Salut les Acharnés! Le test d’aujourd’hui va porter sur un titre dont vous avez certainement entendu parler : Dead Cells. Dans l’équipe de Pixel Adventurers nous ne sommes pas trop des joueurs PC, on ne pouvait donc que baver de loin sur le titre de Motion Twins… MAIS! Dead Cells vient de sortir de l’Early Access et est disponible en version physique sur PS4, Nintendo Switch et PC grâce à Signature Edition et Just For Games. C’est donc fébrilement que je me suis essayé à la version PS4 du jeu, voici mes impressions.
Dead Cells?
Issu de Motion Twin, un studio de développement français et bordelais pour être précis, Dead Cells est à la croisée des chemins de plusieurs genres vidéoludiques. Il emprunte allègrement des éléments de gameplay à ses aînés comme la progression à la Castlevania, la génération procédurale des niveaux à, entre autres, Rogue Legacy. Mais Dead Cells arrive à imposer son style de jeu et sa personnalité pour proposer une expérience originale.
Concrètement, Dead Cells est un jeu de plates formes / action en 2D dans lequel votre personnage affrontera de nombreux ennemis. Qu’on se le dise tout de suite, le jeu n’est pas facile. Loin d’être injuste, il est exigeant et vous demandera de la rigueur pour parvenir à progresser.
Bien s’équiper pour tenter de survivre, un peu…
Vous découvrirez également des parchemins pour augmenter vos stats, permettant d’améliorer au choix la brutalité, la tactique et la survie. Ces différentes catégorie augmenteront vos points de vie et les dégâts de vos objets selon leur couleur.
Au niveau des combats, Dead Cells propose un gameplay extrêmement nerveux et dynamique. On y retrouve des éléments propres à Bloodborne, comme l’esquive indispensable à la survie, mais également le regain de vie en cas de contre attaque. Après avoir été blessé par un monstre, votre vie n’est pas totalement perdue immédiatement, vous aurez quelques secondes pour répliquer et récupérer un peu de vos PV avant qu’ils ne disparaissent. Le titre invite donc à être prudent sur l’approche et réactif et audacieux si une petite erreur a été commise. Chaque type de monstre possède un pattern précis et un comportement que vous devrez apprivoiser pour sortir de ces labyrinthes mortels.
Cependant, entre chaque niveau vous “sauvegarderez” les schémas découverts pour la suite et pourrez investir vos cellules acquises dans des améliorations pour les prochaines parties. Et ici encore le jeu est très malin. Au fur et à mesure des parties, vous débloquerez des objets, pouvoirs permanents. Les schémas permettent d’obtenir de nouvelles armes ou objets pour les parties suivantes.
Un des premiers investissements quasiment obligatoires est de débloquer la Potion de vie. car durant votre toute première partie, vous n’en aurez pas et les objets pour regagner des points de vie ne sont pas légion dans Dead Cells. Par la suite vous pourrez débloquer la possibilité de commencer le jeu avec un arc aléatoire par exemple ou sauvegarder une partie de votre or après être mort…. Ou même influencer la rareté des objets que vous trouverez. Les possibilités sont nombreuses.
Un monde riche et plein de secrets
D’ailleurs le jeu propose également une fonctionnalité récompensant le Speedrun. Certaines portes ne pourront être ouvertes que sous une certaine condition de temps. Généralement placées en début de niveau, elles renferment des trésors et parchemins. Ces bonus ne sont pas négligeables une fois que vous aurez acquis suffisamment de cellules pour débloquer les améliorations de base.
La mort n’a jamais été aussi belle
La direction artistique du jeu est exceptionnelle. Que ce soit au niveau du pixel art ou des animations, tout est parfait. Les décors regorgent de détails et ce que j’apprécie le plus est la gestion des lumières dans le jeu. Elles mettent en valeur le travail des graphistes. Au fil des niveaux le jeu nous amène à parcourir des environnements divers mais toujours traités avec soin. J’ai une petite préférence pour la Tour de l’Horloge avec son architecture noire qui se dresse devant le coucher de soleil et tous ses engrenages qui tournent en permanence.
La narration se fait essentiellement par le biais d’objets ou d’interactions (réduites) avec quelques PNJ et elle contribue grandement à donner son ambiance particulière au jeu. L’humour des développeurs m’a également bien plu, il est distillé par petites touches tout au long du jeu et permet de souffler un peu dans ces labyrinthes mortels.
Autour du jeu
Un ouvrage 50% artbook et 50% making of intitulé The Heart of Dead Cells sera bientôt précommandable sur le site de Third Editions, il sera le premier d’une nouvelle collection. Autant dire qu’après la très bonne impression que nous fait le jeu, on va se jeter sur ce livre le 23 août.
Les bruitages et l’OST sont eux aussi de qualité, le travail de Yoann Laulan est impressionnant. Certains morceaux ont une ambiance délicieusement rétro, l’OST s’apprécie en toutes circonstances. La bande son est actuellement en précommande au format vinyle sur le site de Laced Records. Le double vinyles en pochette ouvrante a eu raison de ma volonté et je l’ai déjà précommandé…
On n’est pas prêt de refermer le cercueil de Dead Cells
Dead Cells fait parti de ces jeux qui sont une révélation dès qu’on les prend en main. On est accroché aussi bien par le gameplay nerveux que répondant au quart de tour, le tout baigné dans une direction artistique splendide et pleine de références à qui prend le temps de regarder les décors. Le jeu est difficile, ça serait mentir que de dire le contraire, mais sa difficulté est contre-balancée par une courbe d’apprentissage et de progression qui vous étonnera. On passe du “Foutus bestioles ils sont intuables…” à “AHAHAHAH ! BOUFFEZ CA JE SUIS INVULNERAAAAABLE!!!” dès qu’on trouve le bon patern pour éviter de prendre des coups et mourir. La version PS4 est parfaitement adaptée de la version PC. S’il était déjà conseillé de prendre la manette sur PC, on pouvait craindre un portage médiocre mais non, loin de là, le jeu tourne à merveille et jamais vous ne pourrez accuser autre chose que votre talent si vous venez à mourir.