The Few est dessiné par Hayden Sherman et a pour auteur Sean Lewis. Ne connaissant ni l’un ni l’autre, c’est sans a priori que j’ai commencé la lecture de cette oeuvre
L’histoire peut se résumer ainsi : Dans un monde dystopique, Edan Hale, en mission pour le “Palace”, ville état qui concentre les richesses du pays, infiltre un groupe de renégats, malheureusement un conflit éclate pendant lequel elle se voit confier un bébé.
J’ai ouvert ce comics avec plaisir, la couverture est belle, la promesse d’un récit assez long de 340 pages m’enthousiasmait. De plus, le style graphique assez brut avec des lignes très fortes et anguleuses m’attirait fortement. C’est un style que j’apprécie en général et qui m’a rappelé certaines scènes de Metal Gear Peace Walker ou Metal Gear Digital Graphic Novel.
Ces références me parlent et font vibrer ma corde sensible. Je dois dire que le premier chapitre ne m’a pas déçu, de bonnes scènes, un peu de violence, le personnage de Herrod qui a l’air aussi cruel que fou, ainsi que ses sous-fifres aux airs de personnages sortis de Mad Max m’ont intrigué. Le personnage de Ephram avec son look spectral et le mystère qui l’entoure, Edan Hale, le personnage principal qui est une combattante de choix, le tout englobé dans un univers dur où la survie ne tient qu’à peu de choses ont également capté mon intérêt.
Non, franchement tout partait bien. J’ai dévoré les premières pages avec grand plaisir, le scénario est distillé au travers de maigres informations divulguées par les personnages, mais ça donne envie d’en savoir plus. Puis au fil des pages, le plaisir s’est amoindri, ce style graphique qui me plaisait laissait place à des scènes brouillonnes qui ne sont pas des plus faciles à déchiffrer lors des scènes d’action.
Après lecture de l’oeuvre, cet univers plein de mystère ne m’est toujours pas familier. Certains mystères persistent et je sais pas si c’est intentionnel, par volonté de laisser l’imagination du lecteur combler les manques, ou bien si c’est par un égarement de l’auteur dans son propre univers, ne sachant pas comment présenter les événements ou le contexte. Des flashbacks sont là pour poser la trame de l’histoire mais ne sont pas toujours bien amené et donnent plus de confusion que d’explications. Quand aux personnages, autant j’ai apprécié celui d’Ephram et de Herrod, autant je ne me suis pas pris d’émotion pour celui d’Edan Hale, or, c’est le personnage que l’on suit principalement…C’est dommage. Les personnages secondaires tombent hélas régulièrement dans la facilité des clichés. Il m’a manqué dans ce récit des personnages vraiment charismatiques et intéressant pour porter le récit et le développer.
Contrairement à Rick et Morty qui, malgré quelques défauts graphiques a réussi à m’accrocher, j’ai eu du mal à trouver un plaisir à finir The Few. Je me suis peut être trop enthousiasmé après le premier chapitre et j’en attendais quelque chose d’autre. Je ne pense pas être le public pour ce comics et loin de dire que j’ai passé un mauvais moment en le lisant, je n’ai pas été emporté par l’univers que nous propose l’auteur. Néanmoins, j’ai particulièrement apprécié de trouver à la fin de l’album des pages de crayonnés et de design pour présenter le travail du dessinateur.
Paru le 24 janvier aux éditions Hi Comics, le livre, aux dimensions très correctes pour le genre (17.5 x 26.5 x 2.5 cm) met en valeur le travail d’illustration. Il est disponible aux alentours de 25 € en format papier et en numérique pour une dizaine d’euros.
Si les planches ci-dessus vous plaisent, laissez-vous tenter par l’aventure The Few et venez en discuter avec moi dans les commentaires, je serai ravi d’échanger avec vous à ce sujet !