de le faire pour Muramasa Rebirth ou Odin Sphère.