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Dirt 5 – L’heure de mordre la poussière

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Jaquette du jeu sur PlayStation 4Salut les crasseux (vous l’avez ?) ! Faites chauffer les moteurs et installez vos plus beaux ailerons sur votre 206 GTI, aujourd’hui on vous présente Dirt 5 disponible depuis le 6 novembre sur PlayStation 4, Xbox One et PC. A la sortie de la PlayStation 5 et de la Xbox Series X, le titre sera également disponible sur ces nouvelles consoles via un patch gratuit pour les possesseurs de la version PS4 ou Xbox One.

Simple épisode canonique de la franchise Colin McRae Rally sorti en 2007 à l‘origine, la série Dirt a finalement éclipsé son ancêtre pour devenir une licence à part entière avec la parution de Dirt 3 en 2011. Depuis, les titres s’enchaînent et proposent toujours une expérience intéressante flirtant entre les expériences axées simulation pour les épisodes Dirt : Rally, ou bien un peu plus ludiques comme la version Showdown qui se rapprochait plus d’un destruction derby mélangé à des épreuves de Gymkhana qu’à une représentation de la réalité du sport automobile. Qu’en est-il de cette cinquième itération de la franchise ? Réponse dans notre avis !

Explosion de saveurs

Ici, l’accent est mis sur l’immédiateté de la prise en main et surtout sur l’accessibilité des différentes disciplines. Tout dans le titre respire le fun. Les couleurs vives côtoient les musiques rythmées et l’ambiance générale de la narration est assurée par deux présentateurs sous la forme de podcast. On a rapidement l’impression d’être dans un jeu qui veut nous en mettre plein la tête et plein les yeux avec des explosions visuelles et sonores en permanence.

Drift dans la boue !

De la boue plein les dents

S’il y a bien un point dans lequel Dirt 5 excelle, c’est bien sur la partie graphique. Les environnements (si vous avez le temps de les observer) sont plutôt détaillés, et les couleurs chatoyantes du soleil viennent flatter la rétine à chaque virage. Si l’ensemble est donc globalement agréable, c’est surtout dans les détails que le titre dévoile tous ses atours, et principalement sur les effets de particules et des textures du sol. Le jeu bénéficie également d’un cycle météorologique en cours de course, qui malheureusement n’apporte pas un grand intérêt si ce n’est visuel.

Du contenu à foison

Dirt 5 bénéficie d’un mode carrière au cours duquel vous allez devoir réussir des courses de différents types sur lesquels nous reviendrons plus tard. Pour progresser, il faut obtenir un certain nombre de “timbres”, qui sont obtenus en remportant des courses à différentes positions. Au cours de la progression, toutes les courses ne seront pas forcément à boucler pour pouvoir progresser, mais celles-ci apporteront de l’expérience et de nouveaux éléments pour personnaliser vos bolides. Découpée en chapitres, la carrière est parsemée de grosses épreuves qu’il faut boucler en se positionnant sur le podium.

Si les courses classiques qui entrecoupent la carrière sont assez difficiles, j’ai trouvé que les épreuves bouclant les chapitres ne présentaient pas de grande complexité. A chaque course, le joueur se verra proposer quelques défis à réaliser au cours de celle-ci, allant du dépassement en driftant un certain nombre de fois, ou de maintenir une vitesse constante sur une période définie. Ces défis permettent alors d’obtenir un petit bonus d’expérience non négligeable.

Mode carrière

Loin de ne proposer que des courses de rally classique, le titre propose également quelques variantes qui demandent une maîtrise de tous les types de véhicules et de sols. Ainsi, le joueur est amené au cours de la carrière à prendre le départ de courses sur glace et ainsi mettre à rude épreuve la gestion du frein à main, ou encore des sprints au volant de véhicules ridicules mais pourtant surpuissants, ou enfin des courses sauvages qui ne sont pas sans rappeler Motorstorm. A chaque type de course son type de bolide, allant de la petite citadine boostée aux hormones en passant par de gros pick-ups bien lourds.

