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Cthulhu – Survie en terres lovecraftiennes. Une mine cyclopéenne d’informations

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Salut les cultistes ! en cette fin juillet 2020, on a eu la très bonne surprise de voir débarquer un pli mystérieux dans notre boîte aux lettres. Mis à part l’adresse, l’enveloppe sobre ne contenait que peu d’informations sur l’expéditeur. Un mystérieux tampon dans le coin gauche commença à nous mettre la puce à l’oreille sur son contenu. Malgré cela, nous n’étions pas prêts !

Il s’agit de Cthulhu – Survie en terres lovecraftiennes  d’Alain T. Puysségur paru aux éditions Bragelonne. L’éditeur français de l’imaginaire propose de nombreux ouvrages autour de la thématique de Lovecraft, mais souvent de manière originale depuis quelques années. Que ce soit par le biais de nouvelles illustrées (par Armel Gaulme dans Les Carnets Lovecraft ou François Baranger dans des ouvrages très grand format) ou de livres plus thématiques comme Cthulhu Metal. Il n’est donc pas surprenant de voir Cthulhu – Survies en terres lovecraftiennes venir garnir le catalogue de l’éditeur. 

L’ouvrage en lui même est de belle taille,  avec sa couverture souple et ses 14 x 3.2 x 21.3 cm, le format est entre le livre de poche et le “grand format” de chez Bragelonne. Les 440 pages de Cthulhu – Survie en terres lovecraftiennes sont imprimées sur un papier de belle qualité. 

On a eu la chance de recevoir le kit presse du livre, c’est donc avec une certaine émotion qu’on en a découvert le contenu. On ne va pas s’étaler longuement dessus car tous les objets de ce kit ne sont pas en vente avec le livre, mais il nous semble normal de saluer le travail fourni par l’auteur et l’éditeur, et de les remercier. 

En grand fan de l’univers de Lovecraft, je suis content d’avoir pu profiter des ces goodies qui contextualisent l’ouvrage et sont de belle qualité. On retrouve une lettre de Ian Arzhel, narrateur de l’ouvrage, ainsi qu’une coupure de presse de l’Arkham Adviser sur l’incendie du Manoir Trevor. Ensuite, une très belle impression d’illustrations mystiques, ainsi qu’une invitation pour une représentation du Roi en Jaune sur un papier de belle qualité (j’adore ce ticket !). Et enfin, l’illustration d’ouverture du livre a été reproduite sur un médaillon en bois du plus bel effet. L’auteur, qui a réalisé les illustrations de l’ouvrage, a su créer une ambiance mystique, qui a été transposée dans cet objet, qui orne désormais mon étagère dédiée au Maître de Providence. On va clore ce paragraphe assez vite parce que tous ces objets ne sont pas en vente avec le livre, et on va donc passer directement à l’essentiel avec l’ouvrage en lui même. 

 

Le manuscrit de Ian Arzhel

L’ouvrage est introduit par une note du neveu de Ian Arzhel, le narrateur. Dans ce petit mot, il explique qu’il a reçu le manuscrit rédigé par son oncle, que ce dernier souhaitait voir publier. Cthulhu – Survie en terres lovecraftiennes se présente donc sous la forme d’un carnet de recherches annoté et illustré. 

On retrouve la construction “classique” d’un ouvrage de Lovecraft avec un narrateur qui a découvert des choses indicibles et qui a creusé pour apporter un peu de lumière sur le Mythe. Ses découvertes devraient rester cachées mais il se fait violence et décide de les révéler, pour le bien des lecteurs. Le but de Ian Arzhel est ici de préparer psychologiquement les lecteurs à faire face, tant que c’est possible, aux manifestations du Mythe consigné par Lovecraft et les autres écrivains / artistes. 

Ian Arzhel a compilé de nombreuses informations qu’il a glané au cours de ses années de recherche. Il les a organisées en différents chapitres pour une lecture plus aisée et thématique. le moins que l’on puisse dire c’est qu’il n’a pas chômé et que ses notes regorgent de détails capitaux pour connaître le Mythe et se préparer au mieux à y survivre. Bien que l’ouvrage soit pensé comme un guide de survie, on n’y retrouvera pas de conseils pour lutter contre les grands anciens au fusil à pompe, ou comment tendre un piège à Cthulhu pour le capturer. Ce n’est absolument pas le propos du livre, et tant mieux ! Pour le narrateur, la connaissance est le meilleur atout pour tenter de survivre au Mythe. Il nous met alors entre les mains tous les éléments qu’il juge nécessaire pour éviter toutes les émanations du Mythe, car comme tous les personnages des récits de Lovecraft et de ses collègues consignateurs, nous ne survivrions pas à une confrontation directe.

Tout est passé en revue, lieux, objets, créatures et bien évidemment Grands Anciens. Cthulhu – Survie en Terres lovecraftienne rassemble toutes les informations sur Ces éléments parfois évoqués laconiquement dans une nouvelle et plus développés dans une autres. Ian Arzhel offre à ses lecteurs un véritable glossaire de l’univers lovecraftien pour les préparer à la tâche qui les attend s’ils souhaitent s’y plonger. 

D’ailleurs, en milieu d’ouvrage, on trouve un passage spécifique qui s’attarde sur le profil psychologique de ses lecteurs et propose des conseils personnalisés en fonction de ce dernier. Pour Ian Arzhel, il se dégage sept grands profils, avec certaines passerelles qui se créent entre eux. On y apprend comment certains profils peuvent se mêler ou évoluer, mais dans tous les cas ces instructions sont à suivre à la lettre pour maximiser ses chances de survie.

L’auteur a créé un thread Twitter sur lequel il compile de nombreuses anecdotes sur l’ouvrage et sa genèse. Je vous en recommande vivement la lecture, c’est très enrichissant et certaines sont assez inattendues.

Les Grands Anciens se cachent dans les détails

Tout au long de la lecture du livre, on voit que les annotations se font de plus en plus mystiques et certaines même dans une écriture inconnue. Signe que les émanations du Mythe sont de plus en plus fréquentes dans la vie de Ian Arzhel, ou qu’il fait des connexions entre ses connaissances à ce sujet. 

Les lecteurs les plus attentifs pourront déchiffrer ces notes et ainsi se rapprocher de la Connaissance, ou acquérir de meilleurs armes pour survivre en terres lovecraftiennes. L’ensemble du carnet de recherches est parsemé d’illustrations, plus ou moins imposantes. Également réalisées par l’Auteur, elles apportent une touche mystique et poétique à l’ouvrage. J’ai beaucoup aimé le style original et abstrait, qui devient figuratif et concret avec la progression dans la lecture du livre.
L’illustration de couverture est réalisée par Tatiana Plakhova, une artiste russe, dont j’ai découvert les oeuvres avec ce livre. Ses travaux très mathématiques et informatiques semblent on ne peut plus éloignés de l’univers du Maître de Providence, pourtant ils sont parfait. On est face à des formes complexes et très hermétiques au premier regard qui se révèlent avec le temps. Je vous recommande vivement la visite de sa galerie.

Le mot de la fin

Bien que romancé, cet ouvrage s’avère être un très bon compagnon de lecture et un guide pour parcourir les ouvrages traitant du Mythe. Il propose un ordre de lecture pour entrer en douceur dans l’univers de Lovecraft et intégrer peu à peu des notions sur son Mythe. C’est également une mine d’informations sur les créatures et objets relatifs au Mythe. J’ai ressenti qu’en filigrane de son récit, l’auteur écrivait une véritable lettre d’amour à l’oeuvre de Lovecraft

Vue comme l’année 2020 se déroule jusqu’à présent, on va suivre à la lettre les recommandations de Cthulhu – Survie en terres lovecraftiennes car il est fort probable que les Grands Anciens soient en train de se réveiller ! 

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