En plus de la carrière, Dirt 5 bénéficie d’un mode “playgrounds” qui n’est autre qu’un éditeur de circuits. Loin de n’être qu’un simple bac à sable, ce mode est accompagné de types d’épreuves comme le gate crasher dans lequel il faut passer des checkpoints le plus rapidement possible ou encore le célèbre Gymkhana qui permet d’assouvir sa passion du drift.

Bien qu’il y ait largement à faire avec le mode carrière et ce mode playgrounds, Dirt 5 propose également un mode multijoueur en écran splitté, devenu assez rare de nos jours ! Bien sûr, il reste également possible d’affronter ses amis en ligne.

Du drift sur la glace !

Simulation ou Arcade ?

Alors que la série avait pris un virage trop poussé sur la simulation avec Dirt Rally et Dirt Rally 2.0, on retourne ici à de l’arcade pure et dure. Oubliez l’optimisation de véhicules dont les novices ne font jamais rien et la prise de tête sur une conduite trop exigeante.

La prise en main est rapide et autorise toutes les folies. Vous aimez appuyer sur les concurrents dans des virages un peu serrés ? Tant mieux, le jeu ne vous sanctionne pas pour cette petite dérive. Les novices des jeux des courses automobiles seront aux anges parce qu’il n’y a aucune barrière insurmontable pour commencer à prendre du plaisir. Un peu à la manière de tous les jeux de courses dynamiques, le frein à main est votre meilleur ami, principalement dans les courses sur glace qui doivent être les épreuves que j’ai le plus appréciées.

Malheureusement, ce fun immédiat retombe assez rapidement. Si je m’attendais à des courses survitaminées captivantes, j’ai vite déchanté. Les courses proposent des tracés intéressants, mais le jeu peine à captiver sur le long terme. La faute à une carrière trop générique qui n’a pas grand intérêt, et à un pilotage bien trop permissif pour être intéressant.

Petite balade dans la neige

Panne sèche

Bien que l’on s’amuse le temps de quelques courses et que le titre soit plutôt joli, quelques points noirs viennent ternir le tableau. Premièrement, la gestion des collisions est sûrement ce qui m’a le plus hérissé le poil. Lorsque l’on percute une barrière de sécurité par exemple, la physique des véhicules est assez risible et fait rebondir ceux-ci comme s’ils percutaient un matelas de mousse.

Ensuite, la gestion des dégâts sur la carrosserie est anecdotique et n’a aucune incidence sur la tenue de route. Bien que le titre ne se targue pas d’être une simulation automobile, on aurait apprécié que des courses avec autant de collisions entre les participants et d’opportunités de se frotter aux décors, bénéficie d’une gestion un peu plus poussée qu’un simple phare rayé. Enfin, j’ai été confronté à pas mal de clipping dans la première version du titre, mais qui semblent avoir été en partie réglés après deux grosses mises à jour. Si ceux-ci sont encore ponctuellement présents, ils ne sont plus légions et ne viennent plus autant entacher l’expérience que lors de la sortie du titre.

Ligne d’arrivée

Que dire de Dirt 5 ? D’un côté j’ai apprécié le titre pour son côté accessible et le fun immédiat qu’il procure, mais de l’autre la redondance des épreuves et le faible intérêt de la carrière me font dire qu’il n’est peut être pas le jeu de rally à mettre entre toutes les mains. S’il peine à accrocher sur le long terme le jeu est tout de même très appréciable pour quelques sessions courtes. Le mode multijoueurs en écran splitté vient également donner du crédit au titre de Codemasters et trouvera certainement place dans la ludothèque des joueurs en manque de soirées pizzas / bières !

Thomas
Thomas
J'ai découvert les jeux vidéo bien trop tôt pour que ça n'affecte pas mon développement, j'essaye depuis de faire des QTE dans la vraie vie et de faire des CTRL-Z de mes décisions.

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